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mardi, 13 octobre 2009

361. Carnet de voyage à Istanbul -15-

Dimanche 27 septembre, suite et fin.


podcast

 Après la petite pause récupératrice passée à l’hôtel, je suis de nouveau en forme pour repartir à l’aventure. Le fait de voyager seule n’a pas que des inconvénients. D’ailleurs je n’en vois guère si ce n’est le fait de ne pas pouvoir échanger mes impressions avec quelqu’un. C’est pourquoi je note sur mon calepin toutes les choses dont j’ai envie de me rappeler une fois de retour en France. Et puis, je gère mon temps à ma guise : je m’arrête où et quand je veux, je passe parfois des minutes l’œil rivé sur le viseur pour photographier un chat, une fleur ou encore le soleil couchant. Et enfin, je ne supporterais plus de partager ma chambre avec quelqu’un d’autre. Quand on voit ce que ça en coûte parfois ! mer11.jpg

Il est donc environ 15h et, après avoir consulté la carte, je décide d’aller sur les bords de la mer de Marmara à la recherche d’un marché aux poissons entrevu lors de la balade en bus découvert. La mer est à cinq minutes de l’hôtel. Quand j’arrive sur l'avenue longeant la mer, j’ai deux solutions : soit partir sur la droite, soit sur la gauche. Entre les deux mon cœur balance et finalement je pars du côté droit. Erreur fatale puisque le marché se situait à gauche, mais je ne m’en apercevrai qu’au bout de plusieurs kilomètres à pieds ! Après tout, cela n’a guère d’importance. La promenade est agréable. La côte est aménagée avec des espaces verts où beaucoup de Turcs sont venus en famille pour passer une journée de détente. Ils ont apporté avec eux le pique-nique et ça sent bon les grillades. Il n’y a pas de plage, la côte est bordée de rochers. Quelques couples d’amoureux cachés dans les rochers en profitent pour s’enlacer. Ils sont très pudiques les Turcs !

Une longue jetée mène jusqu’aux bateaux de pêche. C’est le repère d’une quantité phénoménale de chats qui trouvent ici nourriture et abri.

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Un peu plus loin, j’aperçois toute une file d’oies blanches sortant de nulle part et allant d’un pas décidé picorer l’herbe au bord de la grande route. Moi aussi je commence à avoir un p’tit creux mais les marchands ambulants ne proposent que des confiseries ou des boissons. J’aurais bien mangé une grillade !

Ah mais voici un café avec une belle terrasse ombragée. Les gens boivent du thé tout en jouant à des jeux de société. Tout cela est particulièrement agréable. Je m’y arrête pour prendre un café.

Après cette pause, je reprends ma route le long du bord de mer.

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Le soleil baisse à l’horizon et au loin on aperçoit les bateaux qui attendent l’autorisation de pouvoir s’engager dans le Bosphore. Me voici bientôt arrivée aux anciens remparts de la ville. Il serait peut-être temps de faire demi-tour. Mais j’aperçois, un peu plus loin, une passerelle qui enjambe la chaussée. Il faut savoir qu’il est quasiment impossible de traverser cette route (où la circulation est intense) sans prendre d’énormes risques.

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J’emprunte donc cette passerelle et je me retrouve alors dans un quartier fait de petites maisons et où règne une vive animation. Il y a là des marchands de poissons, de beaux étals de fruits et légumes, des cafés aux terrasses remplies de gens qui bavardent et aucun touriste en vue ! J’hésite à faire des photos quand soudain j’entends derrière moi :

- Mais que cherchez-vous par ici ? La voix est particulièrement forte et le ton semble vindicatif. Je me retourne, interloquée aussi d’entendre parler français.

- Euh, rien de particulier, je me balade !

L’homme qui se tient devant moi doit avoir mon âge. Il tient un cabas à la main et me regarde d’un air curieux et amusé. Il m’explique alors que je me trouve dans l’ancien  quartier grec et arménien. Puis il me souhaite de passer un agréable séjour à Istanbul et il repart aussitôt.

Comment a-t-il su que j’étais française ? Aucune idée.

Autant vous dire que je suis complètement perdue dans cette partie de la ville qui ne figure même pas sur mon plan. Bof, tous les chemins mènent à Rome et avisant un arrêt de bus, je décide de prendre le premier qui se présente. Et c’est ainsi que, vingt minutes plus tard, je me retrouve à Aksaray, non loin de mon hôtel. Et comme il est environ 19h et que j’ai très faim, je m’arrête dîner dans mon restaurant attitré.

Hum, ça sent bien bon !

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À suivre