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jeudi, 05 mars 2009

74. Les Enfoirés font leur cinéma


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coluche.jpgEt revoilà l’équipe des Enfoirés. La collecte pour les restos du cœur aura lieu ce week-end. Vous verrez les bénévoles à l’entrée des grandes surfaces, avec leur prospectus et leur caddie à remplir… Ça ne me réjouit pas du tout d’aller ainsi faire la manche, car il s’agit bien de ça, on va mendier auprès d’une partie de la population pour nourrir une autre partie de la population. Ça fait plus de vingt ans que cela dure. Le système est bien rodé et apparemment, ça arrange bien les politiques (de droite comme de gauche d’ailleurs). Imaginons une seconde que les restos disparaissent d’un coup pour diverses raisons (rupture de stocks, manque de bénévoles…). Le gouvernement se retrouverait alors dans une sacrée m…

Comment gérer dans l’urgence tous ces gens qui ont pris l’habitude d’être assistés ? C’est une simple question que je soulève. J’attends vos réactions.

Pour l’heure nous sommes un peu submergés par le flot croissant de nouveaux inscrits, des gens un peu ahuris de se retrouver dans ce lieu qu’ils pensaient être réservé à d’autres plus malchanceux qu’eux. On repère vite les nouveaux : ce sont ceux qui n’osent pas vous regarder en face et qui vous disent merci bien d’une voix tremblotante. Chez les habitués, il y a une catégorie très particulière : ce sont des gens qui n’ont pas encore compris que les restos n’étaient pas un magasin. Ils râlent quand il n’y a qu’une seule variété de yaourts, font la grimace quand les légumes ne sont pas de toute première fraicheur ( bah oui, on n’a pas encore installé de brumisateur pour les salades !), ou refusent catégoriquement un melon sous prétexte qu’il a un petit  gnon. Que voulez-vous, on ne refera pas le monde…

Je vous rassure, ils sont peu nombreux ! Heureusement d’ailleurs, sinon j’abandonnerais tout de suite.

Pour tous les autres, les restos restent une bouée de sauvetage leur permettant de surmonter un passage difficile et notre plus grand plaisir est quand ils nous disent :

« Ça y est, j’ai trouvé un boulot, c’est la dernière fois que je viens !».

Nos stocks sont à la limite de l’épuisement et la collecte de vendredi et samedi va permettre de tenir durant l’inter-campagne (d’avril à décembre), période durant laquelle nous sommes ouverts une fois par semaine.

 

On peut compter sur vous ?

 

mardi, 04 mars 2008

A vot'bon cœur m'sieurs dames !

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Vendredi 7 et samedi 8 mars aura lieu la collecte de nourriture pour les restos du cœur. Je me trouverai, comme d'habitude, dans le hall du Super -U de ma ville, en compagnie de trois autres copines. Ça n'est pas toujours très plaisant car on a droit, parfois, à des réflexions très désagréables du style :

« Ils n'ont qu'à chercher du boulot, ces feignants !»

Trouver du boulot, comme s'il suffisait de tendre le bras et hop ! ça vous tomberait tout rôti dans le creux de la main. Pour certains, c'est devenu impossible : pas de qualification, pas de moyen de locomotion. Ils sont très vite rattrapés par une espèce de léthargie, un état dépressif leur ôtant le peu d'énergie encore disponible. C'est un engrenage duquel il est très difficile de sortir sans une aide constante et durable. 

Bref, je vais faire ma distribution de papiers et la collecte sans état d'âme. Ce que je déplore, c'est de ne pas voir dans nos locaux les plus démunis, ceux qui n'ont vraiment pas un centime d'euro dans leur poche. Mais CLodo ne fréquente pas ce lieu. Pour quelle raison ? Je n'en sais rien ! 

 N'en déplaise à certains d'entre vous ( qui d'ailleurs ne viennent probablement plus ici), je remets la même musique, un peu ringarde parait-il... Ringarde, sans doute, mais on ne donne pas dans l'esthétisme. 23 ans qu'on chante le même refrain, 23 ans que des bénévoles donnent de leur temps pour aider ceux qui sont dans le besoin. Et même si l'on peut regretter parfois certains dérapages dans le fonctionnement , on se console en voyant que grâce à nous certains arrivent à s'en sortir. Cela donne l'envie de continuer à s'investir ! Alors, comme disait Coluche :

« Moi je file un rencart à ceux qui n'ont plus rien

Sans idéologie, discours ou baratin

On vous promettra pas les toujours du grand soir

Mais juste à manger et à boire.

A tous les recalés de l'âge et du chômage

Les privés du gâteau, les exclus du partage

Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste

Demain nos noms peut-être grossiront la liste. »