mercredi, 29 mai 2013
92. Carnet de voyage en Ukraine -11-
Mardi 14 mai : escale à Zaporojie
Proverbe du jour : Il faut tourner le moulin lorsque souffle le vent.
06h45 Réveil musical
07h00 Petit-déjeuner
08h00 Arrivée à Zaporojie
08h30 Départ pour le tour de ville suivi du spectacle des Cosaques.
13h15 Déjeuner
14h00 Appareillage
17h00 Conférence de Youri sur l’Ukraine d’aujourd’hui
18h30 Ambiance musicale au bar Panorama
19h00 Dîner
20h30 Concert folklorique au Sky bar suivi d’une ambiance musicale.
Si vous regardez la carte d’un peu plus près (note n° 87), vous constaterez que l’on ne fait pas escale à Dniepropetrovsk, ville de plus d’un million d’habitants. Et pour cause ! Au cœur d’un vaste ensemble industriel, la ville est située en pleine zone de pollution atmosphérique. Elle fut même fermée aux étrangers pendant plus d’une trentaine d’années (des fois que … !). À cette époque, l’usine Ioujmach produisait en effet les fameux missiles SS 18, appelés aussi Satans.
Bref, on longe la ville et l’on s’arrête un peu plus en aval, dans la ville de Zaporojie :
C’est là que fut construit, sur le Dniepr, l’un des plus importants barrages hydroélectriques d’Europe. Sa construction dura cinq ans, de 1927 à 1932, et mobilisa plus de 60 000 travailleurs. Sur une dalle de bronze on peut lire :
« Le 8 novembre ; dixième anniversaire de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre réalisant les préceptes du chef du prolétariat mondial V.I. Lénine, les aspirations des masses laborieuses du premier État ouvrier dans le monde de l’Union des Républiques Soviétiques Socialistes la centrale hydraulique du Dniepr ayant une capacité de 650 000 kW est fondée par le gouvernement de l’URSS et de la RSSU ( République Soviétique Socialiste de l’Ukraine), rempart puissant de la construction du socialisme en URSS. »
Ah, ces masses laborieuses, tout de même !
Durant la dernière guerre, le barrage fut en partie détruit, d’abord par les Soviétiques en 1941, appliquant la politique de la terre brûlée, puis par les Allemands lors de la bataille du Dniepr en 1943. Le barrage et la centrale furent reconstruits entre 1945 et 1949. Une seconde centrale fut construite dans les années Brejnev (entre 1969 et 980).
Un peu plus loin, on aperçoit les cheminées fumantes de la centrale nucléaire avec ses six réacteurs nucléaires qui en font la centrale nucléaire la plus puissante d’Europe (dixit le guide !). Espérons qu’elle est en meilleur état que ne l’était Tchernobyl en 1986.
Le barrage mesure 800m de long et 61m de haut. Quant à l’écluse, elle comporte trois sas.
Pour l’instant, nous partons visiter le musée consacré aux Cosaques. Je ne pourrai pas vous en dire grand-chose car j’ai totalement zappé la visite, fatiguée de rester debout immobile à écouter les explications, certes intéressantes, mais beaucoup trop longues de Youri.
Une heure plus tard, le groupe est ressorti et c’est à ce moment précis qu’une passagère s’est affalée de tout son long dans le hall. De retour au car, elle a subitement eu un malaise et nous sommes alors repartis jusqu’au bateau pour la laisser entre les mains du docteur. Heureusement, plus de peur que de mal !
Bon, cette fois, allons voir les Cosaques Zaporogues ! Un petit village a été reconstitué, avec de jolies maisons aux murs peints et des ateliers d’artisans. Le spectacle se déroule dans un enclos. On ne peut qu’admirer l’agilité des acrobates sur leurs magnifiques chevaux. Enfin admirer quand on peut … Alors que j’étais déjà assise sur un banc de l’estrade, deux femmes s’installent juste devant moi, et, dès que les cavaliers apparaissent, elles se mettent debout pour photographier !
— Pourriez-vous vous asseoir, s’il vous plait ! On ne voit rien !
Elles se retournent, comme surprises de ma réflexion, mais n’en continuent pas moins à se maintenir debout. Ce manque d’incorrection a le don de me faire sortir de mes gonds. J’en deviendrais même vulgaire, me retenant de leur lancer :
— Eh, les deux pétasses, vous posez votre cul sur le banc !
Mais comme j’ai été bien éduquée, je me vois donc contrainte de changer de place. D’ailleurs, je me suis réjouie car avec leurs appareils de merde, elles ont à coup sûr raté leurs photos !
Ya tout de même une justice en ce bas monde.
Après cette représentation équestre, on nous offre une collation : un plat traditionnel à base de riz, d’oignons et de lard, le tout arrosé de vodka. Hum … j’en aurais volontiers repris (pas de la vodka, mais du riz). Tiens, à propos de vodka, je vous donnerai l’histoire de cette boisson dans ma prochaine note !
Retour au bateau qui lève bientôt l’ancre, puis, après le déjeuner, nous passons la fameuse écluse à trois sas. Impressionnant ! Le dénivelé est de 36 mètres. Nous avons l’impression de nous enfoncer dans les entrailles de la terre.
La journée se poursuit paisiblement. Ce qui est sûr, c’est que j’ai peu photographié les rives du fleuve. Et pourquoi cela ? Tout simplement parce qu’il n’y avait pas grand-chose à voir, tout est assez uniforme. Quant au trafic fluvial, il est quasi inexistant ! C’est assez surprenant quand même.
Ah si, j'aperçois soudain un groupe de téméraires baigneurs ; à n'en pas douter, ce sont des descendants des intrépides Cosaques !
— Coucou !
À suivre
03:59 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : croisiere, dniepr, ukraine, zaporojie, cosaques