lundi, 30 avril 2007
Les animaux et moi (6)
La disparition d'Oscar avait créé un vide immense dans notre cœur et dans la maison... Nous ne pouvions pas rester plus longtemps sans la présence d'un animal parmi nous !
Une petite annonce retient alors notre attention : « à vendre chiot berger allemand.» Nous avons toujours préféré les gros chiens aux petits, sans toutefois aller jusqu'à prendre un Danois ! En parlant de Danois, j'avais une collègue qui en possédait un. Un jour que j'étais allée chez elle, je me suis retrouvée seule un moment dans son salon. Le chien s'est alors avancé vers moi. J'étais assise dans le canapé et j'avais son énorme gueule au-dessus de la tête. Je n'en menais pas très large...
Nous voici donc partis voir le chiot en question. C'était dans une ferme reculée au fin fond de la Touraine. Déjà on aurait dû se méfier ! Mais on avait tellement envie d'un chien qu'on n'a pas flairé l'arnaque ! Ainsi on n'a pas prêté attention au fait que le chiot en question avait déjà 4 mois et que sa mère avait refusé de s'en occuper.
Très vite il a bien fallu se rendre à l'évidence : nous avions un chien trouillard qui se sauvait dès que l'on ouvrait un robinet ! La première semaine il est resté caché sous l'armoire. J'ai toujours pensé que les fermiers avaient dû vouloir le noyer et que ça avait loupé. On l'appela " Popeye ".
Mais voilà, il était là, alors on s'est accommodé tant bien que mal. Au début, cela allait à peu près. Mais peu à peu, il a pris de l'assurance et comme on n'a jamais eu la moindre once d'autorité, le chien a fini par dicter sa loi. Ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais par petites touches, sans que l'on s'en aperçoive vraiment...jusqu'au jour où on s'est rendu compte qu'on ne pouvait plus recevoir personne car il aboyait sans arrêt et voulait mordre les gens. On ne pouvait plus s'entendre au téléphone, puis, après, on ne pouvait même plus s'approcher du téléphone.
Il a mordu à deux reprises mon mari au mollet... Mais quand ce fut mon tour d'être mordue, à la main, j'ai décidé de réagir. Le chien avait alors cinq ans.
Que faire ? Je téléphonai donc au vétérinaire pour lui expliquer la situation. Il me dit alors - ce que je savais déjà - que nous étions les dominés et qu'il n'y avait guère de solution à part un placement à la SPA ou alors... Il me raconta le cas d'un couple qui avait dû dormir dans la voiture, leur chien refusant de les laisser entrer dans la maison !
Jamais je n'avais été aussi mal dans ma peau. Nous avions échoué sur toute la ligne et en plus nous condamnions ce chien. Il était hors de question de l'envoyer à la SPA, il était devenu trop dangereux.
Et donc, un samedi après-midi, en compagnie de ma fille , nous avons conduit le chien chez le vétérinaire. Il a d'abord été obligé de le museler. Ensuite ce fut l'horreur : le chien était en excellente santé et la piqûre ne faisait pas effet. Le vétérinaire a dû s'y reprendre à plusieurs reprises. Cela s'éternisait, le chien avait des soubresauts. Je chialais de plus belle...Il n'y eut plus de chien à la maison depuis ce jour.
A suivre
08:25 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
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