Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 01 juin 2007

J'ai même rencontré des poulets heureux...

Je vous parlais ce matin de la forêt amazonienne qui risque de disparaître à cause - entre autre - des poulets voraces. Ce n'est pas une plaisanterie, elle serait de mauvais goût. C'est hélas la triste vérité...

Pourquoi déforeste- t-on à outrance la région amazonienne ? Pour le bois bien sûr, mais aussi pour y planter le produit miracle du XXIe siècle - enfin à ce qu'on nous dit - : le soja !   ( ici aussi )

Les grandes firmes agro-alimentaires mondiales ont investi dans cette culture qui sert en premier à nourrir les animaux d'élevage. Et revoici donc nos pauvres poulets en batterie ! Une horreur ... En trente jours on obtient un poulet consommable alors qu'à l'ordinaire il faut compter au minimum cent vingt jours. Et ces petites bêtes, ça mange aussi. Quoi donc ?  En temps normal, un poulet digne de ce nom se nourrit de vers de terre, de graines picorées dans les champs lors de ses randonnées quotidiennes, des petits cailloux aussi qui donnent ensuite une coquille ferme aux œufs des poules.Il gambade toute la journée, passe son temps à bouffer et à chier. Une vie normale de poulet en somme !

1b13c3a15593c1a8d66b32954461262c.jpg 

Oui, mais ça c'est réservé à l'élite des poulets, ceux qui ont le privilège de vivre encore normalement. Bien sûr, ils seront probablement mangés un jour ou l'autre, mais ils auront au moins eu un peu de bonheur dans leur pauvre vie de poulet. Pour les autres, hélas les plus nombreux, c'est un ENFER.  

Nourri au soja et bourré de médicaments, ce poulet industriel finit en tranche dans un sachet de célophane. Du poulet en tranche, comme du jambon, c'est une véritable aberration. Et, de surcroît, c'est complètement insipide...

Oui, mais voilà, les gens achètent quand même ! On leur ferait bouffer n'importe quoi.

Je mange très rarement du poulet ( pas folle la guêpe !). Quand j'en veux un, je sais où en trouver... Vous savez, les poulets dont la chair des cuisses est violette, le croupion bordé d'une couche épaisse de graisse bien jaune et où les os ne vous restent pas dans la main quand vous le coupez.

49c6168d5180c36df1d211ba898154c6.jpg

Donc, on va bouffer du soja à outrance, ne vous faites pas d'illusion. Déjà on vend du lait de soja ( cela ressemble à du lait caillé). Je n'ai rien contre le soja, si ce n'est que celui-là est produit à grand rendement, ce qui implique donc... eh bien l'emploi de produits chimiques et la déforestation de la forêt amazonienne !

Et pour finir, puisqu'on parle de poulets, venons-en un peu à la grippe aviaire. Cela fait un petit moment qu'on n'en parle plus. Mais c'est vrai que pour l'instant tous les projecteurs sont dirigés vers l'Elysée. 

Un pauvre moineau se fait renverser sur la route par une voiture et aussitôt on crie « Attention, danger ! Sa mort est suspecte ! Il est peut-être atteint de la grippe aviaire ! » !  Aussitôt un vent de psychose souffle alors sur le pays. Les ventes de poulets, dindes et canards sont en chute libre. Soyons un peu sérieux quand même.

Quand je suis partie au Vietnam, certains m'ont dit : « Oh la la, moi je n'irais pas ! Tu n'as pas peur d'attraper la grippe aviaire ? »

D'abord la grippe aviaire ne saute pas sur les gens comme ça. Les cas de cette maladie sont infimes au Vietnam. Pourtant, si vous pouviez voir dans quel confinement vivent les hommes et les animaux, cela en ferait frémir plus d'un ! Voilà en tout cas un pays où les poulets sont heureux, libres, et où on a du plaisir à les manger quand même !

D'où le titre : « J'ai même rencontré des poulets heureux ! » ( référence à un titre de film : j'ai même rencontré des tziganes heureux).

BON APPETIT ! Vous prendrez bien une petite assiette de soja argentin ?149b8e66829d7f8b870d5e836c37daf4.jpg

Les commentaires sont fermés.