samedi, 25 août 2007
Tout le charme d'antan
Cette vieille boutique me rappelle étrangement mon enfance. Tous les magasins étaient comme celui-ci, surtout dans les quartiers populaires. Je pense en particulier aux boutiques du vieux Tours et je regrette seulement de ne pas avoir pris le temps de les photographier avant qu'elles ne disparaissent à jamais ! Au début de la rue du grand Marché, il y avait un brocanteur ferrailleur qui s'appelait Bettina. J'y passais des heures à farfouiller dans les vieilleries, on trouvait de tout. Je repense aussi à ces troquets enfumés, ou encore ces épiceries ouvertes à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, rien n'avait changé depuis le début du siècle. Ne manquait que la blanchisserie de Gervaise - et encore je crois bien qu'il y en avait une, rue de la Monnaie - et nous étions plongés corps et âmes dans « L'assommoir. »
Certains de mes ancêtres habitaient dans la rue du petit Soleil à la fin du XIXe siècle. Maintenant tout a évolué, les maisons sont encore là, mais elles ont subi un lifting et la population du quartier a dû plier bagage pour faire place aux promoteurs. Adieu l'épicière, le boucher, le cordonnier, le boulanger ( qui faisait les meilleures galettes des rois de la ville), le poissonnier, la marchande de quat'saisons avec sa charrette de fruits et légumes. Bonjour les magasins chics et chers sans âme. Ah, si les maisons pouvaient raconter leur histoire !
Maman avait un oncle qui tenait un magasin de chaussures dans la rue du grand Marché. Magasin est un bien grand mot car il n'y avait pratiquement aucune chaussure dans la vitrine, mais plutôt un foutoir pas possible. Son oncle était allé en Indochine et il était revenu un peu " dérangé". En fait il passait le plus clair de son temps au bistrot ou alors il cuvait son vin dans l'arrière boutique. Quand je passe dans la rue, j'essaie à chaque fois de retrouver l'emplacement, hélas, la mémoire me fait défaut.
Trouver une boutique comme celle que je vous présente aujourd'hui relève presque de l'exploit. Je l'ai découverte par hasard en visitant le Grand Pressigny. Ce n'est plus un bourrelier qui occupe les lieux mais la façade a gardé les traces du passé...Je vous la montre en noir et blanc, mais si vous voulez la voir en couleur, cliquez ici.
21:05 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Tiens, aujourd'hui Tinou regarde dans son rétroviseur, nostalgie de sa jeunesse, des années 30...
Betina, tout un programme en effet, mais il faut être Tourangeaux pour connaitre, moi j' ai à peine connu, ce n'etait pas mon quartier.
A fait, Sais tu que sa petite fille est déja probablement venue sur ton blog ? Veux tu savoir pourquoi ?
Écrit par : Danrj | samedi, 25 août 2007
Oh oui, oh oui !!! ( Je m'attends au pire )...
Écrit par : tinou | dimanche, 26 août 2007
Et quand Bourrel rit, c'est qu'on n'est pas loin des cinq dernières minutes !
Écrit par : Didier Goux | dimanche, 26 août 2007
Chapeau Didier, vous faites très fort... J'en reste sans voix. Et dans la boutique Ali trie...( oui, bon, on fait ce qu'on peut !).
Écrit par : tinou | dimanche, 26 août 2007
Bourrel rit, Hypolyte rit et Tinou roule à 180 à l' heure sans vérifier la pression de ses pneus ni même savoir si ses pneus peuvent rouler sans risque d'éclater à cette vitesse. Une vraie gamine...
Indice de vitesse maxi indiqué sur le pneu: P : 150 kmh - Q : 160 - R : 170 - S 180 - T : 190 - H : 210
Écrit par : Danrj | lundi, 27 août 2007
Les commentaires sont fermés.