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samedi, 24 novembre 2007

Les jours se suivent ...

monotones et tristes sous cette pluie froide de novembre. Plus que 18 jours, encore 18 jours d'attente avant mon départ vers d'autres cieux, ensoleillés ceux-là... Je commence à me mettre peu à peu en condition.

be251ca391e381eaf7b487a2f0f6c2a9.jpgProfitant d'un rayon de soleil jeudi, je suis allée à Tours me procurer une carte du pays ainsi que le livre de Pierre Loti, "Le roman d'un spahi". Loti séjourna au Sénégal en 1873 et 1874. Une aventure amoureuse avec la femme d'un haut fonctionnaire le força à quitter le pays. 

D'emblée, je suis transportée par les descriptions, je m'y vois déjà :

« Et puis enfin apparaît au-dessus des sables une vieille cité blanche, plantée de rares palmiers jaunes ; c'est Saint-Louis du Sénégal, la capitale de la Sénégambie.

Une église, une mosquée, une tour, des maisons à la mauresque. Tout cela semble dormir sous l'ardent soleil, comme ces villes portgaises quif fleurissaient jadis sur la côte du Congo, Saint-Paul et Saint-Philippe de Benguéla. »

Aurai-je la même impression d'endormissement ? Je ne pense pas, mais le parallèle entre ces deux époques est intéressant en soi. Le Sénégal de Loti n'existe  plus, hormis dans les paysages et l'architecture.

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« On s'approche, et on s'étonne de voir que cette ville n'est pas bâtie sur la plage, qu'elle n'a même pas de port, pas de communication avec l'extérieur ; la côte, basse et toujours droite, est inhospitalière comme celle du Sahara, et une éternelle ligne de brisants en défend l'abord aux navires. (...)

Cet isolement de la mer est pour ce pays une grande cause de stagnation et de tristesse ; Saint-Louis ne peut servir de point de relâche aux paquebots ni aux navires marchands qui descendent dans l'autre hémisphère. On y vient quand on est forcé d'y venir ; mais jamais personne n'y passe, et il semble qu'on s'y sente prisonnier, et absolument séparé du reste du monde. »

dd908597f374b5bb434a209b44791adf.jpgLe fleuve sert de frontière naturelle avec la Mauritanie. J'ai repassé en bleu le trajet que le bateau va effectuer sur le fleuve.

S'occuper l'esprit jusqu'au départ ! Ce matin, je vais faire un tour au Louroux dans une ferme qui vend ses produits en direct. J'en avais déjà parlé ICI.

La semaine prochaine je suis interviewée sur "France Bleu Touraine" dans l'émission consacrée aux passionnés. Passionnée ? Je me le demande parfois. Je me fais plutôt l'impression d'être un papillon qui voltige de-ci, de-là, sans but bien précis si ce n'est celui d'oublier que je suis seule, que le compteur des ans défile trop vite vers la case d'arrivée. Oui, je sais, c'est notre lot commun, mais des fois, cela m'effraie... Je retourne à ma lecture.

Commentaires

Pourquoi y aller,puisque tu as déjà publié ce beau carnet de voyage ?

Écrit par : pierre | samedi, 24 novembre 2007

Pierre, entre ce que l'on imagine et le réel il y a bien souvent un gouffre... Je veux voir, sentir, toucher les choses et les gens de ce pays.

Écrit par : tinou | samedi, 24 novembre 2007

C'est pourtant pas compliqué: elle veux "toucher les choses des gens de ce pays". A l'évidence, l' interessante émission d'hier soir sur ARTE à propos des plaisirs solitaires ne l'inspire pas.

Écrit par : danrjd | samedi, 24 novembre 2007

Tu regardes Arte, toi ? TU ME SURPRENDS...

Écrit par : tinou | samedi, 24 novembre 2007

Les commentaires sont fermés.