lundi, 22 décembre 2008
Un dimanche comme les autres
Petit tour sur le marché de Joué-les-Tours. J’achète deux tartes au fromage. Je cherche vainement du houx et du gui.
Ensuite je me rends dans une grande surface. Il y a un peu plus de monde que la semaine dernière. Je regarde les puzzles au passage. Le choix est mince. Je ressors bientôt avec, dans mon panier, du produit pour la vaisselle, du café, des rouleaux de Sopalin et des croquettes pour les chats.
Mes fauves, parlons-en justement ! Ils squattent mon lit depuis que la température a chuté et c’est tout juste s’il me reste une place. Le plus jeune, Théo, c’est une bonne pâte, je peux donc le prendre et le pousser. Mais l’autre, Popy, je m’en méfie, il a des réactions bizarres.
Il porte un collier anti puce autour du cou depuis plus de deux ans. D’énormes tapons de poils se sont formés autour de son cou. Il faudrait que je puisse lui ôter le collier et couper les tapons. Mais c’est impossible, il se rebiffe aussitôt dès que je touche au collier.
Mais revenons à cette journée de dimanche. En fin de matinée, je suis donc allée chercher le livre commandé. J’en ai commencé la lecture hier soir et je suis déçue par le récit. L’histoire d’une gamine rebelle qui, à l’adolescence, plaque tout (études et parents) pour vivre avec des marginaux. Les défonces à l’éther, les nuits passées dans des squats… Mais au bout du chemin, papa et maman étaient toujours là pour la récupérer. Aurait-elle mené cette vie si elle n’avait pas eu l’assurance de ce secours en tout dernier recours ? J’en doute un peu.
Je pense à tous ces jeunes qui se retrouvent dans cette situation et qui, eux, ne l’ont pas voulu. Ce sont les circonstances de la vie qui les y mènent. Récemment j’ai eu des nouvelles d’un ancien élève. Il a maintenant 26 ans. C’était un très gentil gamin. Sa mère décède alors qu’il a 13 ans et il est alors repris par son père qu’il ne connait pas. Il m’explique dans un mail qu’il est alors devenu SDF pendant plusieurs années. Par chance il a rencontré sur son chemin une main secourable qui l’a sorti de l’enfer de la rue. Aujourd’hui il a un métier.
Bon, je vais cependant continuer la lecture jusqu’au bout.
Dans l’après-midi, j’ai terminé mon patchwork. Un grand vide m’a alors envahie. Qu’allais-je faire maintenant ? J’ai pris l’habitude de coudre tout en écoutant la télé (en regardant de temps à autre aussi, entre deux points). Je ne peux rester sans rien faire, sinon je dors…
Par chance, j’ai un autre patchwork à finir. Alors je me suis empressée de le doubler et c’est reparti pour un tour !
Cela va m’occuper jusqu’à mon départ. Je compte les jours maintenant. J’ai retenu une chambre d’hôtel à Roissy pour être certaine de ne pas rater le départ de l’avion. Je pars donc le 15 janvier. L’avion décolle de Roissy le 16 au matin. Escale à Tripoli, puis Cotonou. Sur ma table de nuit j’ai deux guides touristiques que je consulte régulièrement. Mais cela ne sert pas à grand-chose, car la réalité est toujours très différente de ce qu’on peut lire. L’agence m’a dit que nous étions 15 en tout.
05:26 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Ouh... qu'ils ont l'air malheureux ces chats ! Ce WE j'ai un CSF (chat sans domicile fixe) qui a squatté ma cuisine et mon canapé.
Écrit par : catherine | lundi, 22 décembre 2008
Je peut laisser les yeux sur ton patchwork, jamais dans la vie je ne serais pas capable de le faire. Bravo!
Écrit par : vera | lundi, 22 décembre 2008
à Catherine : il va peut-être s'incruster si tu le soignes bien ( ce dont je ne doute pas un seul instant).
à Vera : mais si, tu peux en faire autant, il faut seulement une dose équivalente de patience et d'huile de coude !
Écrit par : tinou | lundi, 22 décembre 2008
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