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mercredi, 09 juin 2010

207. De Moscou à Pékin-1-

Samedi 22 mai

podcast

 À tout à l'heure, les chats, je vais faire une petite course, je n'en ai pas pour longtemps !

La clé tourne dans la serrure.  Le voyage commence.

Ma fille est venue me chercher à 16 heures pour me conduire jusqu'à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. Un départ est toujours un peu stressant, on ne sait pas ce qu'on va découvrir ...

Le TGV est à l'heure. Il arrive en gare de Roissy au  Terminal E  à 18h41.  Je me mets aussitôt en quête du panneau indiquant la station des navettes d'hôtels.

Ah, le voilà, il n'y a plus qu'à suivre les flèches ! ... Seulement les indications disparaissent peu après et- une fois de plus- me voici perdue. Renseignements pris auprès d'un employé, je me retrouve une demi-heure plus tard au Terminal F sous le panneau des navettes. L'hôtel où j'ai réservé une chambre y figure bien, mais ce serait trop simple !

Pullman, Hilton, Ibis, Campanile, Mercure défilent devant moi mais toujours pas de Comfort hôtel en vue. Je regarde ma montre : il est presque 20h et je finis par appeler l'hôtel :

- Dites-moi, cela fait maintenant une heure que j'attends à l'arrêt et je ne vois toujours pas la navette de votre hôtel !

- À quel endroit êtes-vous ?

- Terminal 2F, sous le panneau.

- La navette ne s'arrête pas à cet endroit. Il faut que vous alliez au Terminal 2C, porte 8. 

J'arpente de nouveau les interminables couloirs pour aboutir au Terminal C.

Me voici enfin au bon endroit. Une Américaine vient s'enquérir de renseignements :

- Do You speak english ?

- Sorry,  just little. What You search ?

- The Comfort hotel.

- Ho, me too. It's here, gate 8.

- Thank's.

Une bonne demi-heure s'écoule encore durant laquelle je revois défiler toutes les navettes ... Je retéléphone à l'hôtel. La réceptionniste m'indique que la navette devrait arriver dans un petit quart d'heure. Il est déjà 20h30 ...

Le bus finit quand même par arriver. Il va ensuite chercher les voyageurs au Terminal 1. Il est 21h quand nous arrivons enfin à l'hôtel. Après un bref dîner, je rejoins ma chambre.

 

Dimanche 23 mai, Le Mesnil-Amelot

Je me réveille à 6h avec un terrible mal à la tête. Il faut dire que le bruit ne manque pas et il doit y avoir une pollution atmosphérique importante avec tous ces avions qui décollent et atterrissent sans cesse. En fait c'est le soleil qui m'a réveillée. Je descends prendre le petit déjeuner. De retour dans la chambre, je regarde par la fenêtre. J'aperçois au loin les avions qui s'alignent les uns derrière les autres, attendant le feu vert pour décoller et laisser dans le ciel bleu leurs sillages blancs qui s'entrecroisent.

Chine 014a.jpg

J'ai largement le temps de rejoindre l'aéroport puisque le rendez-vous est fixé à 13h05. Pourquoi 05 ? ...Mystère et boule de gomme.

Je quitte l'hôtel à 10h. Après quelques erreurs d'orientation (et oui, encore !) je finis par trouver le lieu indiqué, à savoir le Terminal 2E, entre les portes 2 et 3.

On ne s'ennuie pas à Roissy. Les voyageurs qui partent ou arrivent est un spectacle en lui-même. Assise sur un banc à l'extérieur de l'aéroport, je remarque une grosse BMW mal garée avec les warnings allumés. Le propriétaire de la voiture arrive peu après. Sa tête ne m'est pas inconnue, ah mais oui, j'y suis... C'est Doust-Blazy, l'ancien ministre de la Santé.

Parmi tous ces gens qui arrivent ou partent vers des destinations plus ou moins lointaines, il y a également ceux qui ont élu domicile à Roissy. C'est la première fois que j'ai l'occasion d'en voir, sans doute parce que j'ai le temps d'observer les voyageurs et que ceux-ci n'ont rien à voir avec de simples voyageurs même s'ils poussent un chariot de valises comme les autres. Tout ce qu'ils possèdent est sur ce chariot : deux misérables valises rouges,  une ribambelle de sacs en plastique et quelques vêtements posés par-dessus. Ils déambulent dans le hall. Bientôt la femme vient s'asseoir à côté de moi. Elle extirpe un paquet de chips d'un des sacs. Peu après son compagnon vient la rejoindre. Il semble plus jeune, peut-être la trentaine, mais il en parait facilement dix de plus. Ils sont là, noyés dans la foule agitée, assis sous le panneau des départs qu'ils ne regardent pas. Un troisième comparse vient les rejoindre. Lui n'a pas de chariot, il n'a rien à traîner, que son corps délabré. Il fouille dans les poubelles pour récupérer les mégots. Un peu plus tard, je les retrouverais à l'extérieur au moment où ils débouchent une bouteille de rosé.

Combien sont-ils à vivre ainsi à Roissy ? Aucune idée ... Et où dorment-ils ?   

C'est maintenant  l'heure de mon rendez-vous. Je constate -non sans surprise- que nous sommes beaucoup plus nombreux que l'agence m'avait indiqué : au total 23 personnes. La grande majorité vient de Bretagne. On récupère nos passeports et notre billet électronique. Suit l'enregistrement des bagages, je demande  une place côté couloir (25D).

14h30 : je viens de passer le contrôle douanier, fouille de mon bagage à mains. L'avion pour Moscou est bientôt annoncé avec un retard dû à une grève à l'aéroport de Madrid. C'est un vol régulier sur Air France. Finalement l'avion décolle à 16h45.

Chine 018a.jpg

Il est environ 20h (22h heure locale) lorsque l'avion se pose sur l'aéroport de Moscou- Chérémétiévo.Au dehors il pleut.

Notre guide s'appelle Galina. Je ne peux m'empêcher de penser à la chanson de Bécaud :

Elle avait un joli nom mon guide, Nathalie ...

En route pour l'hôtel Cosmos ! En voyant l'immensité de la bâtisse, cela me fait penser au Hilton à Las Vegas : 3500 lits, 25 étages !

Chine 066a.jpg

Il règne une ambiance très cosmopolite dans cet hôtel. Dans le grand hall d'accueil on croise des gens venus de tous les coins du monde. J'aurai l'explication le lendemain. Il y aussi pas mal de minettes locales aux allures provocantes et qui ne sont sûrement pas là pour participer à un congrès sur la copulation des scarabées bleus en Patagonie, en supposant qu'il y ait des scarabées bleus  sur cette terre lointaine d'Amérique du sud !

J'ai la chambre 2484. Les couloirs sont tellement longs qu'il me faut plus de 5minutes pour rejoindre ma chambre depuis l'ascenseur.

Tout le groupe se retrouve ensuite  au restaurant du 25e étage, la Comète. Un repas très médiocre, mais personne n'y fait véritablement  attention. Les choses sérieuses commencent demain ...

À suivre

Commentaires

Me voilà à nouveau suspendue à tes récits....
J'attends la suite !

Bises, à ce soir

Écrit par : Christine | mercredi, 09 juin 2010

Tinou au pays des soviets !
Tiens, toi aussi tu causes à tes chats ?
Ahahahah... l'hôtel !

Et merci pour la carte made in Moscou !

Écrit par : catherine | mercredi, 09 juin 2010

@ Catherine : oui, je parle beaucoup aux chats, ce sont mes seuls interlocuteurs et l'avantage c'est qu'ils ne me contredisent jamais !

Écrit par : tinou | mercredi, 09 juin 2010

Ah, enfin de retour! 23 personnes quand même! J'avoue que malgré ma répugnance des trains j'avais été tenté dans les années 70 par le transibérien, au temps des soviets justement. C'était faisable pour un étranger, mais uniquement en groupe. Cela m'avait refroidi.

Écrit par : manutara | jeudi, 10 juin 2010

Bonjour Esteban, oui, 23 personnes, ça m'a un peu contrariée au début, mais finalement ce ne fut pas si mal que ça, tu vas voir par la suite. Et puis, imagine que nous nous soyons retrouvés à sept (comme je le pensais) et que nous n'ayons pas d'affinités ! La promiscuité serait vite devenue intolérable dans cet espace clos du voyage en train. En ce qui concerne le voyage dans le train, je peux te dire que les wagons russes n'ont guère changé depuis 1969, date à laquelle j'avais pris le Paris-Moscou via Berlin et Varsovie. Cette fois-ci, le changement d'essieux est à la frontière sino-mongole,et les provodnista ( hôtesses responsables du bon ordre dans les wagons)sont toujours aussi peu chaleureuses même si leur tenue est un peu plus à la mode ! On a intérêt à se mettre bien avec elles car elles possèdent les clés des toilettes.
Tu peux toujours faire le voyage seul, mais bonjour la galère : l'obtention des visas est relativement longue (trois à quatre mois pour les trois visas)et surtout, surtout, difficultés au passage des frontières. Et ne compte pas te débrouiller en parlant anglais !Tu serais bien le seul à parler cette langue.
Au fond, rien n'a vraiment beaucoup changé dans la Russie profonde, les paysages de la Sibérie sont toujours les mêmes, d'une grande monotonie (il faut aimer les bouleaux) et avec un peu d'imagination, tu peux facilement te croire dans les années sombres du stalinisme.Ce qui m'a surprise c'est le peu de voyageurs russes dans le train. En fait à part un ou deux groupes d'étrangers, il n'y avait que des Mongols. Mais je reviendrai sur le sujet très bientôt !

Écrit par : tinou | jeudi, 10 juin 2010

Ben oui, les russes ne sont pas fous, ils prennent l'avion...

Écrit par : manutara | jeudi, 10 juin 2010

Les commentaires sont fermés.