jeudi, 13 octobre 2011
219. Bilan d'une décennie -55-
Mercredi 17 janvier 2007 :
Après le déjeuner, nous devons faire uniquement de la route pour atteindre Ban Mê Thuôt.
Nous traversons successivement des plantations de poivre, puis d’immenses forêts plantées d’hévéas.
Arrêt dans un village pour une pause pipi-café. Ce sont les grains de café que vous voyez sur le bord le temps de la route. Le temps de prendre en photo quelques bonsaïs et c’est reparti !
La terre est d’une couleur rouge dans cette région très fertile.
Nous atteignons Ban Mê Thuôt à la soirée. C’est une ville moderne sans beaucoup d’intérêt.
Ah mais… que vois-je ? Ne serait-ce pas notre commandant avec son short rouge ? On vient à peine d’arriver que le voilà déjà parti en vadrouille ! Sacré Yvon…On a bien failli le perdre une bonne dizaine de fois durant le séjour. Si ça se trouve il est encore au Vietnam en ce moment.
Après l’installation, nous allons dîner en ville. A la sortie du restaurant, quelques membres du groupe se réunissent pour aller se balader.
Jeudi 18 janvier :
Treizième jour de notre voyage déjà ! Nous sommes à peine montés dans le car que voici ces messieurs qui commencent à nous raconter leur soirée. Ils étaient une petite bande à avoir laissé leurs femmes rentrer tranquillement à l’hôtel pendant qu’ils s’en sont allés s’encanailler dans une boîte ! Et comme ils sont du sud de la France, ils ont plutôt tendance à en rajouter…
A les écouter, ils auraient fait un malheur auprès des petites Vietnamiennes. Ces dames, à l’avant du car, restent étrangement silencieuses. Ça cache quelque chose ! Moi, à leur place, je me méfierai. Mais non, ce sont des hommes, ils jouent les petits coqs, ça devient vite exaspérant surtout quand on apprend par la suite qu’ils ont simplement joué les voyeurs ! Les numériques circulent avec – selon leurs dires – des photos compromettantes pour certains d’entre eux. Tu parles Charles, tu vas voir ce soir…. Sortie en laisse avec madame à tes côtés.
Mais revenons à des choses plus sérieuses.
Après avoir visité le musée ethnologique de Ban Mê Thuôt, nous partons à soixante kilomètres plus au sud, sur les bords du lac Lake pour…
Eh bien pour une balade sur le lac à dos d’éléphant !
Alors là mes vieilles peurs d’enfant ressurgissent. J’adore les éléphants, mais de loin.
Conclusion : je refuse de faire la balade. Ça ennuie considérablement le guide, mais rien à faire. J’attendrai sur place le retour des autres. Qu’il se rassure ! Je vais m’occuper.
Sur place il y a ce jour-là une équipe de reporters de la télé vietnamienne. Les copains sont filmés sur les éléphants.
La promenade dure environ une heure. Durant ce temps je me balade dans le village, je prends un petit café au bord du lac, je photographie les gens puis je reviens au point de départ.
L’équipe de reporters est toujours là. C’est alors qu’une jeune femme s’approche de moi. C’est la journaliste et elle voudrait savoir la raison pour laquelle j’ai refusé de monter sur l’éléphant.
Bon, on ne va pas en faire une affaire d’état quand même ! Elle ne parle pas français, je ne parle pas anglais. On arrive à se comprendre en baragouinant en russe.
Ah si mon papa était là, il dirait : « tu vois que j’avais bien fait de te faire apprendre le russe !». Il était persuadé qu’un jour ou l’autre la France tomberait sous la coupe de l’Union soviétique et il voulait que quelqu’un dans la famille sache au moins comprendre la langue. Il a toujours été doué pour les prévisions mon papa !
Seulement voilà, plus de trente années se sont écoulées depuis et j’ai oublié le vocabulaire et je ne me déplace pas avec un dictionnaire franco-russe dans la poche, surtout au Vietnam. Si j’avais su plus tôt…
Mais revenons à la conversation :
« Patchemou vi nie ratitié iesdit na slonou ? ( pourquoi vous ne voulez pas aller sur l’éléphant ?)
Patamou chto, kagda ia bila maliénkaia…. ( parce que quand j’étais petite…)
Oh et puis flûte, après je ne trouve plus les mots, alors je mime plus ou moins bien le fait que l’éléphant à l’époque s’était approché un peu trop près de moi avec son énorme trompe.
Durant tout le temps le reporter nous filme. Des enfants sont alors arrivés et comme j’avais des gâteaux, j’ai joué à la main chaude avec eux.
Nous avons fait un échange d’adresse avec Lê. Peut-être que le reportage va passer à la télé vietnamienne ? Amusant non ? Tinou à la télé vitenamienne…
Ah, mais voici nos touristes de retour. Certains sont transformés en tomates écarlates.
Nous quittons le village et allons déjeuner un peu plus loin, sur les bords du lac.
Ah, Roselyne doit avoir un petit creux car elle est déjà installée !
A la fin du repas, nous avons droit à la dégustation de l’alcool de riz.
Euh, commandant, vous en laissez un peu pour les autres , please ! On sait que vous avez l’habitude de finir tous les plats sur les tables, mais enfin quand même ! Un peu de tenue…
Le guide :
— Allez, tout le monde dans le car ! On retourne à Ban Mê Thuôt pour visiter le marché.
Encore un marché ? On en a ras-le-bol des marchés ! Ça pue le poisson pourri.»
C’est ce que la majorité pense, mais on ne lui dit pas car il est gentil et on ne voudrait pas le froisser. Alors c’est parti pour un tour de marché !
A suivre
09:57 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, vietnam
Commentaires
Finalement, tu es passée ou non à la télé vietnamienne ?
Berk berk, les odeurs de poisson pourri ne font que confirmer le fait que si un jour je peux voyager, j'éviterai les pays de cette région de la carte ! J'ai trop de mal avec les odeurs.
Écrit par : Christine | vendredi, 14 octobre 2011
@ Christine : bof, il suffit de se boucher le nez !Si tu trouves que ça sent meilleur quand tu passes devant un MacDo ...
Écrit par : tinou | vendredi, 14 octobre 2011
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