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jeudi, 20 octobre 2011

226. Bilan d'une décennie -57-


podcast

Dimanche 21 janvier 2007 :

La promenade dans Saïgon se poursuit avec la visite de la pagode de Giac Lâm. Elle fut construite vers 1744 par des Chinois.

Après avoir franchi le portail, nous découvrons une splendide statue de Bouddha. Les marchands d’oiseaux attendent les clients. Une fois achetés, ils sont ensuite libérés.

 Dans cet endroit de recueillement vivent 25 moines. Les prières ont lieu tous les jours. Le cimetière est très coloré.

Visite suivante : le temple de Thiên Hâu dans le quartier chinois de Cholon. C’est, paraît-il, le plus grand sanctuaire chinois du sud- Vietnam.

Le quartier de Cholon compte environ 500 000 Vietnamiens d’origine chinoise. Beaucoup d’entre eux ont fui lors de la  prise de Saïgon en 1975. C’était autrefois le quartier des fumeries d’opium, des tripots et des maisons closes.

Nous sommes ici dans un temple, lieu dédié aux  dieux traditionnels, à la différence des pagodes où l’on vénère Bouddha.

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On est un peu enfumé par le feu qui sort du  grand fourneau métallique au centre du patio. On est observé par une multitude de personnages en céramique. Ce temple fut fondé en 1835 par des Chinois originaires de Canton. Il est dédié à la déesse Thiên Hâu, protectrice des navigateurs.

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La matinée de termine par un petit tour sur le marché Bên Thành. L’animation est à son comble et il fait de plus en plus chaud. 

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Ici, à la différence d’Hanoï, les mendiants sont très nombreux et harcèlent les touristes jusqu’à l’épuisement ! Ce sont principalement des estropiés.

Sur le marché, je découvre enfin les fameux nids d’hirondelles !

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Bon, ce n’est pas tout, mais on irait bien manger maintenant !

Thuan, notre guide, nous propose alors de nous emmener dans un restaurant local qu’il connaît bien car il vient y déjeuner de temps à autre avec sa petite famille.

—  A table tout le monde ! 

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Nous quittons le restaurant. Dernier petit tour dans les rues de Saïgon… Il est environ 14 heures et il fait très chaud.

Derniers achats dans la boutique de l’hôtel. Les plus courageux ressortent en ville. Je reste dans le hall de l’hôtel à regarder les allées et venues. Je ferme les yeux, j’écoute les gens parler, je m’imprègne de l’ambiance comme si je voulais l’imprimer à jamais dans ma mémoire, je sais que je ne retournerai probablement jamais ici… C’est toujours un moment déchirant de quitter un endroit  où l’on a été heureux.

Seize heures trente :

Allez, en route pour l’aéroport !

L’avion est annoncé avec plus d’une heure de retard. Premier stress ! Comment allons-nous faire à Hanoï ?

Thuan se donne beaucoup de mal auprès de la préposée aux bagages pour qu’elle accepte de nous enregistrer en transit. OUF ! Nous n’aurons pas à refaire un enregistrement à Hanoï !

Nous voici tous affublés d’un auto-collant «  Transit  » sur nos vêtements. Huguette le colle sur son front pour rigoler.

C’est le moment de faire les derniers achats avec les dongs (la monnaie vietnamienne) restants. J’en profite pour acheter des CD de musique (celle que vous avez entendue au cours de mes notes).

— Adieu Thuan ! Nous n'aurons sans doute jamais l'occasion de nous revoir.

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La nuit  est tombée sur Saïgon.  Du hublot, j’aperçois les lumières de la ville qui  disparaissent peu à peu  au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude.

                                                   Good bye Vietnam !

Le trajet entre Saïgon et Hanoï dure environ 4h30 et, singulièrement, je n’en garde aucun souvenir ! Où étais-je placée ? Qui était à mes côtés ? Qu’ai-je fait durant tout ce temps ? …C’est le trou noir. Ai-je sombré dans un profond sommeil ?

Toujours est-il que nous voici, pour la troisième fois, à l’aéroport d’Hanoï. A la descente de l’avion une hôtesse nous attend avec un petit drapeau sur lequel est inscrit « Transit ».

Nous lui emboîtons le pas, même pas le temps de faire une pause-cigarette. L’avion pour Paris est là et nous avons juste le temps de nous engouffrer à l’intérieur et nous voici bientôt de nouveau dans les airs. Mais cette fois-ci c’est pour une durée d’environ 13 heures !

Pas question de refaire la même bêtise qu’au départ, je me passe de somnifère. Quitte à souffrir moralement, autant que ce soit dans un état lucide ! D’office j’ai pris une place côté couloir. J’aurais dû me trouver placée entre deux personnes, mais je prétexte un problème intestinal pour changer de place. Ainsi je vais pouvoir me lever régulièrement et faire le tour de l’avion. Passionnant de regarder les gens dormir ! Comment font-ils ? Certains ont eu la chance de n’avoir personne à leur côté et ainsi ils bénéficient de deux places pour s’allonger ! Devant notre siège, l’écran nous propose des jeux. Je me lance alors dans des parties de solitaire, entrecoupées de moments de somnolence.

Je ne sais plus exactement  quelle heure il est, ni si nous sommes encore dimanche ou déjà lundi. A quel moment exact s’opère le changement d’heure ?

Ai-je peur dans un avion ? Non, je ne pense pas au fait que nous soyons dans une boîte à des milliers de kilomètres au-dessus du sol. Ce que je ne supporte pas, c’est l’inconfort.

Sur l’écran apparaît de temps à autre la carte nous indiquant où nous sommes. J’ai l’impression que nous n’avançons pas. Nous survolons l’Inde, puis le Pakistan, l’Afghanistan, la mer  Noire… Je commence à avoir un sursaut quand j’aperçois des noms connus : Roumanie, Autriche. Plus que quelques heures d’attente.

Lundi 22 janvier 2007 :

L’avion entame sa descente progressive. Ça y est, nous y sommes, voici la piste qui apparaît sur notre écran. Nous assistons en direct à l’atterrissage.

Les moteurs sont maintenant coupés. Attente interminable avant la descente. Il n’y a pas de passerelle !  Au bout d’une bonne heure, nous voici à l’air libre.

Brrr ! Il fait froid en France.

Mais le voyage n’est pas encore terminé. Après avoir récupéré les valises, il faut maintenant faire la queue au guichet de la gare pour prendre un billet de train.

Huguette, Roselyne et Alain partent sur Nantes, moi sur Bordeaux. Nous nous retrouvons donc dans la salle d’attente pour encore quelques heures, les dernières. Ah, la première cigarette, qu’elle est bonne, même si on se gèle au dehors, dans ce hall désert et poussièreux !

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Alain ne se laisse pas démonter et va déjeuner tout seul au restaurant du Sheraton ! Il revient une heure plus tard avec le sourire angélique de celui qui s’est régalé…

Bon, ce n’est pas le tout, mais le train ne va pas tarder. Nous descendons sur les quais grisâtres. Quai 5 pour Nantes, quai 6 pour Bordeaux. 

Bises d’adieux, ou plutôt d’au revoir… au printemps !

13h 38 : le TGV pour Nantes entre en gare.

13h45 : voici mon train. « Ouf ! que c’est lourd…. Ah merci bien monsieur !»  

La campagne défile, mais où sont les rizières verdoyantes ? Tout est gris, uniformément gris, comme la mine des gens dans le train qui se renferment dans leur mutisme. Ah oui, je suis en France.

Saint-Pierre-des-Corps, 5 mn d’arrêt.

« Oups, attendez, j’ai encore une valise ! »

Il est environ 16 heures. Je hèle un taxi, encore un quart d’heure et me voici devant la porte.

La clef tourne dans la serrure. Derrière la porte ils sont là, tous les deux. Ils, ce sont mes deux chats.

« Salut les gars ! Me revoici !»

Coup de fil à ma fille  qui passe le soir même pour m‘embrasser. Le lendemain je tombe malade, cela durera une semaine.

Cette fois-ci, le voyage est bien fini !

05:08 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, vietnam

Commentaires

The end !
Tu as eu quoi comme maladie le lendemain ?
Bises

Écrit par : Christine | jeudi, 20 octobre 2011

C´etait la grippe, apres tout, arrivé du chaud au froid, cela donne l´effet!

Écrit par : vera | jeudi, 20 octobre 2011

Ou la douleur de dent , je tente ma chance ou colonne vertebrale???????????

Écrit par : vera | jeudi, 20 octobre 2011

@ Vera : euh, non. À vrai dire, il s'agissait plutôt d'une éruption de boutons avec de la fièvre.

Écrit par : tinou | jeudi, 20 octobre 2011

Les commentaires sont fermés.