jeudi, 29 mars 2012
64. Carnet de voyage au Cameroun -4-
Dimanche 18 mars 2012 :
Durant la nuit des trombes d’eau accompagnées de bourrasques de vent s’abattent sur le village. Au matin, tout est trempé et le ciel reste bien menaçant. Cependant la sortie en pirogue est maintenue car les pluies, si elles sont fortes, ne durent jamais très longtemps.
Finalement Alain et Sonia décident de rester au village. Bertrand nous emmène rendre visite au chef du village. Cet homme parle un français digne d’un énarque. Il nous explique son rôle : il est à la fois maire et juge.
Au-dehors la pluie a repris de plus belle.
Après cette visite, nous allons à l’église pour assister à la messe (protestante). Il y a environ une cinquantaine de personnes, en majorité des femmes et des enfants. Après le sermon du prêtre, les gens chantent. Nous avons inscrit notre nom sur le cahier d’appel et nous sommes donc invités à nous présenter sous les applaudissements des gens présents.
L’autre groupe est de retour, la balade en pirogue ne pouvant se faire pour des raisons que je n’ai pas comprises.
L’après-midi, nous faisons une balade à pied dans le village. Il n’y a pas de cimetières dans les villages, les morts sont enterrés près de leur maison.
Ce sont les enfants qui sont chargés de la corvée de l’eau. Ils puisent l’eau à une source naturelle située dans un contrebas de la forêt. Même les plus petits d’entre eux transportent un récipient.
À la sortie du village se trouve un centre de soin –la construction de l’hôpital est en cours d’achèvement-. C’est une sorte de dispensaire tenu par un infirmier qui donne les premiers soins aux malades. Un médecin passe environ une fois par mois. Certains parmi nous avaient apporté quelques médicaments qu’ils donnent à l’infirmier.
Retour au camp : la nuit tombe brusquement (18h). Dîner et au dodo car demain nous partons chez les Pygmées.
Lundi 19 mars 2012 :
Dernier petit déjeuner à Somalomo, puis les valises sont chargées dans le bus et la voiture de Bertrand.
Au revoir petite Sarah !
Nous quittons le village de Somalomo vers 7h, faisant un arrêt à l’épicerie, puis sur le marché un peu plus loin. La femme vend de la viande de pangolin.
Ah, passage difficile en vue :
On est passé mais on ne voit plus grand-chose !
Nous roulons pendant deux heures environ. En cours de route, nous nous arrêtons visiter une école de brousse composée d’une classe unique.
Notre minibus reprend maintenant la piste pour s’enfoncer plus profondément dans la forêt, suivi par l’intendance.
Nous ne pouvons pas laisser les fenêtres ouvertes en raison de l’étroitesse du chemin, la végétation venant heurter les vitres.
Nous arrivons au lieu de rendez-vous fixé avec les porteurs, une dizaine environ. Nous n’assistons pas au déchargement car Bertrand nous conduit bientôt en direction d’un homme qui attend à l’entrée d’un petit chemin : c’est le guide qui va nous conduire jusqu’au village des Pygmées.
Une heure trente de marche, passage de ruisseaux sur des troncs, enjambement d’arbres au sol. J’aurais tendance à dire fastoche, comme quoi on s’habitue vite à tout !
Bientôt on aperçoit des fumées qui s’élèvent au-dessus des grands arbres. Un dernier ruisseau à traverser et …
Imaginez une petite clairière dans une demi-pénombre au milieu d’arbres gigantesques.
Bienvenue chez les Baka !
03:54 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, afrique, cameroun, pygmées, dja
Commentaires
La suiiiiiiiiiiiiiiiite ! Je viens de lire depuis le début et comme d'hab' on s'y croirait. Je-me-ré-ga-le !
De la viande de pangolin ? Mon père en avait apprivoisé un au Gabon (je crois qu'il l'a encore, empaillé quelque part chez lui...).
La forêt équatoriale, la nuit qui tombe à 18 h pile (et rapidement en plus !), les grosses bestioles... c'est plus les aventuriers de l'arche perdue qu'une promenade de santé ton voyage...
Écrit par : catherine | jeudi, 29 mars 2012
beau portrait de petite fille, les yeux rivés vers le ciel...
Écrit par : noel | jeudi, 29 mars 2012
Je trouve les gens, là bas, très beaux...
J'attends aussi la suite :)
Écrit par : Christine | vendredi, 30 mars 2012
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