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jeudi, 06 mars 2014

40. Carnet de voyage en Éthiopie -5-


podcast

Jeudi 20 février : à la rencontre des Mursi.

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La nuit fut très agréable et je me réveille en pleine forme. Pourvu que cela dure car voyager comme hier me fut particulièrement pénible ; c’est la première fois que je me suis sentie aussi fatiguée.

Nous quittons le lodge vers huit heures et prenons la direction d’un village habité par la tribu des Mursi. Izhar nous a expliqué qu’il valait mieux s’y rendre tôt le matin, avant qu’ils soient un peu trop excités. D’autre part, il nous a donné quelques conseils :

— Pour les photos, il faut compter environ 5 birrs –soit 20 centimes d’euros-. Mettez-vous d’accord avec eux avant.

Ça commence à rouspéter au sein du groupe :

— C’est bien la première fois qu’on me demande de payer ! Il est hors de question que je débourse le moindre centime !

Allons, allons, Richard Bidochon, vous ferez comme vos petits camarades…

Sonia et moi savions à quoi nous attendre. Une recherche sur internet nous avait renseignées sur les us et coutumes de cette tribu. On peut ne pas être d’accord sur la méthode, mais si l’on veut garder un souvenir, il faut en passer par là. Chaque Mursi travaille pour lui.

Je me retrouve très vite entourée par une horde d’hommes et de femmes qui me tiraillent par les vêtements pour que je les photographie.

— Au secours le guide, viens me sortir de ce guêpier !

Se pose très rapidement le problème de la petite monnaie. Les billets de cinq birrs partent comme des petits pains ; d’autre part, ils (les billets) sont dans un état pitoyable et certains Mursi les refusent. Il faut alors se débrouiller, prendre un groupe plutôt qu’un seul individu. Sur ce coup-là, j’ai manqué d’astuce, j’aurais dû faire des gros plans sur les bijoux, les peintures corporelles et les scarifications impressionnantes. Mais bon, maintenant c’est un peu tard !

Le plateau labial porté par les femmes Mursi est spectaculaire, il est en argile et varie de taille. À l’origine, il fut créé pour éviter que les femmes soient prises comme esclaves par les Arabes. La laideur engendrée par ce rond disgracieux était une sorte de protection. Puis cela devint une tradition. On incisait la lèvre inférieure des jeunes filles à l’adolescence, puis, après leur avoir arraché les incisives, on introduisait un plateau de plus en plus grand dans la fente de la lèvre. Aujourd’hui le gouvernement a interdit cette  pratique. Mais la tradition perdure pour les oreilles.

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Après ce safari photo d’un genre spécial, nous quittons le camp des Mursi et nous nous arrêtons dans un village pour faire un tour sur le marché local fréquenté par différentes tribus ( Bani, Hari, Tsamaï).

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Puis nous déjeunons à Key Afer ; n’ayant pas pris de photo des lieux, je n’en ai aucun souvenir !

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En fin d’après-midi nous arrivons sur les lieux du campement. Les tentes sont installées sous les arbres pendant que Richard Bidochon arrive avec sa bouteille de pastis et des cacahuètes pour offrir l’apéro à tout le monde. Ça part d’un bon sentiment ! J’ai envie de lui dire :

— Où as-tu mis le jeu de boules ?

Décidément ces Bidochon sont impayables ! Ce couple me rappelle ceux qui étaient avec moi sur le Mékong et qui passaient leur temps libre à jouer à la belote.

Le couple de La Baule a déjà pris sa douche et s’est changé ! Ils ont également été les premiers à choisir leur tente. Kiki demande discrètement à Izhar que l’on installe sa tente un peu à l’écart car il ronfle et ne voudrait pas importuner ses voisins de campement. Très gentleman !

Moi je traînasse devant un coca et lorsque je veux prendre une tente … Elles sont déjà toutes occupées !

Les deux copines qui partagent normalement la même chambre se sont octroyées deux tentes individuelles.

— Et moi alors, je dors où ?

Finalement l’une des deux libère la tente, tout en marmonnant assez fort pour que je puisse entendre au passage :

— Trop bon, trop con !

Ah non, assez de ces mesquineries, flûte, déjà que j’ai payé un supplément assez conséquent pour être tranquille, pas la peine d’en rajouter. Je suis même prête à aller trouver le guide pour qu’il me conduise à l’hôtel proche, quitte à payer un supplément pour une chambre.

Mais je n’ai pas à le faire car la dernière tente est enfin mise en place et les deux nanas s’y engouffrent. Non, bien que tu sois une proche voisine, nous ne nous reverrons pas à Joué-les-Tours, ma chère !

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Le soir, nous partons à pied jusqu’à l’hôtel Buska pour le dîner. Nous empruntons le lit de la rivière à sec. Retour dans la nuit éclairée par nos lampes torches.

La nuit fut chaude et je n’ai pas eu besoin de déplier le sac de couchage.

À demain !

 

P.S : Mais où sont les Mursi ?

Cet après-midi je vais chez Peggy et je veux qu’elle soit la première à voir les photos. Repassez à la soirée, elles seront en ligne ! Mais, pour ne pas vous laisser complètement sur votre faim, voici quelques détails :

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09:03 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, ethiopie, mursi

Commentaires

Tinou tu devrais écrire un livre
Il y a de trop belles aventures ,de la culture,des anecdotes ,de magnifiques photos
Es tu prête ?
La preuve on attend toutes et tous tes commentaires
Bisous

Écrit par : Paul et Marie | jeudi, 06 mars 2014

Alors pour les boules de pétanque, j'ai la réponse... Trop lourdes, ils auraient dû payer un supplément de bagage et ça, hors de question ! Déjà l'apéro, ça pèse dans la valise (mais c'est plus économique que payer son verre).
C'est vraiment affreux ces plateaux que portent les femmes. Çà me fait mal pour elles.

Écrit par : Christine | jeudi, 06 mars 2014

@ Paul et Marie : je vous fais part de mes aventures, cela me suffit.
@ Christine : ah oui, bien vu. Remarque bien quand même,ils avaient acheté l'apéro au diouti fri !

Écrit par : tinou | vendredi, 07 mars 2014

D'accord merci

Écrit par : Paul et Marie | vendredi, 07 mars 2014

Les commentaires sont fermés.