Paris en mai

Il règne toujours une atmosphère un peu étrange à Paris lorsque le mois de mai fait son apparition : pour certains c'est la réminiscence d'une époque agitée - mai 68 - mais qui, avec le temps et l'âge passant , leur parait avoir été formidable. La jeunesse de l'époque réclamait plus de libertés dans tous les domaines et était prête à tous les excès.

En cette année 2016, l'agitation semble vouloir, de nouveau, remonter à la surface et on voit poindre ça et là quelques frémissements. Mais on est loin de cet élan libertaire de mai 68. Aujourd'hui ce n'est plus la liberté qui est réclamée mais la survie dans un monde sans pitié. 

J'étais partie passer un week-end à Paris, juste avant la pénurie de carburant qui allait plonger le pays dans une certaine effervescence et quelques jours seulement avant la fermeture de l'autoroute A 10, totalement submergée par les inondations du côté d'Orléans. J'avais emprunté les fameux cars destinés "aux pauvres" ( dixit Macron). Effectivement l'aller- retour m'a coûté 4 euros. On comprend pourquoi la SNCF fait la gueule !

Le samedi fut très printanier et je suis allée flâner dans les allées du cimetière du Père Lachaise. Durant la nuit un violent orage a éclaté et la pluie s'est invitée pour le dimanche.

Au matin, je fais un détour par la place de la République, étonnamment déserte. Seuls quelques badauds photographient la statue sur la place. 

Mais où sont donc les contestataires ? Ah oui, ils sont partis dormir !

Le Bataclan est en réparations.

Paris en mai ...