mardi, 20 septembre 2016
Escapade polonaise -5-
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lundi, 19 septembre 2016
Escapade polonaise -4-
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dimanche, 18 septembre 2016
Escapade polonaise -3-
Jeudi 8 septembre :
Le bus vient nous chercher à 9h et nous conduit au Musée de l'Insurrection de Varsovie qui se déroula en août 1944 et dura exactement 63 jours. Il a été instauré en 2004 dans l'ancienne centrale électrique des tramways juste 60 ans après l'insurrection.
Dans une ambiance étouffante et sombre - c'est volontaire - on suit pas à pas les deux mois de combats ininterrompus qui se déroulèrent dans la capitale entre une armée d'environ 38.000 combattants polonais peu armés face à une armée allemande de 13.000 soldats qui reçurent bientôt des renforts conséquents. Chaque rue, chaque maison, chaque pièce furent systématiquement fouillées pour y déloger les combattants. La population se terrait dans les caves. On compta 40.000 morts la première semaine. Ils étaient enterrés à la hâte dans les jardins publics. Du secours fut envoyé d'Angleterre par avion mais bien souvent les colis tombaient entre les mains des Allemands. Après 63 jours de lutte acharnée les Polonais se rendirent. Hitler donna l'ordre de détruire entièrement la ville et la population restante dut fuir. Quinze jours plus tard, alors qu'il ne restait que des ruines, les Russes sont arrivés ! Ils attendaient patiemment de l'autre côté de la Vistule. Les combattants polonais communistes les avaient rejoints.
En bas de la note j'ajoute une vidéo qui relate bien cette insurrection.
Nous faisons la connaissance de Monsieur Henri, âgé de 92 ans. Il avait 20 ans à l'époque et a participé activement au combat. Il vient chaque jour au musée pour raconter ses souvenirs. Sur la photo il est en compagnie de la jeune guide polonaise qui nous a accompagnés durant la visite.
Je savais bien sûr que Varsovie avait résisté mais je n'imaginais pas à quel point les Varsoviens avaient souffert !
Nous reprenons le bus qui nous emmène à une quinzaine de kilomètres de la capitale pour la visite du palais de Wilanow.
Avant de le visiter, nous déjeunons dans un restaurant situé à l'entrée de ce château qui fut la résidence du roi Jan III Sobieski. C'est un somptueux palais baroque construit fin XVIIe et entouré de parterres à la française et divers jardins. En le découvrant, je pense aussitôt au château de Sans-Souci situé à Potsdam, en Allemagne.
Je suis le groupe sans vraiment beaucoup d'enthousiasme car l'architecture baroque n'est vraiment pas ma tasse de thé ! Trop d'or, trop de fioritures, trop de statues... Cela me fait penser à un énorme gâteau rempli de crème rose et recouvert de chantilly ! À la limite je vomirai ! Je ne ressens aucune émotion devant ce style alors que je craque volontiers devant une simple cabane en rondins. Allez comprendre ...
Bref, la visite se déroule relativement vite car le musée doit fermer ses portes à 16h. Chouette !
La journée se termine dans le centre ville de Varsovie où nous avons un temps libre de deux heures.
Nous sommes près de la gare centrale et un centre commercial se situe juste en face. La majorité du groupe s'y précipite tandis que j'emmène Monique en haut du Palais de la Culture pour une vue panoramique de la ville.
Cet imposant bâtiment fut construit entre 1952 et 1955 à la gloire du socialisme et sur l'ordre de Staline. Il devait concurrencer les plus hauts buildings américains.
C'est une copie de l'université Lomonossov de Moscou. Le monument de 30 étages abrite environ 3000 pièces et abrite des musées, des théâtres, un cinéma, une piscine et diverses institutions.
Un ascenseur permet de monter jusqu'à la terrasse située à 114m de hauteur d'où -effectivement- on a une belle vue d'ensemble de la ville.
Les avis des Varsoviens sur le building sont variés ; certains auraient voulu qu'on le démolisse, d'autres qu'on le peigne en rose !
Nous dînons en ville dans un restaurant branché mais où la cuisine n'est pas à la hauteur du lieu. Mais ça n'est pas grave. Je ne suis pas venue en excursion culinaire.
Durant le repas, je me retrouve avec deux nanas qui me demandent ce que je pense des deux visites de la journée.
Quand je leur dis que je n'ai pas aimé le château, elles me regardent avec un air ahuri :
— Mais pourtant, c'est beau !
— Je ne le nie pas, mais je n'aime pas le style baroque. Et puis je n'entre pas dans les détails car je sens bien qu'elles ne comprendraient pas. Effectivement elles se regardent d'un air entendu. Sans m'en rendre compte je ne me suis pas fait que des amies. Cela se confirmera dans les prochains jours.
Le dîner s'achève dans un total brouhaha et je suis contente de me retrouver dans la chambre d'hôtel.
Pour en savoir plus :
17:20 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, pologne, varsovie
samedi, 17 septembre 2016
Escapade polonaise -2-
Mercredi 7 septembre :
Nous quittons l'hôtel à 9h et nous dirigeons vers le centre historique, situé à dix minutes de l'hôtel. Je vous rappelle que tout ce que vous voyez a été reconstruit après guerre.
Après avoir franchi la barbacane, nous pénétrons dans la Ville Nouvelle (Nowe Miasto).
Nous passons devant l'ancienne demeure de Marie Curie ( en cours de rénovation)
puis arrivons bientôt dans la Vieille Ville ( Stare Miasto). La place du Marché est entourée de jolies demeures aux façades richement décorées :
Un peu plus loin se dresse la cathédrale Saint Jean-Baptiste, l'église la plus importante de Varsovie. C'est là que fut prêté le serment de la Constitution du 3 mai 1791. L'église est située dans une rue très étroite, aussi n'ai-je pas pu la photographier.
Après une courte pause durant laquelle j'achète des timbres et poste les enveloppes de Thierry, nous nous dirigeons vers le château royal. Voici une photo prise en 1947 et montrant l'état des lieux :
Je n'ai pas de photo du château car nous sommes entrés par l'arrière et il y avait tellement de monde que j'ai totalement zappé. Il est 11h et la visite dure plus de trois heures. Il y a en tout 34 salles à visiter. Je tiens le coup jusqu'à la 17e pièce et avec deux autres, je prends discrètement la tangente vers la sortie !
Le groupe ressort vers 14h, totalement exténué. Nous déjeunons à la terrasse d'un restaurant sur la place du château.
L'après midi est consacré au Musée de l'histoire des Juifs de Pologne. Ce bâtiment très moderne a été construit au centre de l'ancien ghetto. Là aussi, la foule est dense ; beaucoup de visiteurs sont des Israéliens. On y retrace la vie des Juifs en Pologne depuis leur arrivée au XVe siècle jusqu'au dénouement final. Quel dommage que les renseignements ont omis la langue française. On a bien sûr une jeune guide polonaise qui traduit mais son français est assez hésitant et elle zappe bien des choses.
Reconstitution d'une rue :
Photos prises dans le ghetto :
En avril 1943, des groupes de combattants juifs livrèrent bataille contre l'armée allemande. Mais sans armes, ils n'avaient aucune chance ... Certains réussirent à fuir par les égouts et se réfugièrent dans la forêt.
Le ghetto fut entièrement rasé.
En bas de cette note, vous trouverez une vidéo qui relate cette insurrection.
La journée fut intense et c'est avec soulagement que nous rejoignons l'hôtel pour le dîner et une bonne nuit de sommeil.
Pour en savoir plus :
18:06 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : voyage, pologne, varsovie
vendredi, 16 septembre 2016
Escapade polonaise -1-
Je connaissais déjà un peu la Pologne pour y avoir effectué un séjour près de Poznan en 1987 en compagnie de mon mari et de ma fille . À l'époque, le pays faisait encore partie du bloc communiste. Nous logions chez ma correspondante, Irena. Nous avions vu peu de choses, le temps étant plutôt consacré à faire la queue pour obtenir de la nourriture. Il y avait des tickets de rationnement pour la viande. Bref, la vie était loin d'être rose tous les jours pour les Polonais !Et c'est avec un certain soulagement que nous avions repassé la frontière entre le bloc de l'est et celui de l'ouest. Mais ce voyage fut très instructif et j'étais contente que Peggy voit comment on vivait sous un régime communiste.
Aujourd'hui tout est différent. La Pologne a intégré l'OTAN en 1999, puis l'Union Européenne en 2004. Tout n'est pas rose pour autant, mais enfin la mutation est spectaculaire : finies les carrioles tirées par le cheval, les villages isolés où aucune route goudronnée ne passe. À l'approche des grandes villes, comme chez nous le paysage est meurtri par les panneaux publicitaires, on retrouve les mêmes enseignes qu'en France (Ikea, Leclerc, Auchan, Castorama, j'en passe et des meilleures !).
Sur la photo suivante, vous verrez les différentes frontières de la Pologne durant les siècles. Pendant plus d'un siècle, la Pologne fut rayée de la carte, ayant été dépecée par la Russie, la Prusse et l'Autriche. Ce n'est qu'en 1918 qu'elle retrouve son autonomie. Hélas, pour peu de temps !
Mais revenons au point de départ. Mardi matin vers 5h30 j'attends le car devant le Super U de Joué-les-Tours. L'agence de voyage que j'ai choisie organise des liaisons entre Tours et Roissy. Nous sommes un groupe de 34 personnes dont plusieurs d'entre elles ont des origines polonaises. Nous arrivons au Terminal 2 à 10h10.
- Restez groupier ! s'écrie Albert qui accompagne le groupe des anciens d'AFN. Là il y a un peu de cafouillage pour trouver le comptoir d'enregistrement. En montant un escalator, voilà qu'une partie du groupe s'arrête soudain à la sortie et l'escalator se transforme alors en planche sans marche ! Par chance un jeune qui a vu la scène stoppe aussitôt l'engin ! Néanmoins je me suis pris un coup de coude dans les côtes qui me fait horriblement souffrir sur le coup. Ça commence bien !
Une fois les bagages enregistrés, tout ce petit monde s'installe groupé et sort de son sac ... le pique-nique !Comme je n'ai rien prévu, je vais acheter un gâteau et je prends un café que je vais ensuite déguster à l'extérieur.
Vers midi nous nous dirigeons vers le hall d'embarquement.
- Mais, où allez-vous ? C'est ici qu'il faut passer ! Peine perdue, tout le monde file. Bon, je laisse filer et je passe seule. Quand j'arrive à la porte indiquée, l'embarquement vient de débuter et toujours personne du groupe en vue. Je commence alors à m'inquiéter un peu et je retourne sur mes pas. Je les aperçois qui arrivent enfin. Ils se précipitent dans la file d'attente pendant que je reste assise. La précipitation ne sert à rien, d'autant que chacun a sa place déjà numérotée. Je m'engouffre dans le sas avec les derniers passagers..
L'avion d'Air France décolle à 12h35 et deux heures plus tard nous atterrissons à Varsovie ( Warszawa).
Notre guide s'appelle Margarita, elle est âgée d'une cinquantaine d'années. C'est une guide remarquable, parlant couramment français et nous faisant partager l'amour de son pays.
La découverte de Varsovie commence par un tour panoramique du centre ville. La statue sur la droite est celle du Général De Gaulle.
Aujourd'hui Varsovie compte environ 3 millions d'habitants avec sa banlieue. Mais peut-on oublier qu'en 1944, les Allemands laissèrent un champ de ruines. 85% de la ville et 100% du ghetto juif furent rasés. Seul, le quartier de Praga, situé sur la rive droite de la Vistule, fut épargné. Et c'est là d'ailleurs que Roman Polanski a tourné certaines scènes de son film "Le pianiste".
En octobre 1944, Varsovie ressemblait à ça :
Les survivants sont évacués de la ville et envoyés dans des camps de travail ou d'extermination.
Mais je reviendrai ultérieurement sur ces événements dramatiques.
Les Russes qui étaient de l'autre côté de la Vistule n'ont pas levé le petit doigt pour venir en aide à la population. Staline aurait voulu que Lodz, une ville ouvrière située plus l'ouest, devienne la future capitale. Mais obstinés, les Polonais n'ont pas cédé et la reconstruction se fit petit à petit après la fin de la guerre. Aujourd'hui encore les travaux se poursuivent ...
Tout ce qu'on voit à Varsovie ( hormis quelques rares immeubles) date donc d'après 1945. C'est très impressionnant !
Après le tour en car, Marguerite nous conduit dans le parc Lazienkowski, qui était au XVIIIe siècle la résidence d'été du roi Stanislaw Auguste Poniatowski. ( de la même famille que nos Poniatowski français).
À l'entrée du parc se dresse la statue de Frédéric Chopin, né en 1810 à Zelazowa Wola et mort de la tuberculose à Paris en 1849. Sa mère était polonaise.
Son corps repose au cimetière du Père Lachaise à Paris, mais son cœur fut transféré à Varsovie.
Différents pavillons du XVIIIe agrémentent le lieu.
La Vistule, fleuve d'environ 1000 km qui traverse Varsovie et se jette au nord dans la Baltique :
Bon, maintenant, direction l'hôtel, situé non loin du centre historique dont je parlerai ... Demain !
Pour en savoir plus :
17:59 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5)