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samedi, 04 avril 2009

109. Hommage à Jean Carmet

cim64.jpgJe ne pouvais pas quitter le cimetière sans aller faire un coucou à un Tourangeau que j'aimais beaucoup, à savoir Jean Carmet. Il est né à Bourgueil, le pays des vignes. A l'occasion du 10e anniversaire de sa mort en 2004, ses deux fils ont lancé la cuvée Jean Carmet.

Sur sa tombe, on remarque une photo représentant la plaque d'une rue. C'est celle de la rue Jean Carmet, située dans le quartier des Deux-Lions à Tours. Merci au fils de Louisette pour ce petit clin d'œil tourangeau !

Allez, on se réécoute quelques brèves de comptoir ? ICI.

Pour une balade un peu plus longue dans le cimetière Montparnasse, vous cliquez LÀ.

vendredi, 03 avril 2009

107. Dans l'intimité de la famille Pigeon

Malgré la photo, je ne vous parlerai pas des pigeons, ces oiseaux qui sont la cause de tant de dégâts sur les monuments en raison de leurs déjections quasi continuelles...

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mais plutôt de Monsieur et Madame Pigeon qui ont élu domicile au cimetière Montparnasse. Charles Pigeon, vous connaissez, c'est celui qui a créé la lampe du même nom.

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Leur tombe est sans nul doute la plus extravagante du cimetière Montparnasse : on les voit, couchés sur leur lit, Monsieur lisant et Madame semblant l'écouter. Il avait vu grand Monsieur Pigeon, il avait fait construire un caveau de... 18 places !

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samedi, 01 novembre 2008

A mes morts

 
podcast

Cette année, je vous fais faux-bond, ne m'en veuillez pas. Vous savez bien que vous êtes toujours très présents dans mon cœur. Depuis une semaine, je ressasse chaque jour la même phrase : Je DOIS aller au cimetière.

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Sans doute est-ce cet effet d'obligation qui m'a rebutée. Jamais encore, depuis que je suis devenue la gardienne de vos tombes, je n'avais ressenti ce sentiment. Alors, j'ai attendu et aujourd'hui je n'irai pas car il y aura trop de monde et vous savez bien que je n'aime pas la foule.

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J'irai vous voir prochainement quand tout sera plus calme et quand je ne me sentirai plus obligée. Je vous aime toujours autant !

mercredi, 31 octobre 2007

Devoir accompli

Le mot "devoir" d'ailleurs ne convient pas tellement, rien ne m'obligeait à faire la tournée des cimetières pour aller fleurir les tombes. Mais depuis deux jours ça me turlupinait quand même. Y vais-je ? N'y vais-je pas ?

Depuis que je suis devenue le "patriarche" de la famille (on ne dit pas la matriarche, c'est bien dommage)- le mot famille a une signification très restreinte car nous ne sommes plus que deux !- je me sens redevable envers les membres disparus  de ma famille. Autrefois, c'était mon père qui se chargeait de la besogne. Il faisait ça tout seul d'ailleurs. Maman et ma grand-mère ne l'accompagnaient plus ( je viens juste d'en faire la remarque).

De son côté, mon mari ne manquait jamais la fête des morts pour aller sur la tombe de ses grands-parents et de sa mère.

Alors, j'ai pris le relais. En général je m'y rends quelques jours avant le 2 novembre afin d'éviter la cohue, quoiqu'on ne se bouscule jamais beaucoup dans les allées. C'est surtout demain, le 1er novembre qui est le jour de la fête de tous les saints que la foule sera plus grande, jour férié oblige.

Mais cette année, je me suis mal débrouillée. Hier j'ai cuisiné tout l'après-midi avec ma fille. Nous avons fait des barquettes de hachis Parmentier (environ une trentaine). Après il était trop tard pour sortir.

Donc ce matin en quittant les restos du cœur, je suis repassée rapidement à la maison. Je n'étais pas encore totalement décidée. Deux petites voix se chamaillaient et aucune des deux n'arrivait à prendre le dessus sur l'autre. Ça en devenait très ennuyeux. Finalement c'est en regardant l'heure que ma décision fut prise. Il était 12h30.

Si le fleuriste du coin est encore ouvert et qu'il a des chrysanthèmes, j'y vais. Sinon je rentre...

Il ou plutôt elle était bien là, arrosant les pots situés à l'extérieur. Et en plus il y avait une place juste devant le magasin. Le temps de charger la voiture et en route !

7eb620c262452876ab05503164d3d866.jpgPremier arrêt au cimetière de Tours. Premier arrêt sur la tombe des grands-parents et de la mère de mon mari. Je n'ai connu que sa grand-mère, décédée en 1986 à l'âge de 90 ans. Elle était très vaillante et sa mort survint à la suite d'une chute dans l'escalier de son immeuble. Elle trouvait que l'ascenseur ne venait pas assez vite et elle a voulu descendre à pieds. Un peu trop vite sans doute. Elle s'en était remise avec des bleus et des ecchymoses un peu partout , mais aussi un léger suintement cérébral qui se termina par une hémorragie cérébrale quelques temps plus tard.

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La seconde tombe est celle de la demi-sœur de mon arrière-grand-mère Hermance. Elle y est enterrée avec sa mère, son autre sœur, ses deux maris. Une plaque a été rajoutée pour son frère Marcel porté disparu durant la guerre 14/18.

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 Le temps était particulièrement agréable, doux et ensoleillé, et j'ai trouvé les pleureuses beaucoup moins émouvantes que l'année dernière.

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9d37e6a323c1a97f7cbaa539629217f5.jpgEt puis en flânant, j'ai éprouvé beaucoup de nostalgie à voir toutes ces tombes en ruines   ( sans doute des concessions à perpétuité) , dont les noms ne sont même plus lisibles, tombes sur lesquelles plus personne ne vient depuis des lustres. Et pourtant elles sont toujours là, luttant contre les intempéries, s'effritant peu à peu jusqu'à la chute finale.

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c80d876dd2658fc13dfc3dc0151bd320.jpgDeuxième arrêt aux cimetières de La Riche. Deux cimetières se font face et j'ai de la famille dans chacun d'eux. Je commence par la tombe de mes arrières grands-parents ( Hermance et Louis ) et je constate qu'ils ont perdu leur voisin de droite ! Sans doute une concession non renouvellée.

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Dans le second cimetitère, mon pot de fleurs fait tout à fait rikiki en raison de la largeur de la tombe. Ma foi tant pis ! C'est vrai qu'il y a du monde en dessous : mes 4 grands-parents, mes parents et vous rajoutez la deuxième épouse de  mon père. Elle aurait quand même pu prévoir quelque chose pour après sa mort. Elle pensait probablement mourir avant mon père. Enfin bref, c'est moi qui ai dû régler cet épineux problème. Au départ j'étais assez réticente à l'idée de la faire enterrer avec maman. Mais bon, à sa décharge, il faut admettre qu'elle n'a pas toujours eu des jours faciles avec mon père. Et même si elle m'a refusé le droit d'assister aux obsèques quand mon père est mort, refus auquel je me suis pliée pour ne pas créer d'histoire et de toute façon cela ne changeait pas grand chose, il m'a paru logique qu'elle soit aussi dans le caveau. Complet le caveau ! Enfin non, il doit rester une place, mais ce ne sera pas pour moi, car j'ai déjà retenu ma place ailleurs.

e1808b8701f3727c106cea95691ea789.jpgEt on y vient : troisième et dernier cimetière, celui d'Esvres ( la commune, pas l'annexe du cimetière de Tours). J'ai choisi l'emplacement, le plus près possible de la petite porte d'entrée qui se situe sur le côté. Ainsi au cas fort peu probable où l'on vienne un jour me voir, le chemin sera facile à trouver !

La tombe est toute simple, d'une grande sobriété , avec une épitaphe écrite en lettres d'or " Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard "  (Louis Aragon). C'est tellement évident...  

Il va falloir que je revienne au printemps pour faire un nettoyage. Les deux tombes voisines empiètent un peu moins sur la nôtre. Construites la même année (2001), elles étaient toujours recouvertes de fleurs mises dans des vases, des pots, des bassines en plastique. Bref, le vrai foutoir. Mais c'est comme tout, maintenant ce sont les fleurs qui sont en plastique !

Après ça, je suis rentrée à la maison et je me suis mise à mon ordinateur pour vous raconter ce que vous venez de lire à l'instant et qui vous a probablement ennuyés.

Finalement je suis contente d'avoir fait ma tournée des cimetières, même si je n'ai pas besoin de cet instant pour penser aux êtres disparus. Mais c'est ce sentiment du devoir accompli qui me remplit d'aise. Je ne sais pas si cela représente encore quelque chose pour les jeunes générations !

17:40 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cimetière