mardi, 28 janvier 2020
Jacques Xavier Carré de Busserolle
Les généalogistes ainsi que les historiens connaissent bien ce nom. Ce personnage est en effet l'auteur d'ouvrages de reférence sur la Touraine. Citons parmi eux, Le dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre et Loire et de l'ancienne province de Touraine, ou encore l'Armorial général de la Touraine.
Il publia également d'autres ouvrages sous un nom d'emprunt, Jacques de Château-Châlons. J'ai retenu quelques titres : Le sorcier de Montsoreau, Aventure lamentable d'un chasseur, Le lièvre blanc ou encore Le parasol de la Nouvelle-Zélande.
Il est inscrit sur Wikipédia en tant qu'historien, archéologue. Il fut un membre actif de la Société archéologique de Touraine et membre de la Société des gens de lettres.
Jacques Xavier Carré de Busserolle est né à Preuilly-sur-Claise, dans le sud du département de l'Indre et Loire, le 14 juin 1823. Il décède à Montsoreau (Maine-et-Loire) le 2 octobre 1904.
Voici son acte de naissance ; à noter que le prénom Xavier est inscrit en premier et que le patronyme est écrit avec un seul L.
Le 6 septembre 1852 il épouse Eugénie Victoire Grouvel à Rouen.
Examinons la descendance :
Le couple a un fils, Louis Silvain Adrien René Xavier. Né à Rouen le 28 juillet 1853, on le retrouve à Tours où il exerce la profession de comptable. Le 4 juillet 1881, il épouse à Tours Marie Marguerite Delacour. Le couple habite 26 rue du Cygne.
Deux enfants sont issus de cette union :
1.Louis Silvain, né à Tours le 17.05.1882.
3. Adrienne Adélaïde Odette Inès, née à Tours le 3.07.1884 et décédée à Bruxelles en 1981.
En 1882 Jacques Xavier Carré de Busserolle demeure 26 rue de la Dolve.
Examinons maintenant l'ascendance de cette famille : on retrouve énormément de renseignements sur Généanet. Il ne reste plus qu'à vérifier l'authenticité des sources.C'est beaucoup trop long à retranscrire et le lieu ne s'y prête pas.
Le plus lointain ancêtre retrouvé est :
François Carré, écuyer, sieur de la Pinotière, docteur en médecine.
Né à Poitiers (N.D. la Petite) le 25.10.1587, marié à Poitiers le 9.02.1619 avec Florence de Sauzay, fille de Louis, avocat au présidial de Poitiers, écuyer, sieur de Beaurepaire, et de Suzanne Cardinaut.
La tombe de Jacques Xavier Carré de Busserolle est au cimetière La Salle de Tours. Hélas, dans peu de temps les inscriptions seront illisibles.
Ainsi va la vie !
08:50 Publié dans Tourangeaux célèbres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tours, cimetiere, carre de busserolle
samedi, 25 janvier 2020
Derniers regards
Lorsqu'on déambule dans les allées du cimetière, on tombe parfois sur des photos. Avec le temps les traits s'estompent peu à peu. C'est terriblement émouvant.. Voici quelques exemples :
Jeunes femmes souriant pour l'éternité...
On continue la balade ?
17:28 Publié dans Tours, ma ville | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tours, cimetiere
jeudi, 23 janvier 2020
Bienvenue à La Salle -3-
Reprenons la promenade dans les allées du cimetière La Salle de Tours :
Au détour d'une allée je suis tombée sur le caveau de la famille Petit. Sur un côté est scellée cette plaque :
Sur l'autre côté on peut lire : La ville de Tours doit entretenir cette tombe à perpétuité. Apparemment, c'est fait !
Enfin, une petite plaque est fixée sur la porte, à l'avant, avec le prénom et l'année du décès. Ce sont les seules indications que je possède sur cette famille, ayant en tête que la fillette avait 17 ans (donc née vers 1853).
Mais revenons à l'inscription de la plaque qui me laisse quand même très dubitative :
" Une seule pensée console ton père et ta mère, celle de te revoir dans les cieux." Personnellement ça me ferait plutôt suer de revoir mes parents.J'entends d'ici leurs reproches -en supposant qu'ils aient eu la possibilité de voir ce que je faisais sur terre. En plus de ça, il doit y avoir du peuple, là-haut, depuis le temps que l'homme est sur terre... Remarquez, les âmes, ça ne doit pas prendre de place ... Du délire tout ça ...
" Son âme était agréable à Dieu, c'est pourquoi il s'est hâté de la retirer du milieu de l'iniquité."
Enfin, comment peut-on écrire ça ? C'est sans doute parce que je n'ai jamais reçu la moindre éducation religieuse.Je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse croire de telles choses.
Mais revenons donc à cette famille Petit :
En consultant les tables décennales, je retrouve l'acte de décès de la petite Laure Euphrasie : elle est morte le 12 juillet 1870 au domicile parental, 12 rue Eupatoria ; elle avait 17 ans.
Petit à petit je suis remontée jusqu'en 1729.
I.Michel Petit, né vers 1729, décédé à Semblançay le 9 avril 1789. Marié à Marie Duperré, d'où :
II. Antoine Petit, postillon, né vers 1771, marié à Luynes le 23.12.1794 avec Marie Egault, fille de Louis, journalier, et de Louise POIRIER. Le couple a deux enfants :
1. Thomas, charretier, né le 4.10.1801, marié à Chouzé le 8.11.1826 avec Anne Bretonneau, fille de Noël et de Marie Armenou
2. Antoine Pierre qui suit en III.
III. Antoine Pierre Petit, postillon, puis conducteur de diligences, né à Luynes en février 1798.
Il se marie à Tours le 17.11.1817 avec Rose Plantain, née à Vernou en 1795, fille de Médard et de Magdeleine Ballu.
L'année suivante naît Antoine Prudent, le 10.11.1818, qui suit en IV.
Vers 1830, Antoine Pierre, notre postillon, disparaît subitement et plus personne n'aura de ses nouvelles !
IV. Antoine Prudent Petit, père de la petite Laure. Il est maître d'hôtel à Tours. Le 2 juillet 1850 il épouse, à Tours, Marie Euphrasie Françoise Bellanger, née à Montrouveau (Loir-et-Cher) en 1818, fille de Jacques et de Marie Housseau. Je n'ai pas effectué de recherches pour savoir si le couple avait eu d'autres enfants.
Bon, allons prendre l'air :
07:40 Publié dans Tours, ma ville | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tours, cimetiere
lundi, 20 janvier 2020
Léon Denis, apôtre du spiritisme
Aujourd'hui je vais vous parler de Léon Denis. Je découvre en même temps que vous ce personnage présenté comme un célèbre spirite. Il est mort à Tours le 12 avril 1927 à son domicile, 19 place Anatole France. Il avait 81 ans.
Sur sa tombe figure une épitaphe : Le spiritisme n'impose rien, il enseigne.
Léon Denis est né à Foug, dans la Meurthe et Moselle le 1er janvier 1846. Il est le fils de Joseph, maître maçon, et de Anne Lucie Liouville.
Je suis remontée jusqu'en 1640, date approximative de la naissance de son ancêtre Sébastien, tisserand, marié avec Marie Lartillot. Il vivait dans la région de Toul.
Vous trouverez une fiche concernant Léon Denis sur Wikipédia, ICI.
Claire Baumard fut secrétaire de Léon Denis de 1918 à sa mort. Elle était originaire de Saint-Cyr-sur-Loire où elle était née en 1872. Elle décéda en 1961.
En 1929, dans un livre intitulé " Léon Denis intime ", elle raconte le quotidien de l'homme, et retrace aussi les séances spirites qui se déroulaient à son domicile.
La préface du livre est écrite par Sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes.
La voici :
Je considère comme un honneur de répondre à la demande qui m'est faite de préfacer par quelques lignes ces souvenirs intimes sur le regretté Léon Denis.
Je serai bref car j'ai peu connu Léon Denis et ne l'ai rencontré que rarement, pourtant je dois dire en toute sincérité que peu d'hommes ont produit, en un si court laps de temps, une plus vive impression sur mon esprit. Je revois encore très nettement sa solide et forte carrure, son air majestueux et sa tête léonine qui rappelaient ces vieux prêtres celtiques ou ces guerriers primitifs, figures marquantes d'un temps révolu qu'il aimait à évoquer. Fier mais bienveillant, impétueux mais sage, émotif mais réfléchi, telles étaient les qualités si différentes que je discernais sur ce remarquable visage.
Comme écrivain, il m'émeut profondément. Je parle imparfaitement le français mais je le lis fréquemment car j'estime que la littérature française est la première du monde. Je ne prétends pas m'ériger en critique d'une telle littérature, mais à mon avis la prose de Léon Denis, si vigoureuse et expressive, si élégante dans sa forme, quoique si lourde de pensées, est d'un style absolument parfait. Elle allie à la richesse des connaissances une philosophie très précise et définie.
Sa Jeanne d'Arc médium m'a captivé au point que j'ai passé deux mois à m'efforcer de transposer son inspiration en notre langue, mais la magique clarté de Léon Denis n'est pas aisément traduisible. C'est ainsi que j'ai pris la liberté d'en changer le titre, pourtant d'une si courageuse franchise, en Le Mystère de Jeanne d'Arc. Il m'a paru opportun de ne pas risquer en heurtant le parti pris des profanes, de les rebuter et de les priver ainsi de la lecture d'un chef-d'oeuvre. Ni Anatole France, ni Bernard Shaw n'ont émis comme Léon Denis une si concluante, si réelle appréciation de cette merveilleuse héroïne. Il donne en ce livre la seule explication plausible du fait le plus prodigieux de l'histoire.
Quant à l'étude des origines celtiques et de leur importance ethnique, mes connaissances ethnologiques ne sont pas suffisantes pour en apprécier la valeur, mais je suis sûr que jamais le sujet n'a été traité avec plus de charme.
Maintenant, je m'efface pour laisser le lecteur s'initier plus intimement à l'histoire terrestre de cet homme supérieur, histoire écrite par celle qui a eu des occasions si exceptionnelles de le connaître et de le comprendre.
Arthur CONAN DOYLE.
12 Juillet 1929.
Bignell Wood, Minstead, LyndHurst.
Une bien belle histoire, non ?
Voici la tombe du spirite au cimetière La Salle de Tours, carré 39 :
Pour en savoir davantage :
10:24 Publié dans Tourangeaux célèbres | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tours, cimetiere, leon denis, spiritisme
dimanche, 19 janvier 2020
Ni Maître ni Dieu
Vous vous souvenez probablement de la photographie de cette tombe située au cimetière La Salle :
Hier, je suis retournée au cimetière avec Catherine et, en passant à proximité de cette tombe, je me suis aperçue qu'il y avait une dalle sur laquelle figurait le nom du défunt. On peut y lire :
Jules François Saint Herant, ancien avoué à Tours, né à Decize- Nièvre le 10 février 1817, décédé à Tours le 15 septembre 1901.
Il est également indiqué : Entretien perpétuel par la ville de Tours.
Maintenant la recherche généalogique va pouvoir commencer. Voici ce que j'ai pu trouver sur cette famille Saint Herant :
I. François Saint Herant, demeure à Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans l'Allier, en 1816. Il est marié à Antoinette Ambroise Royer, décédée le 5 octobre 1806 (le lieu n'est pas indiqué).
Le couple a un fils, Simon, qui suit :
II. Simon Saint Herant, marchand. Il est né à Saint-Pourçain-sur Sioule le 6 août 1791. Il se marie à Magny-Cours, dans la Nièvre, le 2 mai 1816 avec Julie Signoret, née à Magny-Cours le 7 ventose an VI, fille de François et de Catherine Bourgier, maitresse de poste à Magny-Cours.
Voici l'acte de mariage : (à noter que le patronyme est écrit en un seul mot à cette date).
Le couple a trois enfants :
1.Jean Baptiste, marié avec Marie Louise Amélie Guerguil, d'où :
— Marie Julie, née à Paris le 16.07.1855, mariée à Paris le 11.05.1878 avec Emile Auguste Adolphe Potin.
2.Louis-François, né à Nevers le 1er juillet 1822. Il se marie à Paris le 18.11.1871 avec Léontine Rodrigues.
3. Jules François, né à Decize (Nièvre) le 10 février 1817. Il se marie à Orléans (Loiret) le 23 mars 1843 avec Claire Vallet, née à Orléans le 2 avril 1827, décédée le 21 mars 1849. Elle est la fille de Jules Vallet de Chevigny et d'Eugénie Pauline Payen.
Son cabinet d'avoué se trouvait 32 rue du Commerce à Tours. Il fut également conseiller municipal. Il demeurait 155 boulevard Heurteloup ; c'est là qu'il décède le 15 septembre 1901.
Le couple a une fille :
— Marie Julie Pauline, née à Orléans le 23.07.1848
Le 3 avril 1872 à Tours elle épouse Vincent Joseph Paul Caillard, né à Paris -13 quai Malaquai- le 13.11.1832. Il fut capitaine d'Etat Major auxiliaire de l'Armée de la Loire en 1870-71. Ce mariage fut dissous par jugement de divorce le 9.12.1913.
09:20 Publié dans Tourangeaux célèbres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tours, cimetiere, saint hersant