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jeudi, 13 février 2020

Bienvenue à La Salle, épilogue

Il est temps de finaliser le sujet. La symbolique funéraire si importante au XIXe siècle a aujourd'hui totalement disparu. De plus en plus de gens optent maintenant pour la crémation avec le dispersement des cendres. Il ne reste plus aucune trace de notre passage sur terre, pas même un nom gravé sur une pierre ... Est-ce mieux ainsi ? Je ne sais pas, mais, pour ma part, je reste attachée au monument funéraire.

Aujourd'hui on trouve de tout, la preuve !

tours,cimetiere la salle

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J'ai remarqué plusieurs tombes décorées de mains unies. Les marbriers appelaient cette symbolique "l'alliance". La main supérieure est celle d'une femme, portant généralement une alliance à l'annulaire. C'est l'application de l'attachement, le fait que la mort ne rompt pas les liens du mariage et la certitude  que le couple se recomposera avec la mort du survivant, signe d'un mariage uni et rempli d'amour (on peut toujours rêver !). 

Voici quelques exemples :

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Fin

mardi, 11 février 2020

Bienvenue à La Salle -4-

Retour au cimetière ! J'ai encore plein de photos en stock à vous montrer. Lors de ma dernière visite - un dimanche matin - j'ai été accostée par une dame  dans une allée. Nous étions les deux seules dans le cimetière !

Elle m'a demandé la raison pour laquelle je prenais des photos. Je lui ai expliqué que je cherchais des détails d'architecture, ce qui, apparemment, lui a semblé saugrenu car aussitôt elle a ajouté :

— C'est si triste un cimetière !

— Oui, mais il y a aussi un côté reposant que j'aime beaucoup. Cela n'a pas eu l'air de la convaincre. Elle engage alors la conversation, m'expliquant qu'elle vient sur la tombe de son mari, située à l'autre bout du cimetière.

— Venez, je vais vous la montrer, dit-elle alors  avec insistance. Ce n'est pas ce que cela m'enchante, mais elle semble y porter tellement d'intérêt que je n'ose pas refuser. C'est une dame portugaise dont le mari est décédé depuis quatre ans. Ils avaient prévu de retourner vivre au Portugal, mais la mort de son conjoint a bouleversé sa vie. Il ne voulait pas être loin de sa famille ; c'est la raison pour laquelle il est enterré ici, au cimetière La Salle. 

— Je peux ainsi venir plus souvent sur sa tombe. 

— Vous venez souvent au cimetière ? 

— Tous les deux ou trois jours. Je viens remplacer les bougies !

— Les bougies ?

— Oui, j'ai installé une lanterne dans laquelle les bougies brûlent sans discontinuer !

Une petite voix intérieure me susurre à l'oreille :

— Ce n'est pas toi qui ferais ça ! Au fait, depuis combien de temps es-tu allée sur la tombe de ton mari ? Trois ans ? Cinq ans ?

 Effectivement, ce n'est pas moi qui agirais ainsi. C'est vrai qu'avec le temps la douleur finit par s'estomper ...

Nous voici arrivées devant la tombe ; autant vous dire qu'elle est reluisante, recouverte de fleurs et médaillons divers glorifiant le défunt. Je ne peux m'empêcher de faire la comparaison avec la tombe familiale : une simple dalle de marbre, entièrement nue, avec en épitaphe : Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard.

Cette petite dame, toute contente d'avoir trouvé quelqu'un à qui parler, veut maintenant me montrer la tombe de ses voisins. Je réussis à m'éclipser, prétextant l'heure avancée. 

Je peux reprendre tranquillement ma visite, mais mon programme est tout chamboulé. Il faudra que je revienne !

dimanche, 09 février 2020

Mais qui est-ce donc ?

Lors de mes précédentes déambulations dans les allées du cimetière La Salle de Tours, je suis tombée en arrêt devant cette tombe sur laquelle  on peut lire :

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" Vous pouvez dire beaucoup de bien de Noirmant, vous n'en direz jamais assez."

Qui est donc ce Noirmant ? Le prénom n'est même pas indiqué. Seule figure la date du 10 février 1871, lors de laquelle fut prononcée un discours louant ses qualités.

Une fois à la maison, je suis donc allée sur internet voir dans les registres des décès de la ville de Tours ; les tables décennales indiquent un Jean Jacques Noirmant, décédé le 8 février 1871. C'est notre homme !

Son acte de décès nous fournit pas mal de renseignements : il était avoué au tribunal civil de 1ère instance. Il fut également adjoint au maire. Il est mort à son domicile, 2 rue Saint-Martin. Enfin, l'acte indique le lieu et la date de sa naissance : né le 9 avril 1809 à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers dans la Vienne. On apprend aussi qu'il était marié à Marie Louise Vallon.

Je n'ai pas trouvé trace de son mariage.

Sur le plan de la ville de Tours, je retrouve une rue portant son nom ; elle est parallèle à la rue de La Fuye. 

Le couple a eu une fille, Marie Cécile, née à Dreux le 22 janvier 1841, mariée à Tours le 4.04.1866 avec Louis Raymond Théodore René Frétel, vérificateur à l'Enregistrement et aux Domaines, né à Bastia le 10 avril 1827, fils de Pierre Michel Frétel, conseiller à la cour impériale de Bastia (décédé à Bastia en 1830), et de Marie Joséphine Pasqualini.

Mes recherches me conduisent maintenant dans le département de la Vienne.

Voici ce que j'ai trouvé :

I. Joseph Noirmant marié avec Anne Gorin, d'où :

II. Jacques Noirmant, marié le 24 novembre 1774 avec Anne Chesneau, fille de Jean et d'Anne Guellerin, d'où

III. Jacques Noirmant, huissier public,né à Saint-Gervais le 26.09.1775, marié avec Marie Bonneau, d'où :

1. Eléonore Sincère, née le 2.12.1801, mariée à St Gervais le 4.06.1822 avec Joseph Ligault

2. Jean Jacques Noirmant, celui sur lequel on ne dira jamais assez de bien !

Mais on ne sait toujours pas pourquoi !

 

 

 

 

 

mardi, 28 janvier 2020

Jacques Xavier Carré de Busserolle

Les généalogistes ainsi que les historiens connaissent bien ce nom. Ce personnage est en effet l'auteur d'ouvrages de reférence sur la Touraine. Citons parmi eux, Le dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre et Loire et de l'ancienne province de Touraine, ou encore l'Armorial général de la Touraine.tours,cimetiere,carre de busserolle

Il publia également d'autres ouvrages sous un nom d'emprunt, Jacques de Château-Châlons. J'ai retenu quelques titres : Le sorcier de Montsoreau, Aventure lamentable d'un chasseur, Le lièvre blanc ou encore Le parasol de la Nouvelle-Zélande.

Il est inscrit sur Wikipédia en tant qu'historien, archéologue. Il fut un membre actif de la Société archéologique de Touraine et membre de la Société des gens de lettres. 

Jacques Xavier Carré de Busserolle est né à Preuilly-sur-Claise, dans le sud du département de l'Indre et Loire, le 14 juin 1823. Il décède à Montsoreau (Maine-et-Loire) le 2 octobre 1904.

Voici son acte de naissance ; à noter que le prénom Xavier est inscrit en premier et que le patronyme est écrit avec un seul L.

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Le 6 septembre 1852  il épouse Eugénie Victoire Grouvel  à Rouen.

Examinons la descendance :

Le couple a un fils, Louis Silvain Adrien René Xavier. Né à Rouen le 28 juillet 1853, on le retrouve à Tours où il exerce la profession de comptable. Le 4 juillet 1881, il épouse à Tours Marie Marguerite Delacour. Le couple habite 26 rue du Cygne.

Deux enfants sont issus de cette union :

1.Louis Silvain, né à Tours le 17.05.1882. 

3. Adrienne Adélaïde Odette Inès, née à Tours le 3.07.1884 et décédée à Bruxelles en 1981.

En 1882 Jacques Xavier Carré de Busserolle demeure 26 rue de la Dolve.

Examinons maintenant l'ascendance de cette famille : on retrouve énormément de renseignements sur Généanet. Il ne reste plus qu'à vérifier l'authenticité des sources.C'est beaucoup trop long à retranscrire et le lieu ne s'y prête pas.

Le plus lointain ancêtre retrouvé est :

François Carré, écuyer, sieur de la Pinotière, docteur en médecine.

Né à Poitiers (N.D. la Petite) le 25.10.1587, marié à Poitiers le 9.02.1619 avec Florence de Sauzay, fille de Louis, avocat au présidial de Poitiers, écuyer, sieur de Beaurepaire, et de Suzanne Cardinaut.

La tombe de Jacques Xavier Carré de Busserolle est au cimetière La Salle de Tours. Hélas, dans peu de temps les inscriptions seront illisibles.

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Ainsi va la vie !

 

 

 

samedi, 25 janvier 2020

Derniers regards

Lorsqu'on déambule dans les allées du cimetière, on tombe parfois sur des photos. Avec le temps les traits s'estompent peu à peu. C'est terriblement émouvant.. Voici quelques exemples : 

Jeunes femmes souriant pour l'éternité... 

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On continue la balade ?