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lundi, 18 mai 2009

159. Carnet de voyage au Maroc -1-

 


podcast

Lundi 11 mai : réveil à 4h30. Après le petit déjeuner, je prends la navette qui me conduit à Orly avec un autre client de l’hôtel. L’enregistrement des bagages se fait assez rapidement et l’avion décolle à l’heure prévue, c'est-à-dire à 8 heures.

Rien de spécial à signaler durant le vol. Comme d’habitude j’ai demandé à avoir une place côté couloir. J’ai repéré que sur les Airbus A320, les places de la rangée 12 sont situées près des portes latérales et le gros avantage est de pouvoir allonger les jambes ! Les deux autres places intéressantes sont les numéros A-14 et F-14. On peut toujours espérer avoir ces places en se faisant enregistrer dès l’ouverture du comptoir.

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Trois heures plus tard l’avion atterrit à Marrakech. Il n’est que 9h, heure locale ( deux heures de décalage avec la France). Le temps est voilé mais il fait doux. Une fois ma valise récupérée, je retrouve le chauffeur pour le transfert à l’hôtel.

J’arrive au bon moment puisque le représentant de l’agence est justement là pour proposer des excursions à un couple de touristes français, des Lyonnais à la retraite avec qui j’ai d’ailleurs sympathisé par la suite. J’avais déjà préparé mon programme à l’avance. Seule une excursion manquait, celle de la mosquée de Tinmel. Le guide m’a alors expliqué qu’elle avait été enlevée du programme car peu de gens étaient intéressés par cette excursion.

Bon ce n’est pas grave Amin, je vais faire autre chose…Tiens, inscris-moi donc à la visite du patrimoine.

Bien, maintenant je vais pouvoir aller me changer. Ah, petit problème, la chambre est encore occupée jusqu’à demain. On me propose alors une chambre dans l’hôtel situé juste à côté, le Moroccan House. Personnellement cela ne me dérange pas, donc j’accepte bien volontiers dans la mesure où l’on se charge de me tirer cette foutue énorme valise que j’ai dû prendre faute de n’avoir pas trouvé le cadenas pour fermer mon autre valise.Maroc 1 013a.JPG

hotelmoroccan1.jpgBienvenue à l’hôtel Moroccan House, maison dans le pur style marocain ! On me sert le thé à la menthe avec un assortiment de gâteaux. Puis je découvre ma chambre… Un peu kitsch mais amusant ! C’est la chambre 59 A dans laquelle je ne resterai pas longtemps du reste car il y a un problème d’électricité et dans la journée je redescendrai au numéro 19 A.

Le temps de me rafraîchir un peu, et me voici dans la rue. Il est 11 heures trente environ. Je prends la direction du jardin Majorelle qui se trouve à un petit quart d’heure à pieds.

Quelques scènes de rue au passage.

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Je reste facilement deux heures à déambuler dans les allées de ce magnifique jardin. J’y reviendrai dans une note.

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 A la fin de la visite je m’installe à la terrasse du café restaurant situé dans le jardin.  Qu’est-ce qu’on est bien ! Mais la journée n’est pas terminée et en quittant le jardin je prends un taxi pour aller dans la Médina. A Marrakech, il existe deux sortes de taxis : les petits taxis jaunes qui circulent uniquement dans la ville et les plus grands pour les trajets hors de l'agglomération. Les deux catégories sont de couleur jaune. A chaque fois, il faut se mettre d’accord sur le prix de la course. Les Français ont une très mauvaise réputation, celle d’être radins et vouloir tout pour rien ou presque. Durant mon séjour, il m’est arrivé d’écouter les autres touristes parler de leurs marchandages. C’était à qui payait le moins ! Pour un peu ils auraient même voulu être transportés gratuitement. Ça a le don de m’agacer prodigieusement. Chaque travail mérite salaire. J’ai eu l’occasion de prendre les taxis à de multiples reprises et à chaque fois je proposais la même somme qui me paraissait correcte, soit 20 dirhams, ce qui fait environ 2 euros.

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En route donc pour la Médina. J’ai demandé au chauffeur de me conduire dans une herboristerie. J’ai prévu de rapporter des épices et autant faire mes achats tout de suite : cannelle en poudre, curry citronné, extrait de fleur d’oranger et huile d’argan.

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Ensuite je déambule dans les ruelles et j’arrive bientôt place Jemaa-el-Fna, le cœur de la Médina, autrefois c’était une gare routière et un immense marché aux puces. Elle est devenue aujourd’hui le lieu incontournable de la Médina, classée par l’UNESCO comme « chef-d’œuvre du patrimoine oral de l’humanité ».

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Il est environ 15h30 et déjà les premiers marchands prennent place. Je m’installe alors sur la terrasse du « Café du Glacier » devant un thé à la menthe. Leur thé n’est pas spécialement bon (le verre est rempli de feuilles de menthe à ras bord et on doit rajouter le sucre), mais la vue sur la place est imprenable et il faut se bagarrer pour y trouver une place. De là, je peux photographier diverses scènes avec mon gros objectif : les marchands de jus d’orange, les tatoueuses avec leur seringue de henné et leur petit tabouret, les marchands d’eau, les musiciens, les charmeurs de serpents, les montreurs de singes, bref toute une ambiance qui fait de cette place un lieu unique au monde.

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Les premiers marchands de grillades ont fini d’installer leur stand. La fumée commence à envahir la place et une bonne odeur de viande grillée monte dans les airs.

Dans mon dos, je sens la pression des touristes qui cherchent désespérément une place et qui pour un peu me monteraient presque sur la tête. Je reprends un autre thé à la menthe, rien que pour conserver la place et surtout je ne sais pas si j’aurai l’occasion de revenir ici.

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Avant de retourner à l’hôtel je fais un tour à pieds sur la place, je photographie les charmeurs de serpents. Il faut savoir que tout se monnaie. Ces hommes vont chercher les serpents dans le désert et c’est leur gagne-pain. Après, c’est à vous de savoir si vous acceptez de payer pour prendre des photos. Ça crée pas mal de tension car beaucoup de touristes refusent de donner une petite pièce. Un dirham représente environ 10 centimes d’euros ! Certains ne se baisseraient même pas pour les ramasser dans la rue et là ils refusent de débourser… Lamentable !

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Bref, tout ça pour dire que j’ai payé et je ne regrette pas. Le montreur voulait me mettre le serpent dans le cou et me prendre en photo avec. J’ai eu la pétoche et j’ai refusé. Si je reviens à Marrakech, je pense que j’oserai et puis je mangerai sur la place. Si Juju et Olivier avaient été avec moi, nous aurions sûrement diné dans cet endroit. Mais, toute seule…

Retour en taxi à l’hôtel. Je vais dîner à l’hôtel Caspien puis je réintègre l’hôtel Moroccan House. Maroc 1 007a.JPGMe voici donc dans la nouvelle chambre. Seulement cette fois, si l’électricité fonctionne correctement, je ne trouve pas le bouton pour éteindre la lumière au-dessus du lit. Une petite lanterne diffuse une lumière bleuâtre qui donne la désagréable impression d’être dans une chambre mortuaire ! Mais je suis fatiguée, alors tant pis, je me couche avec une serviette de bain sur les yeux. J’ai ouvert la fenêtre en grand et l’air frais des montagnes de l’Atlas envahit peu à peu la chambre. Demain je pars à la découverte de la vallée de l’Ourika.

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À suivre

09:49 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, maroc, marrakech

jeudi, 14 mai 2009

156. Saturation totale !

Jeudi 14 mai, 17h, près de la place Jemaa-el-Fna : j'ai une overdose et je pense que c'est une très bonne chose que je rentre samedi.

Hier, excursion à Ouarzazate : paysage grandiose de l'Atlas. Au retour, mon portable ne fonctionnait plus : il était dans ma pochette et j'avais oublié de le verrouiller. Conclusion : mon code PIN n'est plus valide et comme je ne connais pas le code PUK  (????), le téléphone est inutilisable. Ça m'a un peu perturbée car j'aime bien rester en contact avec ma fille. Un coup de bol, j'avais eu la bonne idée de noter dans un coin ses numéros de téléphone (que je n'arrive jamais à retenir de tête). Aussi je lui ai téléphoné depuis l'hôtel pour la prévenir que je ne suis plus joignable jusqu'à mon retour.

Ce matin je devais visiter des coins authentiques dans la médina. La visite a été annulée au dernier moment suite à un mouvement de grève de certains guides . Par chance, pour demain l'excursion à Essaouira aura quand même lieu.

J'ai donc passé ma journée à déambuler dans les souks, j'ai visité plusieurs musées. J'ai atteint la saturation complète : la foule, le harcèlement permanent, la vue des mendiants dans les ruelles, la chaleur, les odeurs .... 

Je vais prendre un petit taxi qui va me ramener à l'hôtel. Je vous donne rendez-vous dimanche pour le début de mon carnet de voyage.

Ah, j'oubliais, Peggy va être contente car je lui ai déniché un vrai tajine berbère. J'espère qu'il ne sera pas abimé durant le voyager du retour.

Autre chose, j'ai eu l'idée géniale de partir avec une paire de sandales neuves... Vous voyez où je veux en venir ? Non ?... Eh bien j'ai des ampoules un peu partout sur les deux pieds.

Ah, encore une chose pendant que j'y pense ( et puis j'en profite pour rester ainsi un peu plus longtemps dans ce cybercafé car il y a la clim' !): hier, j'ai rencontré le sosie de Jésus et il a accepté que je le photographie !

A dimanche donc !

19:22 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, maroc, marrakech

lundi, 11 mai 2009

155. Il est 15h à Marrakech

et déjà 17h en France puisqu'il y a deux heures de décalage horaire.

Bon, me voici donc à bon port. Hier soir, j'ai eu un peu d'inquiétude à l'hôtel où j'étais descendue. Il me paraissait louche, je n'y ai vu personne à part le réceptionniste et peu de temps après mon arrivée j'ai entendu une sérieuse altercation entre deux hommes dans la cour. Autant vous dire que je suis restée coincée- barricadée- dans ma chambre jusqu'à ce matin 4h, heure à laquelle je suis partie à Orly. J'avais même pris la précaution de téléphoner à ma fille pour lui donner le nom, l'adresse et le numéro de ma chambre au cas je disparaitrais soudainement...

Après un voyage sans heurt ( comme quoi ça existe Esteban!) j'ai donc atterri dans la brume à Marrakech. Un chauffeur était venu me chercher. Premier petit problème : je dors ce soir dans l'hôtel d'à coté. Mais je ne perds pas au change car c'est un palais !!!

Demain matin je réintègre la chambre prévue à l'hôtel Le Caspien. Et puis après le petit déjeuner je pars dans la vallée de l'Ourika.

Au moment où je vous écris, je suis dans un cybercafé en plein dans la médina. Je viens d'acheter de l'huile d'argan pour ma fille. Pour être sure de ne pas me tromper j'ai pris de l'huile pour la peau et une autre (mais toujours d'argan) pour la cuisine. J'ai pris aussi de l'extait de fleur d'oranger, du curry citronné pour aromatiser le poulet, puis de la cannelle et encore autre chose... mais là, avec la chaleur, j'ai oublié ce que c'est !

J'ai visité en fin de matinée le jardin Majorelle. Hélas, il y a un monde fou, difficile de se concentrer dans de telles conditions. D'ailleurs il y a un monde fou partout, et surtout des Français. Marrakech a bien changé en cinq ans de temps. Les constructions neuves fleurissent un peu partout, trop chères pour les anciens habitants qui sont obligés de se réfugier en dehors de la ville.

J'allais dire : Marrakech n'est plus ce qu'elle était. Je pense que Thierry ne reconnaitrait pas grand chose, si ce n'est quand même la médina avec ses ruelles toujours aussi pittoresques. Tiens, à ce propos, je vais y retourner. Il faut aussi que je retrouve mon hôtel sur le plan.

A moi seule j'embaume tout le cybercafé car chez l'herboriste j'ai été inondée de parfums divers. Le résultat est assez détonant...

A bientôt !

 

 

17:01 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, maroc, marrakech

mercredi, 04 mars 2009

73. Retour à Marrakech


podcast
 

 

 

marrakech1.jpgCinq années se sont déjà écoulées depuis mon départ de Marrakech. A l’époque j’étais vendeuse de pâtisserie dans la médina. Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que des gens sots. Les affaires marchaient bien, mais le patron que vous voyez sur la photo avait les mains un peu trop baladeuses. J’ai donc abandonné ce travail, d’autant plus que, de nature gourmande, j’avais tendance à prendre de l’embonpoint avec tous ces gâteaux à portée de bouche. Donc, un jour d’avril 2004, sur le coup des deux heures du matin,  j’ai débarqué à l’aéroport de Nantes avec ma petite valise. J’ai récupéré ma voiture sur le parking et j’ai pris la direction de Tours. Retour impressionnant sur une autoroute quasi vide de véhicules ! On aurait pu croire que toute vie avait disparu de cette terre et un étrange sentiment de crainte m’avait alors saisie au fur et à mesure que les kilomètres défilaient. C’est donc avec un certain soulagement que j’avais retrouvé ma maison sur le coup des quatre heures trente du matin. Dans les phares de la voiture, j’aperçus briller  alors les yeux de Popy qui montait la garde à la fenêtre de la cuisine.

 

Aujourd’hui l’envie m’a soudain prise de retourner voir  comment Marrakech a évolué depuis cinq ans. J’ai le billet d’avion en poche, il ne reste qu’à confirmer l’hôtel.babafilali.jpg

Près de la place Jemaa-el-Fna, il y avait à l’époque un écrivain public. Il reproduisait les prénoms en calligraphie arabe.

 

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Ah, boire un thé à la menthe sur les terrasses de l’Alhambra tout en regardant la place se remplir peu à peu de monde à la tombée du jour ! Peut-être même vais-je y rencontrer mon double, la petite Célestine Chardon, qui à l’époque avait fait la connaissance d’un peintre, Ivan Sergueï Souborowski, pure invention de mon imagination. Enfin, pas tout à fait, le personnage existe réellement, mais il n’est pas peintre, il n’habite pas Marrakech et Célestine ne le fréquente plus depuis plusieurs années.

 

A l’époque, c’était la grande passion, et elle lui avait rapporté de son voyage des babouches et une djellaba. L’homme est parti, laissant en souvenir les vêtements dans la penderie. Maigre consolation tout de même.

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Quand j’étais allée à Marrakech, je n’avais pas encore d’appareil numérique. Je me réjouis donc à l’avance des photos que je vais pouvoir faire dans le jardin Majorelle. Un petit aperçu historique ICI.

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Je ne pars pas seule, mais avec Juju et Olivier. Nous avons prévu de faire trois excursions depuis Marrakech : une journée à Essaouira, une autre à Ouarzazate, et une visite de la mosquée de Tin-Mal en empruntant la route du Tizi N’Test ,culminant à 2100m.

Tiens, à ce propos, pense à emporter une petite laine Juju !

Et c’est prévu quand, cette petite virée ?

À la mi-mai ! Ne dit-on pas : « en mai, fais ce qu’il te plait» ?

05:06 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, maroc, marrakech