lundi, 26 novembre 2012
273. Passe-moi la clef !
Par où commencer ce coup de gueule ?
Remontons à vendredi dernier, dans l'après-midi. J'étais avec Christine dans le magasin Kiabi, en train de changer un pantalon qui m'était nettement trop grand. Juste auparavant nous étions allées à Super U où j'avais fait retentir l'alarme parce j'avais oublié d'enlever une étiquette. Mais là n'est pas le sujet !
En sortant du magasin, Christine me dit :
— Si nous allions chez Cultura voir si le livre de Pierre Bellemare est sorti ?
—Pierre Bellemare ? ... Ah oui, c'est vrai, je n'y pensais plus ! En principe il doit y avoir une de mes photos dans son livre "Incroyable".
Aussitôt dit, aussitôt fait. La vendeuse nous sort un exemplaire que l'on s'empresse de feuilleter.
— Ça y est, j'ai trouvé ! C'est à la fin.
Effectivement, ma photo est bien là et mon nom apparait bien dans la liste des sources photographiques. Ils ont même mis l'adresse de mon site. Contente la Tinou !
Le soir, en rentrant à la maison, je recontacte par mail la responsable chez Flammarion pour me rappeler à son bon souvenir. En théorie,, je vais recevoir un exemplaire du livre courant décembre.
— Et le coup de gueule alors ?
— J'y viens, un peu de patience !
Aujourd'hui, j'ai fait une recherche " la tombe de Yul Brynner" sur Google et là je tombe sur Ça !
— Mais c'est MA PHOTO ! Qu'est-ce qu'elle fait sur ce site belge ?
Ce qui m'a le plus offusquée, c'est le titre même : " Tombe de Yul Brynner à Hautefort" ! C'est du grand n'importe quoi.
Vous pensez bien que j'ai aussitôt envoyé un mail à ce site ; j'attends la réponse !
Ah, Ça va mieux. Premier coup de gueule fini.
— Parce qu'il y en a un autre ?
— Oui, bien sûr, je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin.
Reprenant les commentaires sous la photo mise sur mon blog, je m'aperçois qu'une certaine Jackie Boullier a laissé un commentaire auquel j'ai répondu mais je n'ai pas donné suite [ Je devais téléphoner pour avoir de plus amples renseignements]. C'était le 27 mars dernier. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Hop, je saisis le téléphone et j'appelle en premier la communauté orthodoxe (pas facile de trouver le numéro de téléphone). Pas de réponse.
En consultant Google, je découvre le nom du nouveau propriétaire de l'abbaye, un certain Marc-Olivier Gribomont, celui qui s'est approprié le cimetière de la communauté orthodoxe dans lequel reposent 5 personnes :
1 B. G...
2. Alain BAUDRY-CHAINTOU ( 9/04/1949- 26/03/2004)
3. Yul BRYNNER (11/07/1920-10/10/1985)
4. André JUSSIAUME (09/12/1928-21/04/2005)
5. Monique LEFEBVRE (13/09/1954-24/01/2004)
Une femme me répond :
— Oui, bonjour, je vous téléphone car en me rendant il y a quelques temps déjà à Luzé, j'ai été surprise de ne pas pouvoir accéder au cimetière de la communauté orthodoxe. Pouvez-vous m'expliquer comment il se fait que le cimetière est entouré de fils de fer ?
— C'est devenu privatif depuis que nous avons racheté les lieux.
— Oui, mais alors comment fait-on si l'on veut se rendre sur une tombe ?
— Vous nous demandez la clef.
Je sens bien que ma question dérange quelque peu. Je raccroche et je rappelle la communauté orthodoxe. Une voix de femme me répond :
— Je vous prie de m'excuser du dérangement, mais j'ai quelques renseignements à vous demander. Il y a peu, j'ai voulu me rendre dans votre petit cimetière, mais j'ai vu que l'accès en avait été fermé.
— Hélas oui, nous avons dû vendre l'abbaye car nous n'étions pas en mesure d'effectuer les travaux nécessaires à sa réhabilitation. Et malheureusement nous n'avons pas eu la possibilité de conserver le cimetière.
— Mais alors, comment faites-vous pour y aller ?
— Nous avons une clef du cadenas. Si vous voulez venir, sonnez à la cloche et nous vous conduirons jusqu'au cimetière.
— C'est quand même un peu scandaleux, non ?
— Tout à fait, me répond cette brave femme. Ma fille est enterrée dans le cimetière ( Monique LEFEBVRE).
Je sens que je touche là une corde sensible.
— Vous êtes combien dans votre communauté ?
— Nous sommes quatre !
Je prends congé, touchée par la lutte du pot de terre contre le pot de fer.
COMMENT PEUT-ON OSER S'APPROPRIER UN CIMETIÈRE ?
De l'autre côté de la route s'élève la tour de l'abbaye, relevée de ses ruines. À côté une immense piscine a été construite pour attirer les bobos. Quelle hérésie !
Bon, mon coup de gueule est écrit. Je me sens mieux, je vais aller dîner !
En savoir plus sur l'église orthodoxe.
20:08 Publié dans Coups de gueule | Lien permanent | Commentaires (1)
272. Méli-mélo 6
Lors du précédent méli-mélo (note 266), je vous avais présenté :
L'auberge de la route d'or à Candes-Saint-Martin.
Bateau dans le port de Barcelone en Espagne.
Barques de pêche dans le port d'Essaouira au Maroc.
Guêpes prisonnières.
Aquarium de La Rochelle.
Aujourd'hui :
04:45 Publié dans Photographie | Lien permanent | Commentaires (5)
dimanche, 25 novembre 2012
271. La démystification
C'est tout à fait par hasard que je suis tombée sur un article portant sur le livre de Michel Onfray, "Le crépuscule d'une idôle", livre dans lequel il décortique méticuleusement la vie du père de la psychanalyse, à savoir Sigmund Freud, en dévoilant toutes les incohérences du personnage.
Voilà de quoi me réjouir et attiser ma curiosité ! Je me suis donc précipitée à la médiathèque pour retirer l'ouvrage et depuis quelques jours, je dois bien avouer que la lecture de cet ouvrage de près de 600 pages occupe une grande partie de mon temps, car entre-temps, je fais des bifurcations sur d'autres psychanalistes tels Lacan, Jung, Adler, etc.
Vous ne serez sans doute pas surpris d'apprendre que la polémique fut grande à la sortie de l'ouvrage en 2010. Comment ose-t-on déboulonner la statue freudienne de son piédestal ?
Mensonges, mensonges, rétorquent les opposants d'Onfray. La psychanalyse est bien une science et elle guérit !
Oui, comme il y a aussi des guérisons à la grotte de Lourdes, mais cela ne prouve en rien l'existence de Dieu.
Bref, il faut bien reconnaître que le portrait de Freud fait par Onfray dévoile un personnage bien ambigu :
Mysogine, phallocrate, affabulateur, antisémite, homophobe, j'en passe et des meilleurs !
Quid alors du complexe d'Œdipe ? Une pure invention de l'esprit ? Sans doute pas, mais ce qu'Onfray reproche à Freud c'est surtout d'avoir voulu généraliser ses concepts à tous les humains. Qu'il ait voulu tuer son père pour coucher avec sa mère, c'est son problème, pas forcément celui des autres, n'est-ce pas ? Et qu'on ne vienne pas me dire que si je ne suis pas dans le même cas( avoir voulu tuer ma mère pour coucher avec mon père) c'est parce que je refoule cette pensée dans mon inconscient !
Il y a quelques années, je suis allée consulter un psychiatre, parce que, suite au décès de mon mari, je me sentais mal dans ma peau, je n'envisageais pas d'avenir. J'ai donc commencé, non pas une psychanalyse -où l'on se couche sur un divan et où l'on déballe sa poubelle interne pendant que le psychanaliste "écoute" parait-il , car des fois il s'endort !-- mais un long monologue face à un type qui avait la mine d'un chien battu, qui ne disait pas un mot et à sa seule vue je déprimais encore plus. Au final, au bout de trois séances, je n'avais plus rien à dire et comme il ne parlait pas, j'ai laissé tomber.
Je ne devais pas être aussi déprimée que ça puisque depuis ça va très bien. Je me suis "psychanalysée" moi-même, face à mon miroir, sans indulgence. J'ai rouvert le grand livre de l'enfance, j'ai analysé les différentes époques de ma vie en essayant de comprendre le pourquoi de mes choix et de mes actions. Je n'ai pas été tendre avec moi-même ni avec mes proches -tous décédés - mais aujourd'hui, je peux me regarder en face en connaissant mes faiblesses.
Si le sujet vous intéresse, voici trois vidéos à regarder :
13:10 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 24 novembre 2012
270. La tarte aux fraises
La tarte aux myrtilles n'était pas une franche réussite. Essayons alors la tarte aux fraises :
05:49 Publié dans Vidéos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kaamelott, tarte, fraises
vendredi, 23 novembre 2012
269. Quand la réalité rejoint la fiction
Un jour deux pèlerins sur le sable rencontrent
Une huître que le flot y venait d’apporter :
Ils l’avalent des yeux, du doigt ils se la montrent
A l’égard de la dent il fallut contester.
L’un se baissait déjà pour amasser la proie ;
L’autre le pousse et dit : Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l’apercevoir
En sera le gobeur, l’autre le verra faire. —
Si par là l’on juge l’affaire,
Reprit son compagnon, j’ai l’œil bon, Dieu merci. —
Je ne l’ai pas mauvais aussi,
Dit l’autre ; et je l’ai vue avant vous, sur ma vie. —
Eh bien, vous l’avez vue ; et moi, je l’ai sentie !
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin, fort gravement, ouvre l’huître et la gruge,
Nos deux messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d’un ton de président :
Tenez, la Cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens ; et qu’en paix chacun chez soi s’en aille.
Mettez ce qu’il en coûte à plaider aujourd’hui ;
Comptez ce qu’il en reste à beaucoup de familles
Vous verrez que Perrin tire l’argent à lui,
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles. [ expression proverbiale signifiant qu’il ne laisse rien]
Jean de La Fontaine, L’huître et les plaideurs, Livre IX, fable VIII.
Dans le rôle des plaideurs :
Dans le rôle du juge :
Amusant, non ?
18:21 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : élections, ump, copé, fillon, juppé