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samedi, 18 octobre 2008

Le grand cahier

« L'arrivée chez Grand-Mère 

Nous arrivons de la Grande Ville. Nous avons voyagé toute la nuit. Notre Mère a les yeux rouges. Elle porte un grand carton et nous deux chacun une petite valise avec ses vêtements, plus le grand dictionnaire de notre Père que nous nous passons quand nous avons les bras fatigués.

Nous marchons longtemps. La maison de Grand-Mère est loin de la gare, à l'autre bout de la Petite Ville. Ici, il n'y a pas de tramway, ni d'autobus, ni de voitures. Seuls circulent quelques camions militaires. (...)

legrandcahier.jpg

Il y a une explosion.

Nous courons jusqu'aux barbelés avec les deux autres planches et le sac de toile.

Notre Père est couché près de la seconde barrière.

Oui, il y a un moyen de traverser la frontière : c'est de faire passer quelqu'un devant soi.

Prenant le sac de toile, marchant dans les traces de pas, puis sur le corps inerte de notre Père, l'un de nous s'en va dans l'autre pays.

Celui qui reste retourne dans la maison de Grand-Mère. »

Ainsi débute et s'achève "Le grand cahier", le premier roman d'une trilogie écrite par Agota Kristof,  née en Hongrie, pays qu'elle a quitté en 1956. Depuis elle vit en Suisse.

"Nous", ce sont Klaus et Luccas, des jumeaux que leur mère conduit chez leur grand-mère afin d'être en sécurité. L'action se déroule durant la dernière guerre, en Hongrie ( même si l'auteur n'indique jamais de lieu ou de date).

Je vous laisse découvrir la suite. Sachez toutefois que c'est un livre dur, contenant des scènes qui peuvent choquer certaines âmes sensibles. En 2000, un jeune professeur D'Abbeville, voulant sans doute faire découvrir la triste réalité d'un monde en temps de guerre, a eu la malencontreuse idée de vouloir étudier ce livre avec ses élèves de 3e ! Il s'est retrouvé menotté devant ses élèves, son appartement fut perquisitionné à la suite d'une mise en accusation de parents d'élèves qui se sont insurgés en raison de certaines scènes choquantes du livre pouvant heurter la sensibilité de jeunes lecteurs ( voire même de certains adultes).  C'est intentionnellement que je ne mets pas de lien vers cet article que vous trouverez facilement en tapant " Agota Kristof" sur Google.

Les deux autres romans de cette trilogie sont : La preuve et Le troisième mensonge. Je me précipite dès ce matin dans la libairie la plus proche pour les acheter car je suis impatiente de connaître la suite !

J'ai lu ce livre hier soir d'une seule traite. Il y a longtemps que cela m'était arrivé...

Ah oui, je voulais vous dire aussi. En lisant ce livre et la description qui en est faite de la grand-mère, j'ai aussitôt pensé à Carmen Cru du regretté dessinateur Jean-Marc Lelong. 

carmencru.jpg

vendredi, 17 octobre 2008

Dans nos forêts

et pour peu qu'on y prête garde, on fait parfois de merveilleuses rencontres !

Pour preuve ces deux magnifiques photos envoyées par Thierry :

cerf.jpg
sangliers.jpg

18:54 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : forêt, animaux, cerf, sangliers

Pour bien commencer la journée

Je vous ai déniché un blog sympa ! C'est ICI.

jeudi, 16 octobre 2008

Les fabuleuses machines de l'île (2)

Parmi toutes ces machines remarquables, celle qui remporte le plus vif succès est...el31.jpg

L'éléphant ! Ce mastodonte d'acier et de bois (tulipier de Virginie) pesant 45 tonnes, se déplace à la vitesse de 5km/h. Sa carcasse est irrriguée par 4 tonnes d'huile. Il mesure 12m de haut, soit la hauteur d'un immeuble de quatre étages. Il peut transporter 45 personnes. A bord, on peut actionner certains mouvements comme le barrissement ou le jet d'eau par la trompe.

el53.jpgLa promenade dure environ quarante minutes et permet de découvrir les quais de la Loire. De ce côté-là, rien de bien fantastique, la zone est en plein chantier.

Sur le diaporama vous pourrez voir quelques détails intéressants des pattes, de la trompe, de la tête. Les photos à l'intérieur sont interdites. Enfin Julie nous propose deux vidéos où l'on peut voir l'éléphant en déplacement. 

Vidéo 1

Vidéo 2

el46.jpg

On voudrait jeter de l'huile sur le feu

drapeau.jpgqu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Enfin quoi, la Marseillaise sifflée au stade de France, tout le monde s’y attendait. La chanteuse Laam avait même été prévenue et encouragée à tenir bon jusqu’au bout. Ce qu’elle a parfaitement réussi ; et maintenant on joue aux offusqués ? Offusqués par quoi d’ailleurs ? Que l’hymne national soit bafoué, ça n’est malheureusement pas la première ni la dernière fois… Un stade de foot n’a jamais été un endroit réputé pour sa civilité et ses bonnes manières. La plupart des gens viennent y défouler leur agressivité. Le « aux chiottes l’arbitre » est devenu tout à fait normalisé, le jet de divers projectiles également (pétards, canettes, etc.), ainsi que des banderoles insultantes envers certains joueurs. Ce n’est pas pour l’esthétisme que les stades sont cernés de grillage. Alors le sifflement de l’hymne national dans tout ça me parait aller de soi. Ça fait partie du decorum. Rappelez-vous que lors les précédents matchs amicaux ( France-Algérie, puis France-Maroc), la même situation s’était produite. On peut supposer que certains jeunes ont voulu montrer que la Tunisie pouvait également faire –sinon plus- du moins autant !  

Je n’approuve pas, bien sûr, il y a des symboles qui ne sauraient tolérer de tels agissements. Encore faut-il en être conscient. J’aurai tendance à dire : « Pardonnez leur, car ils ne savent ce qu’ils font». Mais en fait ils savent très bien ce qu’ils font. Une façon comme une autre de se rappeler à notre bon souvenir ?

On voudrait relancer le problème de l’intégration qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Par ailleurs, de nombreux témoins du match ont affirmé que ce débordement était loin d’avoir l’ampleur que les médias veulent nous faire croire.

Alors, fallait-il monter cet incident en épingle, comme l’a fait le gouvernement ? Je ne le pense pas, et vous ?