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samedi, 04 octobre 2008

Inquiétant

« J’ai faim ! »

Suivant l’intonation et les circonstances où ces mots sont prononcés, on est dans deux mondes tout à fait différents.

AH ! J’ai faim, dira celui qui s'installe devant une table où se dressent des nourritures alléchantes qui font s’exciter les papilles à l’avance.

OH ! Que j’ai faim, dira celui qui a le ventre vide depuis trop longtemps.

Durant le mois de septembre, j’ai été abordée deux fois dans la rue par des personnes qui m’ont dit : «J’ai faim ».

La première était une jeune femme à qui il était assez difficile de donner un âge, sans doute la trentaine, mais en mauvais état physique. Elle s’avançait vers moi sur le trottoir, emmitouflée dans un imper jaunâtre alors qu’il faisait relativement beau, et au moment où nous nous sommes croisées, elle m’a accostée poliment en me demandant si je n’avais pas une pièce à lui donner pour acheter à manger. Elle était visiblement gênée de faire cette démarche. Fallait-il qu’elle soit vraiment en détresse ! Je lui ai donné la monnaie que j’avais, environ 5 euros.

Hier, je vais faire les courses et devant le magasin je vois un homme, environ cinquante ans, assis par terre. Il est impeccable sur lui. Quand j’arrive à sa hauteur, il m’interpelle et me demande quelques pièces. Je souris poliment en faisant non de la tête et je continue mon chemin lorsque je l’entends dire :… ou un sandwich !

Alors je m’arrête :

Vous voulez un sandwich ?

Oui, me dit-il, j’ai faim !

Il a prononcé ces paroles d’une façon tellement tragique que j’en ai été bouleversée.

Bon, ne bougez pas, je reviens !

Sitôt entrée dans le magasin, ma seule préoccupation fut de lui trouver quelque chose. Dans le coup je ne me rappelais même plus ce que j’étais venue chercher. Je lui ai pris deux paquets de sandwichs, l’un au thon, l’autre au poulet, une boisson et une tablette de chocolat.

Un peu plus tard, lorsque je suis repartie, j’ai constaté qu’il dévorait déjà les sandwichs…

Aujourd’hui il a mangé, mais demain ? 

04:58 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : misère, société

Quand les blogueurs se rencontrent

La semaine dernière, j'ai fait la connaissance (visuelle) d'un de mes lecteurs les plus assidus, à savoir Jo du Portugal. De retour en Touraine avec son épouse pour une brève période, il m'a téléphoné et nous nous sommes retrouvés à la terrasse d'un café.

restaurant.jpgMercredi dernier, ce fut le tour de Jocelyne avec son mari. Invitation inattendue dans un restaurant de la rue Nationale ! J'ai ainsi fait la connaissance de son mari, André, qui est pilote de ligne. 

C'est donc grace à mon blog que j'ai fait la connaissance de Jo et de Jocelyne, des gens charmants que je n'aurais jamais eu l'occasion de connaître dans la vie de tous les jours.

A qui le tour maintenant ?

vendredi, 03 octobre 2008

De Cotonou à Parakou en train


podcast
Avant hier j'ai reçu le nouveau catalogue de "Chemins de sable". C'est avec cette agence que je pars au Bénin le 16 janvier prochain.trainbenin.jpg

Une fois arrivée à Cotonou, je vais prendre ce petit train composé de deux wagons datant de 1922 et qui ont été restaurés en 2005. De là, nous allons traverser le pays à la vitesse de 50km/h en nous arrêtant dans les villages proches.

Ensuite un minibus nous emmènera jusqu'au parc de la Pendjari, situé tout au nord du pays. Au retour, j'ai prévu de rester 5 jours supplémentaires à Grand Popo, à cette auberge. Autant en profiter quand c'est possible, car avec la conjoncture actuelle il n'est pas certain que je puisse encore faire des voyages lointains.

Comme dit le dicton : "Ce qui est pris n'est plus à prendre".

17:48 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bénin, voyage

jeudi, 02 octobre 2008

Touche pas à mes noisettes !

ecureuil.jpgAffolement général hier quand on a appris, de la bouche même du premier ministre, que la Caisse d'Epargne servirait à renflouer les banques en cas de faillite de ces dernières !

Cri unanime des épargnants : « Touche pas à mes noisettes !» J'imagine aisément la crainte des propriétaires de carnet. Moi je n'en ai pas, j'en ai eu un autrefois, mais un jour le directeur de l'agence m'a convoquée et d'un air dédaigneux m'a fait comprendre qu'il valait mieux fermer mon compte insuffisamment fourni. Attitude pour le moins cavalière qui m'avait laissée perplexe et outrée aussi. Depuis je n'ai jamais repris de carnet de caisse d'épargne.

Mais revenons à la situation GRAVISSIME (dixit le gouvernement) que nous vivons actuellement. On voudrait faire peur aux gens qu'on ne s'y prendrait pas mieux. En fait, on nous prépare à l'avance à l'Apocalypse économique qui va arriver dans les mois prochains.

Pour en revenir aux caisses d'épargne, elles ont perdu des sommes considérables en voulant spéculer. Mais, parait-il, les fonds des épargnants ne sont pas touchés, ces fonds qui servent -en principe- à la construction des HLM. 

Donc, si j'ai bien compris, la caisse d'épargne pourrait renflouer les banques en difficulté avec de l'argent qu'elle n'a plus puisqu'elle l'a perdu dans des placements foireux (Dexia, Natixis et autres).

Ne plaignons pas le patron de Dexia qui part quand même avec 3,7 millions d'euros dans la poche ! Ne devrait-on pas lui prendre cette somme pour renflouer les banques ? Après tout, il est quand même bien responsable des pertes de son entreprise. Y a pas de justice ! 

mercredi, 01 octobre 2008

Aux oubliettes le blog !

Ce matin j'ai reçu un courrier d'AOL m'annonçant que les blogs et les sites personnels allaient bientôt être supprimés et ils donnaient la marche à suivre pour la sauvegarde. J'ai alors repensé à mon premier blog, celui que j'ai commencé en juin 2005 et qui s'est arrêté brutalement en novembre de la même année, date à laquelle j'ai ouvert ce blog-ci ( dans lequel malheureusement une partie des archives est passée à la trappe).

Je suis donc retournée voir ce blog que j'avais totalement oublié. Rien de bien extraordinaire, mais cependant il est intéressant car il me permet de replacer les évènements dans le temps.

Trois ans ont passé depuis. J'ai retrouvé la note écrite en début d'octobre 2005 :prebendes10.jpg

" Bonjour Octobre, tu es le mois annonciateur de la mauvaise saison, celui qui voit les feuilles mourir et finir leur vie sur les trottoirs des villes où bientôt elles seront aspirées par les nouveaux engins des employés des villes chargés du nettoyage...D'autres feuilles, plus chanceuses finiront leurs jours entre deux pages d'un bottin avant d'être collées puis  exposées dans un sous-verre ou encore elles décoreront les tables....

Pour moi Octobre est le mois qui vit la naissance de Peggy à Tours un lundi 9 de l'année 19...( chut! c'est secret), le 31 ce fut le jour où René naquit là-bas, à Mostaganem, de l'autre côté de la Méditerranée, en 1944....

Anniversaires de ceux que j'ai aimés et que j'aime....C'est pourquoi Octobre, je pense souvent à toi et parmi les mois de l'année, tu es celui que je n'oublie jamais.

Balade au jardin des Prébendes, un beau jardin situé en plein cœur de Tours, un jardin habitué à voir les mariages défiler dans ses allées le samedi pour les fameuses photos où chacun a mis ses beaux habits et s'est fait beau pour ce jour solennel.... La tradition se perd quand même un peu je pense.fontaine.jpg

Un jardin que je traversais deux fois par jour à une époque, celle où j'étais élève au petit lycée Balzac, situé boulevard Marchand-Duplessis et nous nous rendions en rangs serrés manger au Grand Lycée, rue d'Entraigues. On traversait alors les Prébendes....Lointain souvenir de l'année 1959 !

Les arbres me paraissaient gigantesques, les allées sombres; on y voyait errer des hommes seuls...

Eh bien, cela n'a pas changé. Les hommes seuls sont toujours là, même si ce ne sont plus les mêmes que ceux de mon enfance, mais ils ont gardé la même attitude équivoque....  

Parents, ne laissez pas vos enfants jouer seuls dans ce jardin!

Il n'en demeure pas moins un parc reposant, romantique..."

Franchement, il n'y a pas de quoi fouetter un chat !  Mais je me souviendrai que ma dernière visite au jardin des Prébendes remonte à octobre 2005.

J'en ai profité également pour récupérer des photos que je croyais à jamais disparues -en particulier ma collection de chaussures ! Dans le coup j'y ai rajouté les dernières paires achetées et j'en ai fait un diaporama. Le titre de circonstance pourrait être : La galerie des horreurs.

Il en faut pas croire que j'achète souvent des paires de chaussures, mais par contre je les jette très rarement.