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lundi, 28 novembre 2011

256. Qui sera le trente-quatrième ?

Hier, Hervé Morin a annoncé sa candidature aux élections présidentielles de 2012. Un de plus sur une liste qui compte déjà 33 personnes d'horizons très divers puisqu'on y trouve aussi bien Christophe Alévêque, l'amuseur public, que l'écrivain Renaud Camus et son parti de l'In-nocence.

Il faut bien se dire que bon nombre de ces candidats n'obtiendra pas les cinq-cents signatures obligatoires pour la validation de leur candidature. Au final, il y aura donc une petite dizaine de postulants à un poste à haut risque en cette période de crise mondiale ! J'ai envie de dire : Ils sont fous ces Gaulois. 

Il n'y a pas de solution miracle et encore moins de candidat miracle. Ne nous leurrons pas, l'avenir sera pour le moins morose -pour ne pas dire plus- : un petit coup d'œil vers États Unis permet de voir ce qui nous attend d'ici peu !


Misère en Floride par Super_Resistence

En attendant ... Eh bien en attendant, profitons de ce beau printemps bel automne où la nature perd toute raison. Les rosiers se remettent à fleurir, les arbres bourgeonnent et les oiseaux chantent le matin comme au plus fort du printemps !

 

Tours 034d.jpg

 

 

mardi, 07 octobre 2008

Ils sont de retour !

Qui donc ? LES ENFANTS DE DON QUICHOTTE. Vous ne pouvez pas les avoir oubliés, rappelez-vous l'année dernière, les tentes installées tout le long du canal Saint Martin...

Comme je me suis abonnée à la newsletter, je viens de recevoir CECI. Et comme je trouve que leur action est bien, je vous en fais profiter ! Le froid va bientôt réapparaître. La situation pour les SDF n'a pas changé d'un iota depuis l'hiver dernier, enfin il me semble, on en aurait parlé dans les médias si c'était le contraire.

Cela me fait penser à Patrick Declerck qui a écrit un ouvrage très réaliste sur la vie dans la rue intitulé Les naufragés. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler ici même.

Il luttait -à l'époque de l'interview-  contre une tumeur au cerveau. Que devient-il ?   

samedi, 04 octobre 2008

Inquiétant

« J’ai faim ! »

Suivant l’intonation et les circonstances où ces mots sont prononcés, on est dans deux mondes tout à fait différents.

AH ! J’ai faim, dira celui qui s'installe devant une table où se dressent des nourritures alléchantes qui font s’exciter les papilles à l’avance.

OH ! Que j’ai faim, dira celui qui a le ventre vide depuis trop longtemps.

Durant le mois de septembre, j’ai été abordée deux fois dans la rue par des personnes qui m’ont dit : «J’ai faim ».

La première était une jeune femme à qui il était assez difficile de donner un âge, sans doute la trentaine, mais en mauvais état physique. Elle s’avançait vers moi sur le trottoir, emmitouflée dans un imper jaunâtre alors qu’il faisait relativement beau, et au moment où nous nous sommes croisées, elle m’a accostée poliment en me demandant si je n’avais pas une pièce à lui donner pour acheter à manger. Elle était visiblement gênée de faire cette démarche. Fallait-il qu’elle soit vraiment en détresse ! Je lui ai donné la monnaie que j’avais, environ 5 euros.

Hier, je vais faire les courses et devant le magasin je vois un homme, environ cinquante ans, assis par terre. Il est impeccable sur lui. Quand j’arrive à sa hauteur, il m’interpelle et me demande quelques pièces. Je souris poliment en faisant non de la tête et je continue mon chemin lorsque je l’entends dire :… ou un sandwich !

Alors je m’arrête :

Vous voulez un sandwich ?

Oui, me dit-il, j’ai faim !

Il a prononcé ces paroles d’une façon tellement tragique que j’en ai été bouleversée.

Bon, ne bougez pas, je reviens !

Sitôt entrée dans le magasin, ma seule préoccupation fut de lui trouver quelque chose. Dans le coup je ne me rappelais même plus ce que j’étais venue chercher. Je lui ai pris deux paquets de sandwichs, l’un au thon, l’autre au poulet, une boisson et une tablette de chocolat.

Un peu plus tard, lorsque je suis repartie, j’ai constaté qu’il dévorait déjà les sandwichs…

Aujourd’hui il a mangé, mais demain ? 

04:58 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : misère, société