mercredi, 04 février 2009
31. Et si nous parlions des ONG ?
Durant le circuit, nous avons vu bien des villages miséreux où les gens font encore des kilomètres pour trouver de l’eau. Dans ces villages, point d’ONG.
Nous avons traversé bien des villes importantes, en particulier Cotonou, la capitale économique. Pour trouver les ONG, c’est facile : chercher les meilleurs hôtels et vous y trouverez tous les 4x4 rutilants de ces organisations qui se prétendent au service de la misère dans le monde. Je ne suis pas la seule à faire ce constat. Un ami qui a passé plusieurs mois au Cambodge a remarqué la même chose. Il était revenu scandalisé !
Ne vous y trompez pas ! Je ne mets pas TOUTES les ONG dans le même panier. Il en existe qui font un réel travail d’aide et de soutien aux populations. Mais de dangereuses dérives ont déjà été signalées. Cela laisse quand même bien songeur, non ?
Lire absolument cet article de presse.
Je tire mon chapeau à toutes ces associations de bénévoles qui œuvrent sans tapage médiatique mais efficacement –dans la mesure de leurs moyens- à améliorer la scolarisation des enfants. Je pense en particulier à l’association Joigny Baobab car lors de mon séjour à Grand Popo, j’ai pu faire la connaissance de Sylvie et Michel et discuter de leurs projets.
Leur association s’occupe d’un collège et d’un lycée à Kilibo. Elle finance également des jeunes qui veulent poursuivre les études après le bac. Il faut savoir que l’état béninois ne propose des bourses d’études qu’à partir de la deuxième année universitaire.
Pour ma part, j’ai fait la connaissance de monsieur Alphonse, le libraire situé juste à côté de l’école primaire de Grand Popo. Je vais lui envoyer des livres scolaires. Cette librairie a été crée par une ONG locale, l'Apretectra.
C’est une petite cahute où sur quelques planches on trouve une dizaine de crayons, quelques cahiers et sur une étagère deux ou trois livres d’école datant d’avant guerre ( bon j’exagère, mais enfin…). A l’intérieur de la cahute se trouve une grande poubelle en plastique remplie d’eau sur laquelle est posé un bol. Les enfants s’y arrêtent en sortant de l’école et viennent boire avant de reprendre leur long chemin jusqu’au village. Les plus petits ( 4,5 ans) parcourent ainsi 8km par jour pour aller à l’école. Ça laisse tout de même songeur quand on pense que chez nous c’est tout juste si on ne rentre pas la voiture dans la cour de l’école !
L'uniforme est obligatoire dans les écoles béninoises et il reste à la charge des parents.
11:39 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ong, afrique, bénin