samedi, 20 décembre 2008
Les trois mousquetaires en Touraine
J’ai déjà eu l’occasion de vous parler de quelques films tournés en Touraine :
Van Gogh de Pialat, le grand amour de Pierre Etaix, ou encore Marie-des-Angoisses de Michel Bernheim.
Aujourd’hui je vais vous parler d’un film muet, un chef-d’œuvre du genre datant de 1921. Plusieurs scènes de ce film furent tournées en Touraine. Ce film fut réalisé par Henri Diamant-Berger et retrace l’épopée des Trois mousquetaires, d’après le roman d’Alexandre Dumas. Le film était composé de 12 épisodes de 60 minutes chacun.
En 2001, une nouvelle version réapparut, restaurée et numérisée. Le film reste néanmoins assez difficile à se procurer.
Transportons-nous à Chinon : devant la Maison Rouge nous pouvons assister à un combat à l’épée.
A Richelieu, les portes de la ville sont censées représenter les portes de Paris.
A Azay-le-Rideau, le château illuminé par un gigantesque feu d’artifice est censé être la demeure du duc de Buckingham à Londres.
Enfin, le cadre majestueux du château de Chenonceau sert de décor pour plusieurs scènes du film :
La Tour des Marques devient la Tour de Portsmouth où est enfermée l’intrigante Milady, ou encore le pavillon d’Estrées où d’Artagnan donne rendez-vous à Constance Bonacieux.
Enfin, l’adorable chaumière située un peu à l’écart du château devient la demeure de la fiancée d’Athos qui n’est autre que Milady !
Bref une plongée dans l’histoire et l’action !
10:43 Publié dans Sur l'écran noir | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinema, les trois mousquetaires, henri diamant berger
Commentaires
J'ai une version de "l'étroit mousquetaire" de Max Linder... tout à faire anachronique... pouf, pouf
Écrit par : catherine | samedi, 20 décembre 2008
Madame Tinou, croyez bien que ce n'est pas pour le plaisir de vous contredire, mais l'extrait que vous nous donnez à voir n'est pas tiré des Trois Mousquetaires d'Henri Diamant-Berger, mais du film américain de Fred Niblo sorti la même année sous le même titre (The Three Musketeers), avec le bondissant Douglas Fairbanks dans le rôle de d'Artagnan.
Je ne connais malheureusement pas le film français, mais s'il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus statique que celui, époustouflant, tourné à Hollywood, ses décors réels font en revanche nécessairement moins « carton pâte » que ceux de la version américaine. C'est d'ailleurs en réutilisant ces mêmes décors hollywoodiens, dont nous voyons un aperçu sur l'extrait proposé, et en reprenant également les mêmes costumes, que le génial Max Linder a touné l'année suivante aux États-Unis le proprement hilarant L'Étroit Mousquetaire (The Three Must-Get-Theres) dont parle Catherine et qui est ainsi l'exacte parodie du film de Niblo.
Écrit par : Chieuvrou | dimanche, 21 décembre 2008
à Catherine : tu me la prêteras ? D'autre part, j'ai des cassettes à te rendre !
à Chieuvrou : vous imaginez aisément ma surprise de vous trouver ici. Merci pour cette information, je vais retirer l'extrait. Effectivement le décor en carton pâte m'a un peu surprise, mais ne connaissant pas le film en question, j'aitoutefois pensé que c'était le bon. On peut trouver le DVD sur le site Amazon : http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/B00006B67R/ref=sr_1_olp_1?ie=UTF8&s=gateway&qid=1229826802&sr=8-1
Je vous souhaite un bon dimanche.
Écrit par : tinou | dimanche, 21 décembre 2008
Ne soyez point surprise, Dame Tinou, de me voir débarquer chez vous. J'y passe en fait assez régulièrement (comme tout un chacun sur la blogosphère tourangelle, allais-je ajouter, avant de m'apercevoir que ce pourrait être interprété comme de la vile flatterie), sans toutefois y laisser de commentaire, et me félicite à chaque fois que votre blogue ne soit ni sinistré, ni en sommeil, ni éteint, contrairement, hélas, à un certain nombre de ceux où j'avais mes petites (coupables) habitudes.
Quant au film de Max Linder, il faut effectivement absolument le voir, de même, du reste, que le peu de ce qui reste de son œuvre foisonnante. Cet homme, à qui le grand Chaplin lui-même avait rendu hommage, était un génie du comique et est très injustement tombé dans un relatif oubli. Comme le remarque sa fille Maud Linder, que j'ai eu le plaisir de voir et d'écouter deux fois ces deux dernières années à des projections de la cinémathèque de Tours consacrées à son père, cela est dû tant à la disparition de la plupart des films de Max Linder qu'à sa fin tragique et inexpliquée, peu compatible avec l'image que l'on se fait du comique.
http://www.lips.org/bio_linder.asp
Bonne nuit à vous.
Écrit par : Chieuvrou | lundi, 22 décembre 2008
à Chieuvrou : une fin bien tragique, effectivement. Mais c'est souvent le cas chez les comiques.
Je ne vous souhaite pas bonne nuit ( un peu tard), mais une bonne semaine et un joyeux Noël.
Écrit par : tinou | lundi, 22 décembre 2008
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