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mardi, 10 février 2009

42. Carnet de voyage au Bénin -13-


podcast

Vendredi 23 janvier : d’Abomey à Grand Popo.

 

Après une nuit agréable dans ce lieu si paisible, nous partons visiter les demeures royales des anciens rois d’Abomey. Au passage, nous nous arrêtons prendre la photo de la statue de Gbéhanzin qui trône fièrement à l’entrée de la ville.

gbehanzin.jpg

Il a fière allure, ce fougueux guerrier qui tint tête à l’armée française au moment de la prise du territoire danxomé. La lutte entre les deux armées fut féroce. Gbéhanzin dut se résoudre cependant à déposer les armes. Il fut alors déporté à la Martinique, puis en Algérie où il mourut sans jamais revoir son pays. Voici une photo de Gbéhanzin avec sa suite à La Martinique :

gbehanzin3.jpg

Une manifestation avait lieu au moment de notre pause-photos : les enseignants du Bénin réclamaient d’être payés, ce qui apparemment, n’avait pas été fait depuis quelques mois !

 

Nous voici maintenant devant l’entrée des palais royaux, ou, plutôt devrais-je dire, devant l’entrée des deux seuls palais subsistants, le reste ayant été pillé, anéanti au cours des ans.

Durant près de 300 ans, douze rois se sont succédés sur le trône du royaume d’Abomey. Chaque nouveau roi se devait de faire construire son palais. L’ensemble constituait donc une cité impériale s’étendant sur plus de 40 hectares. Hélas, aujourd’hui il ne reste plus que deux palais, celui du roi Ghézo (1818-1858) et celui du roi Glélé (1858-1889), le père de Gbéhanzin.

 

L’Unesco a donc inscrit ce site au Patrimoine mondial de l’Humanité depuis 1985. D’importants travaux ont été mis en œuvre pour restaurer les vestiges, en particulier de magnifiques enfilades de bas-reliefs représentant les différents emblèmes des rois.

Malheureusement, LES PHOTOS SONT INTERDITES et on peut regretter qu’aucun livre ne soit proposé à la sortie pour garder une trace écrite de cette intéressante visite. Seul, un petit catalogue retrace le travail effectué par l’Unesco

Un musée est ouvert à l’intérieur des différentes salles de ces palais où on peut admirer des objets ayant appartenu aux rois et à leurs conseillers. Un peu plus loin, je tombe en arrêt devant une superbe sculpture et là, le guide m’apprend que c’est une copie, l’originale étant à Paris, au musée du quai Branly ! DECIDEMENT, ON CONTINUE DE TOUT PILLER EN AFRIQUE ! Je trouve ça particulièrement choquant.

Parmi les différents objets, le trône du roi  posé sur quatre crânes humains rappelle qu’on n’est pas chez des rigolos ! D’ailleurs rappelez-vous les Amazones, ces fières guerrières, qui –dit-on- se coupaient les seins pour mieux tirer à l’arc !

Bas-relief représentant une amazone coupant la tête d’un ennemi (photo prise dans le livre).

amazone.jpg

Quand un roi mourait, il était coutume que ses femmes (un des rois en eut 42), se fassent enterrées vivantes avec lui ! Ah, l’amour, quand tu nous tiens …

Une visite TRES intéressante donc.

basrelief.jpg

 

Nous quittons Abomey et filons bon train vers Grand Popo. Ah, Grand Popo, sa plage, ses cocotiers, sa mer… 

aubergegdpopo.jpg

Le temps de poser mes affaires dans la chambre ...

chambregdpopo.jpg

Allez, je vous laisse, je vais piquer une tête dans l’eau.

À suivre…

plagegdpopo.jpg

07:03 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, bénin, afrique

Commentaires

Est-ce que la moustiquaire du lit empêche aussi les mygales et les scorpions d'accéder aux arpions du dormeur ??

Écrit par : Cigale | mercredi, 11 février 2009

bonjour Danielle, je "déguste" le récit de ton voyage ...

Juste mon petit commentaire sur le pillage du patrimoine local ; dans l'absolu tu as tout à fait raison, c'est choquant qu'à l'heure actuelle ces pièces continuent d'entrer dans le capital de nos musées,
mais quelque part, ces oeuvres ont plus de chance d'être admirées, voire étudiées dans nos grands musées parisiens mondialement fréquentés et des plus grandes chances d'être sauvegardées du vol ou de la destruction dans leur pays d'origine, souvent en proie à de si grandes difficultés intérieures.
Et puis, sait-on toujours par quelle filière ces pièces nous parviennent : cadeau entre chef d'Etat, entre ministres ou diplomates ? Trafic crapuleux contre un "matabiche" (pourboire en congolais) ? Nos moyens de préservation et de communication, sont sans comparaison pour ces pays dont la préoccupation est d'abord de faire vivre leurs habitants, et je pense qu'une copie a tout de même une mission de souvenir dans le lieu où l'original a "été prelevé".
Enfin c'est mon idée maintenant car au départ je pensais comme toi ... Amicalement

Écrit par : Dominique | dimanche, 22 février 2009

Bonsoir Dominique, oui, ton raisonnement mérite d'être pris en considération. Ce qui reste cependant choquant, c'est le vol pur et simple du patrimoine culturel des pays comme ça s'est pratiqué si fréquemment ( je pense à Malraux et les sculptures cambodgiennes par exemple).

Écrit par : tinou | dimanche, 22 février 2009

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