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dimanche, 29 novembre 2009

432. Une nuit à Las Vegas


podcast

Cela remonte au mois d’avril 2002. Je travaillais encore et je venais juste d’emménager dans ma nouvelle maison. Durant les vacances de Pâques je pars alors toute seule aux États-Unis suite à l’invitation de mes amis Jean-Paul et Clarisse, un couple de Tourangeaux installés à Frémont, près de San Francisco, depuis les années quatre-vingt.

Je ne suis pas et je n’ai jamais été une admiratrice du pays des Mickeys. Mais l’occasion ne se reproduira pas toujours et de plus j’ai la possibilité financière à ce moment-là.

Le dimanche 1er avril, me voici donc à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. C’est mon deuxième voyage en avion. J’ai pris un billet sur un vol d’Air France et l’avion décolle de Roissy en début d’après-midi.

Une petite dizaine d’heures plus tard, je sors  de l’aéroport. Clarisse est là. Je suis chargée comme un bourricot, valise-coque, énorme sac de voyage, sac à main et banane autour de la taille.

Jean-Paul a préparé un circuit d’une petite semaine durant laquelle nous irons à Hollywood, Las Vegas et dans le grand Canyon.

Départ le mercredi 3 avril. Nous passons la première nuit à Ventura, petite ville située entre Santa Barbara et Los Angelès.

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Le lendemain matin, arrêt à Hollywood, balade sur Hollywood boulevard, puis passage éclair dans le quartier de Beverly Hills et après la traversée de la banlieue de Los Angelès, nous prenons la route 15 en direction de Las Vegas.

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Des heures interminables sur une route traversant un paysage aride, désolé, sans habitation. On roule, on roule toujours. Le soir tombe, on roule encore…

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Soudain Clarisse demande à Jean-Paul :

—Comment cela se fait que tu roules aussi lentement ?

—Je n’ai pratiquement plus d’essence. J’ai peur de tomber en panne d’ici peu !

Il faut savoir que sur cette route les stations sont peu nombreuses et on a déjà passé la dernière avant Las Vegas depuis déjà longtemps. Or à cette station, Jean-Paul n’a pas voulu s’arrêter car il trouvait que c’était trop cher !

La nuit est maintenant tombée. Nous roulons toujours, mais à 60km/h… Bientôt dans le lointain on aperçoit de temps à autre des éclairs illuminer le ciel.

—Tiens, il y a un orage !

—Non, me répond Clarisse. Ce sont les lumières de Las Vegas que tu vois au loin !

Au volant Jean-Paul est de plus en plus stressé, il est maintenant dans la zone rouge du réservoir. Finalement nous arrivons à Las Vegas. Dans la voiture le climat est soudainement plus détendu.

— Regarde sur ta droite Jean-Paul, il y a une station !

— Oui, je l’ai vue, mais dans la station d’en face, l’essence est moins chère… Et il file pour aller tourner un peu plus loin sur la gauche afin de rattraper la route en sens contraire. Et là, je ne sais pas trop ce qui s’est réellement passé, mais Jean-Paul a loupé l’entrée de la station et nous nous sommes alors retrouvés de nouveau sur la route 15 en direction de la montagne sans possibilité de faire un demi-tour !

Une demi-heure plus tard, nous voici de nouveau à l’entrée de Las Vegas.

— Cette fois-ci, tu t’arrêtes à la première station, pas de blague hein !

Après avoir fait le plein, Jean-Paul va téléphoner à son fils pour savoir dans quel hôtel il nous a réservé des chambres. Finalement nous serons logés au HILTON.

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Avant de rejoindre l’hôtel, Jean-Paul nous balade sur l’avenue principale, bordée de casinos. Ça clignote de partout, la musique est amplifiée par des hauts parleurs. Les trottoirs sont envahis par une foule de badauds en tongs et T shirt.

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Dans un périmètre assez réduit on passe des pyramides égyptiennes à Big Ben puis la tour Eiffel, la statue de la Liberté après avoir longé les canaux d’Amsterdam et entre-aperçu le vaisseau fantôme. Serions-nous à Disneyland ?

Il est environ minuit. Nous allons alors poser nos bagages à l’hôtel et nous rafraîchir un peu avant de ressortir.

Welcome ! dit le voiturier en prenant les clés de la voiture de Jean-Paul, tandis que plusieurs employés se saisissent de nos valises.  Derrière nous arrive une énorme limousine blanche.

Nous voici maintenant dans l’immense  hall de l’hôtel qui ressemble plus à un hall de gare qu’à autre chose. Il y a foule à la réception et on est obligé de faire la queue. La première chose qui me frappe est le négligé des gens qui attendent d’avoir leur clé. Ils sont débraillés, parlent fort, ont des taches de sueur sur leurs vêtements.

Ah mais c’est maintenant notre tour ! Apparemment on n’était pas attendu. Le réceptionniste nous fait poireauter un long moment. Il va chercher un responsable. Au bout d’une petite heure nous finissons tout de même par obtenir les deux clés de nos chambres. Je suis au 26e étage et mes amis au 27e.

— Bon, on se retrouve en bas, près de l’ascenseur dans une petite heure ? me dit Jean-Paul avant que je sorte de l'ascenseur au niveau 26.

— OK, à tout à l’heure.

Je me retrouve dans un couloir sans fin. La chambre est immense, la salle de bain aussi. Ce qui m’impressionne surtout, c’est la baie vitrée donnant sur la ville. Les fenêtres ne s’ouvrent pas et c’est à cet instant précis que m’est revenu en tête le film « La tour infernale ». Je sens une certaine angoisse m’envahir peu à peu.

À l’heure convenue, je suis au rez-de-chaussée mais personne ! J’attends un peu, puis je décide de monter chercher mes amis directement dans leur chambre. Arrivée devant la porte, je constate qu’ils ont quitté leur chambre. Je redescends donc. Toujours pas de Jean-Paul et de Clarisse ! Peut-être ont-ils eu la même idée que moi ? Je remonte alors dans ma chambre. Impossible de les joindre car ils n’ont pas de portable. Je téléphone alors à la réception.

— Allo, ze roume tou séveune oine tou, plize !

Le téléphone sonne bien, mais personne ne répond. Mais où diable sont-ils passés ?

Cette chasse à l’homme va durer plus d’une heure ! Finalement nous finissons quand même par nous retrouver au moment où je descendais de l’ascenseur et qu’ils s’apprêtaient à y monter.

Il est plus de deux heures du matin. Nous dînons rapidement dans un des restaurants du Hilton avant de sortir au-dehors. À ce moment là je sature complètement, j’ai surtout envie de dormir et tout ce que je vois me parait tellement factice. Nous entrons dans un casino. Les gens s’affairent aux machines à sous, autour des tables de jeux, ça crie, ça rigole, ça picole, ça fume… Je m’installe à une machine à sous sans aucune conviction. D’ailleurs je ne dépenserai pas plus de 10 dollars. À côté de moi, une petite vieille vient de faire banco. Elle crie, s’affaire à ramasser sa mise  et placer les jetons dans un petit panier.

Nous ressortons peu après. Il doit être quatre heures du matin et il y a toujours autant de monde dans les rues. J’ai un terrible mal à la tête.

— Bon, si on allait se coucher ? Tu dois être fatigué mon pauvre Jean-Paul.

À huit heures  je me réveille. Un œil par la baie vitrée. Mon Dieu, que cette ville est laide.

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Commentaires

Euh berk, ça ne m'attirait pas déjà avant mais tu ne fais que confirmer ce que je pense de tout ça.
Superficiel donc sans interêt.
Trop de faste, trop de foule donc loin de moi.
Merci pour ce petit partage !
Y'aura une suite ?
Et bravo pour le number de la roume mdr

Écrit par : Christine3769 | dimanche, 29 novembre 2009

@ Christine : non, il n'y aura pas de suite sur ce voyage. Par contre, j'ai bien aimé la ville de San Francisco !

Écrit par : tinou | dimanche, 29 novembre 2009

Les commentaires sont fermés.