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jeudi, 28 juillet 2011

155. Bilan d'une décennie -10-

 


podcast

Mardi 2 avril 2002 : Jean Paul m’emmène à la découverte de San Francisco. Pour nous y rendre, nous empruntons le Bart, l’équivalent d’un métro aérien. Il passe sous la mer juste avant d’entrer dans la ville.

Une petite heure plus tard, nous sommes au cœur du centre ville. De grands immeubles, certes, mais on ne se sent pas écrasé comme à New York.

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Nous allons flâner du côté des quais, là où les phoques se prélassent tout au long de l’année.

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Puis descente à pied de la Lombard Street et balade dans les quartiers italien et chinois. Je mets peu de photos car elles ont été prises avec mon argentique et je suis donc obligée de les scanner. Le résultat est très décevant.

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Mercredi 3 avril 2002 : Jean Paul va chercher la voiture de location et c’est le départ pour l’ouest. Au passage, nous récupérons Clarisse à l’école où elle donne des cours de conversation française.

Je suis étonnée de ne pas voir de grosses voitures. Par contre, c’est impressionnant le nombre de pneus éclatés qui restent sur les bas-côtés des autoroutes.

Le soir, nous dînons et dormons à Ventura.

Jeudi 4 avril 2002 : nous quittons Ventura vers 8h30 et reprenons l’autoroute en direction de Los Angelès. En fin de matinée, nous nous arrêtons à Hollywood, balade sur Hollywood Boulevard.

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Nous voulions aller à Beverly Hills, mais il y a des travaux sur la route et finalement nous laissons tomber.

Après Hollywood, nous traversons Los Angelès en direction de San Bernardino, puis nous empruntons la route 15 vers Las Vegas.

Le paysage est très monotone, assez désertique. Clarisse et moi sommes installées à l’arrière de la voiture. Jean Paul fera le chauffeur durant tout le circuit.

C’est fou comme les Américains roulent lentement, j’ai l’impression qu’on se traîne. Cela fait plus d’une heure qu’on roule derrière un camion, on ne doit guère dépasser les 80km/h.

— Pourquoi roules-tu aussi lentement ?

— La vitesse est limitée et puis … il ne me reste plus beaucoup d’essence !

— Pourquoi tu n’as pas fait le plein lors de notre dernière pause ?

— Elle était trop chère !

Bon, nous voilà bien. Et aucune station en vue. La nuit commence à tomber, la circulation est quasi nulle. Au loin, dans le ciel, on aperçoit bientôt des éclairs :

— Tiens, il y a de l’orage ?

— Non, ce sont les lumières de Las Vegas que tu vois. Nous en sommes encore à cinquante kilomètres.

Peu avant l’arrivée, la route grimpe. Le voyant d’essence s’allume.  Un silence pesant règne dans la voiture. Pourvu que nous ne tombions pas en panne sèche !

Ouf, voici enfin une station. Jean Paul file :

— Bah, pourquoi tu ne t’arrêtes pas ?

— En face, elle est moins chère !

Sans doute, mais au carrefour où il effectue un demi-tour, il loupe l’entrée de la station et nous voici repartis vers la montagne. Et pas de voie de dégagement sur plusieurs kilomètres. L’angoisse monte encore d’un cran et les engueulades pointent le bout de leur nez.

Finalement nous trouvons un endroit pour rebrousser chemin et là, arrêt à la première station sans s’occuper du prix.

Le plein d’essence étant fait, nous pénétrons donc dans la ville. Il est environ 23h.

Ça clignote de partout. Nous remontons lentement le Strip, long d’environ 6km.

Le fils de Jean Paul nous a réservé deux chambres au Hilton. L’hôtel ayant plus de 3000 chambres, il faut bien les remplir. C’est pourquoi on peut obtenir des prix très avantageux.

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Après une attente interminable à la réception où une foule compacte et bigarrée se presse (Américains débraillés et suants),   nous obtenons ENFIN les clés. Je suis au 26e étage et mes amis au 27e.

Nous nous fixons donc rendez-vous à la sortie de l’ascenseur une heure plus tard. Oui, mais nous n’avions pas songé que cet établissement dispose de plusieurs ascenseurs et pendant que j’attendais à un endroit, ils étaient à un autre endroit. Ce petit jeu de cache-cache a duré facilement une heure. Et pas moyen de les joindre car ils n’avaient pas de portable à l’époque !

Nous finissons quand même par nous croiser et nous allons ENFIN dîner, car les émotions ça creuse ! Ensuite balade sur le Strip, parmi le vacarme. Nous entrons dans un casino. Je suis quand même frappée par le laisser-aller des Américains et je suis très étonnée de constater que dans ces lieux on peut fumer comme on veut et même écraser la cigarette sur la moquette !

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Enfin bref, j’ai  très vite mal au crâne et c’est avec plaisir que je me retrouve dans la chambre. Il est environ 4h du matin. Avant de me coucher, je jette un œil  par l’immense baie vitrée, Et là,  je songe soudain au film « La tour infernale », avec Steve Mac Queen et en considérant les lieux avec plus d’attention, je remarque que ma chambre ressemble étrangement à celle où un des acteurs, voulant échapper aux flammes, saute par la fenêtre ! Je suis prise alors d'une subite bouffée d’angoisse. Et si le feu se déclarait ? Heureusement la fatigue et la plus forte et je finis par m’endormir.

Au petit matin – enfin plutôt vers onze heures - je me réveille et après avoir plié bagage, je vais faire quelques photos à l’extérieur de l’hôtel. La ville semble totalement déserte. Il est vrai que c’est une ville où l’activité principale se déroule la nuit.

Je quitte cet endroit très kitsch sans regret. Je n’y retournerai probablement jamais, mais au moins j’aurai vu à quoi ça ressemble, ce Las Vegas qui fait rêver d’envie tant de gens. Y a vraiment pas de quoi fouetter un chat, foi de Tinou !

 À suivre

mercredi, 09 décembre 2009

449. Les villes fantômes -12-

Je ne vous cacherai pas que toutes ces escapades à travers le monde commencent à m'épuiser ! Mais je continue néanmoins parce qu'en même temps j'améliore mes connaissances en histoire et en géographie, deux matières qui m'ont toujours intéressée.

california-map[1].jpgBien, reprenons donc l'avion et retraversons l'Atlantique et une partie des Etats Unis pour nous rendre à Bodie petite ville située en Californie près de Bridgeport.

Un certain W.S.Bodey découvrit en 1859 une pépite d'or dans un champ. Cela suffit pour créer la ruée ! Une ville se bâtit à cet endroit, prenant le nom de "Bodie". En 1862, il y avait environ 6000 habitants.

Le début du XXème siècle voit le déclin progressif de cette cité minière. Bientôt le gisement est épuisé , l'exploitation n'est plus rentable.

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En 1932 un incendie ravage une partie de la ville. Dix ans plus tard, la dernière mine ferme ses portes. C'en est fini de Bodie.

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Depuis 1961 la cité figure au classement du Patrimoine mondial historique. Le site est protégé et attire un nombre non négligeable de touristes en quête d'authenticité ! En regardant de plus près la carte, j'ai regretté de ne pas y être allée. Cela m'aurait sans doute beaucoup plus intéressée qu'une nuit à Las Vegas.    

Plus de photos ICI.

dimanche, 29 novembre 2009

432. Une nuit à Las Vegas


podcast

Cela remonte au mois d’avril 2002. Je travaillais encore et je venais juste d’emménager dans ma nouvelle maison. Durant les vacances de Pâques je pars alors toute seule aux États-Unis suite à l’invitation de mes amis Jean-Paul et Clarisse, un couple de Tourangeaux installés à Frémont, près de San Francisco, depuis les années quatre-vingt.

Je ne suis pas et je n’ai jamais été une admiratrice du pays des Mickeys. Mais l’occasion ne se reproduira pas toujours et de plus j’ai la possibilité financière à ce moment-là.

Le dimanche 1er avril, me voici donc à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. C’est mon deuxième voyage en avion. J’ai pris un billet sur un vol d’Air France et l’avion décolle de Roissy en début d’après-midi.

Une petite dizaine d’heures plus tard, je sors  de l’aéroport. Clarisse est là. Je suis chargée comme un bourricot, valise-coque, énorme sac de voyage, sac à main et banane autour de la taille.

Jean-Paul a préparé un circuit d’une petite semaine durant laquelle nous irons à Hollywood, Las Vegas et dans le grand Canyon.

Départ le mercredi 3 avril. Nous passons la première nuit à Ventura, petite ville située entre Santa Barbara et Los Angelès.

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Le lendemain matin, arrêt à Hollywood, balade sur Hollywood boulevard, puis passage éclair dans le quartier de Beverly Hills et après la traversée de la banlieue de Los Angelès, nous prenons la route 15 en direction de Las Vegas.

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Des heures interminables sur une route traversant un paysage aride, désolé, sans habitation. On roule, on roule toujours. Le soir tombe, on roule encore…

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Soudain Clarisse demande à Jean-Paul :

—Comment cela se fait que tu roules aussi lentement ?

—Je n’ai pratiquement plus d’essence. J’ai peur de tomber en panne d’ici peu !

Il faut savoir que sur cette route les stations sont peu nombreuses et on a déjà passé la dernière avant Las Vegas depuis déjà longtemps. Or à cette station, Jean-Paul n’a pas voulu s’arrêter car il trouvait que c’était trop cher !

La nuit est maintenant tombée. Nous roulons toujours, mais à 60km/h… Bientôt dans le lointain on aperçoit de temps à autre des éclairs illuminer le ciel.

—Tiens, il y a un orage !

—Non, me répond Clarisse. Ce sont les lumières de Las Vegas que tu vois au loin !

Au volant Jean-Paul est de plus en plus stressé, il est maintenant dans la zone rouge du réservoir. Finalement nous arrivons à Las Vegas. Dans la voiture le climat est soudainement plus détendu.

— Regarde sur ta droite Jean-Paul, il y a une station !

— Oui, je l’ai vue, mais dans la station d’en face, l’essence est moins chère… Et il file pour aller tourner un peu plus loin sur la gauche afin de rattraper la route en sens contraire. Et là, je ne sais pas trop ce qui s’est réellement passé, mais Jean-Paul a loupé l’entrée de la station et nous nous sommes alors retrouvés de nouveau sur la route 15 en direction de la montagne sans possibilité de faire un demi-tour !

Une demi-heure plus tard, nous voici de nouveau à l’entrée de Las Vegas.

— Cette fois-ci, tu t’arrêtes à la première station, pas de blague hein !

Après avoir fait le plein, Jean-Paul va téléphoner à son fils pour savoir dans quel hôtel il nous a réservé des chambres. Finalement nous serons logés au HILTON.

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Avant de rejoindre l’hôtel, Jean-Paul nous balade sur l’avenue principale, bordée de casinos. Ça clignote de partout, la musique est amplifiée par des hauts parleurs. Les trottoirs sont envahis par une foule de badauds en tongs et T shirt.

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Dans un périmètre assez réduit on passe des pyramides égyptiennes à Big Ben puis la tour Eiffel, la statue de la Liberté après avoir longé les canaux d’Amsterdam et entre-aperçu le vaisseau fantôme. Serions-nous à Disneyland ?

Il est environ minuit. Nous allons alors poser nos bagages à l’hôtel et nous rafraîchir un peu avant de ressortir.

Welcome ! dit le voiturier en prenant les clés de la voiture de Jean-Paul, tandis que plusieurs employés se saisissent de nos valises.  Derrière nous arrive une énorme limousine blanche.

Nous voici maintenant dans l’immense  hall de l’hôtel qui ressemble plus à un hall de gare qu’à autre chose. Il y a foule à la réception et on est obligé de faire la queue. La première chose qui me frappe est le négligé des gens qui attendent d’avoir leur clé. Ils sont débraillés, parlent fort, ont des taches de sueur sur leurs vêtements.

Ah mais c’est maintenant notre tour ! Apparemment on n’était pas attendu. Le réceptionniste nous fait poireauter un long moment. Il va chercher un responsable. Au bout d’une petite heure nous finissons tout de même par obtenir les deux clés de nos chambres. Je suis au 26e étage et mes amis au 27e.

— Bon, on se retrouve en bas, près de l’ascenseur dans une petite heure ? me dit Jean-Paul avant que je sorte de l'ascenseur au niveau 26.

— OK, à tout à l’heure.

Je me retrouve dans un couloir sans fin. La chambre est immense, la salle de bain aussi. Ce qui m’impressionne surtout, c’est la baie vitrée donnant sur la ville. Les fenêtres ne s’ouvrent pas et c’est à cet instant précis que m’est revenu en tête le film « La tour infernale ». Je sens une certaine angoisse m’envahir peu à peu.

À l’heure convenue, je suis au rez-de-chaussée mais personne ! J’attends un peu, puis je décide de monter chercher mes amis directement dans leur chambre. Arrivée devant la porte, je constate qu’ils ont quitté leur chambre. Je redescends donc. Toujours pas de Jean-Paul et de Clarisse ! Peut-être ont-ils eu la même idée que moi ? Je remonte alors dans ma chambre. Impossible de les joindre car ils n’ont pas de portable. Je téléphone alors à la réception.

— Allo, ze roume tou séveune oine tou, plize !

Le téléphone sonne bien, mais personne ne répond. Mais où diable sont-ils passés ?

Cette chasse à l’homme va durer plus d’une heure ! Finalement nous finissons quand même par nous retrouver au moment où je descendais de l’ascenseur et qu’ils s’apprêtaient à y monter.

Il est plus de deux heures du matin. Nous dînons rapidement dans un des restaurants du Hilton avant de sortir au-dehors. À ce moment là je sature complètement, j’ai surtout envie de dormir et tout ce que je vois me parait tellement factice. Nous entrons dans un casino. Les gens s’affairent aux machines à sous, autour des tables de jeux, ça crie, ça rigole, ça picole, ça fume… Je m’installe à une machine à sous sans aucune conviction. D’ailleurs je ne dépenserai pas plus de 10 dollars. À côté de moi, une petite vieille vient de faire banco. Elle crie, s’affaire à ramasser sa mise  et placer les jetons dans un petit panier.

Nous ressortons peu après. Il doit être quatre heures du matin et il y a toujours autant de monde dans les rues. J’ai un terrible mal à la tête.

— Bon, si on allait se coucher ? Tu dois être fatigué mon pauvre Jean-Paul.

À huit heures  je me réveille. Un œil par la baie vitrée. Mon Dieu, que cette ville est laide.

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431. Le roi du burger

hubertkeller.jpgSavez-vous qui est le roi du burger aux États Unis ? Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, ce n'est pas un Américain, mais un... Français ! Je vous présente Hubert Keller d'origine alsacienne qui est arrivé à San Francisco dans les années soixante-dix. Après avoir ouvert un restaurant haut de gamme dans cette ville (Fleur de lys), il s'est tourné vers Las Vegas. Là, il a eu l'opportunité d'ouvrir un burger-bar dans un des multiples casinos et ce fut un succès immédiat.

Il faut dire que son burger est pour le moins surprenant : un pavé de bœuf de Kobé (ville japonaise) surmonté d'un sauté de foie gras entre deux tranches de pain brioché, le tout accompagné d'une sauce aux truffes. N'oublions pas quelques frites autour. Et si en plus vous prenez une bouteille de Petrus 1990, il vous en coûtera la bagatelle de ... 5000 dollars et sans doute en prime une bonne crise de foie !

Ce burger est en photo sur le site à la rubrique "Sleek".

Il envisage maintenant de s'implanter en Chine.

Un p'tit tour dans le monde de la frime, ICI.

Et puisqu'on parle de Las Vegas, je vais vous raconter prochainement mon rapide passage dans la ville du jeu et du sexe !