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samedi, 19 juin 2010

230. De Moscou à Pékin-14-

Avertissement : si vous mettez la musique, ne soyez pas surpris par ce que vous allez entendre. Tout est parfaitement normal, ne paniquez pas, c’est du folklore mongol !

podcast
 
Dimanche 30 et lundi 31 mai, dans le Transsibérien, de Soukhe-Bator à Oulan-Bator.

 Nous changeons l’heure à nos montres et nous nous mettons à l’heure mongole : il est donc 21h45 lorsque le train s’arrête en gare de Soukhe-Bator, petite ville servant de poste frontière. Dans le train Youri nous a distribué de nouveaux papiers que l’on a eu le temps de remplir avant la frontière.

Les gardes frontaliers montent dans le train. Celui qui semble être le chef nous intime l’ordre de baisser les stores des compartiments ! Le contrôle débute mal : il fait du zèle dans le premier compartiment, prétextant que les papiers sont mal remplis et que nous devons inscrire les devises en notre possession. Il commence déjà à réclamer de l’argent. Visiblement il est ivre et veut nous impressionner. Mais Youri a l’habitude et ne se laisse pas faire. Il lui rétorque que les papiers sont correctement remplis et qu’il va devoir en aviser son  supérieur si celui-ci continue à faire du chantage. Dans le coup, le garde se calme aussitôt. Nos passeports sont ramassés et nouvelle attente … Une heure, deux heures ? À vrai dire, je ne sais plus.

Finalement le train repart et tout le monde s’endort…

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Au réveil, c’est la découverte ! Nous sommes en Mongolie et le paysage a radicalement changé. Si en Sibérie on pouvait se plaindre d’une certaine monotonie, là c’est carrément le grand vide ! Il n’y a rien, hormis un troupeau de temps à autre et quelques yourtes d’où s’échappent une fumée blanche.

La Mongolie ! Un territoire vaste comme trois fois la France avec une densité de population de moins de deux habitants au km2. Un tiers du pays est occupé par le désert de Gobi. C’est un des pays où le climat continental est le plus fort au monde. L’hiver la température peut facilement atteindre les -40°. L’été on frôle les +40° dans le désert de Gobi. L’hiver dernier a été particulièrement rigoureux et de nombreux troupeaux sont morts de froid. Pour les amateurs d’histoire et de géographie, cliquez sur le lien suivant, ICI. 

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Nous atteignons la capitale, Oulan-Bator,  aux environs de 7h30. Nous quittons à regret le train. Une jeune guide, prénommée Irma, nous attend sur le quai. Elle est charmante ! Elle nous conduit bientôt vers le car qui nous emmène prendre un COPIEUX petit déjeuner dans un restaurant très chic. Ah, le régal !...

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Ensuite, avant de rejoindre notre hôtel, le car nous emmène sur une colline d’où l’on aperçoit toute la ville. Une ville en pleine construction, une ville qui évolue à une très grande vitesse, en fait la seule grande ville de la Mongolie. Elle attire forcément les plus démunis et les faubourgs ressemblent un peu aux bidonvilles de toutes les grandes villes. Elle n’a rien de particulier cette ville, je dirai même plus, elle est moche (hormis la place centrale).

Deuxième arrêt dans un magasin de cachemire. Les vêtements en cachemire sont la principale spécialité du pays. L’arrêt s’éternise un peu à mon goût car je ne suis pas du tout  intéressée par tout ce qui touche à la mode vestimentaire, mais je conçois très bien que l’on puisse avoir un tout autre jugement.  Au bout d’une bonne heure (quand même !) nous reprenons le car qui nous emmène cette fois-ci à notre hôtel, le Bayangol.

J’avais tellement hâte de filer sous la douche que j’en ai oublié mon sac à dos, posé dans l’escalier à côté la réception. Il s’est bien écoulé dix bonnes minutes avant que j’en prenne conscience ! J’ai eu brusquement une montée d’adrénaline car tous mes papiers et mon argent se trouvaient à l’intérieur. Par chance, le sac avait été trouvé et porté à la réception ! Je profite de cet arrêt à la réception pour changer de l’argent et acheter des timbres.

  

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La monnaie du pays est le tugrik. 1 euro = 1650 tugriks.  Même en changeant une somme relativement faible, on se retrouve bientôt avec un nombre considérable de billets ! J’aperçois avec plaisir que l’hôtel possède Internet. C’est d’ailleurs de là que le soir même je postais un message sur mon blog.

 

Il est maintenant 11h et nous avons deux heures de battement avant de partir à la découverte d’Oulan-Bator, le temps d’ouvrir la valise, se laver, se changer, se faire tout beau quoi ! 

Diaporama : Le Transsibérien, de Naouchki à Oulan-Bator.

 

À suivre

Commentaires

Bien, résumons: la Sibérie est monotone, la Mongolie vide, le train trop plein, les gens odieux et les villes moches.
Pour ton prochain voyage, je te suggère l'Ukraine en évitant soigneusement la Crimée, c'est beaucoup trop beau, mais en te concentrant sur la région de Tchernobyl. Bon, je sais, c'est trop près, mais en ne prenant que des trains omnibus, tu devrais réussir à faire durer le voyage trois ou quatre jours depuis la France.
La Finlande aussi, c'est très monotone, le climat épouvantable et la population assez désagréable. Mais question trains, je n'ai pas remarqué beaucoup de voies ferrées.Forcément, quand il n'y a pas un lac, il y a une forêt, puis de nouveau un lac... Leur truc c'est le ferry, qui coule au milieu de la nuit, de préférence. Pas mal aussi, faut creuser.
C'est tout ce qui me vient à l'esprit pour le moment en matière de voyages pourris. L'Amérique du Sud ça peut être dangereux mais il y a trop de jolis paysages et plusieurs villes présentent un certain intérêt, je n'ose donc pas te proposer ces destinations.

Écrit par : manutara | samedi, 19 juin 2010

@ manutara : c'est amusant car j'avais effectivement pensé à Tchernobyl !D'autre part, je constate mais je ne me plains pas. Et ne dis pas que mon voyage était pourri, on ne voyage pas forcément pour la beauté des paysages.Dans ce cas, on va en Autriche, au Canada, dans les Rocheuses ou en Bretagne.Non, effectivement, ne me propose pas l'Amérique du sud, c'est une destination qui ne m'attire pas du tout.

Écrit par : tinou | samedi, 19 juin 2010

Ah, au Canada il y a le Manitoba qui avec ses interminables plaines ressemble un peu aux photos que tu as prises de la Mongolie, mais sans les montagnes. Moi, j'ai poussé la masochisme jusqu'à traverser le Canada en bus, c'est bien pire que le train. Bon j'avais dix-huit ans, n'empêche que j'ai trouvé ça un peu long.
Quant à la Bretagne, l'intérieur des terres est quand même assez moche. En plus, il y a plein d'élevages de porcs. Les Vosges, sont aussi délicieusement cauchemardesques. J'avais même réussi à y trouver un petit village où tous les habitants étaient sinistrement tarés.Et puis Dunkerque, Grenoble, Charleville-Mezières, Verdun, Mulhouse sont également des endroits qui devraient figurer à l'affiche chez tout bon tour operator. Non, décidemment, même en France il y a de quoi organiser un voyage de cauchemar! C'est vrai ça, on va toujours chercher au bout du monde, ce qu'on a à portée de main.
Je sais que tu n'aimes pas l'Amerique latine, mais je signale quand même à ton attention la ville de Colon située coté Caraibes à l'entrée du canal de Panama: non seulement cette ville est d'une laideur épouvantable, mais en plus on risque de s'y faire égorger à chaque coin de rue pour quelques dollars. Pourquoi ne pas joindre l'inutile au désagréable, je te le demande, hein?

Écrit par : manutara | samedi, 19 juin 2010

Ah oui, je ne l'ai pas dit mais ça me semble évident: j'aime beaucoup la lucidité dont tu fais preuve dans tes souvenirs de voyage. Rien n'est plus agaçant que ces élucubrations de voyageurs qui, ne voulant pas passer pour des pigeons, t'assènent à longueur de page des "oh, les villes sont fabuleuses, la nourriture exquise et les gens si gentils", comme si le fait d'habiter à l'autre bout de la terre pouvait rendre les gens meilleurs!

Écrit par : manutara | samedi, 19 juin 2010

Elle est marrante cette musique mongole, on dirait un moustique qui vient de fumer un pétard ! :-))
Mais j'aime bien !

J'aime bien la Mongolie, il y a une belle lumière sur tes photos.

J'ai peut-être une vision de ce pays tronquée par les films documentaires, quand on voit l'herbe très verte et les cavaliers aux joues rouges parcourir la steppe au galop. En "vrai", c'est peut-être d'un vide "chiantissime" (mot inventé pour la cause)

Par contre je constate que comme dans beaucoup de pays, "l'autorité" (ici le contrôleur du train) profite un max de sa position dominante. Et c'est en essayant de discuter qu'on finit au fond de prisons pourries ! Heureusement, vous aviez le guide.

Écrit par : Cigale | samedi, 19 juin 2010

@ manutara : tiens, justement, j'ai très envie de réaliser maintenant un voyage en bus. Bon, j'ai déjà eu l'expérience de Barcelone avec Julie (tu te souviens ?). Nous étions au même endroit à quelques jours d'intervalles.

@ Cigale :oh, elle est très drôle la ressemblance avec le moustique qui aurait fumé un pétard ! Non, l'image que tu as de la Mongolie est très juste, tu verras un peu plus tard.

Écrit par : tinou | dimanche, 20 juin 2010

Et bien moi, je ne trouve pas cela triste.
C'est certes assez désert, mais haut en couleurs, en vallonnements.
Evidemment, pour les adeptes d'architecture remplie d'histoire, ça n'est probablement pas l'endroit idéal mais c'est authentique comme région, je trouve.

Hier, j'ai vu un reportage sur les mongols, j'ai surtout vu le montage des yourtes et j'ai trouvé ça très intéressant. Ils montent ça rapidement, mais tout est bien prévu et ils peuvent migrer avec leur maison. Et ça n'est pas une maison faite de métal, plastique ou autre chose dans le genre mais tout en choses naturelles.
Alors j'aime.

Et j'aime la justesse de ce que tu nous montres qui est effectivement très loin des reportages que l'on peut voir, tu nous montres tout. Tes commentaires ne sont effectivement pas ceux des voyageurs qui ne veulent que du beau, du "politiquement correct".

J'aime cette authenticité, oui oui et oui et encore...

Bises et a tout à l'heure.

Écrit par : Christine | dimanche, 20 juin 2010

J'ai partagé ce voyage avec Tinou que je ne connaissais pas avant de partir. Je dois reonnaître que ses récits donnent tout à fait l'ambiance du groupe et qu'elle sait raconter les anecdotes qui font que malgré tous les " petits inconvénients " que nous avons dû subir, nous gardons tous un un excellent souvenir de cette aventure. Le retour à la maison a été un peu difficile, car durant le voyage avec les changements de fuseaux horaires, nous étions tous déconnectés, surtout dans le train.
Bisous et à demain

Écrit par : Monique | lundi, 21 juin 2010

@ Monique : oui, oui, à demain ! Il reste encore pas mal de choses à raconter je pense.

Écrit par : tinou | mardi, 22 juin 2010

Les commentaires sont fermés.