jeudi, 23 mai 2013
83. Carnet de voyage en Ukraine -2-
Vendredi 10 mai : visite de Kiev
J’ai oublié de vous dire que, chaque soir, alors que nous sommes au restaurant pour le dîner, les employées passent dans chaque cabine pour déposer sur l’oreiller une feuille proposant le programme du lendemain ainsi qu’un bonbon.
Voici donc ce qui nous attend :
Tout commence par le proverbe du jour, à savoir :
Plus on avance dans la forêt, plus le bois est grand.
07h00 Réveil musical (ceux qui ont branché la radio sont réveillés par des chants d’oiseaux. Pour ma part, je n’ai jamais eu l’occasion d’entendre le récital car j’étais toujours sur le pont à cette heure-là).
07h15-08h20 Petit-déjeuner, buffet.
08h30 Départ pour le tour de ville avec la visite de la cathédrale Sainte-Sophie.
12h15 Ambiance musicale au bar « Panorama ».
12h30 Déjeuner
14h00 Départ pour la visite optionnelle de la Laure de Petchersk.
18h30 Cocktail de bienvenue en présence du commandant du bateau, Vladimir Alexachine, et les personnes clefs de l’équipage au Sky bar. Par personnes clefs, il faut comprendre la directrice de bord, les différents guides, le médecin.
19h00 Dîner
21h30 Départ pour la mini croisière sur le Dniepr et spectacle folklorique (sortie au pont 4 à tribord).
La journée commence plutôt mal : dès 5h du matin je suis sur le pont en pyjama. Seulement je ne peux pas me faire un café car j’ai oublié de prendre une bouteille d’eau la veille au soir. Enfin le soleil est au rendez-vous et j’observe quelques pêcheurs qui sont déjà en place, les pieds dans l’eau.
De retour dans la cabine, je n’arrive pas à faire fonctionner la douche. Je le signalerai à la réception un peu plus tard.
Pour l’heure, nous partons donc à la découverte de la ville en bus.
Kiev fut construite à l’origine sur une colline dominant le Dniepr. Tous les monuments et bâtiments officiels se trouvent donc dans la ville haute. La ville basse était habitée par les marchands.
Premier arrêt pour la visite du monastère Saint-Michel-aux-Coupoles-d’Or. On a bien failli ne plus revoir ce monastère car en 1934 les Soviétiques avaient planifié sa destruction pour y construire tout un ensemble de bâtiments de pur style stalinien, tel celui-ci, l’ancien ministère des Affaires étrangères, situé à quelques mètres seulement
Nous continuons la visite à pied et nous nous arrêtons bientôt devant l’église Saint-André, un splendide édifice baroque bleu actuellement en cours de restauration.
Un peu plus loin, nous prenons une large avenue qui nous conduit jusqu’à une immense place sur laquelle les troupes ukrainiennes sont en représentation.
Voici enfin la cathédrale Sainte-Sophie :
C’est sous le règne de Yaroslav le Sage qu’elle fut construite, au XIe siècle, et ce n’est pas par hasard, qu’elle fut dédiée à Sainte-Sophie. Yaroslav voulait en effet faire de la capitale l’équivalent de Constantinople (l’actuelle Istanbul).
Je ne pénètre pas à l’intérieur car j’ai oublié de prendre avec moi un foulard pour me couvrir la tête, et puis, avouons-le, les églises n’ont jamais été ma tasse de thé ! Alors, tandis que les autres visitent, je m’asseois sur un banc et j’écoute le chanteur :
Comme la visite s’éternise, je vais en profiter pour vous raconter une anecdote intéressante :
Mais où est donc passé Yaroslav ?
À l’intérieur de la cathédrale se trouve une tombe dans laquelle reposent les sépultures de Yaroslav et de son épouse. Enfin c’est ce que tout le monde croyait jusqu’à ce jour de septembre 2009, où la tombe fut ouverte pour effectuer un prélèvement d’ADN sur le prince. Et là, surprise ! Dans la tombe il n’y avait qu’un seul corps, celui d’une femme, et à côté d’elle un numéro du journal soviétique La Pravda datant de 1964.
En 1936, des scientifiques étaient déjà passés pour exhumer les dépouilles et les envoyer à Léningrad pour une étude approfondie. Les corps avaient ensuite été restitués à Kiev en 1940. Ils n’auraient été replacés dans la tombe qu’en 1964. Les documents de cette date ne mentionnent d’ailleurs la présence que d’un seul corps.
Alors, quid de Yaroslav ?
La petite histoire veut que les ossements aient été emportés par des collaborateurs ukrainiens ayant quitté la ville avec les nazis en 1943. La dépouille aurait fini dans le New Jersey, cachée pendant cinquante ans sous le lit d’un prêtre ukrainien qui l’aurait ensuite remise à un évêque de Brooklyn avant de mourir.
Interrogé par des scientifiques ukrainiens au printemps 2010, le dit évêque aurait reconnu les faits, mais serait revenu sur ses déclarations en août de la même année dans le journal Newsweek. Des tractations secrètes sont parait-il en cours entre l’Ukraine et les USA.
Rendez-leur Yaroslav !
Ah, je vois les autres qui sortent de l’église, il est temps maintenant de retourner au bateau pour le déjeuner.
À suivre
04:12 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : croisiere, dniepr, ukraine, kiev
Commentaires
Sais-tu Tinou, que le nom Jaroslav signifique en francais feter le printemps?
Écrit par : Vera | jeudi, 23 mai 2013
@ Vera : ah non, je ne savais pas ! Merci pour l'info, Vera.
Écrit par : tinou | jeudi, 23 mai 2013
ah bon , on ne tourne la page que si on a écrit un commentaire ??
Écrit par : daniele larger | vendredi, 05 juillet 2013
Les commentaires sont fermés.