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mercredi, 21 décembre 2016

En demi-teinte, Maroc -4-


podcast

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À suivre

17:43 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, voyage, maroc

mardi, 20 décembre 2016

La dernière heure -2-


podcast

Je reprends le récit des dernières heures d'Urbain Grandier, telles que nous les décrit Michel Carmona dans son livre " Les diables de Loudun".

"18 août 1634 : la lecture du jugement s'achève une heure plus tard [ ...]

Le jugement condamne Urbain Grandier, avant d'être porté sur le bûcher, à subir la question ordinaire et extraordinaire  — en d'autres termes, la torture. [ ... ]

Le supplice consiste à tenir les jambes du malheureux dans des planches et à insérer entre ces planches des coins de plus en plus gros, de façon à comprimer les jambes jusqu'à briser les os. C'est ce qu'on appelle la "question des brodequins ordinaire et extraordinaire". Le notaire constate avec un rien de dépit que, malgré trois grands quarts d'heure de supplice, Grandier continue à nier.

Au seuil de la mort, le malheureux reconnaît d'autres crimes "plus grands et plus honteux" — les crimes de chair qu'il a déjà confessés dans ses interrogatoires. Aucun intérêt pour les juges qui savent déjà tout cela, mais espèrent autre chose. [ ... ]

Les bourreaux portent Grandier dans une autre chambre pour le réchauffer — nous sommes pourtant en plein été —. Grandier qui n'a jamais perdu connaissance, parle de Dieu, cite les prières de la Semaine Sainte, cette Passion du Christ auquel ses douleurs, aujourd'hui, l'identifient. Et sans cesse il en appelle au "Dieu du ciel et de la terre" qu'il supplie de l'assister.

Vers deux heures de l'après-midi [ ... ] on apprête Urbain Grandier. Avec sa chemise enduite de soufre, la corde au cou, il est porté dans la cour où l'attend un tombereau attelé de six mules. Auprès de lui, le Père Lactance, qui ne le quittera plus. Grandier, épuisé par la torture, est allongé sur le plancher du tombereau, la face tournée vers le ciel.

Vers quatre heures de l'après-midi le cortège s'ébranle. Une première halte l'arrête devant l'église Saint-Pierre-du-Marché dont Urbain Grandier était curé. Le jugement l'a condamné à faire amende honorable devant cette église du Seigneur qu'il a insultée par ses crimes. Le Père Lactance souffle à Grandier les mots de la formule rituelle : "Cor mundum crea in me, Deus". [ ... ]

Une deuxième halte répète la scène devant la chapelle des Ursulines. Puis, à cinq heures, le cortège arrive sur la place Sainte Croix où se dresse le bûcher. Urbain Grandier est attaché au poteau. Le Père Lactance exorcise le bois qui va servir à le brûler. Il exhorte Grandier à recommander son âme à Dieu, lui présente un crucifix. En cet instant, témoignera le Père Lactance, une mouche grosse comme une noix tombe rudement sur le livre des exorcismes.

Urbain Grandier, prié une dernière fois de se convertir à Dieu, répond simplement : 

— Je vais tout à cette heure au paradis.

Puis Grandier demande au Père Lactance le baiser de paix. Celui-ci refuse. Urbain Grandier insiste trois fois, quatre fois, revient à la charge. En vain. Le Père Lactance, maintenant, s'écarte. On va mettre le feu au bûcher. Lactance alors se ravise, donne à contrecœur à Grandier le baiser de paix et lui dit :

— Monsieur, voilà le feu. Il n'y a plus de salut pour vous, convertissez-vous !

Devançant le bourreau, semble-t-il, le Père Lactance prend un bouchon de paille, y met le feu, le glisse sous les fagots. Deux capucins l'assistent et en font tout autant. Les flammes s'élèvent. Le Père Lactance avait craint jusqu'au bout que le Diable, malgré les exorcismes répétés, n'empêche le feu de se propager. Allons, ses alarmes, finalement, n'étaient pas fondées. Les flammes jaillissent, le bois crépite.

Avait-on promis à Grandier de l'étrangler dès que le feu aurait été allumé ? Les témoignages divergent. Le fait est que les choses vont si vite que la corde qui le liait au poteau se consume en quelques instants ; Grandier tombe dans le brasier. La mort, sans doute, fut presque instantanée.

Certains, plus tard, affirmeront avoir entendu Grandier dire " Ah mon Dieu !" avant que le silence ne l'enveloppe.

Extraits tirés du livre Les diables de Loudun, de Michel Carmona.

Voici donc la triste fin d'Urbain Grandier, curé de Loudun, le 18 août 1634.

 

lundi, 19 décembre 2016

La dernière heure -1-


podcast

Demain, c'est la Saint-Urbain. Je ne peux m'empêcher de repenser à ce malheureux curé de Loudun - se reporter ICI-.

Je viens justement de terminer la lecture du livre "Les diables de Loudun", écrit par un éminent historien, Michel Carmona. Une plongée dans ce XVIIe siècle encore empreint de beaucoup d'obscurantisme si l'on en juge la façon dont on traitait les personnes supposées être des suppôts de Satan. Malgré quelques passages assez fastidieux, mais nécessaires pour mieux comprendre l'affaire, ce livre se lit presque comme un roman. C'est pourquoi je vous propose de vivre la dernière journée d'Urbain Grandier comme si vous y étiez ! Voici ce qu'écrit l'historien:

" Le commissaire royal chargé de l'affaire de Loudun, Jean Martin de Laubardemont, comprend en juillet 1634 qu'il est grand temps de clore l'enquête et de mettre sur pied le tribunal qui jugera Grandier.

Il semble qu'un certain nombre de magistrats pressentis aient préféré se récuser. La liste est finalement publiée le 8 juillet.

Le 26 juillet, les quinze juges tiennent leur première séance. Elle débute par une messe solennelle en l'église des Carmes. [ ... ] Il leur faudra dix-huit jours de labeur continu, dimanches compris, à raison de six heures par jour, pour venir à bout de leur tâche. La procédure remplit "cinquante mains de grand papier", c'est à dire 5000 pages grand format. [ ... ]

Urbain Grandier est entendu par les juges durant trois longues séances les 15,16 et 17 août au couvent des Carmes où siège le tribunal. [ ... ]

Le 18 août 1634 à cinq heures du matin, les juges se réunissent au couvent des Carmes. Laubardemont est là. En fait, la cause est entendue depuis longtemps, et quelques minutes suffiront pour rédiger l'arrêt. Grandier est coupable, ainsi en ont décidé les juges :

"  Nous [ ... ] avons déclaré et déclarons ledit Urbain Grandier dûment atteint et convaincu du crime de magie, maléfice et possession arrivé par son fait ès personnes d'aucunes (en la personne de quelques) religieuses ursulines de cette ville de Loudun et autres séculières mentionnées au procés. "

Pour réparation desquels (crimes) , l'avons condamné et condamnons à faire amende honorable, tête nue et en chemise, la corde au col, tenant en ses mains une torche ardente du poids de deux livres devant les principales portes des églises de Saint-Pierre-du-Marché et Sainte-Ursule de cette ville de Loudun et là, à genoux, demander pardon à Dieu, au Roi et à la Justice. Et ce fait, être conduit en la place publique de Sainte Croix de cette dite ville pour y être attaché à un poteau sur un bûcher,que pour cet effet sera dressé audit lieu."

Le chirurgien Fourneau se rend à la prison pour raser complètement le condamné. Grandier connait trop les usages  de la justice pour se méprendre sur la signification de ce geste : il comprend qu'il va mourir.

Quelques instants plus tard, Laubardemont arrive afin de s'assurer du bon déroulement des opérations. Grandier, rasé, est revêtu d'une ample chemise enduite de soufre. Laubardemont dans son carrosse conduit Grandier sous escorte au Palais de Justice où doit avoir lieu la lecture solennelle de l'arrêt. Les rues sont noires de monde ; un Loudanais affirme que huit mille curieux se pressaient ce jour-là dans la ville.

Au Palais, dans la salle d'audience archicomble, les juges attendent en vêtements de cérémonie. Non loin d'eux, les exorcistes avec leurs ornements et les notables de Loudun. Urbain Grandier est prié de s'agenouiller face à ses juges. Le greffier Nozay donne lecture de l'arrêt : 18 août 1634, 7 heures du matin ...

La lecture du jugement s'achève une heure plus tard. [ ... ]

À suivre

 

dimanche, 18 décembre 2016

En demi-teinte, Maroc -3-


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19:08 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, voyage, maroc

samedi, 17 décembre 2016

En demi-teinte, Maroc -2-


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