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vendredi, 14 juin 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre III

Samedi 8 juin : 

Je retrouve Catherine pour un nouveau chapitre de nos aventures. Cette fois-ci, nous partons au nord de Tours, à la limite avec les départements du Maine-et-Loire et de la Sarthe.

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Premier arrêt à Braye-sur-Maulne, 175 habitants. Pas âme qui vive !

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En face de l'église, cette belle maison rose, un ancien café, est à vendre. Selon mes sources, elle aurait été construite par un maçon du nom de Raoul Pélé. Cela explique les deux lettres inscrites R.P

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Accrochées aux murs, d'anciennes plaques Michelin

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Au loin, au-delà des toits, on aperçoit un très beau château. On décide de revenir un peu plus tard pour voir si on peut s'en approcher un peu plus.

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Pour l'instant on se dirige vers Lublé. Après avoir traversé la route départementale qui relie Château-la-Vallière à Noyant, on découvre sur le côté cette ancienne voie de chemin de fer qui s'arrête comme ça, d'un coup. En face se trouve une mignonne maisonnette en vente. 

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Lublé, 145 habitants, son monument aux morts, puis, en face l'église :

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Sur le côté, un long bâtiment sert aux joueurs de la boule de fort. Vous trouverez l'historique de ce jeu ICI.

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Derrière l'église on aperçoit la mairie, un peu perdue dans les champs :

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— Et maintenant, tâchons de trouver le château !

On reprend donc la direction de Braye-sur-Maulne.

À suivre

23:54 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : touraine

jeudi, 13 juin 2019

Exploration urbaine

Connaissez-vous l'exploration urbaine ?  C'est la pratique consistant à visiter des lieux construits puis abandonnés par l'homme. Le pratiquant de cette activité s'appelle un urbexeur. Il faut avoir le goût de l'aventure, être curieux de nature et parfois enfreindre les interdits.

Le champ d'action est très vaste ;cela peut concerner une maison, un château, une usine, un commerce,etc. Pénétrer dans de tels lieux provoque obligatoirement une décharge d'adrénaline. Je le sais parce que je l'ai fait deux fois, tout à fait par hasard, sans savoir même que j'étais une "urbexeuse".

La première fois, en 2005, ce fut lors de ma découverte de l'abbaye Saint-Michel-de-Bois-Aubry. 

Cette même année, j'avais repéré des tags sur les murs d'une usine. Cette usine, je la connaissais bien puisqu'elle se trouvait dans mon quartier d'enfance. Je l'avais connue au moment où  elle prospérait, je connaissais plusieurs personnes qui y travaillaient. Puis, dans les années soixante-dix, ce fut la dégringolade : moins de commandes (je suppose), une mauvaise gestion ? ... Bref, l'usine mit la clef sous la porte et fut mise en vente.  

Le temps passa, l'usine n'était toujours pas vendue, ses murs extérieurs étaient devenus le terrain de jeux des tagueurs locaux. Certains de ces dessins étaient d'ailleurs très réussis (originaux du moins).

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Un matin je me décide enfin et je pars avec mon appareil photo. Je photographie tous les dessins, puis tout excitée, je tourne dans la petite rue située sur la gauche. Là je me rends compte que le site est ouvert à tous vents. Une envie folle me prend alors de pénétrer à l'intérieur.

urbex, usine

Une petit voix intérieure me rappelle à l'ordre :

— Est-ce bien raisonnable ? Tu es toute seule, tu n'as même pas ton téléphone portable ! Qui te dit que les lieux ne sont pas habités ?  

— Soit, mais je vais revenir !

Effectivement, quelques jours plus tard j'étais de nouveau sur les lieux avec Peggy. 

Nous y sommes restées une bonne heure. Aujourd'hui je regrette de ne pas avoir pris plus de photos des murs, des matériaux restant. Hélas, c'est trop tard car l'usine fut finalement rasée en 2007.

 Je n'ai pas eu l'occasion de rééditer cette expérience, et ce n'est pas l'envie qui me manque, c'est seulement le lieu à dénicher ! Avec Catherine, on cherche, on cherche ... Il y avait bien un orphelinat au nord du département, mais depuis quelques années il est sous surveillance permanente et entièrement bouclé.

J'avais déjà fait un diaporama sur cette usine ; mais hier, j'ai repris toutes mes photos et je l'ai amélioré :

09:20 Publié dans Les insolites | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : urbex, usine

mardi, 11 juin 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre II, fin

Après Luzé, nous allons à Verneuil-le-Château. Le village compte aujourd'hui 127 habitants. Il n'est plus situé sur la route qui va de Pouzay à Richelieu. Pour y pénétrer il faut faire un détour ; une fois qu'on est dans le village, la route se termine en cul-de-sac. C'est le type même d'un village mourant, pas un seul commerce, rien ... Le néant !

Pourtant, dans les années soixante-dix, il était encore animé. À l'époque je travaillais à Richelieu et je traversais ce village au moins deux fois par semaine. C'était loin d'être le désert qu'il est devenu.

On reprend la route vers Champigny-sur-Veude, puis Assay.

Là encore, on trouve un village bien propret mais quasi-désert (163 habitants). Aucun commerce non plus.

Photo de l'église :

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— Bon, si on allait déjeuner ? J'ai réservé une table à l'Ile-Bouchard pour midi.

— Excellente idée, je commence à avoir la fringale !

J'avais réservé quelques jours auparavant afin d'être sûre d'avoir de la place. Le restaurant se situe sur une île au milieu de la Vienne. Comme il fait un temps superbe, nous allons pouvoir déjeuner sur la terrasse.

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On choisit de manger à la carte.

Pour Catherine, ce sera :

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- Suprême de Maigre de Méditerranée à la Plancha, fondue de fenouil aux citrons confits, parfumé à la badiane.

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- Gâteau aux cinq chocolats et sa salade d'oranges.

De mon côté, je choisis :

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- Suprême de pigeonneau de la Tinnelière (nom de l'élevage local), patates douces aux dattes et noix, abattis en nem croustillant.

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- Fraises du pays, crémeux à la rhubarbe et glace au fromage blanc. 

On termine le repas devant un café servi avec d'énormes tuiles faites maison et des macarons.

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C'ÉTAIT PARFAIT !

L'adresse : l'auberge de l'île, L'ILE-BOUCHARD.

On ferait bien une petite sieste maintenant au bord de la Vienne. Mais le programme de la journée n'est pas fini. Nous filons donc maintenant vers Pussigny, à la limite entre les départements de la Vienne et de l'Indre et Loire.

Pussigny, 169 habitants. Rien à voir de particulier, si ce n'est une jolie balade sur les bords de la Vienne. Depuis maintenant dix ans, une manifestation estivale se déroule en juin : des artistes peintres se réunissent dans le village et doivent réaliser un tableau sur une toile de 2m / 4m dans la journée. Les toiles restent exposées durant tout l'été. C'est en 2009 que j'ai découvert ce lieu. J'en avais fait un diaporama :

La manifestation a pris de l'ampleur, l'année dernière il y eut plus de trois mille visiteurs. Comme le village n'a plus aucun commerce, je suppose que des stands sont montés pour la restauration de tout ce peuple.

Aujourd'hui, nous sommes le 2 juin et la fête est prévue dimanche prochain.  

Il fait de plus en plus chaud et on commence à traîner des pieds. Plus qu'une étape : La Guerche, 183 habitants. Ce village est situé sur les bords de la Creuse, beaucoup plus au sud du département sur la route qui va vers Tournon-Saint-Martin. J'ai pris la rive gauche pour que Catherine puisse profiter de la belle vue que l'on a du château au bord de la rivière. Il est ouvert aux visites. Historique ICI.

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On cherche désespérément un café, mais tout est fermé. 

Le programme est rempli, il ne reste plus qu'à rentrer. Au retour, on s'arrête prendre un pot à Descartes puis on rattrape ensuite l'ancienne nationale 10. 

— On va passer par Monts ; je vais te montrer quelque chose !

Entre Sorigny et Monts, se trouve un autre petit bijou, le château de Longue-Plaine. Il aurait appartenu, m'a t-on dit, au chanteur Carlos pendant un temps.

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Ainsi s'achève ce deuxième chapitre du road trip. On se donne rendez-vous pour le week-end prochain.

À suivre

lundi, 10 juin 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre II, suite

Après cette incursion imprévue dans le monde très fermé des cathos, nous reprenons la route. Comme nous sommes près de Luzé, je propose alors à Catherine de lui montrer l'abbaye royale Saint-Michel-de Bois-Aubry. 

— C'est là que les cendres de l'acteur Yul Brynner ont été enterrées. 

Pourquoi ici tout particulièrement ? Parce que l'acteur était probablement de confession orthodoxe. C'est sa dernière épouse qui  apporta l'urne contenant les cendres de l'acteur au monastère orthodoxe de l'abbaye Saint-Michel de Bois Aubry à Luzé en 1990. Le cimetière était situé de l'autre côté de la route, à l'arrière de l'abbaye en ruines que les moines avaient rachetée. Avant 2006, on pouvait circuler librement dans les ruines de cette abbaye. En 2005, j'avais découvert ce lieu et j'avais fait alors une série de photos.

Je viens donc de reprendre ces photos (de qualité médiocre) pour en faire un diaporama que voici :

Cette abbaye dans un bien piteux état avait été achetée en 1978 par une communauté monastique orthodoxe.

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Leur maison se situe sur la gauche de la route quand on vient de Luzé ; ils sont face à l'abbaye. Derrière cette dernière, ils avaient  créé un cimetière pour y enterrer leurs morts. Les moines ont entrepris des travaux d'envergure pour restaurer l'abbaye, mais je pense que la tâche était pratiquement insurmontable, faute de moyens. Le site ainsi que le terrain où se trouvait le cimetière fut alors revendu en 2006. Le nouveau propriétaire s'est empressé d'installer des clôtures tout autour du lieu. L'affiche apposée à la barrière est explicite !

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Voilà pourquoi on ne peut plus accéder au cimetière !

Le côté spirituel s'est envolé aussi  au profit de l'argent. Le côté historique est laissé de côté pour faire place à la marchandisation des lieux. On trouve des gîtes dans les communs, une piscine aussi. Pourquoi pas un jacuzzi au centre du cloître ? 

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Les festivités à venir ne manquent pas de piquant non plus ! Pour le week-end du 14 juillet, les cow-boys vont débarquer dans l'abbaye. 

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Imaginez un peu ce que cela aurait été si, au lieu de Yul Brynner, c'eût été le marquis de Sade qui ait été enterré ici ! On aurait probablement eu droit à des soirées sado-maso dans les ruines, de quoi réjouir tous les libertins du département !

En une heure de temps nous nous sommes trouvées devant deux paradoxes : d'un côté, un village racheté en partie par une communauté religieuse pour en faire un lieu de festivités religieuses ; de l'autre un site religieux transformé en ... en quoi d'ailleurs ? Une grande foire. Ne manquent plus que le vide-greniers, l'élection de Miss Luzé, Halloween, le concours de la meilleure andouillette,etc. 

Tout ça me plonge dans une profonde consternation.

À suivre

dimanche, 09 juin 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre II

Dimanche 2 juin : 

Le temps s'annonce très ensoleillé pour cette deuxième journée de découvertes. Nous prenons ma  voiture et partons en direction de Chézelles, village situé au sud de l'Ile-Bouchard. 

Après avoir franchi Sainte-Maure-de-Touraine (réputé pour ses fromages de chèvre), nous prenons la direction de Richelieu. Après Rilly-sur-Vienne, au détour de la route, nous nous retrouvons soudainement dans une vaste clairière gazonnée au milieu de la forêt.

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Sur la gauche de la clairière sont alignés la mairie et plusieurs bâtiments très bien restaurés (d'anciens corps de ferme). Sur la droite se dresse l'église, entourée de quelques bâtisses et enfin, au milieu, sur un promontoire, se trouve un magnifique château.

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Le spectacle est tellement beau et inattendu que nous sommes totalement éberluées. Je gare la voiture sur le côté. À ce moment apparaît une dame qui s'avance vers nous :

— Bonjour, je suis Madame de ...(je n'ai pas retenu le nom). Je peux vous renseigner ?

— Oui, bien sûr, nous sommes parties à la découverte des plus petits villages de Touraine et aujourd'hui nous avions décidé de venir à Chézelles. Nous sommes très surprises de découvrir un tel site parmi les champs !

Elle nous explique alors que l'endroit a été racheté en 2002 par la communauté de l'Emmanuel. Ce lieu sert de rassemblement aux familles catholiques ayant besoin de se ressourcer. En regardant les plaques minéralogiques, on s'aperçoit que les gens viennent d'un peu tous les coins de France. Chaque bâtisse porte un nom de saint.

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— Vous pouvez entrer dans le parc du château si vous le souhaitez. Vous trouverez une petite chapelle ainsi que la grotte de la Vierge Marie. Je vous demanderai seulement de ne pas prendre les enfants en photo.

Les enfants, parlons-en ! Il y en a beaucoup, des petits qui sont dans des classes,d'autres regroupés en cercle et buvant la bonne parole d'un enseignant, un bon nombre d'adolescents aussi. Des tentes sont installées à leur intention sur la pelouse près du château. On croise aussi un jeune prêtre.

Moi qui suis totalement agnostique et qui n'ai reçu AUCUNE éducation religieuse,  j'ai la très curieuse impression d'être dans une autre dimension, dans un monde étranger dont je ne possède pas les codes et c'est très désagréable. Catherine est un peu dans le même cas d'ailleurs.

Nous faisons donc le tour du propriétaire :

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Puis nous pénétrons dans l'église :

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Programme des "festivités" :

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À l'intérieur se trouve une petite porte latérale qui donne sur un minuscule cimetière où sont quelques tombes et une plaque fixée au mur :

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Le soir même, j'effectuais quelques recherches généalogiques afin d'en savoir plus : 

Charles AYNARD, comte de MONTEYNARD, est né à Bresson dans l'Isère en 1853. Le 17 février 1884, il épouse dans l'église de Chézelles Marie-Thérèse Armandine DUJON , née à Poitiers en 1861. Son père était le baron Henri Louis DUJON qui avait épousé le 10 mai 1859 à Rivière (près de Chinon) Louise Joséphine VEAU de RIVIERE (née à Rivière en 1838).

Il existe encore des descendants à Rivière, voir ICI. 

Nous étions tellement ébahies par ce que nous venions de découvrir que nous n'avons pas eu l'idée de poursuivre notre route et c'est bien dommage car Chézelles ne peut pas se réduire à ça, même si nous avons vu l'église et la mairie. Je me souviens alors qu'en 1833 un décret royal avait rattaché le village de Liéze à Chézelles. Il faudra donc que nous revenions.

Pour en savoir davantage :

Communauté de l'Emmanuel en France et dans le monde

Communauté de l'Emmanuel , Indre et Loire