mardi, 09 septembre 2008
Escapade normande (2)
Après le déjeuner, nous longeons un peu la plage, histoire de profiter du soleil et de prendre quelques photos. Avec mon objectif 70-300, je venais tout juste de photographier la pointe, lorsqu’un bonhomme, qui marchait vers nous et que j’avais pris soin de ne pas mettre sur la photo afin de ne pas gâcher le paysage, s’arrête à ma hauteur et me dit :
Vous m’avez pris en photo, je peux savoir pourquoi ?
Il n’était pas particulièrement aimable, et sur le même ton, je lui rétorque :
Sûrement pas, je me demande d’ailleurs bien pour quelle raison je vous aurais photographié. Je prenais juste la plage et la pointe. Cependant, si vous le souhaitez, je peux vous prouver ma bonne foi.
Il insiste : pourtant c’est bien moi que vous visiez ! Oui, j’aimerais bien voir !
Je m’exécute d’autant plus volontiers que je savais qu’il ne serait pas sur la photo.
Il constate effectivement son absence, mais demande à voir les photos précédentes. Je sens que la moutarde commence à me monter au nez.
Là-dessus, Juju, qui elle aussi avait photographié la plage, lui dit :
Vous voulez peut-être voir aussi mes photos ?
Oui s’il vous plait !
Manque de bol, il était dessus ! Et le voilà qui commence à nous faire tout un discours… Bon, on se calme un peu, votre tête, cher monsieur, on n’en a que faire !
Après cet intermède, nous partons en direction des plages. Auparavant nous faisons une halte à Bayeux pour déposer nos valises à l’hôtel où Juju avait retenu deux chambres.
Premier arrêt à Arromanches : c’est là que les Américains avaient construit un port artificiel pour le déchargement du matériel. Il reste encore quelques pontons flottant sur la mer.
Un peu plus au sud, à Longues-sur-mer, nous visitons les anciens blockhaus dont certains ont conservé leur canon.
On imagine l’émotion qu’ont dû ressentir les soldats allemands au matin du 6 juin 1944 à la vue des navires s’approchant de la côte. Nous prenons à ce moment là une superbe saucée et nous trouvons refuge dans un des blockhaus.
Puis nous continuons notre chemin le long de la côte. Un peu plus loin, c’est Omaha Beach, immense plage de sable. Pour ma collection, je ramasse deux galets. J’aime bien les minéraux, leurs couleurs et quand je voyage je rapporte toujours une pierre comme d’autres rapportent un sachet de sable, à chacun sa lubie.
Deux gamines à cheval arrivent bientôt. Que ce doit être agréable de se promener ainsi !
Nous allons ensuite au cimetière américain. Mais il est presque 18h et nous ne pouvons pas entrer.
Nous continuons donc en direction d’Isigny. Là encore nous nous arrêtons pour acheter… à votre avis ? Oui, des caramels !
Notre prochain arrêt s’effectue à la pointe du Hoc.
Maintenant, en route pour Sainte-Mère-Eglise. Si vous avez vu le film « Le jour le plus long », vous devez vous rappeler du passage où l’on voit un soldat américain dont le parachute reste accroché au clocher de l’église. Cette histoire est véridique et le soldat s’appelait John Steele. Un mannequin a été placé au même endroit.
Il est 20h, il est temps maintenant de retourner à Bayeux. La pluie a fait son apparition. Nous allons dîner dans une crêperie. Après le dîner, nous rentrons directement à l’hôtel car la pluie n’a pas cessé. Nous visiterons Bayeux demain matin.
A suivre…
06:46 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : normandie, plages, débarquement
lundi, 08 septembre 2008
Escapade normande (1)
Samedi 6 septembre, 6h du matin : En route pour Caen ! Une heure plus tard, pause petit-déjeuner sur une aire de l’autoroute. Juju et moi adorons ces pauses ! Même si nous avons peu de kilomètres à faire sur l’autoroute, nous nous débrouillons toujours pour nous arrêter. Le ciel est encombré de gros nuages menaçants et la pluie ne tarde pas à faire son apparition entre Le Mans et Caen.
Première halte au Mémorial de Caen. Olivier a un GPS et il faut bien avouer que c’est très pratique car on se retrouve juste devant l’entrée.
Alors que l’on s’apprêtait à prendre les billets d’entrée, une accompagnatrice d’un groupe vient nous trouver et nous propose deux entrées gratuites, suite à la défection d’un couple dans le groupe. Bonne nouvelle quand on sait que le billet d’entrée coûte 16 euros.
Le parcours historique retrace les principaux évènements mondiaux depuis la fin de la première guerre mondiale jusqu’en 1945. C’est très bien fait, riche en documents divers, extraits de films de l’époque, bandes sons, affiches, objets divers, etc. Si j’ai commencé très sérieusement la visite, j’ai bien vite zappé, à partir de 1939, sans doute par lassitude. Et puis, étant née seulement quelques années après guerre, j’ai été bercée durant toute mon enfance par les récits de mes parents sur cette période de guerre. Juju et Olivier ont été vivement intéressés et c’est finalement le principal.
Nous avons ensuite déambulé dans les différents jardins entourant le Mémorial. Ici, le jardin américain .
Il est environ 11h30 quand nous quittons le musée. Direction : les plages du débarquement. Olivier avait préparé son circuit à l’avance et nous prenons la direction d’Ouistreham. Pause déjeuner face à la mer.
A suivre ...
09:27 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : normandie, caen, mémorial
mardi, 08 juillet 2008
Escapade à Rouen, I
Vendredi 4 juillet, 6h30 du matin : je quitte la maison et je me rends à pied jusqu’à la gare de Joué-les-Tours. Rendue à mi-chemin, je suis soudain envahie par un doute affreux : ai-je bien fermé la porte-fenêtre du salon ? J’aurais probablement eu le temps de faire demi-tour mais j’ai eu la flemme.
A 7h30, je me retrouve dans la gare de Tours. Là je croise Mme D, une ancienne collègue qui habite également à Joué et qui s’en va voir ses parents du côté d’Angoulême. Nous papotons un peu, ça fait passer le temps puis me voici bientôt dans le train pour Paris-Austerlitz. Le trajet s’effectue sans incident notoire, le train s’arrête dans toutes les petites gares jusqu’à Orléans, ensuite c’est direct. J’arrive à Paris vers 10h50.
Je prends un taxi pour rejoindre St Lazare. Le chauffeur est sympa et durant le trajet nous avons le temps de bavarder. Il travaille quatre mois à Paris comme chauffeur et le reste du temps il vit en Afrique, au Sénégal.
Avant de monter dans le train qui va à Rouen, je laisse un message à ma fille pour qu’elle aille vérifier si j’ai fermé ou pas la fenêtre.
Le train pour Rouen est bondé. Nous quittons la gare à 12h04 très précises. Des odeurs de pâté de foie se font alors sentir : ce sont les gens de devant qui piquent-niquent. Sur la droite un jeune téléphone. Il restera l’oreille scotchée à son portable jusqu’à l’arrivée à Rouen ! (13h38).
Une fois sortie de la gare, je sors mon plan pour me rendre à l’hôtel. Pour cela, je descends la rue Jeanne d’Arc et je bifurque plus bas à gauche dans la rue du général Leclerc, ensuite à droite rue Grand Pont et enfin à gauche dans la rue de la Savonnerie. Je suis arrivée : hôtel Notre Dame. Ma chambre se situe au troisième étage sans ascenseur. Un dernier effort et ouf… je m’étale sur le lit pour reprendre des forces.
Une demi-heure plus tard je repars : je me suis changée car il fait chaud. La réceptionniste m’a dit que certains bateaux sont déjà sur les quais et ils arrivent peu à peu. Allez, ne perdons pas de temps !
En sortant de l’hôtel je me retrouve aussitôt sur les quais de la Seine. Un petit bonjour à Pierre Corneille au passage.Déjà , au loin, j’aperçois les mâts…
14:24 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : rouen, normandie, armada, voiliers