mercredi, 02 janvier 2008
Voyage au Sénégal, X
Et si l’on parlait un peu du bateau ? Mon ami Gégé m’a fait remarquer – à juste titre d'ailleurs- qu’on ne le voit pas beaucoup sur les photos. Je rattrape donc cet oubli aujourd’hui :
Le «Bou-el-Mogdad » est un bateau construit en 1950 par les chantiers navals hollandais. Le nom donné au bateau est celui d’un explorateur et traducteur mauritano-sénégalais , Bou el Mogdad, qui, au XIXe siècle, travailla pendant près de trois décennies avec les gouverneurs français Brière de l’Isle et Protêt. Il fut le premier Africain à être décoré de la Légion d’Honneur.
Dès 1951 le bateau assura le trafic des marchandises, du courrier et des passagers sur le fleuve entre Saint-Louis et Kayes, au Mali, pour le compte des Messageries du Sénégal.
Dans les années soixante, la construction des routes reliant les villages lui fit perdre peu à peu de son importance et il fut bientôt relégué à quai. En 1972 il est racheté par Georges Consol pour reprendre le transport de fret. Survint alors une période de famine et le propriétaire mit son bateau au service des organisations humanitaires pour la distribution alimentaire des villages.
Ce n’est qu’en 1978 que le Bou devint un bateau de croisière. Mais la construction du barrage de Diama mit fin provisoirement à cette croisière.
Le bateau partit alors en Casamance, au Sierra Leone, en Guinée-Bissau et dans le Siné Saloum.
Au cours de l’été 2005, le bateau changea de propriétaires.
Et c’est ainsi que, le 16 octobre 2005, le pont Faidherbe déploya son armature de fer pour accueillir de nouveau le Bou-el-Mogdad, à la plus grande joie des habitants !Pour ceux qui voudraient connaître les caractéristiques du bateau, il suffit de cliquer ICI.
Ça te va comme ça,Gégé, ou tu veux que j'en rajoute ?
D’autres photos du Bou ICI.
A suivre …
18:15 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Sénégal, croisière, bou-el-mogdad
mardi, 01 janvier 2008
Voyage au sénégal, IX
Au programme de la matinée : visite d’un village de nomades Peuls dont les troupeaux de zébus paissent pour quelques mois près des rivages du Sénégal.
Avant d’y aller, Ansou nous a donné la veille au soir quelques recommandations :
« Nous devrons marcher un peu, le chemin est très épineux, prévoyez donc des chaussures montantes. D’autre part, dans les arbres il y a des essaims d’abeilles sauvages. Il faudra passer rapidement. Evitez surtout de mettre du parfum ou tout autre déodorant qui pourraient les attirer. Mettez des vêtements à manches longues. Enfin, ne vous approchez pas des zébus. Les femelles sont plutôt agressives et vous risqueriez d’attraper un coup de corne !»
Bon, ça promet, je n’ai pas de manches longues, les seules chaussures montantes sont mes chaussures de ville…Il faut savoir que les abeilles ont tout de même la taille de nos frelons, ça laisse songeur !
A huit heures nous embarquons sur la barge qui nous conduit sur le rivage. Après une petite demi-heure de marche sans véritable danger, nous arrivons soudain dans une vaste clairière verdoyante où paissent en toute liberté des troupeaux de zébus.
Le spectacle est très bucolique, il règne en ce lieu une beauté, une quiétude inégalable. Les nomades vivent dans des cases qu’ils construisent en paille tressée.
Les agneaux sont regroupés dans un enclos entouré d’épines afin de les protéger d’éventuels prédateurs.
Toute leur richesse est dans leurs troupeaux (zébus, moutons, chèvres) qu’ils transmettront plus tard à leurs enfants.
Nous rencontrons le chef du village, un respectable vieil homme de 90 ans qui, malheureusement, souffre de la vue.
Retour au bateau et départ vers la prochaine escale : Richard-Toll.
A suivre…
D'autres photos ICI.
11:15 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Sénégal, Goumel, Peuls
Premier janvier
03:19 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (10)
lundi, 24 décembre 2007
Voyage au Sénégal, II
Les habitudes sont bien ancrées et à 6h je suis déjà debout. Par chance le petit déjeuner est servi très tôt à l’hôtel. Une heure plus tard je suis dans la rue pour assister au premier lever du soleil. La lecture du guide du routard les jours précédant le voyage m’ont déjà permis de repérer les différents quartiers. Comme la carte postale le montre, la ville s’étire du nord au sud à l’embouchure du fleuve Sénégal. La partie ancienne de la ville se situe sur l’île reliée à la ville moderne par le pont Faidherbe. A l’avant, entre le bras du fleuve et la mer se trouve le quartier des pêcheurs.
Le nom de «Saint-Louis» fut donné à la ville en l’honneur du roi Louis XIII. Aujourd’hui la ville compte environ 172 000 habitants.
Ce comptoir colonial, très prospère au XVIIIe siècle avec l’exportation de la gomme arabique et la traite des esclaves, connut son apogée à la fin du XIXe siècle. Les citoyens sont des Français et sont représentés à l’Assemblée Nationale par un député. La ville est le siège del’A.O.F ( Afrique Occidentale française). Mais au début du 20e siècle, la gomme arabique est détrônée au profit de l’arachide et c’est bientôt le déclin de la ville. Le siège de l’A.O.F est transféré à Dakar. Peu à peu la ville tombe en léthargie. Les belles demeures coloniales des colons et des signares (métisses aristocrates) vont bientôt subir les affres du temps.
Le jumelage de Saint-Louis avec Lille, l’aide apportée par la région Nord- Pas-de-Calais depuis 1986 permettent de faire bouger un peu les choses. Et en 2000 l’UNESCO classe la ville au patrimoine mondial.
Lever du soleil sur le pont Faidherbe. Au départ ce pont avait été commandé pour traverser le Danube. Les plans en auraient été tracés par Gustave Eiffel. On ne sait trop pourquoi il atterrit à Saint-Louis. Il mesure 507 mètres dans sa longueur.
Je me rends jusqu'au bord du fleuve, face au village des pêcheurs. Les couleurs sont grandioses.
Je vais m'acheter de l'eau dans cette alimentation puis je retourne à l’hôtel où je retrouve Anne et Louis. Nous avons toute la matinée de libre et nous en profitons pour nous balader dans les rues.
L’animation devient très intense et nous hésitons à nous rendre à pied jusqu'à la mer. Nous sommes un peu harcelés et cela devient assez rapidement pénible. Il faut savoir que la semaine prochaine se déroule la fête de l’Aïd-el-Kebir (fête du mouton) et les habitants ont besoin d’argent pour acheter le plus gros mouton possible. Mais j’aurai l’occasion de vous en reparler au retour à Saint-Louis, à la fin du voyage.
Nous rentrons à l'hôtel pour le déjeuner.Bon, me direz-vous, où est-il ce fameux bateau pour la croisière ? Eh bien il n’est pas à saint-Louis mais à Podor. Il effectue le trajet dans les deux sens et cette semaine l’embarquement est prévu à Podor.
Nous reprenons donc le minibus en direction de Podor, à 215km de Saint-Louis.
En cliquant ICI vous trouverez d'autres photos sur le quartier des pêcheurs.
07:05 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Sénégal, Saint-Louis
dimanche, 23 décembre 2007
Voyage au Sénégal, I
( Pensez à cliquer sur le bouton du podcast pour avoir de la musique !).
3h45 du matin. Dans la brume givrante j’aperçois les phares du taxi qui vient pour me conduire au terminal 3 de Roissy. L’enregistrement des bagages pour le vol de Dakar a déjà débuté. Le temps d’aller chercher les papiers au comptoir de l’agence et me voici à mon tour dans la file d’attente. Beaucoup de Sénégalais rentrent au pays pour la fête de l’Aïd-el-Kebir qui se déroule la semaine prochaine. Ils ont bien souvent des valises qui dépassent le poids autorisé (20 kilos). C’est le grand déballage pour mettre le surplus dans les sacs à main ( en théorie un seul bagage est autorisé, mais les douaniers ne sont pas trop regardants). Tout se passe dans une ambiance sympathique, personne ne s’énerve.
L’embarquement débute à 6h00. C’est un avion de la compagnie Air Méditerranée ( un Airbus A320). J’ai demandé une place côté couloir afin de pouvoir me déplacer sans déranger tout le monde et allonger mes jambes. De l’autre côté se trouve un petit vieux très chic dans sa grande robe bleu ciel. Il se déplace avec une canne et transporte avec lui un grand sac rempli de médicaments. Il est diabétique et la préparation de la piqûre lui demande au moins une heure !
L’avion décolle vers 7h30. Finalement il est 13h quand l’avion atterrit à Dakar ( 12h , heure locale). Les habitués ont déjà délaissé les habits d’hiver au profit de tenues beaucoup plus légères. J’avais bien songé faire la même chose, mais mon petit sac à dos n’était pas assez grand pour y mettre le nécessaire.
Première chose en débarquant : une cigarette… Dehors les cars de touristes partant pour les clubs de la côte sont sagement rangés les uns à côté des autres. La horde arrive bientôt, hagarde, suffocant et poussant des cris horrifiés devant l'étalage des tas d'ordures. Rassurez-vous, messieurs dames, là où vous allez, il n'y a que du luxe, ce luxe que vous ne pouvez pas vous offrir en France et que vous venez chercher dans les pays pauvres. Et il ne vous viendrait même pas à l'esprit de laisser quelques pièces aux porteurs qui vont se coltiner vos valises. Des fois j'ai honte pour vous...
Pour ma part, je suis partie avec l’agence «Chemins de sable» et nous sommes trois au total ! Un couple qui vient du Niger nous rejoint bientôt. Nous voici donc dans un minibus en route pour Saint- Louis…
La sortie de Dakar est extrêmement longue en raison de nombreux travaux et des embouteillages. Nous demandons au chauffeur de nous arrêter pour acheter à boire et à manger car nous n’avons pas encore eu le temps de déjeuner. Premières images de la rue…
Le chemin se poursuit lentement, la circulation est très importante. Il nous faut au moins deux heures pour quitter complètement la région de Dakar.
La chaleur commence à se faire sentir au dehors. Par chance nous avons la climatisation dans le bus.
Un arrêt pipi et cigarette juste devant un magnifique baobab ! Des gamins qui travaillaient dans les champs s’approchent alors pour venir bavarder. Ils veulent qu’on les photographie. Je regrette de ne pas avoir pris un appareil polaroïd afin de leur laisser une photo. J’y penserai lors d’un prochain voyage.
Et nous reprenons la route. Tout le long de la route nous apercevons d’exubérants baobabs que je ne peux pas, hélas, photographier. Finalement nous atteignons Saint-Louis vers 18h. Nous descendons à l’hôtel La Résidence situé dans la rue Blaise-Diagne. Il parait que c'est dans cet hôtel que descendait Saint-Exupéry lorsqu'il venait à Saint-Louis.
Le temps de m’installer dans la chambre 104, de prendre une bonne douche et me voici aussitôt ressortie pour découvrir la vieille ville. Le soleil commence à décliner. La nuit arrive très vite. A ce moment-là, je suis abordée par deux jeunes qui cherchent à papoter. J’ai tôt fait de comprendre qu’ils veulent me montrer leur boutique située dans la rue du marché, face à l’hôtel. Quand ils sortent le petit banc devant l’étalage, je sais déjà que je vais me faire avoir (je ne sais pas marchander). Oh, et puis cela n’est pas bien grave dans le fond dans la mesure où chacun y trouve son compte. Je déteste par dessus-tout ces touristes qui se vantent d'obtenir tout ou presque pour une bouchée de pain. Alors je me retrouve avec la famille hippopotame au complet ( le père, la mère et les deux petits).
Je rentre à l'hôtel pour le dîner. Le restaurant propose une excellente cuisine ( vous avez les menus indiqués sur le site un peu plus haut).
Quelques photos de l'intérieur.
A suivre…
PS : vous trouverez d'autres photos en cliquant ICI.
15:00 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sénégal, Dakar, Saint-Louis