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samedi, 21 avril 2007

Les animaux et moi (2)

Printemps 1958: retour sur les quais de la Seine ! Je ne connaissais pas du tout Paris et ces deux visites furent assez frustrantes car, à part le quai de la Mégisserie et le quartier des Halles où nous avons probablement déjeuné, je n'ai rien vu d'autre ! Même pas la tour Eiffel...M'enfin !

Nous passons d'une animalerie à une autre quand soudain maman s'arrête comme figée sur place devant une vitrine. A l'intérieur d'une très grande cage ressemblant à une volière, un malheureux gibbon complètement stressé se balance de branche en branche ! Finalement on entre dans la boutique pour se renseigner sur le prix. Là, mon père a tout de même un moment d'hésitation. Moi je pense à mon piano qui s'envole définitivement...

Ouf, la lucidité revient dans les esprits. On ressort et on continue la recherche. Maman fait quand même la tête. Finalement on reviendra avec un macaque rhésus auquel mes parents donneront le ridicule prénom de Bamby.

Et le début des emmerdes commence, au sens propre comme au figuré ! Je n'ai jamais bien compris pourquoi mon père, qui était un homme sensé, avait  pu se laisser fléchir ainsi pour un animal sauvage qui ne peut avoir un comportement normal en captivité ?

Bamby eut vite fait de s'accaparer des lieux. D'abord la salle à manger où la vaisselle du buffet vola vite en grands éclats aux grands cris de ma grand-mère. On fit  donc faire une cage. En été il était à l'extérieur, dans une immense volière renforcée à l'abri sous un hangar. On le sortait dans la journée, attaché par un petit collier à la taille. Maman lui mettait des culottes avec des couches. 

medium_bamby.jpg

Les années passèrent... Le singe nous dominait complètement, il n'avait peur que de mon père. Un jour qu'il était avec ma grand-mère, il lui prit l'idée de l "épouiller ". Comme celle-ci ne voulait pas se laisser faire, Bamby devint comme enragé et il se mit à lui labourer le bras. Mon père arriva en entendant les hurlements et j'ai bien cru qu'il allait tuer le singe. Il me faisait de la peine ce pauvre petit singe et des fois j'allais le voir et je lui parlais. Il m'écoutait avec son air triste. J'en voulais beaucoup à mes parents d'avoir pris un animal qu'ils étaient dans l'impossibilité de rendre heureux. Pourquoi n'avait-il pas choisi un chien ou un chat ou, à la rigueur, un poisson rouge ?

ON DEVRAIT INTERDIRE LA VENTE D'ANIMAUX EXOTIQUES.  

Eté 1963 : nous partons une semaine en vacances dans l'île de Ré. Se pose alors le problème de la garde de Bamby.

Il aurait été plus simple de le laisser dans sa grande volière où il avait de l'espace et mon arrière grand-mère, qui habitait la maison d'à côté serait venue le nourrir. Mais non, je ne sais pas pour quelle raison,  le singe fut mis dans sa cage et la cage transportée chez la mémé avec ordre formel de ne le faire sortir SOUS AUCUN PRETEXTE !

Nous voilà partis... Et le temps que nous pataugions insouciants dans les vagues, un affreux drame se jouait à Tours ...

A suivre

05:20 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)

Symposium d'avril (7)

Vendredi soir :

medium_rustocoche-merc.JPG« Salut les potes, c'est Rustocoche du Sympasium !

On est vendredi soir et tout se précise : les sculptures, roses et craquantes sous ce soleil de fin du monde ressemblent à des meringues, on les attaque à la tronçonneuse comme avec les dents.

Prochain sympasium : sculpture à la tronçonneuse dans du fromage...

Les premiers musiciens sont apparus ce soir avec contrebasse et trombone, le bœuf a suivi de près les poulets qui sont passés manger le pot-au-feu avec nous ( l'adjudant avait rapporté 5 litres de rhum ).

medium_vend1.2.jpgDjé a sorti le didjeridoo, ce lascar a tout fait aujourd'hui ! il a fini sa sculpture, passé la tondeuse, fait du land-art et, au moment où je vous parle, il s'essaie à la guitare.

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Au Sympasium on ne s'ennuie vraiment pas. Redge, quant à lui, a pris du poids, on s'en est tous rendu compte, mais que faire dans cette situation-là ? Personne n'ose lui en parler. Un vautour s'est mis à planer au-dessus de lui d'ailleurs.

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Thierry est toujours aux prises avec son assiette de calamars et le public est unanime : on se croirait à 20 000 lieues sous les mers.

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Ür apprend toujours à compter et Pat nous a pondu trois œufs.

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Demain grand spectacle : au coucher du soleil, devant la campagne ébahie, sacre à la tronçonneuse avec une vraie sauce tomate ( Nico conseille un jaune d'œuf pour faire plus coulant ), sculpture en direct et en musique, j'ai bien dit SCULPTURE, et une prestation sans doute historique de Rustocoche *.

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Le public ne sait pas encore qu'aucun des accidents ne sera mimé.

A demain donc et venez nombreux, apportant " pâtés et bouteilles ".

Les Gentils Animateurs du Sympasium.

* Rustocoche : mouvement artistique tétra-hydrique né dans les années 00, dit aussi " chaîne nébulaire ".

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Samedi matin : " Message bien reçu ! Je passe prendre Maria et nous arrivons ! Tinou ".

vendredi, 20 avril 2007

Les animaux et moi (1)

Actuellement Didier présente ses animaux de compagnie sur son blog. Cela m'a donné l'idée de vous présenter à mon tour les animaux qui ont jalonné ma vie de leur présence.

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Tout commence à ma naissance en ....1949. Mes parents avaient déjà un chien, une femelle épagneul breton surnommée Dolly. C'était la chienne de mon père. Je n'en ai aucun souvenir. Seules les photos attestent que nous nous entendions bien, elle et moi.

Dernière photo datant de 1952. Ensuite nous ne retrouvons plus Dolly. Je pense qu'elle est morte de vieillesse.

Juillet 1952medium_dolly2.jpg

Le chagrin de mon père fut certainement très grand car il ne voulut pas reprendre un chien.

Maman avait pris un chat par la suite, malgré les avertissements de ma grand-mère qui craignait pour la vie du félidé en raison de la rue... Et cela n'a pas loupé ! Quelques mois plus tard la pauvre bête fut écrasée par une voiture. Maman  l'a retrouvée dans le caniveau un matin.

Il n'était plus question alors d'avoir un animal de compagnie à la maison. Ne restait que le brochet dans son aquarium, prise de pêche de mon père qui n'intéressait que lui.

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A signaler en 1953 le passage éphémère d'un canard !

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Puis en 1956 c'est au tour d'un chevreau ! J'ose espérer que nous ne l'avons pas mangé. Dans le cas contraire mes parents ont eu la délicatesse de ne pas me le dire.

Et nous voici en 1957. Un vent d'exotisme souffle soudain sur la famille... Maman veut un singe ! Moi j'aurais bien voulu un piano, mais bon... Il fallait choisir, " c'est le piano ou le singe " a déclaré mon père. Ce fut donc le singe.

L'expédition s'organise et nous voici partis pour Paris. Nous faisons toutes les animaleries du quai de la Mégisserie. Le soir nous rentrons à Tours avec un ouistiti.

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Il était bien mignon ce petit singe. Le seul problème c'est qu'il était en mauvaise santé et qu'il mourut l'hiver suivant laissant maman au bord de la dépression.

Donc au printemps 1958 nous voici de nouveau en route pour Paris...

A suivre

04:47 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (7)

Symposium d'avril (6)

Jeudi soir :

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« Bonsoir ! Quoi de neuf ? Eh bien, nous utilisons les contacts locaux. Jean Luc est venu ce midi avec son manitou pour coucher la sculpture de Djé et bouger les anciennes en vue de la préparation de samedi. Il a fait également pivoter la sculpture de Thierry.

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Ce soir le voisin a relevé la " rivière " de Djé avec son tracteur.

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Les lumières d'avril sont superbes et font ressortir les couleurs du séquoïa. Nous avons tous clos la journée vannés mais heureux. Galettes de sarrazin et crêpes pour le repas de ce soir.

medium_jeudi1.jpg

Demain c'est l'article dans les canards du coin...

Bonsoir à tous et à demain ! »

medium_jeudi2.2.jpg

jeudi, 19 avril 2007

Commentaire

Suite aux notes sur l'évolution de l'enseignement, Manutara a écrit un commentaire très intéressant que malheureusement il ne réussit pas à mettre sur mon blog. Aussi je vous le propose en lecture.

«  Puisque je suis arrivé à ouvrir les commentaires chez moi, chose que je ne suis pas arrivé à faire sur ta page, j'en profite pour dire qu'en matière d'éducation, en dehors du libellé des problèmes de mathématiques, il y a un changement important qui s'amorce, à moins qu'il ne soit déjà achevé: le remplacement du cahier et du stylo par l'ordinateur portable. Il me semble que cela consacre, définitivement, la prééminence du matériel sur l'humain. On a vu que les marques s’étaient déjà invitées dans les cours de récréation en matière vestimentaire, à présent c’est le cœur même du système qui est gangrené. Puisqu’il s’agit de conquérir de plus en plus de parts de marchés, autant commencer le plus tôt possible en formatant la pensée des chers bambins. J’ai pris conscience que nous étions gouvernés, totalement gouvernés, par les ordinateurs en découvrant le plan de restructuration d’Airbus industries. En apprenant que la construction de l’A380 avait pris du retard et que les carnets de commandes étaient pleins, je me suis dit, chic, ils vont embaucher. Eh bien, non ! Contre toute logique économique, dix mille personnes vont perdre leur travail. J’imagine fort bien des polytechniciens entrant des milliers de données dans des ordinateurs hyper-méga-puissants et attendant, en se rongeant les ongles, qu’une réponse s’affiche sur les écrans. Ils ont bien du être un peu étonnés, juste un peu, par la réponse…VIREZ DIX MILLE HUMAINS…Mais, bon, ce qu’ordinateur veut….Cela me rappelle une anecdote. Je faisais de la randonnée dans le Sud du Chili. A ma gauche un volcan. A ma droite un lac. Impossible de se perdre. Je marchais depuis plusieurs heures, quand je devinai une silhouette, au loin. En m’approchant, je constatai qu’elle appartenait à un homme. Son comportement était étrange. Il semblait tourner en rond. En m’approchant encore je remarquai que non seulement il avait un comportement erratique mais, qu’en outre, il ne regardait pas le paysage mais marchait tête baissée en fixant sa main droite. Cent mètres encore et je me retrouvai à sa hauteur. Ce n’était pas sa main qu’il regardait, mais un appareil, un GPS. Il prit alors conscience de ma présence, sembla soulagé. C’était un gringo. Un gringo perdu. Ou plutôt, il ne comprenait rien aux indications de son GPS. Il aurait voulu comparer avec le mien. Le mien ? Oui, mon GPS. Mais je n’avais pas de GPS ! Juste une carte, mais avec de tels points de repère, il n’y avait même pas besoin de carte. Là, le gars me regarda comme si je venais de lui dire que Bush et Chirac couchaient ensemble. Horrifié, qu’il était. Quoi ! Vous partez sans GPS ? J’aurais pu lui dire que j’avais su trouver ma route sur les océans, sans GPS, alors sur terre, entre un volcan et un lac…mais cela aurait semblé prétentieux et je n’avais pas envie de lui raconter ma vie. Je me suis contenté de lui montrer le volcan et le lac sur la carte, puis le volcan et le lac tels qu’ils apparaissaient à nos yeux. Mais visiblement, il ne faisait pas confiance à ses yeux. Nous n’avions plus rien à nous dire. C’était deux conceptions du monde qui s’affrontaient. J’ai continué mon chemin, entre le lac et le volcan. Il a continué à tourner en rond en fixant son GPS. Tout ça pour dire, que la réalité n’a pas changé. Un sac de patate reste un sac de patates. Par contre les ordinateurs ont rendu cette réalité à peu près incompréhensible pour une intelligence non préalablement formatée par les ordinateurs. »

Oui Manutara, la réalité ne change pas, ce sont les hommes qui la déforment !