mercredi, 02 mai 2007
Les animaux et moi (8)
Le déménagement se déroula sans encombre, hormis le fait que l'horloge comtoise ne tenait pas en hauteur. Il a donc fallu couper une partie des pieds !
Le soir même, je retournai dans l'ancienne maison en compagnie de Maria afin de récupérer les chats. Seul Théo était présent et il se retrouva bien vite dans le panier. Mais point de Popy ! J'eus beau appeler, faire le tour du jardin, le matou était invisible. La maison vidée de ses meubles était sinistre. Nous avions installé une chatière dans la porte de la cuisine ce qui permettait au chat d'aller et venir à sa guise.
Il a bien fallu nous résoudre à repartir sans Popy. J'avais pris soin de lui laisser à manger et à boire. La faim le ferait forcément revenir... Ce qui se passa bien évidemment. Quand je revins, deux jours plus tard, j'avais à peine refermé la porte d'entrée que le chat était déjà dans mes jambes à miauler et minauder. Il avait dû trouver le temps bien long !
L'adaptation à leur nouvelle demeure se fit peu à peu. Au début, ils étaient effrayés quand ils entendaient une voiture passer dans la rue située en contrebas et rentraient vite fait à la maison.
Théo a repris la chasse et de temps à autre il me rapporte un mulot ou une musaraigne encore en vie. Popy commence à se faire vieux, il a pris de l'embonpoint et n'arrive même plus à grimper dans l'arbre. Pourtant ce n'est pas faute d'essayer !
Dans le courant de l'année 2002, un chat vint squatter la maison. Je le retrouvai un beau matin installé sur le canapé du salon. Apparemment sa présence ne dérangeait nullement les deux autres chats. Comme il semblait mignon, je l'ai donc gardé; je l'appelai " Monsieur".
Pauvre Monsieur, il était en bien piteux état : il lui manquait des griffes, il avait des cicatrices un peu partout sur le corps et un œil amoché. A la fin de l'été il disparut soudainement, je ne le revis jamais.
Nous sommes en 2007, Popy est âgé d'environ treize ans. C'est lui qui me cause le plus de désagrément : il a une fâcheuse tendance à faire ses griffes sur les tapis et sur le rebord du lit dans la chambre d'amis. Théo n'a aucun défaut mais c'est un petit chat sans aucune défense.
Théo et Zometha dans le jardin
Occasionnellement nous avons la visite de Zometha ( vous parlez d'un nom !), la chatte de mes voisins. Elle se ramène en terrain conquis, va manger dans la gamelle des chats tout en crachant quand ils font mine d'approcher. Cet hiver, je l'ai retrouvée assez souvent le matin, dormant sur le lit de l'autre chambre, tandis que Popy fait le guet à la fenêtre !
Quant à Théo, sa place privilégiée est le panier sur l'armoire de la cuisine. De temps en temps, il va faire un tour dans les penderies. Avec sa patte, il fait glisser doucement la porte puis s'installe sur l'étagère du haut.
Ce sont les derniers animaux qui partageront mon existence.
05:20 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Devinette, suite
03:45 Publié dans Les insolites | Lien permanent | Commentaires (7)
mardi, 01 mai 2007
Devinette
11:38 Publié dans Les insolites | Lien permanent | Commentaires (5)
Les animaux et moi (7)
Désormais, l'accès au téléphone nous devint possible. Finie la course quand la sonnerie retentissait !
Nous n'avions plus d'animaux. Seule, la chatte noire du voisin, Cachou, passait de temps à autre et venait chercher un peu d'affection, mais pas trop longtemps car après elle se mettait à griffer...
En 1997 ma fille nous suggère de prendre un chat. L'idée fait peu à peu son chemin et finalement je me décide à adopter un chat à la SPA. Mon mari ne veut pas, il a décrété qu'il n'aimait pas les greffiers ( alors qu'il n'en a jamais possédé !). Pour me dissuader, il prend comme exemple les chats persans de son ami Claude qui ont dévasté toute l'entrée de l'appartement à coups de griffes... Mais cela ne suffit pas à me faire changer d'avis et nous voilà donc parties un samedi, ma fille et moi, au refuge de la SPA près de Luynes.
Une centaine de chats mâles sont regoupés dans un vaste enclos dans lequel on nous fait entrer. Le choix se fait assez rapidement : dès notre arrivée, un matou avec une belle queue en panache s'était précipité dans nos jambes et miaulait à tue-tête. Il avait vraiment envie de partir d'ici ! Alors pas d'hésitation, nous l'emmenons avec nous.
Et c'est ainsi que Popy a fait son apparition dans notre vie. Il était d'une maigreur extrême qui ne se voyait pas car il a une fourrure mi-longue. Mais quand on le caressait, on sentait tous ses os.
Le Popy s'est retrouvé ainsi, du jour au lendemain , parachuté dans un espace de 3000m2. En quelques mois il retrouva un poids normal. Au début mon mari feignait de l'ignorer, mais peu à peu il s'y est attaché.
En juillet 2001, mon mari a quitté ce monde. Je me suis retrouvée seule avec pour toute compagnie mon chagrin et mon chat.
Puis, un matin d'août, en revenant du marché et après avoir garé la voiture au fond du jardin, j'entends des miaulements plaintifs. En cherchant bien, je découvre alors une petite boule de poils blancs et gris dans un buisson. Un chaton abandonné probablement... Je me dirige alors vers la maison et la petite boule me suit.
Comment allait réagir Popy à l'arrivée de cet intrus ? Eh bien, le Popy réagit très mal ! Il ne fut pas agressif, non, mais il se montra jaloux et il partit bouder dans le jardin. Il resta ainsi deux jours dehors, à refuser de rentrer à la maison, malgré l'orage et la pluie ! Mais la faim fait sortir le loup du bois et il a fini par sortir de son mutisme. A partir de ce moment-là, il est devenu le professeur du petit. Il le suivait partout, j'avais l'impression qu'il veillait sur lui. Popy s'était rendu compte que ce petit chat n'était pas un rival et que je lui manifestais toujours de l'affection. Dés lors, ils devinrent inséparables.
J'appelai le nouveau venu Théo et je dus l'emmener chez le vétérinaire car il était assez mal en point.
Puis l'automne arriva ! Les longues et tristes journées de novembre passées à regarder la pluie tomber dans le jardin, la solitude désespérante... et puis la peur qui m'envahit peu à peu. Et cette maison qui sans cesse me rappelle des souvenirs. Il faut que je parte d'ici.
Décembre 2001 : ça y est, j'ai trouvé ce qui me convient ! Je suis à la limite de Tours et de Joué dans un quartier calme et verdoyant, j'ai trouvé un pavillon sans étage avec trois chambres et un petit bout de jardin, indispensable pour mes chats. C'est tout neuf, ça va me changer de la vieille maison branlante dans laquelle nous vivions depuis treize années. Il me faut du neuf, du propre, je veux renaître...
A partir de ce moment commence une période de grande effervescence : je dois me séparer de la moitié de mon mobilier, faute de place. Le choix s'avère douloureux, chaque objet me rappelant un souvenir bien précis. J'ai l'impression étrange qu'une partie de moi disparait avec le départ de ces meubles. Mais je dois aller jusqu'au bout de ma décision même si cela m'en coûte émotionnellement. C'est la seule solution pour continuer le chemin...
Peu à peu les cartons s'entassent dans les différentes pièces de la maison.Je fais venir quelques antiquaires pour le mobilier et les tableaux de valeur, puis c'est au tour des brocanteurs, et enfin les compagnons d'Emmaüs qui repartent avec un camion plein.
Les chats deviennent de plus en plus nerveux... Je me démène comme un beau diable et j'aime ça. J'ai l'esprit occupé, j'en oublie presque mon chagrin qui ne réapparait que le soir. Il est évident pour moi que je dois changer de chambre à coucher. Au lendemain du décès de mon mari je me souviens avec quelle angoisse j'avais ôté les draps, faisant disparaître à jamais les dernières traces de sa présence par l'odeur de son parfum. Dans la foulée j'avais également vidé toutes les armoires et les tiroirs. Pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de garder quelques chemises et un pull. Il m'arrive parfois, à la maison, d'enfiler le pull, je ferme alors les yeux et je pars dans le passé. J'ai besoin de ce retour dans le passé pour pouvoir affronter l'avenir...
22 janvier 2002, 7 heures du matin : les déménageurs viennent d'arriver, les chats se sont enfuis dans le jardin.
A suivre
09:50 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (4)
lundi, 30 avril 2007
Avis de recherche
Cela fait plusieurs années que j'essaie de retrouver mon ancienne amie de lycée , Nicole, dont les parents étaient pharmaciens rue d'Entraigues. Nous nous sommes perdues de vue à la sortie du lycée. Il y eut bien quelques courriers dans les années qui suivirent, mais peu à peu ils se firent rares jusqu'à ne plus exister.
Juin 1963, Tours, place Jean Jaurès. Nicole pose avec la pile de livres qu'elle vient de recevoir pour les prix au lycée ! Tiens, une Traction en arrière plan...
Et voilà, presque quarante ans se sont écoulés ( un bail quand même !). De temps en temps, je lance une recherche sur Google, on ne sait jamais et auhourd'hui... miracle ! - enfin je l'espère - je viens de découvrir en tapant son nom et son prénom qu'elle a écrit un livre en collaboration avec un chercheur.
Elle serait donc à l'hopital d'Argenteuil où elle exercerait la profession de biologiste. Le métier serait en rapport avec ses études puisqu'elle est entrée à la faculté de pharmacie à Tours. Et comme c'était une brillante élève, je ne doute pas un instant qu'elle ait fait un parcours remarquable !
1966, lors d'une journée passée avec ses parents à Ermenonville.
En plus des détails livresques fournis par Google, j'ai pu avoir aussi un e-mail. Je viens donc d'envoyer un petit mot ainsi que mon numéro de téléphone. Et maintenant j'attends, je souhaite, j'espère une réponse !
Affaire à suivre
18:25 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (6)