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jeudi, 17 mai 2007

Catastrophes en série

« Je grimpe à pied la montée vers le Menneton. Arrivée en haut, je m’aperçois avec frayeur que le Cher ( rivière ) arrive au ras de la levée ! Moins d’un centimètre manque avant qu’il ne sorte de son lit et déferle sur tout le quartier.

Je redescends en courant le chemin, criant à tue-tête « Au secours ! Le Cher va déborder, au secours !» Mais les premiers immeubles sont assez loin et les gens que je vois ne m’entendent pas. Je reviens sur mes pas et j’entre alors dans la maison de la garde-barrière. Je lui explique la situation et lui demande d’activer la sirène pour prévenir la population. Elle reste complètement indifférente et c’est moi qui appuie sur le bouton. Un son semblable à celui d’une sonnette de vélo se met alors à retentir deux ou trois fois de suite. Je ressors et là, je vois un filet d’eau qui commence à dévaler la pente. Au loin, des enfants quittent leur maison tranquillement pour se rendre au jardin botanique juste en face. Personne ne semble se douter du drame qui va se produire.

Changement brutal de décor : j’ai bifurqué sur la gauche, et je suis entrée dans un entrepôt qui stocke du bois. Je ne suis plus seule, il me semble que c’est une copine d'école qui m’accompagne, mais je ne vois pas son visage. Deux hommes s’affairent à l’intérieur. Le premier, un blond,  travaille sur une grande plaque de bois, tandis que le second, plus âgé est en train de pousser d’énormes tas de bois qu’un camion, ayant relevé sa benne, vide dans l’entrepôt. La porte de sortie est ainsi totalement bloquée par ce camion et pour sortir il faut que j’escalade tout le camion. Epreuve difficile ! Mais je réussis à émerger comme si je sortais d’une bouche d’égout… Me voici donc de nouveau sur la route. De l’autre côté passe un train. On voit très distinctement le conducteur qui est ivre et qui semble faire n’importe quoi. Quand il nous aperçoit il dévie le train et fonce dans notre direction ! ( ce que j’aime dans les rêves c’est le côté irrationnel qui s’en dégage, apparemment les rails ici ne servent à rien ). Afin de l’éviter, nous retournons dans l’entrepôt ( l’entrée est à présent dégagée, le camion ayant pénétré à l’intérieur). Mais le train nous suit toujours, le voici maintenant  à l’intérieur, le chauffeur ne nous quitte pas des yeux… Nous obliquons alors par une petite porte au fond, en courant à toutes jambes, attendant le bruit - je devrais dire l’explosion - qui  va immanquablement se produire lorsque le train heurtera le camion. Nous voici de nouveau dehors et aucun bruit… Etrange !

Changement de décor, nous sommes maintenant au bord de la mer, là où je passais mes vacances lorsque j’étais plus jeune. En passant devant une maison dont la porte est ouverte, j’aperçois à l’intérieur des amies de ma vieille tante. ( Ma tante est décédée en 1974 à l’âge de 84 ans). Je suis étonnée de voir qu’elles sont toujours en vie et je rentre pour leur dire bonjour. Mon père est là aussi. Je lui raconte alors nos péripéties…

Changement de décor : je suis maintenant dans un wagon sur une voie ferrée avec des hommes qui semblent être des policiers en civil et qui font une enquête. Il y a plusieurs autres voies de chaque côté de notre wagon. Les hommes parlent entre eux et je jette un œil par la fenêtre située à l’arrière du wagon. Ce que je vois à cet instant précis me laisse sans voix !

Sur la voie de droite arrive une «  Micheline » à très vive allure. Son passage si près du wagon va obligatoirement nous secouer violemment. Mais ce n’est rien par rapport à ce que je vois maintenant. Un énorme boeing 747 est en train de vouloir atterrir sur la voie de droite. L’image est très nette, les roues sont déjà sorties…. Avec son aile gauche, il coupe tous les poteaux électriques, les uns après les autres. S’en suit une série de sons terribles, d’images floues qui se superposent faisant penser à un ciel d’orage. Je suis ballottée de tous côtés. Je me réveille alors.»

Voilà ce que je viens de rêver. Un beau lot de catastrophes en série ! 

11:20 Publié dans Onirisme | Lien permanent | Commentaires (8)

C'est ouvert, entrez donc !

medium_chedigny.jpgIl ne faut pas me le dire deux fois, curieuse comme je suis. Et me voici donc dans l'atelier d'un artiste-peintre.

C'était l'année dernière, à Chédigny, lors de la manifestation « Le mai des artistes ». 

medium_chedignycarte.jpg

Du 17 au 20 mai l'opération " portes ouvertes " vous propose de nouvelles découvertes. Je n'ai pas encore la liste des ateliers ouverts à la visite. Qu'importe, ce sera la surprise. Je vais probablement m'y rendre cet après-midi avec ma fille. 

Ce village compte beaucoup d'artistes, parmi lesquels Gérard Marchand qui a exposé récemment à Tours.

Voilà une belle idée de promenade. Souhaitons que le temps soit de la partie ! ( ce qui est moins sûr hélas).

mercredi, 16 mai 2007

Rencontre avec deux anargyres

Lors de ma visite récente dans le beau prieuré de Saint-Cosme où vécut et mourut Pierre de Ronsard, je me suis posée la question de savoir qui étaient ces deux personnages statufiés qui ornent encore les deux niches du déambulatoire de l'église en ruine. Le petit fascicule donné à l'entrée nous indique qu'il s'agit de Saint-Cosme et Saint-Damien, médecins d'origine syrienne ayant vécu au IIIe siècle. J'ai donc voulu en savoir un peu plus et j'ai fait appel à Saint- Google !

Les saints anargyres !

Déjà il fut difficile de trouver la définition du mot anargyre qui ne figure pas dans le Larousse. Les anargyres sont les personnes qui refusent de recevoir de l'argent en retour de l'aide qu'ils apportent aux autres. On peut donc en conclure que les bénévoles qui œuvrent dans les différentes associations caritatives sont des anargyres qui s'ignorent !

Saint-Cosme medium_stcosme.jpg

Mais revenons à nos deux Saints : ils sont représentés en costume moyennageux, la coiffe est celle des médecins de cette époque et ils tiennent chacun un objet différent à la main. Comment savoir lequel est Cosme et lequel est Damien ? Là encore j'ai passé un temps fou à rechercher des renseignements que j'ai fini par trouver :

Saint Cosme tiendrait une matula et Saint Damien un pot à onguent. Allons bon, nouvelle difficulté ! Qu-est-ce qu'une matula ? Toujours rien côté Larousse... Heureusement, monsieur Gaffiot n'est jamais bien loin !

La recherche s'affine obligatoirement : ainsi la matula désigne un vase chez Ulpien, chez Varron ce mot désigne un pot de chambre. Enfin Plaute désigne de matula une personne niaise, une cruche.

Saint-Damienmedium_stdamien.2.jpg

Enfin la médecine nous apprend que la matula était le nom donné à un urinal. Donc je pense ne pas me tromper en redonnant le prénom à ces deux statues.

Tout ce baratin pour en arriver là , pensez-vous sans doute. Oui, je sais, cela peut paraître bien ennuyeux.

En tous les cas, cela m'aura permis de combler des lacunes et d'apprendre deux nouveaux mots, même s'ils sont difficiles à replacer dans une conversation :

« Vite, passe-moi la matula, j'ai une envie pressante ! » ou encore : « Vous êtes toujours anargyre aux restos du cœur ? »

mardi, 15 mai 2007

Où l'on reparle de la famille Baudichon

Sans doute avez-vous oublié ma précédente note sur Joseph Baudichon, cousin d'une de mes ancêtres, Louis Jeanne Baudichon et évangélisateur des îles Marquises au XIXe siècle ? 

Un autre membre de cette famille, originaire de Sainte-Maure de Touraine, s'est également distingué dans les Beaux Arts.

Il s'agit de René Adrien Anatole Joseph Baudichon. Il était le fils d'Anatole Marc et de Léonide Marie RIOU. Il est né à Tours, rue des Jacobins le 24 mars 1878. C'est son oncle, l'évêque, qui le baptisa.

Il fit ses études au collège Saint Gatien de Tours et entra à l'Ecole des Beaux Arts en 1895. Il reçut l'appui du sculpteur François Sicard et fut admis à l'Ecole des Beaux Arts de Paris en 1897.

medium_baudichon1.jpg

En 1900, il se présenta au concours Chenevard, fut admis au Salon des Artistes français en 1903 et y obtint une médaille de bronze en 1904, d'argent en 1914 et d'or en 1921.

medium_baudichon2.jpg

C'est lui qui remit l'épée à François Sicard lors de son élection à l'Institut.

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On lui doit de nombreuses médailles et plaques commémoratives , ainsi que des sculptures dont j'ai trouvé une liste ICI.

Il fut également un membre actif de la Société artistique et littéraire " Le Cornet ", à Paris.

A propos du film " Elephant "

medium_elephant.jpgHier soir la chaîne Arte diffusait le film de Gust van Sant, " Elephant ", qui reçut la palme d'or à Cannes en 2003. Ce film retrace les tueries commises par deux adolescents dans le lycée de Columbine au Colorado en 1999.

Le choix du titre n'est pas évident et chacun y va de son interprétation. C'est un film étrange tant dans les prises de vue que dans la façon d'amener la tuerie. Le ciel est omni-présent, changeant, nous laissant présager l'orage qui va bientôt s'abattre sur ce lieu.

Le réalisateur nous fait partager les dernières minutes de vie d'un groupe de lycéens. Il y a le sportif, la complexée, le petit couple, les trois filles, le photographe-amateur, les deux meutriers. Tous ces jeunes se croisent, se saluent, papotent. Les couloirs du lycée font penser à ceux d'une prison. Tout cela est d'un mortel ennui... Mortel, voilà bien le juste mot.

Gust van Sant se garde bien d'apporter un jugement, ce n'est pas le but recherché. C'est à nous d'essayer de comprendre pourquoi une telle tuerie a pu se produire et se produit encore. ( la tuerie de l'université de Virginia Tech ).

Qui sont donc ces deux meurtriers , Alex et Eric ? Ce sont deux gamins livrés à eux-mêmes, occupant leur loisir à jouer à des jeux de massacre, à regarder des vidéos louant les dictateurs, ayant une passion pour les armes à feu. En proie au sarcasme des autres, ils ne trouvent, comme solution à leur mal-être, que la disparition de ceux qui les dérangent en tirant sur eux. Et ça, ils savent faire ! Depuis qu'il sont petits, ils ont grandi dans une société où la violence a envahi les écrans. Alors, ils dégomment à tour de bras, comme ils ont l'habitude de le faire sur leur Playstation... sauf que là, c'est pour de vrai.  Ça fait froid dans le dos !

Le père d'Eric, un des jeunes meurtriers, a confié une vidéo-amateur, où l'on voit son fils et quelques amis s'entraîner à tirer. De toute évidence, ils y prennent un grand plaisir. ( Vous pouvez la voir dans le lien que j'ai mis plus haut). Il espère que cela choquera l'opinion et donnera à réfléchir. Je ne suis pas certaine que tous les jeunes réagissent sainement devant ces images. Peut-être s'est-il posé la question de savoir pourquoi son fils en était arrivé à un tel degré de violence ? Tout cela serait-il arrivé si un véritable dialogue avait existé entre les parents et les enfants dans ces familles ? Qu'en pensez-vous ?