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dimanche, 20 janvier 2013

13. Croisière sur le Mékong -5-

podcast

Dimanche 6 janvier :  Adieu Angkor !

Nous quittons l’hôtel dès 7h du matin afin d’éviter la foule pour la visite d’Angkor Wat. Ce mot signifie « la pagode de la ville » en khmer. La construction débuta au XIIe siècle, juste avant la construction de Notre-Dame à Paris (pour avoir un repérage dans le temps).

Ce temple est dédié à Vishnou, dieu suprême de l’hindouisme, symbolisé par la tour centrale.

D’ailleurs tout est symbolique dans ce lieu : les murs d’enceinte représentent la chaîne sur laquelle se trouve le mont Meru, centre de l’univers selon les hindous. Le roi bâtisseur fut Suryavarman II qui s’apparentait à Vishnou.

Censé être invulnérable, le temple a servi de refuge aux habitants de Siem Reap au début de la guerre civile en 1970.

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Un magnifique pont permet de franchir les douves. Une fois passée l’enceinte, on se retrouve sur une large allée, longue de 350m qui mène directement à l’entrée du temple. De chaque côté on trouve une bibliothèque et un large bassin couvert de nénuphars.

Les murs de la deuxième enceinte sont décorés de bas-reliefs représentant des scènes fantastiques tirées du Ramâyana et du Mahâbharata.

En longeant le mur d’enceinte par la droite, on peut apercevoir une grande statue de Vishnou.

 

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Des bas-reliefs représentent de jolies danseuses. Remarquez la position amusante de leurs pieds ainsi que les jupes transparentes permettant d'apercevoir les cuisses !

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Au centre de cet ensemble se trouve le sanctuaire avec ses cinq tours. C’est une succession d’escaliers abrupts, de terrasses, de cours et de petits autels. Un vrai labyrinthe !

L’accès à la tour centrale (la plus élevée) se fait par l’ascension d’une rampe plutôt raide ! Ah tiens, j'aperçois Marie-Christine qui descend.

 

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Ce sera sans moi… Il parait que d’en haut on a une vue imprenable sur la forêt, les tours voisines et la grande avenue dallée.

Le site est devenu le lieu d'habitation d'une multitude de singes :

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La visite d’Angkor s’achève donc ici pour nous. On aura vu environ un dixième de l’ensemble !

Retour à l’hôtel pour préparer la valise. Nos deux nouveaux guides arrivent au moment où l’on prend le repas. Ils vont nous accompagner jusqu’à Phnom Penh.

Les bagagistes ont descendu nos valises et chacun doit vérifier qu’elles sont bien présentes sur les chariots.

 

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Peu après, un fourgon arrive pour le chargement des bagages. C’est alors que j’assiste à une scène inimaginable : les bagagistes ont à peine eu le temps d’ouvrir les portes du fourgon, que plusieurs touristes se précipitent, fébriles, devant les chariots en montrant leur valise et en obligeant les bagagistes à prendre leur bien en priorité, même si cette valise est tout à fait en-dessous de la pile ! Il s’ensuit un brouhaha indescriptible, tout le monde voulant que sa valise passe avant celles des autres.  Des bagages sont donc laissés de côté, un peu partout devant l’entrée de l’hôtel … Le mien en fait partie, mais je garde un œil vigilant. En fait, ce sera la dernière valise à être placée dans le fourgon.

Je n’avais encore jamais vu un tel spectacle pitoyable ! À ce moment précis, je songe avec effroi ce que ce serait si le bateau venait à couler …

Bien, maintenant nous grimpons dans les bus en direction du port. Le trajet est relativement court (environ 20 minutes). Mais là, grande fut ma déception lorsque je me suis aperçue que le bateau n’était pas à quai !

Le guide nous explique que le niveau d’eau du lac ne permet pas la navigation et que nous allons rejoindre le bateau un peu plus loin en aval en empruntant une sorte d’aéroglisseur.

— La traversée va durer environ trois heures trente, rajoute le guide.  

L’idée d’avoir encore 3h30 d’attente dans un espace surchauffé finit par m’achever. Je laisse passer la cohue pour prendre une place tout au fond. J’ai ainsi trois places libres et j’en profite pour m’allonger et faire un petit somme.  Le lac Tonlé Sap est si large que l’on n’aperçoit pas les rives.

La nuit tombe déjà lorsque l’aéroglisseur se range le long du bateau :

— Bienvenue à bord !

Nous nous retrouvons tous au salon où l’équipage est présenté : cuisiniers, serveuses et serveurs, blanchisseurs (eh oui, il y a un service de blanchisserie bien pratique !), marins, et même une masseuse !

Le dîner est bientôt servi, mais je décide de le zapper. Je prétexte une légère fatigue passagère et je réintègre ma cabine, heureuse de profiter un peu d’un moment de solitude !

J’entends bientôt les turbines se mettre en marche. La croisière peut commencer !  

À suivre


Angkor Wat par cheztinou

03:55 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, cambodge, angkor

samedi, 19 janvier 2013

12. Croisière sur le Mékong -4-

Voici donc les deux diaporamas de photos concernant les  temples dont je vous ai parlé succinctement dans la note précédente :

Tout d'abord, le Bayon :


Le Bayon par cheztinou

Puis le Ta Phrom. Je dédie tout particulièrement ce diaporama à Thierry, il comprendra pourquoi :


Le Ta Phrom par cheztinou

vendredi, 18 janvier 2013

11. Croisière sur le Mékong -3-

podcast

Samedi 5 janvier : Angkor et toujours, suite.

 Après le déjeuner, nous partons donc en direction de l’ancienne cité d’Angkor Thom qui au Moyen Age comptait environ 100 000 habitants, vivant dans des maisons de bois et de paille et dont il ne reste évidemment plus rien aujourd’hui, si ce n’est les bâtiments de pierre dont le magnifique temple du Bayon que nous allons visiter.

Cette cité est ceinte de murailles de 8m de haut sur une longueur totale de 12km. Le tout est entouré de larges douves de 100m de largeur.

On accède à la cité par une large avenue bordée d’arbres (chouette ! un peu d’ombre). On franchit ensuite le pont bordé de chaque côté par 54 statues de géants (les bons génies sont sur la gauche, les mauvais sur la droite).

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Et voici le porche de l’entrée-sud, arche de 23m de hauteur surplombée de ce mystérieux personnage à quatre têtes.

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Nous voici bientôt devant le Bayon. Ce temple reste un mystère. C’est une énorme bâtisse de 37 tours (à l’origine on en comptait 54), chacune ornée de 4 visages qui illustrent les quatre vertus du Bouddha : la sympathie, la pitié, l’humeur égale et enfin l’égalité.

 

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Le Bayon a une forme de pyramide à trois niveaux. Sa hauteur est de 43m et il est très facile de se perdre dans ce dédale de  couloirs sombres et étroits où résonnent d’étranges petits cris.

Elles sont toujours là, les centaines de chauve-souris, seules habitantes du lieu et dont Pierre Loti, dans son recueil  Le pèlerin d’Angkor, narre la présence de façon inquiétante. Il faut dire que lorsqu’il visita ce temple, il était tout seul et c’était la période de la mousson.

 

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Aujourd’hui, il fait très chaud et des centaines de touristes se bousculent pour faire des photos. Chacun veut être sur la photo devant les entrées des galeries ou bien à l’avant des têtes sculptées. J’ai bien l’impression qu’il n’y a que cela qui les intéresse !  Et l’histoire du lieu dans tout ça ? Il y a beaucoup de touristes chinois et leur grand plaisir est de poser en faisant le signe V de victoire. Il faudrait peut-être leur expliquer que ce n’est pas Disneyland.

Enfin bon, passons …

 

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Au premier niveau du temple, les murs sont recouverts d’immenses bas-reliefs. Ils relatent les exploits de l’armée angkorienne contre les Chams, mais aussi des scènes de la vie quotidienne des Khmers au XIIe siècle, la bataille du Grand Lac (le Tonlé Sap) et divers duels.

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La chaleur a légèrement décliné et nous partons maintenant visiter le temple qui servit lors du tournage du film Tomb Raider avec Angelina Jolie dans le rôle de Lara Croft : il s’agit du Ta Phrom. Ce temple fut construit vers 1186 sous le règne de Jayavarman VII.

Imaginez qu’à l’époque les dignitaires mangeaient dans de la vaisselle en or, dormaient dans des draps de soie ; la tour centrale du temple était recouverte de pierres précieuses.

Et aujourd’hui ? C’est la nature qui a repris ses droits ! Les graines des arbres fromagers, transportées dans les déjections des oiseaux, ont germé un peu partout et ont littéralement envahi le lieu. Par moment, les racines ressemblent à des pythons s’enroulant autour des pierres. C’est grandiose !  

 

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Le soir tombe. Nous rentrons à l’hôtel, un peu fatigués mais les yeux plein de rêves.

Nous bénéficions d’une pause, le temps de se doucher, puis le car vient nous chercher pour nous emmener d’abord faire un petit tour sur le marché de nuit (décevant car c’est surtout fait pour les touristes) puis direction un restaurant (tenu par un Français) où nous allons assister à un spectacle de danses durant le repas.

 

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Mais auparavant, notre guide, Yeth, a fait stopper le car dans un endroit tranquille et il nous présente ses adieux. Nous allons en effet le quitter demain après le déjeuner. Il a apporté du vin de palme et des amuse-gueules et nous trinquons ensemble. Il nous chante alors « J’attendrai » en français et en cambodgien. Je regrette de ne pas l’avoir filmé !

Il est émouvant cet homme érudit qui fut le seul de sa famille à réchapper au génocide des Khmers rouges. Il comprit très vite que le seul moyen de survie était de se faire passer pour un homme inculte. Surtout éviter de montrer qu’on avait fait des études ! Mais je reviendrai un peu plus tard sur ce sujet.

Nous voici donc au restaurant. J’ai attendu que chacun prenne une place pour jouer au bouche-trou. Je me retrouve alors au milieu d’un groupe de trois couples, deux étant face à moi. Eh bien, durant tout le repas, ils ne m’ont jamais adressé la parole, faisant comme si je n’existais pas ! J’ai donc dû endurer leur conversation au ras des pâquerettes. Ça promet pour la suite… Cela eut néanmoins l’avantage de me permettre d’éviter comme la peste ce groupe, que j’ai nommé Les Bidochon, tout au long du voyage !

Demain, nous attaquons le gros morceau : Angkor Wat.

À suivre

 Je mettrai un diaporama un peu plus tard !

mercredi, 16 janvier 2013

9. Croisière sur le Mékong -1-

podcast

Jeudi 3 et vendredi 4 janvier :

J’ai passé la nuit dans un hôtel près de Roissy. L’avion de la Thaï Airways décolle à 13h30.

Dix heures plus tard, l’avion atterrit sur l’aéroport de Bangkok.

Ah, quel plaisir de s’apercevoir qu’il y a un espace réservé aux fumeurs !

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Nouvel embarquement pour Siem Reap, au Cambodge où l’avion se pose vers 3h20. Nous sommes maintenant le vendredi 4 janvier, il est alors 9h20, heure locale. Le temps est chaud, ensoleillé.

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Peu à peu, les gens se regroupent autour des deux guides qui nous attendent à la sortie et nous nous dirigeons vers deux cars à la sortie de l’aéroport.

Mesdames et messieurs, bienvenus au Cambodge ! Vos chambres à l’hôtel ne seront libérées qu’à partir de midi. Aussi nous vous proposons de commencer par une petite balade sur l’eau.

Le site d’Angkor Wat se situe à 8km de Siem Reap. La partie visitable  s’étend sur environ 402km2, mais –selon les archéologues- le site devait probablement faire plus de 3000km2, regroupant environ 800 000 habitants au moment de son apogée ! La construction s’étale de 889 à 1430.

À partir de cette date, s’amorce le déclin de la ville en raison probablement d’une série de catastrophes naturelles et de la déforestation.

Il faudra attendre le milieu du XIXe siècle pour redécouvrir cette civilisation tombée dans l’oubli, grâce au botaniste français Henri Mouhot qui explora la région de 1858 à 1861.

Ses descriptions et ses croquis vont relancer l’attrait pour ce lieu et depuis cette date, les recherches ne cessent de dévoiler de nouvelles découvertes.

Je m’arrêterai là pour ce qui est de l’histoire de ce lieu magique car c’est beaucoup trop complexe et ce n’est pas en trois jours que l’on peut digérer cinq siècles d’une civilisation hindouiste puis bouddhiste ! Il existe suffisamment de livres spécialisés traitant le sujet.

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Nous nous retrouvons bientôt sur un canal artificiel entourant un des temples du site d’Angkor. Un peu plus loin, nous descendons sur la rive et passons sous la porte sud.

 

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Là, les cars nous attendent à l’ombre, le long d’une large route de terre ocre.

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Nouvel arrêt, un peu plus loin, devant le Palais royal pour admirer la terrasse des Éléphants.

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Elle fut aménagée sous le règne de Jayavarman VII, au début du XIIIe siècle et mesure350 mètres de longueur.

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Après cette matinée à la fois reposante et culturelle, nous rejoignons l’hôtel Le prince d’Angkor pour le déjeuner – c’est un buffet- suivi d’un repos bien mérité jusqu’à 16h.

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Cette pause a permis de recharger un peu les batteries, de sortir les vêtements légers.

L’après midi est consacré à la visite d’un magasin qui fabrique des bougies et des produits cosmétiques. Nouvelle halte dans un magasin d’art.

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La nuit tombe très vite (vers 17h30) ; juste avant de retourner à l’hôtel, le guide nous emmène visiter une pagode dans Siem Reap.

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Le soir, le repas (toujours un buffet) est servi au bord de la piscine. Tous les plats proposés sont de la cuisine locale et c’est un véritable délice !  C’est merveilleux de découvrir des saveurs nouvelles aussi subtiles. Je dîne seule à une table. Je remarque que les autres membres du groupe sont venus à plusieurs –des groupes d’amis de 4 ou 6 personnes ou encore des couples-. J’en conclus très rapidement qu’il me sera difficile de m’intégrer à un groupe. Mais cela ne me gêne pas ; comme dit le dicton : Mieux vaut être seule que mal accompagnée !

Après le dîner, je réintègre ma chambre. Cette première journée fut bien agréable !

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À suivre