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mercredi, 26 septembre 2012

205. Carnet de voyage au Brésil -12-

podcast

Lundi 10 septembre : découverte de Salvador

Nous sommes ici depuis un jour déjà et nous n’avons encore rien vu d’intéressant. Aujourd’hui est donc une journée consacrée à la visite de la ville.

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Salvador est scindée en deux :

- la partie haute, ou Pelourinho –le pilori- classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis les années 1990.

- la partie basse, plus éclectique.

La population compte environ 3 millions d’habitants avec l’agglomération. Enfin, Salvador est mondialement connue pour son célèbre Carnaval de rues, le plus important au monde !

Elle fut la première capitale du Brésil ; c’est là qu’arrivaient principalement les bateaux en provenance d’Afrique avec leur cargaison d’esclaves. La ville a conservé de nos jours beaucoup d’anciennes traditions (pratique du vaudou, cuisine épicée, etc).

 

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Cette balade à pied dans les rues est très agréable. Nous traversons des quartiers populaires très animés ; les maisons de style colonial présentent une belle restauration. Il reste cependant encore bien du travail !

 

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Nous n’échappons pas, bien sûr, à l’arrêt dans une bijouterie. Cela m’arrange bien car, pendant que les autres sont dans la boutique, j’ai du temps pour flâner à ma guise.

 

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Visite de l’église du couvent Sao Francisco, richement décorée. Les murs du cloître sont décorés d’azujelos, chaque mur traitant d’un thème différent (l’argent, l’amitié, la vertu et la mort).

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Dans cette église, enfin, j’ai pu découvrir que les anges ont un sexe. La preuve :

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Le midi, nous déjeunons sur la place du Pilori, ancien lieu de torture des esclaves. Un restaurant au kilo qui, comme les précédents, brille par sa médiocrité.

Antonio profite de cette pause pour nous proposer une sortie optionnelle pour le soir :

— Il s’agit d’un spectacle de grande qualité avec des chants et des danses suivi d’un dîner dans un restaurant. Le prix de la prestation est de 140 réals.(environ 60 euros).

 Je m’y inscris sans grande motivation car on ne peut photographier le spectacle et pour ce qui est de la bouffe … Je me méfie.

L’après-midi, nous reprenons le petit bus qui nous emmène dans le quartier de Bonfim, situé dans la ville basse. Située en bord de mer, il y fait tout de suite beaucoup plus frais. À cet endroit, il y a aussi de jolies maisons en cours de restauration.

 

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Nous visitons ensuite la basilique Notre-Seigneur-de-Bonfim. Elle fut construite en 1745 pour recevoir une statue du Christ en provenance de Setubal, au Portugal. À l’intérieur, dans une petite pièce, on peut apercevoir des ex-voto en plastique suspendus au plafond ; ce sont les fidèles qui apportent ainsi la représentation de la partie malade de leur corps dans l’espoir d’une guérison.

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Retour dans le centre ville pour un arrêt au Mercato Modelo, marché couvert situé face à l’embarcadère.

 

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Pendant que les autres sont à la recherche d’objets à rapporter, je me balade tout autour. Il reste encore de beaux édifices à restaurer :

 

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Alors que j’attends patiemment, j’observe soudain un pauvre gamin, d’environ 14-15 ans, d’une grande maigreur, les jambes couvertes de plaies et qui tente désespérément d’obtenir quelques pièces auprès des gens qui passent indifférents. Il reste à l’extérieur, craignant probablement de se faire chasser s’il pénètre plus avant. Au bout d’un certain temps et voyant que les autres du groupe commencent à arriver, je me lève, décidée à faire quelque chose s’il m’aborde.

Effectivement il vient vers moi et portant les doigts à sa bouche, il me fait comprendre qu’il a faim. La solution la plus simple aurait été de lui donner alors de l’argent, mais je préfère acheter de la nourriture. Il m’entraîne alors sur le côté du Mercato, un endroit assez glauque et désert, puis nous pénétrons à l’intérieur d’une sorte de buvette sombre. À cet instant, je me dis que ce n’est sans doute pas très prudent, mais bon, j’y suis …

Deux ou trois hommes sont assis, près d’un distributeur de boissons attaché avec une grosse corde et derrière un comptoir sinistre trône une espèce de grosse matrone à l’air revêche.

Je lui fais comprendre par gestes et en sortant un billet que je veux qu’elle donne à manger au gamin. S’engage alors une discussion entre elle, les hommes et le gamin, discussion à laquelle je ne comprends évidemment pas un traître mot. Finalement, un des hommes se lève, détache le distributeur et en sort une bouteille de soda. Je hausse le ton et précise par gestes que je veux  DE LA NOURRITURE ! La matrone finit alors par ouvrir son frigo et en sort un gros beignet qu’elle balance plus qu’elle ne tend au gamin qui se précipite dessus, me serre fortement les mains et disparait aussitôt. Geste dérisoire de ma part, penserez-vous ? Oui, probablement, ce n’est pas en agissant ainsi que le problème de la délinquance des enfants sera résolu, mais d’un autre côté, la vue de ce gamin m’avait profondément émue. Pourtant ce n’est pas la première fois que je suis confrontée à ce genre de situation : en Inde, par exemple, si on se laissait attendrir, on passerait son temps à nourrir tous les affamés qui sont dans la rue. Enfin, c’est comme ça … Ce jour-là, à cet instant précis, j’ai ressenti le besoin de donner un petit quelque chose.

Mais revenons à nos moutons !

Au retour à l’hôtel, Antonio récolte les sous pour le spectacle-dîner du soir. Finalement je décide de ne pas aller à cette soirée. Le spectacle est certainement de qualité, mais je me méfie du dîner qui suit. Je prétexte alors une fatigue soudaine et je reste passer la soirée dans ma chambre. J’éprouve le besoin d’être un peu seule. J’en profite pour transférer mes photos sur mon ordinateur et tenir à jour mon carnet.

À suivre

11:37 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, bresil, salvador, bahia

mardi, 25 septembre 2012

204. Carnet de voyage au Brésil -11-

podcast

Samedi 8 septembre : adieu Brasilia !

 Il est donc aux environs de 17h30 lorsque Roland nous quitte à l’aéroport de Brasilia. Adieu donc car il me parait fort improbable que j’y remette les pieds un jour. Veni et vidi …

Je ne regrette pas du tout cette rapide visite qui méritait le coup d’œil. Pour rien au monde je ne voudrais y vivre, mais les édifices ont – comme dit Dominique- beaucoup de gueule !

Bref, nous voici de nouveau dans la salle d’embarquement.

L’avion décolle vers 19h30 et deux heures plus tard nous voici à … Salvador de Bahia !

Nouvelle ambiance, nouveau guide, celui-ci s’appelle Antonio, il fut chauffeur-livreur pendant quelques années à Paris avant de rentrer au pays.

Sa devise : La vie est belle ! Autant dire que le séjour s’annonce sous de bons auspices.

Direction l’hôtel situé en bord de mer. Mais, comme il fait nuit et que l’entrée est située sur le côté, on ne s’en rend pas compte tout de suite. Tout au contraire, la petite rue adjacente nous parait relativement glauque !

Comme il n’est pas très tard et que nous avons délicieusement abominablement mal mangé dans l’avion, nous décidons de ressortir et d’aller boire un cocktail de fruits dans un boui-boui voisin avant de tomber dans les bras de Morphée.

 

Dimanche 9 septembre : Martine à la plage.

En me réveillant, je m’aperçois que j’ai accès à un petit balcon depuis ma chambre ce qui me permet de voir la mer.

 

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Je prends rapidement le petit déjeuner afin d’aller faire des photos. En cours de chemin, je suis interpelée à une ou deux reprises par des joggeurs. Je n’y prête pas trop attention lorsqu’un peu plus loin, je suis accostée par un surveillant de rue (de plage ?) qui me fait comprendre par gestes qu’il est fort imprudent de se balader avec l’appareil photo en bandoulière.

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D’accord mon capitaine, je rentre l’attirail ! Dans le coup je suis aussi rentrée à l’hôtel, un peu dépitée. Ça promet pour la suite !  

Le bel Antonio arrive vers 9h, petit bob blanc sur la tête et lunettes à montures blanches.

 

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Petite devinette : quel âge lui donnez-vous ?

Le programme est loin de faire l’unanimité dans le groupe : en effet, il est prévu de passer la journée sur deux îles avec possibilité de baignade.

— On n’est pas venu au Brésil pour faire trempette ! grommelle je ne sais plus qui. Je suis un peu d’accord avec lui, mais bon, une journée de détente ne peut pas non plus faire de mal durant ce voyage plutôt trépidant. Bon gré, mal gré, tout le monde se retrouve bientôt à l'embarcadère.

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C’est l’occasion de découvrir une belle vue d’ensemble de la ville, construite en hauteur sur une petite colline.

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La traversée est plutôt longuette ; fort heureusement un groupe de musiciens est là pour apporter de l’animation. Marcelle ne résiste pas au plaisir de se faire photographier avec les musiciens. Le bateau est rempli de gens qui vont passer la journée à la mer. C’est une ambiance bon-enfant.

 

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— Nous restons deux heures ici ; ensuite nous repartons déjeuner sur une autre île, précise Antonio.

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 Le temps de tremper les pieds dans l’eau – environ 23°-, de s’installer sous un parasol et de siroter une caïpirinha, de faire l’achat de quelques pacotilles, et il est l’heure de repartir.

 

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La descente du bateau sur la deuxième île est un peu plus compliquée car c’est marée basse et nous sommes donc obligés d’embarquer d’abord dans un canot qui nous laisse ensuite à l’embarcadère. Cela demande quand même un peu de souplesse et nous en manquons !

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 Nous déjeunons dans une petite guinguette. Si la bouffe est médiocre, l’ambiance y est agréable.

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À 15h, on lève le siège et retour au bateau. La montée à bord s’avère aussi délicate que la descente et Andrée s’écorche toute la peau  sur le dessus d’une jambe. Comme elle prend des anticoagulants, le sang se met aussitôt à couler abondamment et des lambeaux de chair se détachent. Un coup de bol, j’avais un spray de biseptine dans mon sac à dos. Elle s’asseoit sans un mot, très dignement, puis elle  tend sa jambe pendant que l’on s’affaire pour désinfecter et tenter de lui faire un semblant de pansement.

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Le retour me parait plus court que l’aller, sans doute est-ce dû à la fatigue. J’ai également chopé de bons coups de soleil dans le cou et dans le dos. Le soleil se couche :

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Au moment où l’on sort du bateau, il se met alors à pleuvoir, une averse tropicale violente mais brève et qui rafraîchit ! C’est le moment de se servir du drap de bain prêté par l’hôtel. Dans la panique, je perds le groupe et me retrouve bientôt avec Marcelle et Andrée.

— Pas de panique, les filles ! Si on ne les retrouve pas, on rentrera en taxi, j’ai le nom de l’hôtel.  

Le guide finit par récupérer toutes ses ouailles et nous rentrons à l’hôtel.  Et le soir, nous décidons à sept de nous offrir un restaurant en bord de mer. Nous en avons repéré un qui semble bien et qui n’est qu’à 5 minutes à pied.

Effectivement, ce restaurant est bien. On choisit tous la même chose, un bobo de crevettes, qui est une spécialité brésilienne, sauf Andrée et Marcelle qui prennent une pizza à deux.

Le bobo est servi pour deux personnes et se présente dans un petit chaudron en terre avec du riz blanc et de la semoule de manioc en accompagnement. Je rajoute un peu de piment pour corser le tout. C’est un vrai délice !

Le soir, je m’endors la fenêtre grande ouverte pour écouter le bruit des vagues …

À suivre

PS : vous ne trouvez pas que Marcelle ressemble à Edih Piaf ?

lundi, 30 janvier 2012

26. Bilan d'une décennie -85-

Revenons à des choses plus réjouissantes. Nous sommes donc en mai 2009 et je suis à Marrakech pour une petite semaine. Si un jour vous avez l'occasion d'y séjourner, ne manquez surtout pas la visite du palais de la Bahia !

Ce palais fut construit à la fin du XIXe siècle pour le compte du grand vizir Ahmed ben Moussa, dit Ba Hmad. C'est dans cet endroit somptueux qu'il logea ses quatre femmes et ses 24 concubines.

Comme vous allez le constater dans le diaporama qui suit, ce lieu est un véritable enchantement.

Quid du programme de restauration qui devait débuter en 2011 ?

Bonne promenade :


Palais de la Bahia par cheztinou

08:22 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palais, bahia, marrakech, maroc

jeudi, 21 mai 2009

166. Carnet de voyage au Maroc -5-

Mardi 12 mai, suite et fin : le palais de la Bahia.

 

Un petit taxi jaune s’arrête aussitôt :

Vous pouvez me conduire au palais de la Bahia ?

Les rues ne sont pas très larges, cela vous ennuie si je vous laisse un peu avant ?

Pas de problème !

Et le taxi démarre. Me voici à un croisement de deux ruelles. Je demande mon chemin et j’arrive bientôt devant la porte du palais. Tiens, c’est fermé ? J’insiste, je commence à pousser la vieille porte branlante avec mon épaule. Pour un peu j’aurais bien tout démoli quand mon regard est attiré par une affiche collée sur la porte :

Ouverture de 14h45 à 17h45.

Je regarde ma montre, il est 14h30… Ouf, je ne suis pas venue pour rien.

 

La lourde porte s’entrouvre effectivement à l’heure indiquée et je pénètre dans le jardin d’entrée. Je vais enfin pouvoir visiter à mon rythme, pas comme la dernière fois (en 2004) où tout avait été fait au pas de charge. Je m'attarde un bon moment dans ce petit jardin rempli de fleurs (jacarandas, bougainvillées, daturas etc.)

 La Bahia signifie la Belle, c'est à dire la favorite du vizir. 

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Cette magnifique demeure construite à partir des années 1880 appartenait au vizir Ba Ahmed. Elle s’étend sur environ huit hectares. Toutes les pièces ont été conçues de plain-pied (à l'exception d'une maison) en raison de l’embonpoint du vizir ! Les colonnes sont en marbre d’Italie, les plafonds en cèdre peint avec des puits de lumière. C’est une véritable merveille architecturale.

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Je vous laisse le loisir de contempler :

Le palais de la Bahia.

 

Je ressors enchantée de cette visite malgré la foule et je m’enfonce dans les ruelles sombres de la Médina.

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Finalement j’aboutis sur la place Jemaa-el-Fna et j’en profite pour faire une pause. Il est vrai que je n’ai pas déjeuné.

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Je choisis donc une autre terrasse surplombant ce vaste espace et je reste là au moins une heure à déguster de délicieux gâteaux et faire des photos. Comme le soleil décline peu à peu, je décide de rejoindre l’hôtel. Demain je pars pour Ouarzazate.

Hep ! Taxi !

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À suivre

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