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mercredi, 13 mars 2019

Le Brésil en six étapes -3-

Bienvenue à Brasilia, capitale futuriste du Brésil ! Surgie de nulle part, cette ville fut construite à partir de 1960 au centre du pays afin de désengorger les deux grandes villes de Rio et Sao Paulo et inciter les gens à venir s'y installer. Vous trouverez l'historique ICI.

Arrivés à Brasilia dans la soirée, nous sommes accueillis par un guide d'origine libanaise qui d'emblée nous prévient :

— En principe, je dois vous conduire directement à votre hôtel où vous dînerez puis passerez la nuit. Mais, comme je suis gentil (!), je vous propose de découvrir une partie de la ville de nuit, puis nous irons ensuite dîner dans un bon restaurant ....

Puis, après un silence, il rajoute : 

— moyennant la modique somme de 100 euros — en fait je ne me souviens plus si c'était 100 ou 75 —

— Il faut néanmoins que vous soyez tous d'accord car votre hôtel étant situé loin du centre, on ne peut pas y aller directement.

Nous sommes 11 au total. Je sais que parmi nous il y a quelques personnes dont le budget est assez serré. Il faut savoir que dans ce voyage la plupart des repas sont à nos frais, chacun se débrouillant pour grignoter. 

Bon gré, mal gré, tout le monde accepte donc.

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La visite est cependant agréable car de nuit la ville est très belle. Quant au restaurant, il faut avouer que l'on s'en serait bien passé ! Nous sommes accueillis par le patron qui semble être très ami avec notre guide. On comprend pourquoi s'il lui amène ainsi des clients. Le lieu est uniquement fréquenté par la jeunesse dorée de Brasilia.

De la frime tout ça ! Je me retrouve avec un steak frites-haricots verts tout à fait banal.

Le lendemain, nous visitons donc les principaux monuments. Ce qui frappe en premier, c'est la démesure des voies principales, puis finalement le peu de gens dans les rues et l'absence totale de mendiants !

Ouh ouh ! Il y a quelqu'un ?

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Une ville sans pauvres ? Allons-donc ! La pauvreté est reléguée à l'extérieur, dans des bidonvilles insalubres où s'entasse une population de travailleurs pauvres et de miséreux.

Comme a dit Elizabet Bishop, poétesse américaine ayant vécu au Brésil :

" Brasilia n'est qu'un petit palais de fées, sans utilité, surgi d'un champ de boue stérile, une jolie babiole, chère tel un joyau. "

Cette ville qui au départ avait été conçue pour regrouper dans des lieux de vie communs les différentes couches de la société se retrouve aujourd'hui uniquement occupée par une classe aisée. Les concepteurs doivent de retourner dans leur cercueil !

Alors, Brasilia, une utopie ? À vous de juger :

11:13 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil, brasilia

mardi, 25 septembre 2012

203. Brasilia

Avant de poursuivre le récit de ce voyage, je vous propose quelques photos supplémentaires de Brasilia sur un air de bossa nova :


Brésil 4 par cheztinou

01:04 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bresil, brasilia

lundi, 24 septembre 2012

202. Carnet de voyage au Brésil -10-

podcast

Samedi 8 septembre : découverte de Brasilia, suite et fin.

 Après le déjeuner, nous reprenons les visites :

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La cathédrale métropolitaine, mélange heureux de verre et de béton. Elle est surmontée de la couronne d’épines. Les quatre évangélistes nous accueillent à l’entrée, qui est en contrebas. À l’intérieur trois anges aux proportions différentes semblent voler dans le ciel.

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Et le clocher ?

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Il est à côté de l’édifice, constitué de quatre cloches provenant de Saragosse, en Espagne. 

Nous voici à présent sur la grande avenue des ministères, tous construits à l’identique, comme ça, pas de jaloux ! Nous pénétrons à l’intérieur de celui des Affaires Étrangères, le Palais Itamaraty :

 

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— Allez, on se dépêche !La journée n’est pas finie !

En route maintenant pour visiter la chambre des députés et celle des sénateurs, deux bâtiments en forme de bol.

 

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Notre cher Roland a beau avoir de l’influence un peu partout, il est cependant obligé de nous inclure dans un groupe déjà formé avec la guide spécialisée. Et elle en a des choses à dire, cette femme, et tout en portugais bien sûr ! J’ai bien failli piquer du nez, assise sur le siège d’un député !

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Arrêt suivant sur la vaste esplanade des Trois Pouvoirs  regroupant :

- Le Tribunal Suprême, devant lequel se dresse une statue de la justice aveugle :

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- Le Panthéon de la Patrie, inauguré en 1986 en l’honneur de Tancredo Neves. La pince à linge située sur le côté est … un pigeonnier !

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- La statue des Candangos, en hommage aux milliers d’ouvriers venus défricher puis construire cette ville de la démesure.

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Le jour baisse peu à peu. Allez, encore un petit tour devant le Palais de Alvorada, de jour cette fois, pour voir la Garde à l’entrée de la résidence de l’actuelle présidente, Dilma Rousseff.

 

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Le soleil se couche lorsque nous prenons le chemin de l’aéroport.

— Comment ça ? Vous partez déjà ?

— Mais oui, je vous avais dit que tout allait se faire au pas de course. D’ailleurs à plusieurs reprises, nous avons abandonné Andrée dans le car. Elle était trop fatiguée pour suivre le groupe.

Michel se dépêche de faire passer sa petite enveloppe pour le pourboire au guide :

— Tu plaisantes j’espère ! Il nous a déjà pris 35 réals. C’est largement suffisant.

À notre retour à Rio, en fin de voyage, Carmen nous indiquera qu’il n’est pas Brésilien, mais Libanais et qu’il a un sens aigu des affaires. On s’en était aperçu !

L’avion décolle vers 19h30.

— Destination ?

— Vous le saurez au prochain numéro !

 

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À suivre

02:31 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, bresil, brasilia

dimanche, 23 septembre 2012

201. Carnet de voyage au Brésil -9-

podcast

Samedi 8 septembre : découverte de Brasilia

Beau lever de soleil aperçu depuis ma chambre d’hôtel :

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Chouette, le petit déjeuner est servi à partir de 6h du matin ! Je m’y précipite.

Nous quittons l’hôtel vers 9h30 escortés par Roland-le-Magnifique. Nous avons exactement huit heures pour faire le tour des principaux monuments de la capitale brésilienne.

Si Brasilia n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Sortie du néant –l’endroit était une savane peuplée de serpents- elle défie le monde architectural par son audace. Le moindre petit détail a été longuement réfléchi, voulant faire de cette ville futuriste un lieu de vie rationnel et agréable. Je ne suis pas tout à fait certaine que le but ait été vraiment atteint. Ici la fantaisie n’a pas cours … 

Je pourrais vous parler longuement de Brasilia au risque de très vite vous ennuyer. Aussi vais-je me contenter de vous renvoyer ICI, pour les curieux et les désireux de s’instruire.

 

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Premier arrêt devant une petite chapelle qui n’est pas sans rappeler celle de Ronchamp réalisée par Le Corbusier. Le toit fait penser à une coiffe de religieuse.

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Puis balade dans un quartier, le bloc D. Rien que le mot bloc me donne la migraine ! Chaque quartier est composé de quatre blocs, tous construits à l’identique. Ah, on ne peut nier que cela soit bien entretenu, les rues sont tirées au cordeau, les espaces verts ne manquent pas, les endroits de jeux pour les enfants non plus. Seulement tout cela parait totalement mort. On ne voit pas un chat !

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Un peu plus loin, on tombe enfin dans un quartier un peu plus vivant : c’est celui des magasins. Là encore, quelle uniformité : rue des pharmacies, rue des magasins de mode, etc. Rien n’est laissé au hasard. Quel mortel ennui !

Nous passons au sanctuaire Dom Bosco. Les murs sont composés de milliers de morceaux de verre dans les nuances de bleu et mauve ce qui donne une luminosité intérieure remarquable. Cet édifice est l’œuvre de l’architecte Carlos Alberto Neves.

 

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Nous voici à présent devant l’imposant ministère de l’Armée de Terre.

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Sous la voûte, l’acoustique est extraordinaire et les généraux n’ont pas besoin de micro pour leurs discours. (C’est ce qu’il aurait fallu à Castro à Cuba !).

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Pour vous montrer à quel point le coin est désert, je me suis carrément mise au milieu de la route ; voici le résultat :

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Roland nous conduit ensuite au pied de la tour de la télévision. Je commence déjà à stresser quand il nous dit qu’on va grimper en haut. Par chance, la file d’attente est trop importante et nous zappons cette visite. Ouf !

Dernier arrêt avant le déjeuner : visite du Mémorial Juscelino Kubitschek qui fut président de 1956 à 1961.

 

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Le repas de ce midi est compris dans le voyage et Roland nous emmène dans un endroit assez agréable, je dois bien l’avouer, pour goûter à une des spécialités brésiliennes : la feijoada

Les haricots noirs sont mijotés avec tous les morceaux du porc ( pieds, queue et oreilles inclus),de la poitrine, des saucisses, de la viande de bœuf fumé, le tout aromatisé à l’ail et revenu dans l’huile de palme. Ce plat s’accompagne de riz blanc, de farine de manioc , de chou vert et de quartiers d’oranges. C’est goûteux, mais quand même un peu lourd à digérer !

 

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Je vous retrouve un peu plus tard pour la suite.

Complément d'informations :

L'architecte Oscar Niemeyer

02:43 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, bresil, brasilia

samedi, 22 septembre 2012

199. Carnet de voyage au Brésil -8-

podcast

Vendredi 7 septembre : l’arrivée à Brasilia

Ainsi donc, nous passons d’un extrême à l’autre ! Après l’exubérante Manaus et la forêt luxuriante, la chaleur moite de la forêt tropicale, voici la froideur du béton, le futurisme architectural.

Notre nouveau guide s’appelle Roland. À première vue, il semble assez rigolo ce gnome bedonnant aux larges bretelles. Mais très vite, je me rends compte qu’il est plein de suffisance et assez arrogant.

Durant le trajet nous conduisant au Saint-Paul Plaza hotel, il nous indique que rien n’est prévu pour la soirée (il n’est que 20h), mais que, si on le souhaite, il peut organiser une sortie « by night »… moyennant 35 réals par personne :

— Non négociable, s’empresse-t-il de rajouter.  

Il se doute bien que tout le monde va accepter. Notre séjour à Brasilia étant extrêmement bref dans le temps, on veut en profiter au maximum. Après avoir pris un pot au dernier étage de l’hôtel, près de la piscine illuminée, nous récupérons nos valises, les déposons dans les chambres et nous nous retrouvons donc dans le hall pour cette sortie improvisée.

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La première impression ressentie est la démesure des artères, le peu de vie dans les rues et l’uniformité de bon nombre d’immeubles.

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Le tour de ville est assez vite expédié. Arrêt devant la cathédrale, puis devant la place des trois pouvoirs. Tout au long du périple, Roland ne cesse de nous vanter la ville-capitale où il demeure depuis environ 35 ans. Puis il en vient à nous parler de sa situation financière, propriétaire d’un appartement qui  a vu sa valeur multipliée par cinq en quelques décennies.

J’ai envie de lui dire :

— Stop, petit bonhomme, on n’en a rien à cirer ! Mais comme je suis polie, je me tais.  

 

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Après avoir fait un détour devant la résidence de Mme la Présidente, le car nous conduit dans un restaurant pour le dîner. Ce restaurant se trouve sur les bords du gigantesque –tout est gigantesque dans cette ville !- lac artificiel de 80km de périmètre et tout autour duquel ont été construites de magnifiques demeures pour gens fortunés.

Autant dire que le restaurant dans lequel il nous entraîne est à l’image du quartier et n’a rien à voir avec le boui-boui infâme dans lequel nous avions déjeuné la veille en compagnie de Ricardo ! D’ailleurs je pense qu’il n’y a pas de boui-boui à Brasilia.

Bref, nous pénétrons à l’intérieur d’un immense complexe sur deux étages, rempli à craquer d’une jeunesse branchée et très bruyante !

L’attente s’avère interminable. D’abord, il faut que chacun choisisse sur la carte et ce n’est pas une mince affaire : entre ceux qui ne veulent pas poisson (moi), ceux qui choisissent en fonction du prix (c’est horriblement cher)  et ceux qui ne savent pas quoi prendre, il s’écoule facilement une heure. Heureusement qu’entre temps nous avions été plusieurs à prendre une caïpirinha, (je vous donnerai la recette ultérieurement) ça détend un peu l’atmosphère et ça m’enlève toute envie de râler (ou presque).

Notre guide qui semble connaître tout le monde dans ce restaurant, vient alors vers moi et, se penchant et posant ses mains sur mes épaules :

— Comment ça va, ma chère ?

Le « ma chère » me semble superflu, nous n’avons pas gardé les cochons ensemble, quant aux mains, elles ne me semblent pas à leur place et, tout en me dégageant ostensiblement, je rétorque d’un air désabusé :

Bof, ça peut aller !  

Tu parles Charles, bouffer un morceau de viande de bœuf élevé au soja transgénique, accompagné de quatre rondelles de carottes et de trois petits bouquets de choux-fleurs, le tout pour 100 réals, qui dit mieux ? 

Demain commence la visite de la ville. En attendant je rejoins la chambre 1311 …

À suivre

06:58 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, bresil, brasilia