mercredi, 19 mars 2014
50. Carnet de voyage en Éthiopie -15-
Voici le diaporama dans lequel j'ai mis toutes les photos prises à Harar. Bonne balade !
09:10 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, ethiopie, harar
mardi, 18 mars 2014
49. Carnet de voyage en Éthiopie -14-
Jeudi 27 février : visite d’Harar, suite.
Située à 1855 mètres d’altitude, Harar est une ancienne ville fortifiée qui a été inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité en 2006 par l’UNESCO.
La vieille ville entourée de remparts a un charme réel avec ses maisons colorées, ses ruelles étroites. La ville est considérée comme le 4e lieu saint de l’Islam.
La maison dite « maison de Rimbaud » n’est pas la maison où vécut Rimbaud (celle-ci ayant été démolie), mais le poète y séjourna et le lieu a été transformé en un petit musée qui lui est consacré. Cette maison appartint à la famille de l’empereur Haïlé Sélassié.
Nous pénétrons également à l’intérieur d’une vieille maison traditionnelle, avec son petit jardin. L’intérieur est très particulier, les murs sont couverts d’objets. (voir la note jointe).
Nous flânons ensuite dans les rues de la vieille ville. Un arrêt dans le musée de la ville qui possède de beaux vêtements et divers bijoux anciens.
Nous nous retrouvons pour la pause déjeuner. Durant le repas, Muriel Robin fait circuler une enveloppe pour récolter le pourboire de nos trois chauffeurs qui nous quittent ce soir même.
L’après midi, nous faisons une balade hors des murs. Vue de la vieille ville :
Arrêt chez un marchand de souvenirs. Yolande Bidochon craque pour une plaque en bois représentant une girafe, le genre d’objet fabriqué en Chine et que l’on trouve sur tous nos marchés français, vendu par les Africains.
Voici donc son mari, Richard, qui se lance dans une très longue négociation pour obtenir le dit-objet à un moindre prix ; et ça dure, ça dure …
Comme il est le seul du groupe à vouloir acheter quelque chose, le marchand cède finalement et rattrape Bidochon dans la ruelle pour la transaction.
Il est à peine 16h et voilà que surgit bientôt un nouveau problème : nous devons en théorie assister au repas des hyènes à partir de 19h à la sortie de la ville. Il reste encore trois heures à attendre et certains préfèrent rentrer à l’hôtel à Dire Dawa ( les couples Bidochon et La Baule). Les choses sont évoquées tout net :
— On préfère rentrer à l’hôtel et prendre tranquillement l’apéritif au bord de la piscine. On n’a rien à foutre des hyènes !
Izhar, qui sans doute veut éviter les conflits, cède donc à leur demande et c’est Salomon qui est chargé de ramener ce joli monde à Dire Dawa. Mais avant, il faut donner les enveloppes aux chauffeurs ! Nous voici donc attablés à la terrasse d’un restaurant. Les chauffeurs prennent place en bout de table. C’est Mr La Baule qui est le nouveau détenteur de la fameuse enveloppe ( tiens, elle a changé de mains ?).
Il se lance alors dans un discours pompeux, très élogieux ; Izhar traduit au fur et à mesure aux trois chauffeurs un peu gênés. Tout en écoutant, je remarque que l’enveloppe a fortement diminué de volume depuis le midi. On peut penser que certains ont remplacé de petites coupures par de plus grosses. Enfin j’espère ! Mais j’ai soudain comme un doute …
Bref, l’enveloppe est remise et aussitôt les quatre nous quittent. L’un d’entre nous propose alors de dîner sur place, cela occupera le temps libre et ainsi nous n’aurons pas à attendre le retour à l’hôtel pour manger. Aussitôt Muriel Robin met son véto :
— Hors de question ! Nous dînerons comme prévu à l’hôtel !
Tout le monde s’écrase. Alors, on attend …
Certains sont partis se balader, mais il n’y a pas grand-chose à voir dans le quartier.
À 19h nous reprenons les 4x4 et allons voir le spectacle des hyènes. Dans les phares des voitures, on voit alors un bonhomme qui pousse des cris et peu à peu quelques hyènes tachetées s’approchent ; il leur jette alors des morceaux de viande qu’elles viennent récupérer. Très vite ce spectacle m’ennuie et je remonte dans la voiture. Peu après Sonia vient me rejoindre :
— C’est flippant, il balance les morceaux de viande jusqu’à nos pieds !
Avant de reprendre la route, je m’informe auprès d’Izhar – en compagnie de Sonia, Kiki et Ghislaine - pour savoir si le pourboire des chauffeurs était proportionnel au discours :
Après un léger silence, il déclare avec un sourire attristé :
— Ils ont été très déçus, c’est la première fois qu’ils reçoivent aussi peu.
— C'est-à-dire ? Précise !
Il nous indique alors le montant perçu par chacun, soit environ 70 euros. Si l’on considère le niveau de vie en Éthiopie, on peut en conclure que cela représente une somme relativement coquette ; cependant il faut déduire les frais d’hôtel et de nourriture qu’ils doivent payer sur quinze jours.
Durant le retour à l’hôtel, dans le 4x4, je fais un rapide calcul, sachant les sommes qu’ont données Kiki, Sonia et Ghislaine. Il faut en conclure qu’à nous quatre nous avons donné la moitié du pourboire ; ce qui revient à dire que les 8 autres ont donné environ 5 euros par chauffeur ! Un profond sentiment de révolte m’anime alors. C’est tout de même lamentable ! Durant ces quinze jours passés ensemble, ils ont été aux petits soins pour nous, portant les valises, installant les tentes, aidant les plus fragiles dans les passages périlleux – n’est-ce pas Yolande Bidochon ?- Tout ça pour obtenir le prix d’un café pris en terrasse à Paris !
Je ne suis pas la seule à bouillir dans la voiture ; Sonia est également très remontée.
Lorsque nous atteignons l’hôtel, je vais voir les deux chauffeurs et rallonge le pourboire. Je ne peux malheureusement pas leur expliquer la raison car ils ne parlent ni français, ni anglais. Je voudrais leur dire que parfois j’ai honte d’être française devant une telle attitude. Je n’ai pas envie que l’on me mette dans le même sac que ces mesquins, ces voleurs ( anecdote à suivre).
Sonia fait de même et nous décidons que nous ne participerons pas à l’enveloppe commune pour Izhar. Nous lui donnerons le pourboire de la main à la main.
Il est environ 21h et cette histoire m’a coupé l’appétit ; je prends une salade de fruits et vais me coucher. Auparavant, j'ai la valise à boucler car demain c'est le retour à Addis Abeba.
Demain je mettrai en ligne un diaporama sur Harar car j'ai fait pas mal de photos dans la ville.
À suivre
Les hyènes d'Harar :
17:00 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : voyage, ethiopie, harar
lundi, 17 mars 2014
48. Carnet de voyage en Éthiopie -13-
Jeudi 27 février : visite d’Harar.
Nous sommes dans un hôtel confortable. Le matin je me retrouve avec tout un groupe d’hommes occidentaux qui très probablement supervisent un gros chantier dans le secteur. À l’accent, je dirais que ce sont des Américains. En attendant que le buffet soit mis en place, ils fument en lisant le journal dans le salon. Ils sont certainement là pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Nous quittons l’hôtel à 8h en direction d’Harar. En chemin, nous nous arrêtons dans une petite ville où se tient un important marché de khat. Dans un affairement qui relève un peu du délire, la foule se presse, compacte et assez agressive ; on nous tripote, on nous bouscule … Bref, on nous fait comprendre que notre place n’est pas ici. C’est le moment de pratiquer les prises de vue à l’arrachée !
Richard Bidochon est au bord de la crise de nerfs, il se met à injurier tous les gens. Encore une chance que nous n’ayons pas rencontré de gens parlant Français !
C’est avec un grand soulagement que nous nous extrayons de cet enfer. Dans le coup, Sonia n’a plus du tout envie de tester le khat, moi non plus d’ailleurs.
Nous arrivons bientôt à Harar, ville où séjourna Arthur Rimbaud. Un guide local nous attend et nous emmène faire un tour sur un marché beaucoup plus calme que le précédent.
À suivre
Tout savoir sur le khat.
07:08 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, ethiopie, harar