jeudi, 19 novembre 2009
409. Célestine Chardon, le retour
J'imagine déjà les réflexions de certains de mes lecteurs :
Quoi ? Célestine Chardon ? Encore ? ...Eh bien oui, lecteurs, Célestine Chardon est ressortie du placard où elle croupissait depuis trois ans déjà. L'histoire n'a pas changé, quelques passages seront sans doute revus et corrigés. Et cela permettra à ceux qui viennent ici depuis peu de découvrir cette longue nouvelle (ou ce court roman, à vous de choisir) que j'ai écrite en 2006.
L'histoire se déroule de nos jours dans la bonne ville de Tours et à Marrakech. J'ai commencé à écrire à un moment de profonde solitude et j'avoue que ça m'a tenue en haleine pendant quelques semaines. Et puis, c'est comme tout ce que j'entreprends, je me suis lassée. Aussi la fin de l'histoire est arrivée assez rapidement. J'avais besoin de stopper.
Peut-être, en reprenant trois ans plus tard, vais-je modifier le cours des évènements ? On verra bien...
Bonne lecture et laissez-moi vos impressions.
08:05 Publié dans Petites nouvelles de rien du tout | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nouvelle, écriture
samedi, 08 novembre 2008
Jean-Élie (3)
Cette nouvelle contraria énormément Jean-Elie. D’abord parce qu’il devait laisser sa chambre et puis, inconsciemment, il craignait que cette nouvelle arrivante devienne le centre d’intérêt de la maison. C’est donc en ronchonnant qu’il prit ses vêtements, ses affaires de classe et qu’il mit tout ça en vrac dans la pièce d’à côté. C’était une toute petite pièce, l’ancienne chambre de Jacques, qui avait été transformée après son départ en garde-manger. Il y avait là un divan, une table, une grande armoire dans laquelle Yvonne entreposait ses conserves et les pots de confiture.
Le lendemain, quelques jours avant le quatorze juillet, la nouvelle arriva, accompagnée de ses parents. Jean-Elie s’était mis en retrait et l’observait. Elle semblait avoir son âge mais elle était beaucoup plus grande que lui et plus forte aussi. Elle regardait autour d’elle et semblait assez décontenancée par le décor intérieur. Tante Yvonne l’appela alors pour faire les présentations. Danielle s’avança vers lui et lui tendit la main, mais il ne bougea pas.
« Eh bien, Jean-Elie, qu’est-ce que tu attends ? Dis donc bonjour !»
Alors, tout en maugréant, Jean-Elie tendit la main et serra mollement celle de « l’étrangère » tout en se disant que dès qu’il en aurait l’occasion, il se vengerait d’avoir perdu sa chambre. Occasion qui ne tarda pas à se présenter.
Le village se préparait à fêter le quatorze juillet. Il faut avoir vu le film de Jacques Tati, « Jour de fête », pour se représenter réellement ce que pouvait être une fête à la campagne. Tous les ingrédients étaient là : les forains étaient arrivés la veille et avaient dressé leurs manèges et leurs stands sur la place du village. Les filles s’étaient mises sur leur trente-et-un, arborant des robes rose bonbon et bleu ciel. Les vieux avaient ressorti le costume de la naphtaline. Les cafés du coin avaient décoré leurs terrasses avec des guirlandes et des lampions. Et puis il y aurait le bal populaire, le moment tant attendu dans les campagnes pour faire connaissance… Bref c’était le grand événement de l’année.
Tante Yvonne donna l’autorisation aux deux enfants de s’y rendre, à pied bien sûr. Il n’y avait pas d’autre moyen de locomotion. Le village était situé à trois bons kilomètres de la ferme et la petite route qui y menait était sinueuse et pentue…
A suivre
Pour retrouver l'ambiance de cette époque, voici un extrait de "Jour de fête".
04:28 Publié dans Petites nouvelles de rien du tout | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nouvelle, fete, village, campagne, tati