samedi, 15 octobre 2011
222. Bilan d'une décennie -56-
Jeudi 18 janvier 2007 :
Avant de visiter le marché de Ban Mê Thuôt, le guide local nous emmène faire une balade dans un très joli village de l’ethnie Edé. Les habitants du village ont investi dans la plantation de caféiers et les affaires sont florissantes actuellement. Rien à voir avec les villages pauvres vus ça et là.
Ici, les maisons sont pimpantes, entourées de jardins luxuriants où poussent à profusion avocats, bananes, pamplemousses, noix de coco etc.
Les Vietnamiens attachent beaucoup d’importance à « la famille ». Ils vivent volontiers à plusieurs générations dans la même maison.
Ici, c’est un peu différent : la relative aisance financière leur a permis de prendre un peu d’indépendance. Les anciens ont gardé leur demeure ancestrale tandis que les enfants font construire une maison plus moderne à l’arrière.
Nous passons près du cimetière situé un peu plus loin.
Retour à Ban Mê Thuôt. La température est d’environ 27° , le ciel est d’un bleu éclatant.
Nous prenons congé de Dô, le guide local. Puis quartier libre jusqu’au soir !
Mais la ville offre peu d’intérêt et il fait très chaud. Je rentre donc directement à l’hôtel.
Il est grand temps de mettre un peu d’ordre dans les valises ! Mine de rien ça s’est entassé peu à peu et il va falloir que j’opère une coupe sinon je ne pourrai pas fermer les valises.
Ah les valises ! Au départ on a droit à 20 kilos et au retour… 30 kilos. Dix kilos de rabe c’est peu en fait ! Heureusement que j’ai acheté un sac-valise à Hanoï. Tout ce qui est très lourd sera dedans et je le garderai avec moi en cabine. Mais sera t-il accepté au moment de monter à bord ? L’idée d’un refus me stresse un peu à ce moment-là.
Le soir après le dîner, nous allons boire un verre dans un café branché près de l’hôtel. Toute la jeunesse se regroupe ainsi le soir devant un verre. Ils sont sympas tous ces petits jeunes. Notre intrusion les amuse beaucoup !
Au retour, nous croisons les hommes du groupe qui, en compagnie de leur tendre et chère, s’en vont manger une glace. C’est amusant, mais ils ont l’air beaucoup moins gais que le matin dans le car.
Demain, c’est sûr, nous avons une rude journée qui nous attend !
Vendredi 19 janvier 2007 :
Dernière grande étape du voyage : nous rejoignons Hô Chi Minh –ville qui devient Hô Chi Minh-city pour peu que l’on soit anglo-saxon ! Alors faisons simple et disons SAÏGON et tout le monde comprendra ! D’ailleurs je suis sûre que l’ancien nom retrouvera toute sa gloire dans quelques décennies. Prenez l’exemple de Leningrad ! Tout le monde dit maintenant Saint-Pétersbourg…
Huit heures de route au bas mot pour parcourir environ 590 kilomètres.
Dans la matinée, nous faisons un arrêt dans la forêt tropicale.
« Préparez vos mâchettes messieurs dames ! La forêt est dense. Avancez groupir – comme diraient les Teutons - , un tigre peut surgir à tout instant ! Tapez le sol de vos pieds pour que les vibrations fassent fuir les éventuels serpents somnolant dans le coin.
Allons bon, ne manquait plus que cela ! C’est une blague j’espère ?
Mais oui, bien sûr ! Nous sommes à Dray Sap et nous allons découvrir des chutes d’eau cachées au fond de cette belle forêt bien balisée.
Retour dans le car. Prenons nos aises car maintenant nous allons rouler, rouler….
Par un moment nous longeons la frontière cambodgienne. Il y a quelques années, les Khmers avaient envahi cette région du Vietnam et il y avait eu des combats. Depuis tout est rentré dans l’ordre.
Nous nous arrêtons dans un village pour une pause café. Le temps de photographier une bande de joyeux gamins et cet homme qui transporte des décorations en vue de la fête du Têt qui est toute proche.
Puis c'est la pause déjeuner dans un restaurant sur la route. Notre présence intrigue beaucoup la petite fille du restaurateur qui n’a pas souvent l’occasion de voir des étrangers.
Et c’est reparti !
Vers 18 heures nous remarquons que la circulation s’intensifie. Saïgon est à trente kilomètres…
Il est environ 20 heures quand nous arrivons à l’hôtel, situé non loin de l’ancien quartier colonial.
Le temps de déposer les valises dans les chambres et nous voici repartis en ville pour le dîner.
Mais la journée n’est pas finie pour autant !
Au retour du restaurant, il faut prévoir le bouclage définitif des valises car demain matin, nous les mettons dans les soutes du car et nous ne les récupérons ensuite qu’à l’aéroport.
C’est un vrai casse-tête !
Samedi 20 janvier 2007 :
Dernier jour au Vietnam ! Quelle tristesse soudain de savoir que tout va finir, qu’il va falloir revenir en France. Certains d’entre nous ont opté pour une semaine supplémentaire dans le sud. Quant à notre cher ami le commandant, arrivé une semaine avant nous, je ne serai pas surprise de savoir qu’il y est toujours !
La matinée promet d’être speed.
Les valises sont chargées dans le car, on ne garde avec soi que les bagages de cabine.
En route pour une visite de Saïgon :
Premier arrêt devant palais de la Réunification, l’ancien palais présidentiel avant la chute de Saïgon le 30 avril 1975.
Nous nous dirigeons ensuite dans le quartier colonial : voici la cathédrale Notre-Dame sur l’ancienne place de la Commune-de-Paris. Construite entre 1877 et 1880, elle tend ses deux flèches hautes de quarante mètres vers le ciel d’un bleu éclatant.
Nous arrivons à l’heure de la messe et l’intérieur est archi-bondé !
Sur le côté droit de la place on découvre ensuite la poste centrale. Sa construction date de 1886 à 1891 et l’intérieur est dû à Gustave Eiffel pour la charpente métallique.
En entrant on ne peut manquer de voir l’énorme tableau représentant l’oncle Hô. Sur les côtés deux tableaux représentent, l’un, Saïgon et son agglomération en 1892, et l’autre, les lignes télégraphiques du sud-Vietnam et du Cambodge en 1936.
Retour devant la cathédrale : devant nous commence la rue Dong Khoi, plus connue des Français sous l’ancien nom de « rue Catinat ». Cette rue aboutit au théâtre municipal. Après 1955, il devint le siège de l’Assemblée nationale. Depuis il a retrouvé sa vocation première.
A l’angle se dresse toujours le fameux « hôtel Continental », le Q.G des journalistes durant la guerre du Vietnam. La rue débouche sur une place où trône le théâtre construit à la Belle Epoque.
On bifurque sur la droite et bientôt on arrive devant l’hôtel de ville. A ce moment-là, je reconnais l’architecture ! C’est celle qui apparaît sur la photo où mon papa est pris avec ses copains. J’avais toujours pensé qu’il s’agissait de la cathédrale. Sur le parvis, une gigantesque statue d’Hô Chi Minh en compagnie d’une petite fille. Vous avez pu remarquer comme moi que les dictateurs ont toujours aimé s’entourer d’enfants.
Nous reprenons le car pour nous rendre dans un atelier de laque. Dans ce magasin nous avons pu admirer le travail des artistes. Certains tableaux sont réalisés avec des coquilles d’œufs.
A suivre
En lien, une vidéo sur la chute de Saïgon en avril 1975 (durée approximative de 25mn).
01:49 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, vietnam, saigon
Commentaires
La première photo de Saïgon donne peu envie, encore une chance que les autres clichés sont plus lumineux et radieux.
Très joli tableau pris en photo, j'adore !
Finalement, tes valises sont passées ou non à la pesée des bagages ?
Écrit par : Christine | dimanche, 16 octobre 2011
@ Christine : oui,oui, ils n'étaient pas trop regardants !
Écrit par : tinou | dimanche, 16 octobre 2011
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