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lundi, 21 janvier 2008

R.A.S

Toujours rien ! Olivier passe ce soir à la maison. J'aurai donc le diagnostic...

A demain !

samedi, 19 janvier 2008

Je serai absente...

dans les jours qui viennent. Ce matin, impossible de mettre l'ordinateur en marche ! Il fait un bruit de tous les diables et refuse obstinément de s'ouvrir. Je suis actuellement dans le cybercafé situé près de chez moi. Bon, le week end est fichu, Olivier est parti à Paris. Il n'y a plus qu'à attendre lundi... La patience n'est pas ma vertu première.

Finalement, nous sommes vraiment devenus très dépendants de ces machines. Une panne et hop ! tout s'écroule d'un coup.

Je vous donne donc rendez vous lundi après-midi ( le cybercafé étant fermé le matin) pour vous dire le diagnostic.

Passez un bon week end !

jeudi, 17 janvier 2008

Dis-moi ce que tu écoutes actuellement

« Dis-moi ce que tu écoutes actuellement et je saurai ainsi comment tu vas. »
podcast

Eh bien je passe en boucle une compilation d’Otis Redding. Oui, je sais, ça date un peu, mais  cela me rappelle plein de souvenirs, des bons, et pour le moral il n’y a rien de mieux ! 24d04b2f79fc1d4a218f99e70b5bc667.jpg

C’était en 1969, j’étais partie un mois en séjour linguistique en Allemagne de l’est avec ma meilleure amie. Nous venions de finir la première année de fac en section germanique et il nous fallait absolument progresser à l’oral. Je m’étais chargée de trouver une université d’été et autant choisir la plus éloignée possible. C’est ainsi que nous nous retrouvâmes sur les bords de la Baltique, à quelques kilomètres seulement de la frontière polonaise.

Paris- Berlin, arrêt de quelques heures puis Berlin-Greifswald. Trajet dans un compartiment où les sièges étaient en bois.

GREIFSWALD, tout le monde descend !  Un type était venu nous chercher et nous avions chargé les valises dans une charrette à bras. Tout était lugubre, les rues sombres et sales, l’effigie d’Ulricht  semblait nous épier à chaque passage devant une boutique…

2f3223c6a7894ea63d8df7c33fa5bc08.gifJe me souviens que Francine s’était alors mise à pleurer, étant persuadée que j’avais fait exprès de l’emmener dans un lieu aussi sordide. Je n’étais pas plus rassurée qu’elle, mais je jouais la brave.

Et puis on a fini par s’habituer, la toilette à dix dans la même pièce, la bouffe dégueulasse, mais quand on a faim, on mange n’importe quoi… Et puis les cours ! Au début, j’assistais régulièrement aux cours ; mais bientôt, très vite même,  je finis par me lasser et je laissais Francine y assister seule. De mon côté, je faisais connaissance des autres étudiants du campus. Dans un sens, je ne perdais pas mon temps puisque l’on s’exprimait en allemand. A cette époque, tous les pays socialistes et communistes du monde envoyaient leurs étudiants en Allemagne de l’est. C’est ainsi que je fis la connaissance d’étudiantes et d’étudiants  polonais, lettoniens, yougoslaves, bulgares, syriens, iraniens, irakiens etc.

Puis un jour, dans le tramway j’entendis parler français. Je me retournai alors et c’est ainsi que je fis la connaissance de Joseph. Il était camerounais, avait 27 ans  et étudiait la médecine depuis déjà 7 ans dans ce trou perdu. Il préparait une spécialisation en orthopédie. C’est lui qui me fit découvrir Otis Redding. Il ressemblait étrangement d'ailleurs à ce chanteur.

Nous avons correspondu pendant quelques années. Puis je me suis mariée et la correspondance a cessé.

Quarante ans ont passé depuis mais  les souvenirs sont toujours aussi nets. J’aimerais bien savoir ce qu’il est devenu et depuis quelques temps j’ai entrepris des recherches sur le net. Mais c’est comme si je cherchais une aiguille dans une botte de foin !

A notre retour de voyage, Francine et moi avions perdu quelques kilos. Ce qui m’avait quand même soulagée, c’est de constater qu’elle n’avait pas progressé plus que moi en allemand ! Ce n'est que quelques semaines plus  tard que je lui  parlai alors de Joseph. Sa réaction m'atterra et me fit beaucoup de peine.

« Ah, oui, le Noir du campus ! Je me souviens de lui. Quelle horreur ! » Elle joignit à ses paroles un air tellement dégoûté que cela finit par n'anéantir totalement. Comment peut-on juger ainsi les gens uniquement sur la couleur de leur peau ? J'aurais pu comprendre un tel rejet s'il était venu de mes parents ( mais je m'étais bien gardée de leur raconter cette aventure craignant une réaction similaire). Elle ne voyait pas en lui son intelligence, sa prestance, non, c'était un Noir et il n'y avait rien à rajouter. Quelle déception je ressentis dans les propos d'une fille qui se prétendait mon amie !

J’étais revenue avec un carnet rempli d’adresses. Au fil des ans, les correspondances se sont espacées. Seule mon amie polonaise a continué de m’écrire et je l’ai revue en 1987. La même année nous avions reçu sa fille Eva chez nous pendant un mois. Elle a épousé un Syrien et a eu un petit garçon, Emil (sans E final).

Si vous ne connaissez pas Otis Redding, voici une video.

Et vous savez ce qui me fait plaisir ? C'est d'avoir toujours le même enthousiasme pour ce morceau et de me surprendre à faire comme la petite blonde. C'est bon, j'ai la pêche ! 

Rien de bien réjouissant

caebef39285201cf2de3af169be53002.jpgdans la lecture du dernier livre de Philip Roth, "Un homme" et quand on a le moral dans les chaussettes, mieux vaut éviter un tel livre.

C'était hier matin en partant aux restos du cœur. Mon attention a été attirée par ce livre exposé avec d'autres chez mon buraliste. Ce n'est pas le titre mais le nom de l'auteur qui a suscité ma curiosité. Je n'avais encore lu aucun livre de cet auteur dont j'ai eu souvent l'occasion d'entendre parler, en bien, sur un blog, ce doit être celui de Mister Goux.

C'est donc l'occasion rêvée de découvrir cet auteur.

L'histoire débute dans un cimetière :

« Autour de la tombe, dans le cimetière délabré,il y avait d'anciens collègues de l'agence de publicité new-yorkaise, qui rappelèrent son énergie et son originalité et dirent à sa fille, Nancy, tout le plaisir qu'ils avaient eu à travailler avec lui. Il y avait aussi des gens venus de Starfish Beach, le village de retraités sur la côte du New Jersey, où il s'était installé en 2001 à Thanksgiving, ces gens âgés auxquels, hier encore, il donnait des cours de peinture. »

Et, pour finir :

« Il coula sans venir voir le coup, sans jamais pressentir l'issue, avide au contraire de s'assouvir encore, mais il ne se réveilla pas. Arrêt cardiaque. Il n'était plus. Affranchi de l'être, entré dans le nulle part, sans même en avoir conscience. Comme il le craignait depuis le début. »

« Un homme», Philip Roth, Ed. Gallimard60fe2afa73188d5596cbe658d7005fb5.jpg

La vie banale d'un homme tout aussi banal qui, en vieillissant, prend peu à peu conscience que la route va bientôt s'arrêter. Quand ? Il ne le sait pas encore, il ne veut pas mourir mais c'est le lot commun à tout être humain. Il y a d'abord le vieillissement du corps, puis les maladies, les amis qui disparaissent autour de soi et enfin la perte de toute envie.

 C'est le moment de faire le bilan, de se dire qu'on n'aurait peut-être dû faire ceci et ne pas faire cela. Le moment aussi d'essayer de réparer des erreurs commises.

Bref, un livre sombre mais réaliste. Je pense qu'il faut déjà avoir un certain âge pour comprendre les sentiments dépeints dans ce livre.

Je ne conseillerai pas donc pas ce livre à des jeunes. 

17:15 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)

mardi, 15 janvier 2008

La route

Cela commence ainsi : 

 

« Quand il se réveillait dans les bois dans l’obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l’enfant qui dormait à son côté. Les nuits obscures au-delà de l’obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d’avant. Comme l’assaut d’on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie. » …2c3a0f28be3feded0d8fc421438e99a9.jpg

 

Et pour finir :

 

«Autrefois il y avait des truites de torrent dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d’ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l’eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leur dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D’une chose qu’on ne pourrait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu’elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l’homme et leur murmure était de mystère.»

 

J’ai commencé ce livre hier soir et j’en ai terminé la lecture ce matin. En regardant la pluie tomber par la fenêtre, je songe à la pluie froide et noire de suie qui dégouline tout au long des pages de ce livre. Un merle vient de se poser sur le rebord de la fenêtre, oh, un oiseau !... Une brusque averse de grêle vient de s’abattre soudain, accompagnée d’une rafale de vent. Et si un jour le monde devenait tel qu’il est décrit dans ce livre ?  

« La route », Cormac McCarthy, Ed. de l'Olivier.

Personnellement, j'opterais plutôt pour une brouette avec des côtés amovibles. Je n'ai jamais très bien su manœuvrer un caddie !

11:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)