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dimanche, 31 juillet 2011

157. Bilan d'une décennie -11-


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Vendredi 5 avril 2002 :

Bon et maintenant ? Direction l’Utah ! Avant de prendre la route, nous faisons un arrêt pour acheter des provisions en vue d’un pique-nique le midi.   Nous traversons le Zion Canyon, une région très accidentée et le soir nous nous arrêtons dormir à Kanab. Le premier hôtelier refuse de nous donner des chambres car il s’est aperçu que je fumais ! N’oublions pas que nous sommes en plein pays des Mormons, donc pas de sexe, pas d’alcool, pas de drogue !

Jean Paul a une bouteille de whisky en réserve dans le coffre de sa voiture et nous prenons donc l’apéro dans leur chambre.

 

Samedi 6 avril : direction le Grand Canyon en Arizona. Nous entrons dans l’ancien territoire des Indiens  Navajos. On en voit d’ailleurs quelques-uns qui vendent des produits artisanaux sur le bord de la route. Nous franchissons bientôt le fleuve Colorado, vert au milieu des roches rouges. C’est très beau.

Le temps s’est soudainement rafraîchi et j’endure le manteau que Clarisse me prête.

La vue sur le canyon est époustouflante il faut bien l’avouer. Je ne m’avance guère en raison de mes problèmes de vertige.En 2007  une plateforme de verre a été construite juste au-dessus. Je crois que, même en me payant, je ne m’y risquerais pas !  Vous trouverez –en bas de la note- une très belle vidéo faite à cet endroit.

Puis nous repartons. Arrêt à Williams, la dernière ville à avoir été traversée par la mythique route 66 jusqu’en 1985. Le soir nous dormons à Kingman.

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Dimanche 7 avril : c’est maintenant le retour à San Francisco car Clarisse travaille lundi. Nous traversons d’immenses vergers de pamplemousses et d’oranges. Un peu plus loin, une brusque odeur de pourriture envahit bientôt la voiture. J’ai vite fait de comprendre d’où cela vient : nous longeons sur plusieurs kilomètres des élevages de bovins. C’est terrifiant ! Ils sont parqués dans des enclos où depuis bien longtemps l’herbe ne pousse plus. D’ailleurs pas besoin d’herbages pour ces bestiaux qui sont engraissés au maïs transgénique ! ÇA FERA DES BONS HAMBURGERS.

Des jets d’eau viennent les arroser sans doute pour leur éviter l’étouffement. C’est affreux !

Le soir nous sommes de retour à Frémont.

 

Lundi 8 avril 2002 : nouvelle visite à San Francisco. Cette fois, Jean Paul m’emmène visiter l’ancienne prison d’Alcatraz située sur une petite île face à la ville. Le temps est très brumeux et les photos ne donnent rien de bien.

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L’après-midi nous nous baladons dans le centre.

 

Mardi 9 avril 2002 : le matin je vais à Oakland avec Paul Marc. Il me montre le quartier mexicain. De beaux graffitis ornent les murs de certaines bâtisses.

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Voilà, on arrive au terme de ce voyage. Jean Paul me conduit jusqu’à l’aéroport où l’avion décolle vers 18h30.

 

Mercredi 10 avril 2002 : et revoici la France. L’avion atterrit à Roissy vers 13h30. Je prends ensuite le TGV à Montparnasse. Peggy est venue me chercher à la gare. Il fait froid et gris.

Je retrouve avec plaisir mon petit chez moi !

 

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À suivre

 


The Grand Canyon Skywalk par rikofx

samedi, 30 juillet 2011

156. Un bonheur simple


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Hier je suis allée déjeuner chez la cousine de maman qui habite une maison sur les bords de l’Indre. Lors du récent décès de sa belle-mère, âgée de plus de cent ans, elle a récupéré toute une boîte de photos et, après le repas, nous avons donc regardé tous ces clichés parmi lesquels figuraient beaucoup de photos de mes grands-parents maternels ainsi que de maman. 

Juin 1947, dans le jardin de ma cousine.

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C’est une des rares photos sur laquelle ils sont réunis tous les trois. Ils semblent si heureux. Quant à maman, elle est radieuse et si jolie ! Elle attend le retour de son marin parti en Indochine et qu’elle n’a pas vu depuis plus de deux ans. Durant cette longue absence, ils se sont écrits régulièrement.

Juin 1947, la vie semble belle et pleine de promesses. Et puis  …Mon grand-père meurt d’une crise cardiaque le 1er janvier 1953 à l’âge de 50 ans. Sa femme est alors à l’hôpital, où elle se meurt à petit feu et dans d’affreuses douleurs d’un cancer généralisé. Elle rejoindra son mari trois mois plus tard.

Quant à  maman, elle meurt le 19 août 1980 d’une rupture d’anévrisme. Elle avait 53 ans.

En 1986, mon père alla un jour sur les bords de la Loire et fit un feu dans lequel il jeta toutes les lettres et les photos.

Aujourd’hui je me pose la question : que vais-je faire de toutes ces photos ? 

jeudi, 28 juillet 2011

155. Bilan d'une décennie -10-

 


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Mardi 2 avril 2002 : Jean Paul m’emmène à la découverte de San Francisco. Pour nous y rendre, nous empruntons le Bart, l’équivalent d’un métro aérien. Il passe sous la mer juste avant d’entrer dans la ville.

Une petite heure plus tard, nous sommes au cœur du centre ville. De grands immeubles, certes, mais on ne se sent pas écrasé comme à New York.

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Nous allons flâner du côté des quais, là où les phoques se prélassent tout au long de l’année.

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Puis descente à pied de la Lombard Street et balade dans les quartiers italien et chinois. Je mets peu de photos car elles ont été prises avec mon argentique et je suis donc obligée de les scanner. Le résultat est très décevant.

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Mercredi 3 avril 2002 : Jean Paul va chercher la voiture de location et c’est le départ pour l’ouest. Au passage, nous récupérons Clarisse à l’école où elle donne des cours de conversation française.

Je suis étonnée de ne pas voir de grosses voitures. Par contre, c’est impressionnant le nombre de pneus éclatés qui restent sur les bas-côtés des autoroutes.

Le soir, nous dînons et dormons à Ventura.

Jeudi 4 avril 2002 : nous quittons Ventura vers 8h30 et reprenons l’autoroute en direction de Los Angelès. En fin de matinée, nous nous arrêtons à Hollywood, balade sur Hollywood Boulevard.

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Nous voulions aller à Beverly Hills, mais il y a des travaux sur la route et finalement nous laissons tomber.

Après Hollywood, nous traversons Los Angelès en direction de San Bernardino, puis nous empruntons la route 15 vers Las Vegas.

Le paysage est très monotone, assez désertique. Clarisse et moi sommes installées à l’arrière de la voiture. Jean Paul fera le chauffeur durant tout le circuit.

C’est fou comme les Américains roulent lentement, j’ai l’impression qu’on se traîne. Cela fait plus d’une heure qu’on roule derrière un camion, on ne doit guère dépasser les 80km/h.

— Pourquoi roules-tu aussi lentement ?

— La vitesse est limitée et puis … il ne me reste plus beaucoup d’essence !

— Pourquoi tu n’as pas fait le plein lors de notre dernière pause ?

— Elle était trop chère !

Bon, nous voilà bien. Et aucune station en vue. La nuit commence à tomber, la circulation est quasi nulle. Au loin, dans le ciel, on aperçoit bientôt des éclairs :

— Tiens, il y a de l’orage ?

— Non, ce sont les lumières de Las Vegas que tu vois. Nous en sommes encore à cinquante kilomètres.

Peu avant l’arrivée, la route grimpe. Le voyant d’essence s’allume.  Un silence pesant règne dans la voiture. Pourvu que nous ne tombions pas en panne sèche !

Ouf, voici enfin une station. Jean Paul file :

— Bah, pourquoi tu ne t’arrêtes pas ?

— En face, elle est moins chère !

Sans doute, mais au carrefour où il effectue un demi-tour, il loupe l’entrée de la station et nous voici repartis vers la montagne. Et pas de voie de dégagement sur plusieurs kilomètres. L’angoisse monte encore d’un cran et les engueulades pointent le bout de leur nez.

Finalement nous trouvons un endroit pour rebrousser chemin et là, arrêt à la première station sans s’occuper du prix.

Le plein d’essence étant fait, nous pénétrons donc dans la ville. Il est environ 23h.

Ça clignote de partout. Nous remontons lentement le Strip, long d’environ 6km.

Le fils de Jean Paul nous a réservé deux chambres au Hilton. L’hôtel ayant plus de 3000 chambres, il faut bien les remplir. C’est pourquoi on peut obtenir des prix très avantageux.

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Après une attente interminable à la réception où une foule compacte et bigarrée se presse (Américains débraillés et suants),   nous obtenons ENFIN les clés. Je suis au 26e étage et mes amis au 27e.

Nous nous fixons donc rendez-vous à la sortie de l’ascenseur une heure plus tard. Oui, mais nous n’avions pas songé que cet établissement dispose de plusieurs ascenseurs et pendant que j’attendais à un endroit, ils étaient à un autre endroit. Ce petit jeu de cache-cache a duré facilement une heure. Et pas moyen de les joindre car ils n’avaient pas de portable à l’époque !

Nous finissons quand même par nous croiser et nous allons ENFIN dîner, car les émotions ça creuse ! Ensuite balade sur le Strip, parmi le vacarme. Nous entrons dans un casino. Je suis quand même frappée par le laisser-aller des Américains et je suis très étonnée de constater que dans ces lieux on peut fumer comme on veut et même écraser la cigarette sur la moquette !

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Enfin bref, j’ai  très vite mal au crâne et c’est avec plaisir que je me retrouve dans la chambre. Il est environ 4h du matin. Avant de me coucher, je jette un œil  par l’immense baie vitrée, Et là,  je songe soudain au film « La tour infernale », avec Steve Mac Queen et en considérant les lieux avec plus d’attention, je remarque que ma chambre ressemble étrangement à celle où un des acteurs, voulant échapper aux flammes, saute par la fenêtre ! Je suis prise alors d'une subite bouffée d’angoisse. Et si le feu se déclarait ? Heureusement la fatigue et la plus forte et je finis par m’endormir.

Au petit matin – enfin plutôt vers onze heures - je me réveille et après avoir plié bagage, je vais faire quelques photos à l’extérieur de l’hôtel. La ville semble totalement déserte. Il est vrai que c’est une ville où l’activité principale se déroule la nuit.

Je quitte cet endroit très kitsch sans regret. Je n’y retournerai probablement jamais, mais au moins j’aurai vu à quoi ça ressemble, ce Las Vegas qui fait rêver d’envie tant de gens. Y a vraiment pas de quoi fouetter un chat, foi de Tinou !

 À suivre

mercredi, 27 juillet 2011

154. Hum ! Miam miam ...

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Et si l'on poussait la porte, histoire de voir ce qui se cache derrière ?

Alors, c'est ICI.

mardi, 26 juillet 2011

153. Bilan d'une décennie -9-


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1er janvier 2002 : depuis ce matin, l’euro remplace le franc.

Il fait froid, la maison est plongée dans une grisaille qui me donne un terrible cafard. Toutes les pièces sont pleines de cartons que je remplis petit à petit. À la soirée Peggy passe me voir  et elle m’apporte les photos du voyage.

Durant tout le mois de janvier, je suis occupée par la préparation du déménagement. L’agent immobilier m’a donné les clés de ma nouvelle demeure et je commence à emporter quelques objets. 

Ce qui me pose le plus de problèmes c’est le grenier. Je n’arrive pas à faire le tri dans tout le foutoir qui y règne ; c’est une véritable caverne d’Ali Baba où durant plus de dix ans j’ai entassé, entassé… Et aujourd’hui, je dois me débarrasser d’une bonne partie de tout ça, faute de place. Je n’y arrive pas et Peggy vient alors me donner un coup de main. Nous faisons un immense feu dans le jardin où nous brûlons paperasses, vieux vêtements, revues diverses etc. Toute ma correspondance de jeunesse est partie ce jour-là en fumée ainsi que bon nombre de vieux cahiers d’école.

 

Mercredi 23 janvier 2002 : c’est le jour du déménagement. Tout se fait rapidement, sans casse et les déménageurs me branchent  les appareils ménagers. Et le soir je dîne dans ma nouvelle cuisine en compagnie de Peggy et de Maria. Cela me fait tout drôle : j’ai quitté une vieille maison assez peu confortable et je me retrouve dans un lieu tout neuf ! Ce n’est pas sans me déplaire.

Et les chats me direz-vous sans doute ? Eh bien les chats se sont sauvés lorsque les déménageurs sont arrivés. Le soir je retourne donc les chercher. Théo est là, dans la cuisine. Avec Maria nous le mettons –non sans mal- dans  un grand sac de voyage. Par contre, Popy est invisible. J’ai beau faire le tour du jardin, l’appeler, aucune trace du chat. Je laisse alors des croquettes et de l’eau dans la cuisine. Je reviendrai le lendemain.

Effectivement, le lendemain, j’ai à peine ouvert la porte que le chat se précipite dans mes jambes. Il a dû trouver le temps long, tout seul dans une maison totalement vide !

Maintenant il ne leur reste plus qu’à s’habituer à leur nouvelle demeure. Cela se fera progressivement. Au début, ils avaient peur quand ils entendaient les voitures passer dans la rue et ils rentraient précipitamment à l’intérieur de la maison.

 

Février et mars 2002 : je suis très occupée par l’aménagement de ma nouvelle demeure. J’ai trouvé quelqu’un qui vient faire les petits travaux (pose des tableaux, installation d’une chatière, tringles pour les rideaux, etc).

De mon côté je bricole dans la chambre qui devient mon bureau. J’installe des étagères dans une des armoires. Je me souviens que j’étais allée acheter les planches à Castorama. Seulement, je n’avais pas pensé qu’elles ne rentraient pas dans ma voiture et pas possible d’ouvrir la capote car il pleuvait. J’avais donc fait appel à Peggy qui était allée me chercher les planches un peu plus tard.

 

Et puis viennent les vacances de Pâques. Le lendemain du décès de mon mari, j’avais reçu la visite de nos amis qui vivent près de San Francisco depuis une bonne vingtaine d’années maintenant et qui étaient de passage à Tours. Ils étaient partis à l’aventure avec leurs deux enfants en 1978. Ils avaient aménagé une vieille Jeep et avaient débarqué au Canada pour finir au Mexique, après la traversée des États-Unis. Un voyage qui avait duré près de trois ans. Ils étaient rentrés en France, puis étaient finalement repartis s’installer définitivement en Amérique avec leur fils.

Lors de leur passage,  ils m’avaient invitée à venir les voir et c’est ainsi que :

31 mars 2002 : je m’envole pour San Francisco. À nous deux l’Amérique ! Tinou débarque avec ses deux valises, son sac à dos et son baladeur autour du cou.

On aurait cru que je partais pour un mois tellement j’étais chargée ! Je me demande d’ailleurs bien pourquoi car finalement les deux-tiers de ce que j’avais emportés ne m’ont servi strictement à rien.

À vrai dire, l’Amérique ne m’a jamais vraiment tentée (sauf peut-être New-York et la Louisiane). Mais l’occasion valait le coup, aussi me voici installée dans un avion d’Air France. Cette fois-ci j’ai demandé à être placée côté couloir de façon à pouvoir bouger plus facilement.

Le vol se déroule sans encombre si ce n’est une descente trop rapide sur San Francisco qui m’occasionne de terribles maux d’oreilles  qui persisteront durant plusieurs jours. Peu de temps avant l’atterrissage, on remplit un formulaire dont les questions m’ont laissée très dubitative :

 

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Tout en parcourant les interminables  couloirs de l’aéroport, je chantonne C’est une maison bleue, adossée à la colline …

Tiens, à propos de maison bleue (celle de la chanson de Maxime Le Forestier) elle vient d’être repeinte. En effet elle était devenue verte.

Mon amie Clarisse m’attend à l’extérieur de l’aéroport. Jean-Paul arrive peu après avec la voiture et nous prenons la direction de Frémont au sud de San Francisco. C’est là qu’ils demeurent.

Dans la famille il y a donc le grand-père (Jean-Paul), la grand-mère (Clarisse), le père (Paul-Marc), la mère originaire des Philippines (et dont j’ai oublié le prénom), enfin  les trois fils.

Durant ce séjour de dix jours, Jean-Paul et  Clarisse m’emmèneront à la découverte du grand Ouest américain. Voici le circuit ( en bleu) :

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Je vous donne donc rendez-vous demain pour le départ !

 À suivre 

En supplément : la maison bleue