Une semaine en Croatie et en Bosnie-Herzégovine -7-

Samedi 18 mai : Mostar.

Le soleil se lève doucement derrière la colline.

Ce matin j'ai décidé de sortir enfin les sandales de la valise. La météo est très favorable, c'est le moment d'en profiter. Erreur fatale, vous allez comprendre bientôt pourquoi.

Nous voici donc partis pour Mostar. Tout le monde a en tête le fameux pont enjambant la rivière Neretva dans le quartier oriental de la cité.

Nous sommes accueillis par un jeune guide parlant couramment le français. Durant la guerre serbo-croate-bosniaque il avait fui son pays avec sa famille et a vécu en Bretagne durant quelques années.

Il nous attend près de la cathédrale reconstruite après la guerre.Voici le clocher très moderne; un ascenseur permet de grimper tout en haut d'où l'on doit avoir une vue sur toute la vieille ville. Les immeubles portent encore les stigmates des conflits.

Quelques maisons détruites sont encore là aussi pour nous rappeler que la ville a été dévastée. Certains propriétaires ne sont jamais revenus pour récupérer leur bien.

Un peu plus loin, il ne reste de la synagogue que le portail rouillé.

Nous pénétrons maintenant dans l'artère principale qui mène jusqu'au petit pont. Et c'est là que mon calvaire  commence : le sol est recouvert de petits galets ronds qui brillent comme des sous neufs. C'est joli, mais terriblement glissant ! Je sens que mes sandales n'adhèrent pas du tout au sol et la chute parait inévitable. J'arrive quand même à suivre le groupe, tant bien que mal, mais une fois arrivée au pont qui monte légèrement, je me vois dans l'obligation de retirer mes chaussures. Pieds-nus, ce n'est guère mieux, je glisse moins mais j'ai très mal aux pieds. J'ai naturellement perdu mon groupe en cours de route.

Je prends néanmoins quelques photos :

Puis je jette l'éponge ... Par chance, j'ai repéré le restaurant où l'on va déjeuner à midi. Je rebrousse donc chemin et toujours pieds-nus, je vais m'installer à la terrasse en attendant les autres. Je suis encore assez naïve pour croire que l'on va s'apercevoir de mon absence et je cherche donc à joindre la guide. Mais elle ne nous a pas donné son numéro de portable.

Conclusion, je n'aurai rien vu de Mostar si ce n'est ces affreux petits cailloux vernis !

L'après-midi nous nous arrêtons à Médugorje, célèbre parait-il pour son pèlerinage catholique. Il se met à pleuvoir au moment où nos arrivons sur le parking et je n'ai pas pris mon K-way. Nous sommes une bonne dizaine à rester dans le car.

À n'en pas douter, ce car transporte des pélerins :

C'est enfin le retour à notre hôtel, à Neum. Journée décevante !

Reste encore à affronter la cohue du dîner.

À suivre

 

 

 

 

Une semaine en Croatie et en Bosnie-Herzégovine -6-

Vendredi 17 mai : Split.

Après le déjeuner, nous partons à Split. Au programme est prévu la visite du palais de l'empereur romain Dioclétien, natif de cette région.

Au Moyen-Age, le palais se transforma en ville, de hautes maison furent alors construites à l'intérieur des remparts.

Pour plus de détails sur l'historique je vous renvoie ICI.

Dés la descente du car, je me rends compte que la visite va être une vraie galère en raison de la cohue touristique.

On commence par pénétrer dans les caves du palais ; ce jour-là se tient une foire aux vins avec un fond musical d'ambiance. Ensuite nous parcourons de petites ruelles étroites bordées de ces hautes maisons dont le rez-de chaussée est occupé par un magasin ( souvenirs, fringues, restaurants,etc).

Quelques photos :

Le découragement m'envahit et je n'ai qu'une hâte : sortir de là !

Pas de bol, nous avons encore plus d'une heure de temps libre. Alors, je vais m'affaler à une terrasse de café en attendant que le temps passe. J'ai soudainement une envie folle de grands espaces, de solitude, de silence ...

Les autres se sont égaillés un peu partout, faisant les magasins ou recherchant une boîte à lettres.

Je dois être franche, à ce moment précis je m'emmerde profondément ! 

Nous quittons Split en milieu d'après-midi et nous partons vers le sud, en direction de Neum, station balnéaire située en Bosnie-Herzégovine.

La Bosnie a conservé une petite ouverture sur la mer d'à peine vingt kilomètres de longueur. Ce passage de frontière est un problème pour les locaux qui, chaque jour, doivent la traverser. Mirjana nous indique qu'un pont est actuellement en cours de construction afin de relier les deux parties de la Croatie. Et qui construit ce pont ? Une entreprise européenne ? Non, une entreprise chinoise !  

Nous traversons de vastes plaines fertiles entourées de montagnes. Le paysage est très beau.

Le passage de la frontière est assez rapide et nous arrivons à l'hôtel : c'est un vaste complexe touristique comprenant 380 chambres réparties sur 6 niveaux. Ma chambre est spacieuse et dispose d'un petit balcon avec vue sur la mer. La mer, oui, c'est un fait, mais cela me fait plutôt penser à un lac. Sur la colline d'en face on entend le gazouillis des centaines d'oiseaux qui doivent y nicher. Je prévois déjà de m'endormir la fenêtre grand ouverte.

Pour l'instant, c'est l'heure du dîner qui est servi sous forme de buffet. Dès la porte d'entrée, vous êtes submergé par un brouhaha indescriptible et il faut jouer des coudes pour accéder aux plats. À table il est impossible d'avoir une conversation avec ses voisins en raison du bruit. Remarquez, ce n'est pas trop dérangeant car j'ai des voisins peu bavards !

J'aime bien manger à la cantine, avec les copains et les copines ...

J'expédie le dîner en un quart d'heure et je file me réfugier au calme dans la chambre. La nuit arrive bientôt.

À suivre  

 

Une semaine en Croatie et en Bosnie-Herzégovine -5-

Vendredi 17 mai : Trogir et Split.

Ce matin nous quittons l'hôtel de Biograd. Ce soir, nous serons en Bosnie-Herzégovine.

La matinée est consacrée à la visite de la ville de Trogir, petit bijou du Moyen-Age inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

À la descente du car, nous trouvons la guide locale, puis c'est la pause technique avant de commencer la visite. Ça demande forcément un certain temps -pour ne pas dire un temps certain- et j'en profite pour rechercher quelque chose à photographier. Justement, sur le banc tout proche, se tient un groupe de vieilles femmes en train de papoter. 

Bon, ça y est ? Tout le monde a fait pipi ? On peut y aller ?

Et c'est parti ... Nous pénétrons dans l'enceinte fortifiée et tout de suite je comprends que je vais avoir bien des difficultés à faire des photos en raison de la foule.

Je ne peux pas prendre en entier le portail de la cathédrale Saint-Laurent, chef-d'œuvre de l'art roman du Maître Radovan vers 1240., juste quelques détails :

Vous aurez bien sûr reconnu Adam et Eve !

Voici l'hôtel de ville

la tour de l'horloge et sa loggia.

Après la visite de la ville intérieure, on a un certain temps de libre pour flâner. Je pars donc à la recherche de quelques ruelles désertes que je finis par dégoter :

Et mieux, je tombe par hasard sur un atelier d'artistes ; malheureusement c'est fermé, mais les photos sont pleines de charme (vous les trouverez dans le diaporama). 

Le groupe se retrouve pour aller ensuite déjeuner hors des murs de la vieille ville,  le long de la riva, près de la tour de Saint-Marc.

Là encore, c'est un long moment de solitude quand je découvre que je n'ai pas de place où m'asseoir !

C'est donc en compagnie de Mirjana que je vais déjeuner et ce fut un moment très agréable !

 

Une semaine en Croatie et en Bosnie-Herzégovine -4-

Jeudi 16 mai :

Après le déjeuner, nous revenons à Biograd pour une balade en bateau vers l'île Pasman qui s'étend tout en longueur devant la côte dalmate. 

La Croatie compte plus de 1500 îles de toutes tailles, habitées ou non. Celle-ci compte environ 2000 habitants. Ce qui en fait son charme, ce sont ses plages de sable (sur le continent les plages sont majoritairement couvertes de cailloux) et sa tranquillité. 

Les bateaux dans le port de Biograd :

Nous embarquons à bord du Bosko  et nous longeons la côte dalmatienne.

Le bateau accoste dans un village paisible, loin de la cohue touristique.

Une fois passés le bistro du port, nous voici devant une petite boutique de produits régionaux tenue par un jeune couple, Ana et Krsto Matulic.  

On y trouve, entre autres, de l'huile d'olive, des savons, des crèmes, des confitures,etc. Si tout le groupe envahit la petite boutique, bien peu achètent ... Nous ne sommes que deux à avoir été séduits par les confitures !

Les autres alors ? Ils râlent comme d'habitude : "Y a rien à voir !" 

Ça c'est sûr, ce n'est pas ici qu'ils vont trouver le sac ou le tee-shirt I love Croatie qu'ils exhiberont une fois rentrés en France pour bien montrer qu'ils ont voyagé. 

L'esprit de contradiction qui m'habite en permanence fait que j'ai bien aimé cette courte halte :

À suivre 

 

Une semaine en Croatie et en Bosnie-Herzégovine -3-

Jeudi 16 mai : découverte de Zadar

La matinée est consacrée à la visite de la ville de Zadar, située un peu plus au Nord sur la côte.

La ville compte environ 70.000 habitants. Durant la seconde guerre mondiale, elle fut très endommagée par les bombardements qui détruisirent la presque totalité des maisons de la période austro-hongroise.

Il reste des vestiges de l'époque romaine dont un beau forum avec quelques colonnes, l'immense rotonde carolingienne de l'église Saint-Donat (aujourd'hui désacralisée) et la magnifique cathédrale Sainte-Anastasie.

Après cette visite, nous reprenons la route pour Biograd. En chemin, nous nous arrêtons dans un restaurant pour déguster un cochon de lait.

Durant tout ce voyage j'ai été très gênée par l'afflux des touristes sur tous les lieux. Il était très difficile de photographier sans avoir des têtes un peu partout ! Il aurait fallu que je sois sur place tôt le matin.

Tant pis, j'ai fait avec, mais cela explique certainement le nombre peu important de photos prises durant cette semaine ...