Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 13 janvier 2020

Famille Duthoo

tours,cimetiere,duthooArthur Charles Duthoo est né le 5 août 1858 à Auxerre (Yonne). Il est le fils de Charles Joseph, jardinier pépiniériste, absent pour affaires le jour de sa naissance, et d'Adèle Bertrand. Je reviendrai sur l'ascendance un peu plus loin.

Il se marie une première fois avec Marie Clémence Bouchard, née à Milly (Yonne) le 17 mai 1860, fille d'Oscar Cyprien, maçon, et d'Eugénie Démogé.

En 1888 on retrouve le couple à Tours où Arthur ouvre le premier grand magasin de la ville, Le Grand Bazar, situé 76 et 78 rue Nationale.

Voici une vue du magasin au début des années 1900 :

tours,cimetiere,duthoo

Marie Clémence, son épouse, décède le 16 juillet 1889, 76 rue Nationale.

En 1897, Arthur se remarie avec Germaine Albertine Séraphine Delaleu, née à Artannes-sur-Indre le 18 juillet 1873, fille d'Albert Victor, minotier, propriétaire du grand moulin d'Artannes et de Marianne Honorine Porcheron.  tours,cimetiere,duthoo

Le couple a, au moins, deux enfants :

1. Jean Charles Roger, né à Tours en 1903, décédé à Monnaie en 1992. 

D'où postérité.tours,cimetiere,duthoo

 

 

 

2.Jacques, né à Tours en 1910. Il est artiste peintre.

J'ai retrouvé quelques photographies de ses œuvres :

tours,cimetiere,duthoo

 

tours,cimetiere,duthoo

tours,cimetiere,duthoo

 

tours,cimetiere,duthoo

Arthur Duthoo décède à son domicile, 94 boulevard Béranger, le 27 décembre 1912.

En 1914 madame Duthoo devient propriétaire du château des Belles-Ruries situé sur la commune de Monnaie.

tours,cimetiere,duthoo

La propriété appartient toujours à ses descendants qui y ont ouvert des gîtes, voir ICI.

Le Grand Bazar a pris le nom de Nouvelles Galeries en 1897. En 1934 il est transféré de l'autre côté de la rue Nationale, au tout début, à l'emplacement de l'ancienne gendarmerie. 

1995 : les Nouvelles Galeries deviennent Les Galeries Lafayette. Les Tourangeaux ne pourront plus dire : je vais chez Noga !

tours,cimetiere,duthoo

Aujourd'hui ce magasin reste sans doute l'un des plus importants de la ville de part sa grandeur et sa notoriété. L'actuel propriétaire est l'arrière-petit-fils d'Arthur Duthoo, Jacques Duthoo.

La tombe familiale, située au cimetière La Salle, est de pur style Art-Déco.

tours,cimetiere,duthoo

tours,cimetiere,duthoo

Comme je suis curieuse, j'ai voulu en savoir un peu plus sur l'ascendance et j'ai fait quelques recherches. Ainsi j'ai découvert que ce patronyme Duthoo vient des Flandres :

I. Constantin Barthélémy Duthoo, marié avec Rosalie Verbeke, d'où :

II. Charles Louis Duthoo, né à Ypres (Belgique) en 1801, décédé à Pléneuf-Val-André (Côtes-d'Armor) le 24 mars 1889. Il se marie avec Ambroisine Généreuse Marcotte, d'où :

III. Charles Joseph Duthoo, né à Paris en 1831, décédé à Pléneuf-Val-André le 8 janvier 1894. Marié avec Adèle Bertrand, née vers 1839, décédée à Pléneuf le 16 mars 1889, fille de Jean Jacques et Denise PAUPERT.

D'où  :

IV. Arthur Charles (1858-1912). La boucle est bouclée !

dimanche, 12 janvier 2020

Bienvenue à La Salle

Je vous propose de découvrir le cimetière de Tours, appelé cimetière La Salle

Un petit peu d'histoire :

Avant la Révolution, Tours intra-muros comptait quatorze paroisses ayant chacune son propre cimetière. À la fin du XVIIIe, deux cimetières furent construits pour remplacer les cimetières paroissiaux :

- Le cimetière Saint-Jean des Coups, à l'est, situé à l'emplacement de l'actuel parc Mirabeau.

- Le cimetière des Acacias, à l'ouest, situé à l'emplacement de l'actuelle place Nicolas Frumeaud. 

Mais, établis en pleine ville et de surcroît en zone inondable, ils ne sont pas conformes aux prescriptions légales. Aussi, en 1856, la ville achète un terrain situé rive droite de la Loire,sur la commune de Saint-Symphorien (rattachée à Tours en 1964). Le nom de La Salle donné à ce nouveau cimetière proviendrait du nom du lieu-dit (le nom apparaît sur la droite du plan) :

tours,cimetiere

À partir de 1858, toute inhumation dans les deux anciens cimetières est interdite.

Au fil du temps il s'est agrandi, notamment en 1871 par le rachat de la propriété de la Chenardière. Aujourd'hui il couvre une superficie d'environ 13 hectares.  

tours,cimetiere

Il y a trois entrées, deux situées rue Saint-Barthélémy, et la troisième, au nord, rue Frédéric Chopin.

La ville de Tours a édité une petite plaquette référençant quelques 40 personnalités tourangelles inhumées dans le cimetière et indiquant l'emplacement de leurs tombes, sur le modèle fourni au Père-Lachaise à Paris. C'est bien pratique !

tours,cimetiere

Je suis donc partie à la recherche de ces tombes. À l'heure actuelle il doit m'en manquer une ou deux. Entre-temps, je m'égare un peu dans les allées, attirée par d'autres tombes remarquables.

À partir de là, je fais des recherches généalogiques sur les noms, essayant de retracer l'histoire de ces familles.

Bref, me voilà engagée dans un travail qui va m'occuper pendant un bon bout de temps ! Ceci dit, ça tombe bien car je n'ai rien d'autre à faire.

Commençons tout de suite avec deux tombes de libres penseurs :

La première est celle de la famille Boyer. On ne peut que la remarquer très vite car elle est tout en mosaïque rouge, ce qui dénote évidemment dans un cimetière !

tours,cimetiere

tours,cimetiere

Je n'ai trouvé aucun renseignement aux archives sur cette famille.

tours,cimetiere

tours,cimetiere

Soyons les meilleurs, nous serons les plus forts

La seconde est encore plus secrète car n'y figure aucun nom :

tours,cimetiere

À suivre   

samedi, 11 janvier 2020

Funeste présomption

Dimanche dernier, j'étais allée au cimetière et j'avais constaté que la tombe des grands-parents de mon mari était en fort mauvais état.

Tôt ou tard elle va disparaître, avais-je alors pensé avec une certaine tristesse.

Ce matin, profitant d'une éclaircie, je suis retournée au cimetière pour photographier les tombes de quelques "célébrités tourangelles". En repassant devant le carré 14, j'ai fait un détour, pensant ôter les fleurs en plastique qui ont été déposées sur la tombe familiale.

Mais là, le choc ... La tombe avait disparu !  J'ai d'abord pensé que je m'étais trompée d'allée. Mais non, pas de doute, je suis bien au bon endroit.. À la place, j'ai trouvé ceci :

IMGP7086x.JPG

Cette disparition m'a fortement perturbée et il a fallu que je téléphone à ma fille pour lui faire part de mon désarroi. Cette fois-ci c'est bien fini ...

jeudi, 09 janvier 2020

Les habitants du Carré 14

Dimanche matin, je suis allée rendre visite aux habitants du Carré 14, et, plus particulièrement, à trois personnes.

Depuis ma dernière visite, le lieu s'est considérablement dépeuplé et les espaces de verdure sont de plus en plus nombreux. Il faut dire que les demeures de beaucoup des locataires des lieux sont devenues insalubres, voire  dangereuses. Alors, elles sont démolies.

Démolie, c'est hélas le sort qui attend très probablement la demeure  devant laquelle je viens de m'arrêter. Réfléchissons, me dis-je, depuis quand ne suis-je pas venue, deux ans ? Trois ans ? ... Je fais la triste constatation de la décrépitude : basculement dangereux de la base, trous en surface, et de surcroît dépotoir de toutes les autres habitations  adjacentes qui ont disparu. 

tours,cimetiere,tombes

Ils sont seuls, tous les trois, dans un immense carré de verdure. Certes, il y a encore quelques voisins: Jean Royer, par exemple, ou bien encore Jean Meunier. C'est amusant de voir ces deux anciens maires de Tours qui se trouvent aussi proches !

tours,cimetiere,tombes

tours,cimetiere,tombes

Je suis la seule personne qui vient encore leur rendre visite. Qui sont-ils ?

tours,cimetiere,tombes

La première arrivée dans les lieux fut Yvette. C'était en 1945 ...Infirmière en Algérie, mère d'un petit garçon âgé d'à peine un an, elle tomba subitement malade et fut rapatriée en France chez ses parents qui habitaient à l'époque Saint-Cyr-sur Loire. Elle décéda un mois plus tard. Elle avait vingt-huit ans.

En 1960, son père, Charles Henri, ancien receveur principal à la Trésorerie, vint la rejoindre. Il avait soixante ans.

Puis, en 1986, ce fut le tour de son épouse, Armande, âgée de quatre-vingt-dix ans.Ma fille Peggy l'appelait Mémé-gâteaux.

Aujourd'hui ils n'ont plus de famille pour s'occuper de leur tombe, il n'y a que moi, l'épouse du petit garçon d'Yvette. 

Alors, à quoi bon faire des travaux coûteux pour un lieu qui, de toute façon, est condamné à disparaître tôt ou tard ? Il n'empêche, ça fait de la peine .

On est bien peu de choses

Et mon amie la rose me l'a dit ce matin ... 

tours,cimetiere,tombes

16:24 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tours, cimetiere, tombes

mercredi, 08 janvier 2020

De la gloire à la fuite

Ou les péripéties de Carlos Ghosn !

Aujourd'hui l'ancien PDG de Renault-Nissan, qui a rejoint le Liban, va tenir une conférence de presse pour expliquer les raisons de sa fuite.

C'est un incroyable feuilleton médiatique qui met en lumière la vie très secrète des puissants de ce monde. Quand on visionne par exemple la fête ayant eu lieu à Versailles pour fêter les quinze ans de l'alliance de Renault avec Nissan en mars 2014, on est un peu abasourdi par le faste et le luxe de cette cérémonie ! 

De même, était-il bien utile de fêter l'anniversaire de la nouvelle Madame Ghosn encore dans les dorures ? 

Il semblerait que les déboires de Monsieur Ghosn ne font que commencer car la justice française semble s'intéresser de près à certaines transactions pour le moins mystérieuses.

J'ai été frappée par le changement physionomique frappant qui apparaît entre ces deux photos : la première le représente alors qu'il est directeur de l'usine Michelin au Puy-en-Velay. La seconde est récente. 

carlos ghosn.jpg

Comme dit le proverbe chinois : Plus on s'élève et plus dure sera la chute.