samedi, 08 juin 2019
Road trip dans le 3-7, chapitre I, fin
Dernière étape de cette première journée : Crissay-sur-Manse. L'histoire du village ICI.
Le village comptait 94 habitants au dernier recensement (2016).
Armes :
Losangé d'or et de gueules.
Mes premières photos datent de 2007. J'étais arrivée par Saint-Épain ; là, au détour d'un virage, j'avais aperçu le clocher de l'église qui semblait surgir de terre, très discrètement. Rien du village n'était visible que ce clocher.
Par la suite, je suis revenue plusieurs fois et c'est toujours le même plaisir de flâner dans les ruelles de plus en plus fleuries au fil des ans.
Sur internet, j'ai retrouvé quelques cartes postales anciennes :
La légende est erronée ; Crissay n'est pas dans la vallée de la Marche, mais de la Manse.
Le village est sorti de sa torpeur voici plus d'une vingtaine d'années. Les maisons ont été peu à peu restaurées, les rues fleuries et les animations estivales se sont développées. Aujourd'hui, Crissay est un village qui bouge. Côté commerce, il y a une auberge, un marchand de miel et de pain d'épices et une ou deux boutiques d'artisans.
Quelques belles fenêtres à meneaux datant du XVe siècle :
Il semblerait même que des travaux sont en cours de réalisation sur le château ! En effet, on a remarqué des échafaudages mis en place sur le côté donnant sur la route (pas visibles sur la photo).
Nous arrivons au terme de cette première journée. Demain, nous repartirons à la découverte d'autres lieux de Touraine.
Mon diaporama date de 2008. Vous remarquerez sans doute qu'à l'époque le village était moins fleuri qu'aujourd'hui :
05:00 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : touraine, crissay sur manse
vendredi, 07 juin 2019
Road trip dans le 3-7, chapitre I, suite
Nous roulons donc en direction de l'Ile-Bouchard, sur la rive droite de la Vienne. Notre prochaine étape est le village de Crissay-sur-Manse. Ce n'est pas la faim qui se fait ressentir mais la soif ! Et puis une pause technique s'impose urgemment. Nous trouvons un troquet ouvert à la sortie de Cravant-les-Côteaux, avec une terrasse ombragée.
— Vous avez des sandwichs ?
— Non, mais vous pouvez peut-être en trouver à la boulangerie, en face. Seulement elle n'ouvre qu'à 15h30.
Tant pis, on se passera de déjeuner. C'est alors que Catherine me demande si je connais Les Roches Tranchelion.
— De nom, oui, mais je n'y suis jamais allée !
— C'est l'occasion de découvrir, nous sommes juste à côté.
Petite bifurcation en direction d'Avon-les-Roches. Perchées sur une butte, les ruines d'une église apparaissent bientôt au lieu-dit La Jolivière. Il s'agit de l'ancienne collégiale du château des Roches Tranchelion.
Depuis 2014, une association a été créée pour sauvegarder les ruines en l'état.
L'accès au site est effectivement entretenu, un vaste chemin fauché depuis peu conduit jusqu'au promontoire. On est bien loin du tourisme de masse et c'est un vrai bonheur de pouvoir se balader ainsi tranquillement !
D'où vient le nom de Tranchelion ? Plusieurs légendes circulent à ce propos :
1. Revenant des croisades, le chevalier des lieux apprit que sa jeune et belle épouse avait cédé aux avances d'un écuyer (jeune et beau bien sûr !) durant la longue attente.Confié au "jugement de Dieu", ce dernier fut enfermé avec un lion ramené de Terre Sainte par le chevalier et, muni de son épée, il coupa la tête du lion et fut ainsi gracié.
2. Le seigneur des Roches ramena de Terre Sainte un lion qu'il enferma et auquel il donnait en pitance les serfs à châtier, jusqu'à ce que l'un d'eux, ayant dissimullé une hachette sous ses vêtements, tranche la tête du lion.
3. La dernière légende voudrait que ce soit le seigneur des lieux qui ait choisi le nom de Tranchelion après avoir tranché la tête de l'animal qu'il avait ramené de croisade afin de montrer sa force.
Cette dernière légende me parait assez plausible.
À suivre
05:40 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : touraine, avon les roches, les roches tranchelion
jeudi, 06 juin 2019
Road trip dans le 3-7, chapitre I, suite
Après Candes nous prenons donc la direction de Couziers, notre deuxième halte prévue au programme.
Ce village est situé un peu au sud de Candes, en plein milieu des champs et ... Il n'y a pas grand chose à voir, si ce n'est quelques cours de fermes avec des engins agricoles. En plus, pas un chat en vue !
Population : 118 habitants (en 2016). Les habitants sont les Couzéens. Nous ne descendons même pas de voiture et faisons demi-tour. Il doit être environ 13 heures et la faim commence un peu à se faire sentir.
— Le plus simple est d'aller à Chinon pour le déjeuner ; on ne trouvera rien avant.
En cours de route, on s'arrête à Lerné, le village des fouaciers chers à Rabelais ( Gargantua, la guerre des fouaciers). Nous sommes en pleine Rabelaisie, le village de Seuilly ainsi que la Devinière sont tout proches.
Lerné compte 298 habitants. Le bourg a été très bien restauré et nous décidons d'y faire un tour. Il n'y a plus aucun commerce, mais subsistent encore les façades de deux anciens cafés.
Quant aux habitants, nous supposons qu'ils sont à table car, là encore, pas âme qui vive dans la rue principale !
Après cette halte d'une demi-heure environ, nous repartons. Un peu plus loin, sur la droite se dressent les tours d'un vaste château.
— C'est le château du Coudray-Montpensier, dis-je à Catherine. Dans les années trente, il a appartenu à l'aviateur Latécoère. Il a été racheté en 2005 par le docteur Christian Feray, déjà propriétaire du château Montcontour à Vouvray et qui a entrepris d'énormes travaux de restauration. D'ailleurs, j'étais venue en 2009 lors de journées portes ouvertes. C'est là que je voulais t'emmener déjeuner, mais quand j'ai téléphoné hier, j'ai appris que le château et le restaurant attenant étaient fermés depuis 2016 pour une durée indéterminée. On peut toutefois aller jeter un œil !
Pour l'historique de ce château, reportez-vous ICI.
Il est presque deux heures quand nous atteignons Chinon; autant vous dire que nous ne trouvons aucune place pour déjeuner. Enfin si, je pense que nous aurions pu déjeuner à la brasserie située sur les quais, face à la statue de Rabelais, mais nous aurions été obligées de manger à l'intérieur rempli par des supporters de foot qui braillaient comme des putois.
Nous décidons alors de quitter Chinon et nous partons en direction de l'Ile-Bouchard.
À suivre
07:50 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : touraine, couziers, lerné, coudray montpensier
mercredi, 05 juin 2019
Road trip dans le 3-7, chapitre I
Avant mon départ en Croatie, Catherine et moi avions décidé de visiter les plus petits villages du département — l'Indre et Loire —, ceux qui comptent moins de 200 habitants (ou légèrement plus). Nous en avons repéré 18 au total.
Dans un premier temps, nous les avons marqués sur une carte détaillée du département. Six d'entre eux se situent au sud de la Loire, à l'est d'une ligne fictive reliant Tours à Descartes. Il s'agit de :
Candes-Saint-Martin (212h), Couziers (118h), Assay (163h), Chézelles (135h), Verneuil-le-Château (127h), Pussigny (169h).
Il ne ne nous restait plus qu'à fixer une date en espérant que le beau temps soit de la partie. Notre escapade débute donc le
Vendredi 31 mai.
Départ de la maison à 9 heures.On retourne d'abord à Tours car Catherine avait oublié son appareil photo.Puis direction Azay-le-Rideau, contournement de Chinon et arrivée à notre première étape, Candes-Saint-Martin.
Candes est situé sur les bords de la Vienne, à la confluence de la Vienne et de la Loire. La commune compte 212 habitants (recensement 2016) et les habitants sont les Candais.
Armoiries : De gueules à un château de trois tours couvertes girouettées d'or, ouvert du champ et ajouré de sable.
Candes sur la carte de Cassini.
Nous garons la voiture derrière la Collégiale et grimpons sur le côteau pour profiter du panorama. On aperçoit au loin la centrale nucléaire d'Avoine qui crache ses fumées blanches, puis la Loire et la Vienne.
Retour au bord de la Vienne. Les maisons en bord de rivière appartenaient autrefois aux pêcheurs et bateliers, quand la Loire était encore navigable et que le commerce prospérait de Chinon jusqu'à Nantes. On a du mal à l'imaginer aujourd'hui.
Les maisons construites autour de la Collégiale appartenaient aux artisans. Enfin, celles qui sont construites dans et sur le côteau étaient habitées par les paysans. Sur le côteau, on a retrouvé un trou qui servait autrefois à déverser les grappes de raisin qui tombaient plus bas dans un pressoir. On retrouve le même système dans toute la région ; à Luynes, chez Peggy et Thierry, il y a aussi une cave troglodytique avec le même genre d'ouverture.
À l'entrée du village subsiste un café qui fait aussi station service avec deux pompes. Elles avaient l'air hors d'âge, mais non, elles fonctionnaient ! Heureusement car c'était la panne assurée quelques kilomètres plus loin.
Nous pénétrons ensuite dans la Collégiale; pour l'historique du lieu, se reporter ICI.
Certaine statues à l'entrée ont été décapitées. Cela remonte à l'époque des guerres de religion entre catholiques et protestants.
Il est midi (déjà ?) et l'auberge de la route d'or n'attend que nous !
Le temps que Catherine va à sa voiture, je prends en photo un groupe d'Américaines à vélo qui veulent un souvenir devant l'église. Puis nous nous installons à la terrasse du restaurant. Le serveur nous apporte la carte. Il y a trois menus, chacun proposant une entrée, un plat et un dessert. Aucun des menus ne nous satisfait, le premier proposant de la dorade en plat principal et les autres étant un peu trop chers. Nous aurions préféré seulement deux plats.
— Vous n'avez pas de carte ?
— Non, mais je peux demander si l'on peut vous proposer autre chose à la place de la dorade.
Quelques minutes plus tard il revient :
— Non, ce n'est pas possible, je suis désolé.
— Et nous aussi ! Tant pis, nous reviendrons une autre fois.
Avant de quitter Candes, je voudrais vous présenter un peintre parisien qui a vécu dans le village et y avait un atelier. Il s'agit de Paul-Désiré TROUILLEBERT, né à Paris en 1829 et mort en 1900. C'est un peintre de l'Ecole de Barbizon.
Autoportrait :
Voici sa maison, photo de Joël Thibault :
Quelques toiles :
Rive de la Loire, près de Chouzé , 1883. Ce tableau est au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
Bords de Loire, au musée de Cambrai.
Vallée de la Loire
Candes, vu du bord de la Vienne.
Automne à Candes
Bords de la Vienne
Nous quittons Candes-Saint-Martin vers midi trente.
À suivre
03:17 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : touraine, villages, candes-saint-martin
mercredi, 17 avril 2019
Notre-Dame de Paris
03:54 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, cathedrale, notre dame