157. Galerie de portraits -2-

Vieille femme sur les bords du fleuve Sénégal, décembre 2007.

Le bateau a laissé notre petit groupe dans un village situé au bord du fleuve. Tous les hommes sont partis aux champs et sur place il ne reste que les femmes et les enfants. En cas de conflit entre elles, c’est la plus ancienne qui est là pour résoudre les problèmes.

 

Le charmeur de serpents, Marrakech, Maroc, mai 2009.

 

Je suis sur la place Djema-el-Fna remplie d’une foule colorée et bruyante. Je regarde les charmeurs de serpents exhiber leur gagne-pain face aux touristes. L’un d’eux s’approche alors de moi :

— Non, non, je ne veux pas le serpent autour du cou ; par contre je veux bien te photographier.

Nous nous mettons d’accord sur le prix et je prends plusieurs clichés dont celui-ci.

 

Le jeune marin, Rouen, juin 2008. 

 

Depuis deux jours, j’arpente les quais de la Seine, tôt le matin afin d’éviter la cohue. C’est l’Armada de Rouen et de nombreux bateaux venant du monde entier sont à quai. L’occasion rêvée de photographier les figures de proue, les ancres, les cordages et … les marins !

Celui-ci, un jeune Russe parait bien jeune. À quoi pense-t-il pour avoir l’air aussi inquiet ?

 

La vieille femme des îles Éléphantines, Assouan, Égypte, septembre 2004.

 

La felouque nous conduit jusqu’à ces îles situées au milieu du Nil à Assouan. Alors qu’avec Julie nous nous dirigeons vers un hameau, une vieille femme surgit soudain devant nous, souriante, le porte-monnaie à la main. Bon, on a compris, c’est du donnant-donnant.

Qu’à cela ne tienne ! 

 

Le vieux loup de mer, Quiberon, mars 2008.

 

Alors que je suis sur le pont du bateau qui me conduit à Belle-Ile-en-Mer, je remarque ce passager qui fait penser à un marin chevronné. Faisant semblant de photographier les maisons sur le quai, je bifurque légèrement l’appareil et hop, dans la boîte. Avouez qu’il a beaucoup de classe !

À suivre

 

156. Galerie de portraits -1-

Je ne fais jamais tirer mes photos hormis les portraits - en noir et blanc-. Ces clichés sont au format A3 et plastifiés afin qu'ils ne s'altèrent pas. Ensuite je les range dans des classeurs.

C'est étrange comme tous ces visages -entrevus très rapidement- me sont devenus très familiers.En les regardant, je revois l'instant et le lieu précis où je les ai photographiés.

Comme je n'ai rien de particulier à raconter ces jours-ci, je vais donc vous présenter cette galerie.

On commence par la mendiante chinoise à qui j'avais offert une cigarette. C'était à la sortie de la visite des tombeaux des empereurs Ming, près de Pékin. Comme j'attendais les autres, assise sur un banc, cette Chinoise s'était avancée vers moi, me faisant comprendre par geste qu'elle aurait bien voulu fumer.

Aussitôt demandée, aussitôt obtenue. Sa réaction ?

La voici en images :

   

 

153.La guerre est finie !

Octobre 1971, alors que je marche prestement dans une ruelle du vieux Tours, une ruelle sinistre et étrangement silencieuse depuis que les habitants ont déserté les lieux en raison de la prochaine démolition des maisons trop vétustes, j'entends soudain un grincement et une voix qui m'interpelle :

— Psit ! ... Psit !

Inquiète, je me retourne et j'aperçois la tête d'un homme qui, visiblement inquiet, me demande :

— Alors ? Elle est enfin finie cette guerre ?

— Cette guerre ? Mais de quelle guerre parlez-vous ?

—Ah, elle est bien bonne celle-là ! Elle me demande de quelle guerre je parle ! Comme s'il y en avait plusieurs ... Je vous parle de la guerre contre les Boches !

— Les Boches ? Vous voulez sans doute dire les Allemands ?

— Bon, bon, Allemands, Schleus, Boches, Fridolins, tout ça c'est du pareil au même. Alors ?

— Mon pauvre monsieur, ça fait vingt-six ans que la seconde guerre mondiale est terminée. Les Allemands ont perdu et leur pays a été divisé en deux parties distinctes. 

— Ça, je m'en fous. Je vais enfin pouvoir sortir de ma cachette !

 

Petite fiction pour vous présenter cette photo de Paul Martinaud prise en octobre 1971.

151. Une matinée studieuse

Peu de temps avant mon voyage au Cameroun, j'ai acheté un nouveau boitier photographique, le K-5 de chez Pentax. J'ai gardé la marque Pentax parce que mes trois objectifs sont adaptables et puis aussi parce que je suis satisfaite des résultats.

Ce nouveau boitier est plus récent, donc forcément plus performant que l'ancien. J'ai bien tenté de lire la notice d'emploi - 413 pages !- mais, malgré ma bonne volonté, j'ai vite abandonné faute de compréhension.

Ce matin donc, j'avais rendez-vous avec un photographe professionnel pour un cours particulier de plus de trois heures. J'ai appris plein de choses, trop d'un coup, certainement. Mais déjà j'ai retenu quelques conseils judicieux, notamment sur le cadrage des photos.

Nous sommes ensuite allés faire des photos dans la cathédrale.

J'avais emporté ma tablette numérique pour lui montrer quelques clichés. Ce qui m'a fait très plaisir, c'est qu'il m'a dit que j'avais l'œil ! Parce que, on doit bien le reconnaître, rien ne sert d'avoir du matériel sophistiqué si c'est pour prendre des "conneries" ...

Bref, je suis très contente de ma matinée. Sur ses conseils, j'ai changé d'objectif, j'ai repris le 100 macro (que je n'ai jamais utilisé depuis que je l'ai) et je joue sur les ISO. Il me reste un mois pour m'entraîner ...

Mon modèle fut Théo :

 

94. Exposition Eugène Atget

Voilà une exposition de photos qui devrait ravir tous les amoureux des vieux clichés. Elle réunit, au musée Carnavalet à Paris, des photos de Paris prises par Eugène Atget, entre 1898 et 1927, date de sa mort.

Alors que la ville entrait dans le modernisme au début du XXe siècle, le photographe s'est surtout intéressé à ce qui allait peu à peu disparaître : les petits métiers de rue, les anciennes boutiques, les bâiments condamnés à la destruction. C'est une véritable mine d'or ! 

L'exposition a lieu du 25 avril au 29 juillet 2012.

Quelques photos trouvées sur Internet : la première est assez impressionnante. De plus elle fait penser aux toiles du peintre Maurice Utrillo.

 

Carnavalet accueille Eugène Atget par mairiedeparis