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lundi, 27 mai 2013

89. Carnet de voyage en Ukraine -8-

podcast

Petite présentation du Dniepr-Princess :

 

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Ce bateau de croisière fut construit en 1976 et totalement rénové en 2003. Il compte 150 cabines et peut recevoir 280 passagers.

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Il compte cinq niveaux :

Niveau 1 : réservé au personnel.

Niveau 2 : pont principal où se trouve la réception.

Niveau 3 : pont supérieur

Niveau 4 : pont des CANOTS (c'est là que se trouvait ma cabine).

Niveau 5 : pont-soleil pour les amateurs de bronzette.

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On est loin du grand luxe des actuels bateaux de croisière, mais c'était propre et bien entretenu.   

Tonnage :3570

Largeur : 16m

Longueur : 129m

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À bord, on trouve deux bars, deux restaurants, un salon de coiffure, un service de lavage, une infirmerie et une petite boutique de souvenirs (bien pratique pour acheter les timbres et les petits cadeaux de dernière minute).

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Enfin, il y a des CANOTS DE SAUVETAGE !

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dimanche, 26 mai 2013

87. Carnet de voyage en Ukraine -6-

podcast

Dimanche 12 mai : escale à Kanev.

 Proverbe du jour : À bon vin point d’enseigne.

07h00  Réveil musical et passage de l’écluse de Kanev.

07h15  Petit-déjeuner

08h30  Arrivée à Kanev

09h00  Départ à pieds pour la visite du musée de Tarass Chevtchenko.

12h00 Ambiance musicale au bar Panorama.

12h30  Déjeuner

14h00  Initiation à l’art ukrainien au Sky bar.

16h00  Appareillage du bateau

16h20  Exercice de sauvetage. Merci de bien vouloir mettre vos gilets de sauvetage se trouvant sous vos lits et d’attendre les instructions devant la porte de vos cabines. Merci pour votre compréhension.

17h00  Conférence de Yaroslav au Sky bar : L’Ukraine, carrefour fluvial.

19h00  Dîner

19h30  Passage prévu du pont de Tcherkassy, le pont le plus bas sur le Dniepr.

20h30  Présentation des costumes ukrainiens au Sky bar.

 

La navigation sur le Dniepr a donc commencé depuis hier soir. Voici l’itinéraire que nous allons emprunter :

Après Kherson, nous entrons dans la mer Noire et allons jusqu’à Sébastopol où le bateau accostera pour deux jours. De là nous irons en bus à Bakhtchissaraï puis à Yalta. Enfin le bateau reprendra la mer et nous finirons cette croisière à Odessa.

 

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Pour l’instant nous passons l’écluse avant l’arrivée à Kanev.

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Après le petit-déjeuner nous partons à pied jusqu’au musée dédié à Tarass Chevtchenko (1814-1861). La tombe de cet artiste, à la fois  grand poète et peintre, est située sur une colline boisée dominant le Dniepr.

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Le musée présente de nombreux tableaux, des écrits, des objets lui ayant appartenu et la visite s’avère très intéressante. Outre ses talents artistiques, Chevtchenko lutta toute sa vie pour faire abolir le servage. Il fit partie d’une confrérie secrète et ses écrits lui valurent d’être exilé à maintes reprises. L’année suivant sa mort, le servage fut aboli. Les Ukrainiens vouent un vrai culte à Chevtchenko et il n’y a pas une ville qui ne possède, soit une école, soit une rue, soit une statue portant son nom.

Autoportrait :

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Retranscrire des poèmes dans une autre langue est une tâche périlleuse. Mais Youri nous a proposé une traduction en français de quelques poèmes que j’ai trouvés très beau, moi qui ne suis pourtant pas portée sur la poésie. Cela fera l’objet de la prochaine note. 

Après le déjeuner, je pars en balade avec mon amie tourangelle. Elle a réservé un taxi qui nous emmène à Kanev. On pensait passer une heure dans la ville, mais quand on arrive, on comprend tout de suite qu’en un quart d’heure on en aura fait le tour ! En fait, il n’y a rien à voir, hormis l’église et la gare routière. Une petite ville paisible un dimanche après-midi, on connait ça aussi en France ! Le chauffeur de taxi, qui nous a attendues, n’est pas surpris de nous voir revenir et il nous ramène au bateau. Finalement, nous prenons un pot à bord.

16h20 : une alerte se fait brusquement entendre ! Ah oui, c’est l’exercice de sauvetage.  Bon, pas de panique, je prends la bouée située sous le lit, je passe la tête dans le trou et je sors de ma cabine. À côté, au bar, les bridgeurs continuent de taper le carton, indifférents. Bah quoi ? Ils sont exemptés d’exercice ceux-là ?

Un matelot arrive bientôt pour vérifier si la bouée est bien mise. Ah oui, mince,  je n’ai pas attaché les cordons. Je m’attendais à ce, qu’ensuite, on nous conduise vers les canots de sauvetage où chacun, dans une grande discipline, aurait pris sa place dans la file d’attente pour embarquer.

— Après vous !

—Je vous en prie, je n’en ferai rien,  passez donc le premier !

Mais non, rien. On rentre dans la cabine et on remet la bouée à sa place.

Après le dîner, tout le monde se précipite vers le pont soleil pour voir le passage sous le pont.

— Mince, c’est vrai qu’il est drôlement bas !

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L’effet d’optique est saisissant jusqu’à la dernière seconde.

— Ouf, c’était juste quand même ! (quelques centimètres seulement).

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Après toutes ces émotions je regagne ma cabine. Demain sera un autre jour !

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04:41 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : croisiere, dniepr, ukraine

vendredi, 24 mai 2013

85. Carnet de voyage en Ukraine -4-

podcast

Samedi 11 mai : Dernier jour à Kiev

 Proverbe du jour : Faute de grives on mange des merles.

07h00  Réveil musical

07h15-09h00  Petit-déjeuner

09h30  Départ pour la visite du musée en plein air Pirogovo.

12h00  Ambiance musicale au bar Panorama

12h30  Temps libre

17h30  Départ pour le spectacle du chœur Révouski

19h30  Dîner

21h00  Appareillage

Nous quittons donc le bateau à 9h30 pour aller visiter le musée de l’Architecture et des Traditions de l’Ukraine, appelé musée Pirogovo car il est situé près du village éponyme à environ 12km de Kiev. Ce musée a été ouvert en 1976.

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On peut y voir d’anciennes maisons de différentes régions d’Ukraine, avec des intérieurs typiques ; il y a aussi une école et des églises en bois.

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C'est une agréable balade dans une région boisée. Le manque de temps ne nous permet pas de tout voir malheureusement.

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Durant le temps libre du début d’après-midi, je reste sur le bateau. Pour rejoindre le centre de Kiev, on peut depuis le quai prendre une ligne de métro. Mais je n’avais rien planifié. Je regrette un peu aujourd’hui car j’aurais pu aller voir le mémorial de Baby Yar en descendant à la station Dorohojytchi ; À cet endroit se situe un ravin.

Le 29 septembre 1941 les Nazis réunirent 34 000 Juifs de Kiev et les forcèrent ensuite à marcher jusqu’à cet endroit. Là en quelques jours ils les fusillèrent puis les enterrèrent dans le ravin maudit. Baby Bar fut transformé en camp de concentration dans les deux années suivantes regroupant des milliers de personnes (Juifs, partisans, Tziganes) qui moururent en ce lieu.

Ce n’est qu’après la guerre que la vérité fut découverte et trois monuments ont alors été érigés en hommage à toutes victimes. À noter toutefois que le premier de ces monuments, érigé en 1976 par les Soviétiques, ne mentionnent aucunement les Juifs ! L’Ukraine a comblé cet oubli volontaire en érigeant en 1991 le mémorial juif, puis en 2001 un autre monument en mémoire des enfants juifs morts à Baby Bar.

Au lieu de ça, je suis dans ma cabine et je fais la sieste… Pour me consoler de ne pas y être allée, je me dis que le plus important est de savoir que cela a existé et que ça s’est passé au nord-ouest de Kiev, dans une forêt ravinée. Je repense alors au passage du livre "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell relatant cet épisode de la guerre :

" Je repris mon véhicule et suivis les camions ; à l'arrivée, les Polizei faisaient descendre les femmes et les enfants, qui rejoignaient les hommes arrivant à pied. De nombreux Juifs, en marchant, chantaient des chants religieux ; peu tentaient de s'enfuir, ceux-là étaient vite arrêtés par le cordon ou abattus. De la crête, on entendait nettement les rafales, et les femmes surtout commençaient à paniquer. Mais elles ne pouvaient rien faire. On les divisait en petits groupes et un sous-officier assis à une table les comptait ; puis nos Askaris les prenaient et les menaient par-dessus la lèvre du ravin. Après chaque série de coups de feu, un autre groupe partait, cela allait très rapidement. Je contournai le ravin par l'ouest pour rejoindre les autres officiers, qui s'étaient postés en haut du versant nord. De là, le ravin s'étendait devant moi : il devait avoir une cinquantaine de mètres de large et peut-être une trentaine de profondeur, et courait sur plusieurs kilomètres ; le petit ruisseau, au fond, rejoignait là-bas le Syrets, qui donnait son nom au quartier. On avait posé des planches sur ce ruisseau pour que Juifs et tireurs puissent traverser facilement : au-delà, dispersées un peu partout sur les flancs nus du ravin, se multipliaient de petites grappes blanches. Les "emballeurs" ukrainiens entraînaient leurs charges vers ces tas et les forçaient à s'allonger dessus ou à côté ; les hommes du peloton s'avançaient alors et passaient le long des files de gens couchés presque nus, leur tirant à chacun une balle de mitraillette dans la nuque ; il y avait trois pelotons en tout.[ ... ] Les tireurs étaient relevés toutes les heures et ceux qui ne tiraient pas les approvisionnaient en rhum et remplissaient les chargeurs.[ ... ] Comme les exécutions devaient continuer sans pause on installa la cantine plus bas, dans une dépression d'où l'on ne voyait pas le ravin. [ ... ] La paroi du ravin, là où je me tenais, était trop abrupte pour que je puisse descendre, je dus faire le tour et entrer par le fond. Autour des corps, la terre sablonneuse s'imprégnait d'un sang noirâtre, le ruisseau aussi était noir de sang. Une odeur épouvantable d'excréments dominait celle du sang, beaucoup de gens déféquaient au moment de mourir ; heureusement, le vent soufflait fortement et chassait un peu ces effluves. Vu de près, les choses se passaient bien moins calmement : les Juifs qui arrivaient en haut du ravin, chassés par les Askaris et les Orpo, hurlaient de terreur en découvrant la scène, ils se débattaient, les "emballeurs" les frappaient à coups de schlague ou de câble métallique pour les obliger à descendre et à se coucher, même au sol ils criaient encore et tentaient de se redresser, et les enfants s'accochaient à la vie autant que les adultes, ils se relevaient d'un bond, et filaient jusqu'à ce qu'un "emballeur" les rattrape et les assomme, souvent les coups partaient à côté et les gens n'étaient que blessés, mais les tireurs n'y prêtaient pas attention et passaient déjà à la victime suivante, les blessés roulaient, se tordaient, gémissaient de douleur, d'autres au contraire, sous le choc, se taisaient et restaient paralysés, les yeux écarquillés."

17h30 : un bus nous conduit dans le centre de Kiev pour assister à un spectacle de chants religieux et traditionnels ukrainiens, donné par l’ensemble Révouski.

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Avant même d’y partir, je savais tout de l’endroit, de la salle située au dernier étage d’un ancien bel édifice qui ne possédait pas d’ascenseur, du fait qu’il allait y faire très chaud, que le spectacle durerait une heure etc. Tout ça par l’intermédiaire de Martine, bien sûr,  qui assistait pour la troisième fois au concert à cappella.

Un très beau récital !

 

Enfin le soir, après le dîner, le bateau appareille. Adieu Kiev ! 

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À suivre

17:26 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : croisiere, dniepr, ukraine, kiev

84. Carnet de voyage en Ukraine -3-

Vendredi 10 mai : Kiev, suite

 Nous voici donc tous au restaurant. Les entrées sont présentées sous forme de buffet et elles ne varieront pas durant tout le séjour, à savoir :

Tomates, radis coupés en lamelles, concombres, haricots blancs, chou blanc effilé, le tout pouvant être agrémenté de deux ou trois sauces différentes.

Ensuite, on nous sert un bol de soupe. Puis nous avons le choix entre deux plats, le choix se faisant la veille en cochant sur une feuille ce que nous voulons.

Je vous dis tout de suite que ce n’était pas un 2 étoiles. On dira que c’était mangeable, sans plus. Je n’ai même pas eu envie de faire des photos des plats, c’est tout dire ! Bon, passons à autre chose.

Je profite de la pause de midi pour aller prendre une douche qui a été réparée dans la matinée. Au dehors, il fait un soleil éclatant et la température est d’environ 26 degrés.

Nous partons ensuite visiter la Laure de Petchersk perchée sur une colline. Selon les chroniqueurs de l’époque, ce monastère  fut fondé en 1051 par deux moines, Antoine et son disciple, Théodose. Au fil des siècles, des bâtisses en bois –souvent détruites par le feu-  puis en pierre furent érigées dans l’enceinte du monastère. Une fois le portail franchi on se retrouve dans une allée conduisant à la magnifique église de la Dormition, dynamitée par les Nazis en 1941 et récemment restaurée. Comme dans tout monastère, on trouve différents bâtiments, dortoir, réfectoire, ainsi que d’autres petites églises.

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Consciencieusement, j’écoute les explications de Youri, mais je décroche très vite et finalement je décide de faire la visite toute seule, en déambulant dans les allées. J’ai déjà eu l’occasion de visiter la Laure de Sergueï Possad, près de Moscou.

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Il y a du monde et il est très difficile de photographier les monuments sans avoir toute une foule posant devant les édifices. Ça finit par m’agacer prodigieusement et je finis la visite, assise sur un banc, à regarder les gens passer, puis à bouquiner mon guide sur l’Ukraine.

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Retour au bateau vers 18h et pot du commandant à 18h30. Yaroslav nous a prévenus :

— Le commandant est plus à l’aise au poste de pilotage que dans un salon. Ne pensez pas qu’il acceptera de se faire prendre en photo comme ça se fait dans d’autres croisières !

Effectivement, il a l’air plutôt bourru, Vladimir, mais l’essentiel est qu’il soit capable de diriger son bateau. Le voici, pris en photo à l’improviste lors d’une manœuvre.

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Après le dîner, je ressors pour une balade sur un grand bateau pour découvrir la ville illuminée et assister à un spectacle. On est accueilli avec une coupe de champagne.

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Sur la rive droite du fleuve on peut apercevoir la Radina Mat (littéralement mère patrie), statue géante en titane de 62 mètres de hauteur et pesant 12 tonnes. Je l’ai photographiée dans l’après-midi alors que nous étions au monastère.

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Après une balade d’environ une heure en amont et en aval, nous descendons sur le pont inférieur pour assister à un spectacle de musique. Je m’essaie à la vidéo, mais ce n’est pas mon truc. Je cadre mal, je zoome n’importe comment. Enfin, vous aurez le son !

La petite dame vêtue de noir sur la gauche est une Belge plutôt bizarre. Les rares fois où j’ai eu l’occasion de lui parler, elle a cru que je l’agressais verbalement. En fait, elle comprenait tout de travers. Trois rangs devant elle, vous apercevrez Martine vêtue d'une veste et d'un pantalon beige.


Musique sur le dniepr par cheztinou

Retour à notre bateau vers minuit.

 À plus tard !

01:00 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : croisiere, dniepr, ukraine, kiev

jeudi, 23 mai 2013

83. Carnet de voyage en Ukraine -2-

podcast

Vendredi 10 mai : visite de Kiev

 J’ai oublié de vous dire que, chaque soir, alors que nous sommes au restaurant pour le dîner, les employées passent dans chaque cabine pour déposer sur l’oreiller une feuille proposant le programme du lendemain ainsi qu’un bonbon.

Voici donc ce qui nous attend :

Tout commence par le proverbe du jour, à savoir :

Plus on avance dans la forêt, plus le bois est grand.

07h00   Réveil musical (ceux qui ont branché la radio sont réveillés par des chants d’oiseaux. Pour ma part, je n’ai jamais eu l’occasion d’entendre le récital car j’étais toujours sur le pont à cette heure-là).

07h15-08h20  Petit-déjeuner, buffet.

08h30  Départ pour le tour de ville avec la visite de la cathédrale Sainte-Sophie.

12h15 Ambiance musicale au bar « Panorama ».

12h30  Déjeuner

14h00 Départ pour la visite optionnelle de la Laure de Petchersk.

18h30  Cocktail de bienvenue en présence du commandant du bateau, Vladimir Alexachine, et les personnes clefs de l’équipage au Sky bar. Par personnes clefs, il faut comprendre la directrice de bord, les différents guides, le médecin.

19h00  Dîner

21h30  Départ pour la mini croisière sur le Dniepr et spectacle folklorique (sortie au pont 4 à tribord).

La journée commence plutôt mal : dès 5h du matin je suis sur le pont en pyjama. Seulement je ne peux pas me faire un café car j’ai oublié de prendre une bouteille d’eau la veille au soir. Enfin le soleil est au rendez-vous et j’observe quelques pêcheurs qui sont déjà en place, les pieds dans l’eau.

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De retour dans la cabine, je n’arrive pas à faire fonctionner la douche. Je le signalerai à la réception un peu plus tard.

Pour l’heure, nous partons donc à la découverte de la ville en bus. 

Kiev fut construite à l’origine sur une colline dominant le Dniepr. Tous les monuments et bâtiments officiels se trouvent donc dans la ville haute.  La ville basse était habitée par les marchands.

 

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Premier arrêt pour la visite du monastère Saint-Michel-aux-Coupoles-d’Or. On a bien failli ne plus revoir ce monastère car en 1934 les Soviétiques avaient planifié sa destruction pour y construire tout un ensemble de bâtiments de pur style stalinien, tel celui-ci, l’ancien ministère des Affaires étrangères, situé à quelques mètres seulement

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 Nous continuons la visite à pied et nous nous arrêtons bientôt devant l’église Saint-André, un splendide édifice baroque bleu actuellement en cours de restauration.

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Un peu plus loin, nous prenons une large avenue qui nous conduit jusqu’à une immense place sur laquelle les troupes ukrainiennes sont en représentation.

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Voici enfin la cathédrale Sainte-Sophie :

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C’est sous le règne de Yaroslav le Sage qu’elle fut construite, au XIe siècle, et ce n’est pas par hasard, qu’elle fut dédiée à Sainte-Sophie. Yaroslav voulait en effet faire de la capitale l’équivalent de Constantinople (l’actuelle Istanbul).

Je ne pénètre pas à l’intérieur car j’ai oublié de prendre avec moi un foulard pour me couvrir la tête, et puis, avouons-le, les églises n’ont jamais été ma tasse de thé ! Alors, tandis que les autres visitent, je m’asseois sur un banc et j’écoute le chanteur :

 

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Comme la visite s’éternise, je vais en profiter pour vous raconter une anecdote intéressante :

Mais où est donc passé Yaroslav ?

À l’intérieur de la cathédrale se trouve une  tombe dans laquelle reposent les sépultures de Yaroslav et de son épouse. Enfin c’est ce que tout le monde croyait jusqu’à ce jour de septembre 2009, où la tombe fut ouverte pour effectuer un prélèvement d’ADN sur le prince. Et là, surprise ! Dans la tombe il n’y avait qu’un seul corps, celui d’une femme, et à côté d’elle un numéro du journal soviétique La Pravda datant de 1964.

En 1936, des scientifiques étaient déjà passés pour exhumer les dépouilles et les envoyer à Léningrad pour une étude approfondie. Les corps avaient ensuite été restitués à Kiev en 1940. Ils n’auraient été replacés dans la tombe qu’en 1964. Les documents de cette date ne mentionnent d’ailleurs la présence que d’un seul corps.

Alors, quid de Yaroslav ?

La petite histoire veut que les ossements aient été emportés par des collaborateurs ukrainiens ayant quitté la ville avec les nazis en 1943. La dépouille aurait fini dans le New Jersey, cachée pendant cinquante ans sous le lit d’un prêtre ukrainien qui l’aurait ensuite remise à un évêque de Brooklyn avant de mourir.

Interrogé par des scientifiques ukrainiens au printemps 2010, le dit évêque aurait reconnu les faits, mais serait revenu sur ses déclarations en août de la même année dans le journal Newsweek. Des tractations secrètes sont parait-il en cours entre l’Ukraine et les USA.

Rendez-leur Yaroslav !

Ah, je vois les autres qui sortent de l’église, il est temps maintenant de retourner au bateau pour le déjeuner.

 

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À suivre

04:12 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : croisiere, dniepr, ukraine, kiev